Tee-shirt suédois

J’avais dans mon placard une maxi dress en jersey. Cette robe je l’avais achetée à Stockholm, où j’étais en stage, quand l’été est arrivé tout à coup et que je n’avais quasiment rien de léger dans ma valise. C’était il y a 6 ans et demi et depuis elle a fait beaucoup d’usage ! Il faut dire que je l’ai toujours trouvée très confortable et que j’adore son tissu.

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Cherzétendre aussi l’aimait beaucoup. A tel point que quand je lui ai dit qu’elle n’était vraiment plus portable (les smocks tout mous et détendus, ce n’est vraiment pas glop), il a été tout triste… Mais, bonne nouvelle, j’avais décidé de lui donner une deuxième vie ! Parce que non seulement il y a largement assez de tissu sur une maxi dress pour couper un tee-shirt, mais en plus le ventre qui pousse réduit ma garde-robe à peau de chagrin.

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J’ai choisi d’utiliser ma version modifiée du scoop top pattern (patron gratuit), celle que j’avais déjà cousue ici et dans laquelle je savais que je pouvais caser mon bide. Aucun souci de réalisation donc, on est dans de l’ultra basique : une pièce pour le devant, une pour le dos, un biais pour l’encolure, ourlet aux manches et en bas et basta ! Avec une aiguille spéciale jersey et le point élastique de ma machine à coudre, ça passe tout seul.

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La bonne nouvelle, c’est que j’ai un tee-shirt de plus actuellement mettable. Et quand on voit le peu de fringues avec lesquelles je tourne en ce moment, ce n’est pas rien ! Les photos ont déjà un mois, le ventre a bien grossi depuis, mais mon tee-shirt est heureusement toujours fidèle au poste, ouf !

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Je vous reviens très vite avec ce qui sera mon dernier article de couture adulte avant un moment ! Parce que depuis plus d’un mois, couper et coudre en taille adulte ou, pire, en taille baleine devient beaucoup trop fatigant et difficile. Pour autant je n’ai pas chômé, j’ai 8 articles bébé en stock et je produis encore ^^. Il faut que j’en profite, Njüt pourra pointer le bout de son nez n’importe quand à partir de dans une semaine… HaaaaaaaaaaaaaAAAAAaaaaaaaa !!!!!!!

Bonnet aviatrix

Pfoulala, avec tout ce que j’ai encore à vous monter, il va falloir que j’accélère la cadence de rédaction des articles ! Et puis que je planifie tout ça, ça vous fera de la lecture pendant que je ferai connaissance avec Njüt ^^.

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Aujourd’hui on revient vers du tout petit mimi. J’avais repéré le bonnet aviatrix il y a biiiiiien longtemps, probablement à peu près au moment où j’ai découvert ravelry. Avec l’arrivée annoncée d’un petit garçon, il fallait que je tricote ce modèle de bonnet choupi qui couvre bien les oreilles et devrait rester bien en place sur une petite tête grâce à la petite lanière.

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Le patron, qui est gratuit, est une petite pépite. Non seulement il est très clair et facile à suivre (en anglais), mais en plus il présente différentes variantes pour la lanière, des tailles allant de « naissance » à « 4 ans et plus » et des explications correspondant à 3 épaisseurs de laine différentes !

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J’ai voulu utiliser une pelote de laine à layette bleue claire qu’on m’avait offerte. Manque de bol, mon échantillon ne correspondait à aucun des trois proposés… Forcément… Après moult règles de trois, j’ai pu déterminer qu’en suivant les explications de la taille « 18 mois » en laine type DK sport mais avec ma laine et des aiguilles 3 et 3,5, je devais obtenir une taille 3 mois.

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Le bonnet est au final trois fois trop grand pour Gudule, mon mannequin d’un jour, mais ça me parait correct pour du trois mois. Dans le doute, j’ai cousu trois petits boutons blancs plutôt qu’un seul pour accrocher la lanière, ça me laissera un peu de latitude de réglage. Et puis je trouvais ça joli ;-).

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J’ai beau chercher, je ne trouve rien de plus à dire sur ce bonnet… Sa réalisation a été très simple et l’inventivité minime. Un super tricot pour le cerveau de poule dont je dispose actuellement !

L’Ultime

Aujourd’hui, je vous montre quelque chose que je ne prends généralement pas la peine de partager : de la couture pour la maison. Parce que franchement, une nappe ce n’est jamais que quatre ourlets (en tout cas les miennes sont comme ça ^^) alors bon… Pas de quoi disserter bien longtemps sur le sujet.

Mais c’est différent. Là c’est un projet pharaonique. Le genre de projet que je n’aurais jamais tenté si j’avais travaillé cette année. Le genre de projet au milieu duquel on se demande ce qui nous est passé par la tête le jour où l’on a décidé de se lancer. Le genre de projet dont on pense ne jamais voir le bout. Le Projet Ultime. Et mon Ultime, le voilà :

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Vous l’avez repéré ? Oui ? Non ? Allez, je vous aide avec une deuxième photo :

Mon Ultime est donc un plaid. Que dis-je, LE plaid.

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Côté recto, nous avons donc un patchwork basique : que des carrés. Ben oui, je sais, ça fait petite joueuse, mais c’était mon tout premier patchwork de ma vie alors j’ai préféré jouer la sécurité. Tous ces carrés sont des petits bouts de Cherzétendre : ses vieux mouchoirs et ses vieilles chemises (certaines avaient plus de 10 ans, autant vous dire que leurs poignets et cols étaient dans un état… Bref, elles étaient devenues importables). En fait, quand mon mari a fait du tri avant de déménager, j’ai récupéré tout ce coton promis à la poubelle et l’ai découpé en carrés de 18cm de côté. A force d’avoir été passés en machine, ces morceaux de tissus étaient tellement doux que je ne pouvais pas me résoudre à les jeter. Sans compter les souvenirs qui y sont rattachés… En effet, Cherzétendre portait la plupart de ces chemises à l’époque où l’on s’est rencontrés mais il a pas mal changé de style depuis, il a aussi abandonné les mouchoirs en tissus… Du coup ces morceaux de tissus ce sont autant de petit bouts du Cherzétendre tel que je l’ai découvert il y a sept ans et des cacahuètes.

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Arrivée en Italie, je me suis jetée à l’eau : j’ai étalé les carrés par terre pour les répartir harmonieusement, les ai soigneusement ramassés dans l’ordre, puis les ai tous cousus (bande par bande puis tous ensemble) sans oublier de bien ouvrir les marges de couture au fer à repasser. Tous les raccords ne sont pas parfaits, c’est-à-dire que quatre carrés ne se rejoignent pas toujours en un seul et unique point, mais dans l’ensemble c’est honorable.

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Côté verso, j’ai utilisé une polaire (pour que mon plaid soit bien chaud) blanc cassé (pour qu’on ne la voie pas à travers certains carrés qui sont assez transparents). Tant que je travaillais sur le recto du plaid, la couture était longue mais relativement facile. Par contre, quand j’ai voulu assembler le recto et le verso, c’est vite devenu l’enfer. Pour que les deux faces restent bien solidaires, j’ai voulu faire un matelassage qui corresponde à une double surpiqûre de chacune des coutures (c’est-à-dire une nouvelle piqûre de chaque côté de chaque couture) et ce sans double-entraînement sur ma machine à coudre. Ça a représenté des heures d’épinglage minutieux à quatre pattes, des mètres et des mètres de fil, des positions acrobatiques (quand on travaille sur le milieu du plaid, on a un demi-plaid à caser sous le bras de la machine à coudre !)… Je vais être honnête avec vous, il y a des petits plis de polaire à droite à gauche. Mais je m’en fiche. Complètement. Je n’avais plus l’énergie de recommencer.

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Une fois le recto et le verso assemblés, j’ai contemplé les heures de boulot que cela représentait et je me suis dit que j’avais intérêt à soigner la bordure pour ne pas tout gâcher au dernier moment. J’ai donc plié en deux au fer à repasser 8m de ruban de satin crème large. Puis j’ai cousu ces 8m de biais simple satiné sur le recto de mon plaid. Et, pour finir, j’ai cousu ces 8m sur le recto du plaid à la main. Encore une fois des heures de boulot donc.

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Au final, mon Ultime mesure 2m40 sur 1m50, on peut donc dire que c’est un beau bébé ! Je ne le quitte plus depuis qu’il trône dans mon salon, je m’y blottis à la moindre occasion. Certes il y a le temps que j’ai passé sur cette pièce, il y a le fait que ce plaid soit chaud et douillet et gigantesque, sans compter que je suis de moins en moins mobile avec Njüt qui grandit très (très) (voire trop) vite… Mais ce n’est pas pour ces raisons que je l’aime autant. Ce qui fait que j’y tiens énormément, c’est le patchwork en peau de mari ! Comme un gros câlin de Cherzétendre dès que j’en ai envie, même s’il est au boulot, même s’il est en déplacement et même s’il est dans le coin mais occupé à autre chose. Et quand le-dit Cherzétendre est lui aussi blotti sous le plaid, alors là c’est le pied complet !

Tiens, je viens de remarquer que j’aurais dû poster cet article hier pour être raccord avec l’actualité ^^.

Princesse un jour, princesse toujours !

Nous avons déjà parlé de mettre le futur marmot à l’abri du froid (et on y reviendra, je ne vous ai pas encore tout montré) mais il n’est pas le seul à avoir besoin d’une nouvelle garde-robe ! Sa future maman a besoin de fringues dans lesquelles elle puisse caser son bidon et sa maman aura besoin de tenues allaitement-compatibles, c’est-à-dire permettant un accès facile et rapide au sein si possible sans avoir à exposer l’entièreté de son anatomie (oui, je parle de moi à la troisième personne, César a dû déteindre sur moi, c’est ça de vivre à Rome…).

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En ce qui concerne le premier critère, le casage de ventre, l’aubépine de Deer&Doe s’est avérée parfaite. Et ça tombe bien, parce que j’en ai déjà trois dans mon armoire (que vous pouvez voir ici et ) ! Mais il y a un mais… Le ventre n’est pas le seul à prendre de l’ampleur pendant la grossesse, loin de là, en tout cas chez moi ! Résultat des courses : je me sens trop à l’étroit pour être à l’aise dans le corsage de mes aubépines. Si on ajoute à cela la future montée de lait, aucune chance de les remettre avant la fin de l’allaitement ! Conclusion : il me fallait une nouvelle aubépine.

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Pour que l’aubépine m’aille, rien de bien sorcier : il suffisait de la coudre une taille au-dessus. Oui, je sais, j’aurais pu/dû faire un FBA (Full Bust Adjustement) mais je n’en ai pas la capacité neuronale en ce moment… Donc une taille au-dessus, et puis basta, avec le lien pour resserrer à volonté sous la poitrine ça passe très bien. Sauf que je voulais aussi la rendre allaitement-compatible, histoire de ne pas la porter seulement pendant les 2 mois de grossesse qu’il me restait. J’ai donc modifié le corsage pour y placer un plastron boutonné.

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Concrètement, j’ai pris la pièce corsage devant sans les plis religieuses, dessiné dessus l’endroit où je voulais que mes pièces « plastron » et « corsage devant côté » se chevauchent, puis j’ai recopié ces deux pièces séparément (sans oublier les marges de couture !). Du coup l’ordre de montage a aussi été un peu chamboulé : j’ai d’abord cousu un corsage dos + côté doublé (doublure et tissu extérieur non assemblés en bas et aux emmanchures) et un plastron doublé (doublure et tissu extérieur non assemblés en bas), que j’ai maintenu ensembles par quelques points au niveau du chevauchement dans la marge de couture. J’ai ensuite assemblé les jupes (tissu extérieur et doublure) et les manches au corsage ainsi obtenu.

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Le tissu que j’ai choisi m’est très précieux. Ma mère m’a donné ce coupon quand j’ai commencé la couture, il y a 6 ou 7 ans maintenant, mais elle l’avait elle-même acheté il y a un peu plus de 20 ans ! Ce tissu est celui dans lequel elle m’a à l’époque cousu ma robe de princesse Vous les voyez les paillettes dans mes yeux ? Les personnes qui ont calculé le métrage de tissu nécessaire étaient visiblement des amateurs, car dans les « restes » j’ai déjà pu coudre plusieurs petites choses à droite à gauche en plus de mon aubépine, et il y en a encore ! Ce tissu est une cotonnade ultra douce et fluide avec un touché à tomber, fond beige imprimé de grosses fleurs bleues/violettes et de feuillages. Du coup, pour la doublure j’ai utilisé un voile de coton rose lui aussi ultra doux que j’avais en stock (sauf pour le plastron, doublé dans le tissu à fleurs pour que ce soit joli quand je l’ouvre). Résultat des courses : cette robe est un vrai doudou, j’adore m’y glisser !

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Comme je craignais de tout gâcher au dernier moment en cousant des boutonnières, j’ai opté pour des pressions Kam. Par chance, j’en avais d’un violet pile poil assorti aux fleurs ! Pour le serrage sous la poitrine, un ruban en satin vert foncé lui aussi tiré du stock et roule ma poule !

Au début, j’avais un peu peur que l’imprimé de mon tissu combiné au patron aubépine ne fasse très chemise de nuit… Mais finalement non ! Ou alors les hormones faussent mon jugement ? Quoiqu’il en soit, j’adore cette robe. Elle est ultra agréable à porter (en fin de grossesse, quand même les jeans de grossesse deviennent inconfortables, c’est tellement bon de savoir qu’on peut compter sur sa petite robe) , ses couleurs me vont parfaitement au teint et de toutes façons voir ce tissu me fait sourire à tous les coups. Et parce qu’une jupe/robe de princesse DOIT tourner, je vous laisse sur une pirouette (la dernière avant un moment, parce qu’avec l’inertie ventrale ça devient périlleux ^^).

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On parle de quoi la prochaine fois ? Tricot enfant, tricot adulte, couture adulte, couture enfant ? J’ai de tout en stock ^^

PS : mes articles ne s’affichent plus sur hellocoton… J’ai contacté hellocoton qui me dit que mon flux rss est en rade mais pourtant il fonctionne très bien avec d’autres agrégateurs de flux, comme feedly par exemple. Bref, j’essaye de trouver d’où vient le problème mais pour le moment je tourne en rond, désolée.

A peine né, déjà chevalier !

C’est drôle comme attendre un enfant nous renvoie à nos propres madeleines. Ces derniers mois, Cherzétendre et moi nous retrouvons souvent à parler de ce que nous aimions étant petit, ce avec quoi nous jouions, ce que nos parents faisaient avec nous, les rituels qui rythmaient notre enfance. Et, petit à petit, nous nous constituons une base de données de « ça, on ne le fera pas », « ça, on le fera », « ça, on lui fera découvrir ».

Dans cette dernière catégorie figure l’univers des chevaliers, qui nous a longtemps accompagnés tous les deux. Vous auriez dû voir Cherzétendre regarder amoureusement les châteaux-forts Playmobil la dernière fois que nous sommes passés devant un magasin de jouet, c’était adorable ! Mais il faudra encore quelques années avant de (peut-être) voir Njüt recréer des tournois au milieu du salon…

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Photo d’illustration du patron

Pour faire patienter le papa et profiter du temps où les goûts du fils en matière de jeux ne seront pas bien développés, j’ai tricoté un heaume pour le chevalier Njüt ! J’ai choisi le patron « little knight, newborn purple hat » de Olha disponible gratuitement sur ravelry. Il se tricote en rond. Des alternances de mailles tricotées normalement et de mailles tricotées par le brin arrière (ktbl, ou knit through back loop) dessinent la partie basse du heaume relevée. Ça me parait un bon compromis : pas trop déguisement mais pas trop standard non plus (dit la fille qui a acheté une combinaison nounours pour protéger son petit Ewok du froid, arf).

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Dans un souci de respect du thème (et pour faire plaisir au papa), j’ai choisi de la partner baby grise qu’il me restait d’un précédent projet. Pour obtenir un échantillon satisfaisant, j’ai dû la tricoter en double avec des aiguilles 5 et 5,5, au lieu des aiguilles 3,5 et 4 recommandées par le patron. J’ai tricoté un deuxième bonnet pour l’offrir et, le bébé étant né récemment, je suis en mesure de confirmer qu’en ayant le bon échantillon on arrive à un bonnet taille naissance ^^

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Ce heaume a peut-être l’air d’être un peu petit sur les photos, mais en réalité il est très extensible. Il y a un détail dans ce patron qui est tout bête mais qui m’a semblé bougrement intelligents : les premiers centimètres sont tricotés avec des aiguilles une taille en-dessous de celles utilisée pour la suite. Cela donne en bas du bonnet un bandeau un poil plus serré qui permet au bonnet de rester bien en place sur la tête du bébé.

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Je n’ai pas grand chose de plus à dire sur ce heaume, dont le tricot a été rapide et sans difficulté majeure (pour tout vous dire, il a été tricoté sur un aller-retour Rome/Paris, dans la salle d’embarquement comme dans l’avion). Comme en prime le rendu est sympa, c’est un projet bon pour le moral (et l’extermination des restes de laine ^^).

J’espère que vous n’en avez pas encore trop marre des tricots pour bébé, j’en ai encore 3 à vous présenter, 1 en cours et 1 en projet 😉

Mise à l’amande

Note : merci de me pardonner pour le jeu de mot pourri. C’est la faute de mon père, ce sont ses gènes qui s’expriment ici.

Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai tout de suite pensé tricot et couture pour le bébé à venir ! Mais quand on lit les statistiques de fausse couche au cours des trois premiers mois, on se dit qu’il vaut mieux attendre un peu, être raisonnable, ne pas se précipiter, garder la tête froide… A plus forte raison quand on est en train de boucler sa thèse et qu’on a donc franchement autre chose à faire que se perdre dans les modèles de layette ! Mais j’avais ce besoin viscéral de commencer à « faire quelque chose » pour Njüt, comme s’il ne pouvait pas exister réellement tant qu’il n’aurait pas fait son entrée dans mon principal loisir.

Alors je suis allée faire un tour dans la boutique phildar qui était toute proche de mon boulot, en catimini, pendant ma pause déjeuner. J’ai rêvassé devant les catalogues et les pelotes, pour choisir ZE projet qui allait transformer cette marque sur le test de grossesse, cette idée abstraite d’un bébé générique, en mon Njüt à moi, bien réel.

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J’ai craqué sur la brassière n°3 du mini-catalogue phildar n°579 (collection layette printemps-été 2014). Comme je ne me sentais pas d’humeur spécialement aventureuse, j’ai choisi de rester sur la laine préconisée, la partner baby. Niveau couleur, je voulais du neutre : non seulement je ne savais pas encore si Njüt serait un garçon ou une fille, mais en prime le jour où il y aura un second (un jour, pas là maintenant tout de suite mais un jour) je veux pouvoir lui mettre aussi ce que j’aurai tricoté de mes blanches mains (surtout qu’avec un premier à gérer, il y aura probablement moins de temps pour faire de la layette pendant la deuxième grossesse, me trompe-je ?). Je me suis donc décidée pour un vert amande à tomber, mais qui visiblement n’est plus vendu !

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Niveau réalisation, pas de difficulté particulière : pour peu que l’on parle le phildar, il suffit d’obéir bêtement ! Du jersey, du point de riz, rien de bien sorcier. Au vu des gabarits que Cherzétendre et moi-même avions à notre venue au monde, j’ai zappé la taille naissance et tricoté direct du trois mois ! Il paraîtrait que je ne suis moi-même jamais rentrée dans une taille naissance ^^. Seule petite modification : j’ai zappé la fermeture/ceinture à enrouler autour de la taille, qui me paraissait peu pratique, et je l’ai remplacée par des liens à nouer.

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Une fois que j’ai eu fini ce gilet, je trouvais trop bête de m’arrêter en si bon chemin alors que j’avais encore de la laine. Bon, d’accord, j’avoue, en fait j’avais dès le départ acheté plus de laine que préconisé pour pouvoir tricoter les chaussons et le bonnet assortis ^^

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Les chaussons sont tirés du livre Tricots pour mon bébé. Ce livre est une petite tuerie ! Je ne vais pas détailler cela maintenant parce qu’on en reparle très vite dans un prochain article, mais je peux d’ors et déjà vous dire que c’est mon préféré dans le domaine. Il s’agit des chaussons de la page 87 en taille trois mois, dont j’ai simplement remplacé la dentelle (qui ne me bottait pas plus que ça) par du jersey tout simple. La construction de ces chaussons est très ingénieuse : ils se tricotent « à plat », sans avoir à relever de mailles mais seulement à tricoter ensemble des mailles « de travail » avec des mailles qui avaient été laissées en attente un peu plus tôt, puis se ferment par une unique couture qui court sur le dessous et l’arrière du pied. Très rapide à tricoter donc, et sans prise de tête ! Avec la section de côtes au niveau de la cheville, j’espère qu’ils tiendront bien aux pieds.

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Le patron du bonnet tout simple vient du site PurlBee, je l’ai trouvé par l’intermédiaire de ravelry. Attention, grosse innovation fantaisiste de la mort qui tue : j’ai tricoté quelques centimètres d’I-cord en fin de bonnet pour en faire un petit nœud ! Aucune difficulté ici, il suffit de savoir tricoter en rond. Avant je faisais toujours ça avec des aiguilles double-pointes, mais ça c’était avant (désolée, pas pu m’en empêcher) que Lili the Banyan Tree ne me donne l’astuce ultime pour tricoter en magic loop : quand on fait coulisser l’aiguille de travail d’une moitié des mailles à l’autre, pour éviter de se retrouver avec des mailles distendues à cet endroit il suffit de tirer sur le fil avec lequel on tricote jusqu’à ce que les 2 dernières mailles soient serrées sur le câble. Deux mailles, ni une ni trois. Ça marche à tous les coups, c’est imparable !

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Voilà donc le premier petit ensemble tricoté avec amour pour notre petit Njüt (désolée mais les hormones ça me rend cucul la praline, c’est plus fort que moi). J’ai commencé tout ça dans la clandestinité du début de grossesse et thésarde; j’ai rentré les derniers fils future maman ouvertement déclarée et docteur. Au fait, je l’avais dit sur instagram mais pas ici : Njüt est un petit garçon !

Plagiat, pas plagiat ?

Encore un article sur le sujet ! Ben voui… Je vais vous expliquer le pourquoi, le pourquoi maintenant et pas plus tôt, tout ça tout ça. Mais d’abord j’aimerais résumer « l’affaire Aime comme Marie », histoire de mettre les choses aux clair et de la présenter vite fait à ceux qui ne l’auraient pas suivie.

Les faits

Tout à commencé avec trois posts du Vicomte de Boisjoly, ou Biquette sur T&N :
un premier article qui montre, photos à l’appui, que les pièces de la chemise Aime comme Mister se superposent parfaitement aux pièces de la chemise n°1D du livre « Les Chemises » par Ryuichiro Shimazaki,
un second article qui montre, photos à l’appui, que les pièces du chemisier Aime comme Mythique se superposent parfaitement aux pièces du chemisier 105 du magazine Burdastyle de septembre 2009;
un troisième article qui fait la synthèse, dans lequel le Vicomte de Boisjoly donne son avis et demande des explications à Marie, la créatrice des deux patrons qui lui semblent être plagiés.
Des conversations parfois virulentes se sont déroulées dans les commentaires de ces articles.

Certaines personnes ont avancé l’argument que « une chemise est une chemise, normal que les patrons soient identiques ». Mettons les choses au clair. Une chemise aura toujours deux manches et une patte de boutonnage (ce sont des caractéristiques générales sous-entendues par le mot « chemise »), mais ce n’est pas pour autant que les pièces se superposent au millimètre près et que les toutes leurs courbes sont identiques. Biquette l’a d’ailleurs montré dans un quatrième article en comparant les patrons de Aime comme Marie à d’autres patrons de chemises, on voit alors apparaître des différences. Ces quelques millimètres d’écart viennent de la façon dont le modéliste a dessiné ses pièces. Retomber sur pile poil sur les mêmes pièces, c’est théoriquement impossible.

Autre défense avancée : « de toutes façons quelle est la limite entre inspiration et copie ? ». On peut parler d’inspiration ou de « copie pas grave » quand on insère dans son patron une pièce correspondant à un détail vu ailleurs (« Ha tiens, sympa l’idée de l’épaulette passepoilée, je vais en faire une aussi »), mais il s’agit de plagiat quand la pièce originale est purement et simplement décalquée (on ne plagie pas un livre d’histoire en disant que la bataille de Marignan a eu lieu en 1515, mais on le plagie si on recopie tel quel le paragraphe du livre dans lequel c’est écrit).

Après un silence de plusieurs jours, Marie, la créatrice des patrons Aime comme Marie, a réagi sur son blog dans cet article. Les commentaires sous cet article sont peu nombreux et pour cause : ils sont sévèrement modérés.

Plusieurs blogueuses ont relayé l’information, sur leur blog ou sur les réseaux sociaux, j’apprécie notamment beaucoup la prise de position de Tasticottine. Une grosse discussion a actuellement lieu sur le forum de Threadandneedles concernant ce sujet.

Certaines personnes évoquent des suspicions de plagiat sur d’autres patrons Aime comme Marie ainsi que sur certains tissus de la même marque. ATTENTION : aucune de ces suppositions de plagiat n’est étayée comme le sont celles soulevées par le Vicomte de Boisjoly, c’est-à-dire que personne n’a superposé les pièces de patrons Aime comme Marie aux pièces supposément plagiées et personne ne sait précisément sous quelle licence Aime comme Marie aurait pu acquérir les graphismes utilisés sur ses tissus. Je souhaite donc mettre de côtés ces suspicions qui, sans preuve tangible, ne peuvent être discutées. De la même manière, je trouve qu’il n’est pas convenable de mettre en cause les clientes de la marque Aime comme Marie, qui se sont senties attaquées par certains commentaires.

EDIT de 13h40 : encore des révélations par Biquette/Vicomte de Boisjoly, faites sur le forum de Threadandneedles, qui relèvent des faits et qu’il me parait important de partager ! Marie a publié des photos de chemises qu’elle a dit avoir réalisé à partir du livre « Les Chemises », juste là. Puis quelques mois plus tard, elle en publie d’autres elles aussi cousues à partir du même livre, elle sont toutes visibles là. Et quand Marie sort le patron Aime comme Mister, elle donne les liens vers ces même chemises, d’abord présentées comme cousues à partir du livre « Les Chemises », comme exemple de réalisation de son propre patron :  (des liens pointent  et ).

Voilà, ça c’était les faits : les articles qui ont lancés l’affaire, quelques précisions factuelles pour décoder le problème, la réponse de la principale intéressée et les discussions en cours un peu partout sur la blogosphère. Avant d’aller plus loin, je vous invite à visiter les différents liens si vous ne l’avez pas encore fait, afin que vous puissiez vous faire votre propre avis.

Et moi dans tout ça ? Et pour commencer, pourquoi je n’ai pas réagi plus tôt ?

Mon premier problème, c’est qu’à la base je n’aime pas la marque Aime comme Marie. Ses patrons ne sont pour la plupart ni à mon goût, ni adaptés à ma morphologie. Je n’aime pas l’univers, le style de cette marque, dans laquelle je ne me reconnais absolument pas. Je n’ai jamais acheté aucun patron ni tissu de la marque Aime comme Marie.

Le second problème, c’est que j’ai déjà dit ce que je pensais des patrons créés par Marie et ce n’était pas franchement positif. En effet, si je n’ai pas cousu de Aime comme Marie, j’ai en revanche cousu du Deuxième Arrondissement qui est une autre des marques de Marie (les patrons sont de la même qualité et la présentation est la même). Et je vais encore en dire du mal dans des articles à venir…

Sachant cela, est-ce que soulever cette affaire en public ne serait pas de l’acharnement de ma part ? Ne pourrais-je pas simplement passer mon chemin ?

Le troisième problème, c’est que si je ne pense pas avoir une grande notoriété je suis en revanche consciente que le fait d’être membre de la rédaction de Threadandneedles et testeuse de la marque Deer&Doe  pourrait pousser certaines personnes à faire des amalgames. Rappelons donc que je n’exprime ici que mes opinions, en aucun cas celles de ces deux entités.

La quatrième, c’est que je tiens à la présomption d’innocence (en France personne n’a à prouver son innocence, c’est à l’accusateur de prouver la culpabilité), j’avais peur de crier au loup, je voulais sentir quelqu’un en face. J’avais besoin de lire la position de Marie, jusqu’à ce qu’elle réagisse c’était principalement son silence que je trouvais indéfendable (encore merci à Tasticottine d’avoir mis des mots sur mon malaise).

Et du coup, maintenant, qu’est-ce que j’en pense ?

Malheureusement pour Aime comme Marie, je ne vois pas trop comment ses patrons Mister et Mythique pourraient être autre chose que des copies. Les preuves sont là et ça, mon petit cœur de scientifique ne peut l’ignorer (si si, les scientifiques ont un cœur, un de ces jours je vous montrerai la poussette que Cherzétendre et moi avons achetée pour Njüt et vous comprendrez ce que je veux dire).

Malheureusement pour Aime comme Marie, son long silence durant lequel elle a agi comme si de rien n’était puis sa réponse (à mon avis) absolument pas convaincante, le tout assorti d’une « modération » violente des commentaires, me donne l’impression qu’elle se fiche du monde.

[EDIT de 13h40] Malheureusement pour Marie, elle a fait la grossière erreur de présenter des chemises qu’elles a cousues comme étant réalisées à partir du livre « Les Chemises » puis plus tard comme étant réalisées à partir de son patron Mister (les mêmes chemises !). Elle là j’ai vraiment l’impression qu’elle nous prend pour des truffes, elle perd toute crédibilité à mes yeux.

Heureusement pour Marie, je n’étais déjà pas cliente de ses patrons donc mon intention de ne plus acheter de patrons de sa marque ne changera pas grand chose à son chiffre d’affaire.

Et pourquoi j’étale ça ici, comme ça ?

Pour informer. Tout simplement. Pour qu’une personne qui cherche à soutenir des créateurs indépendants en achetant des patrons puisse faire son choix en toute connaissance de cause. On parle toujours des démarches des créateurs qu’on admire, il serait bon d’assumer aussi nos avis concernant les créateurs qui nous déplaisent.

Je souhaite également faire prendre conscience aux gens que la blogosphère, si elle représente une masse monumentale de clientes potentielles, n’est pas pour autant un pigeonnier. Je ne voudrais pas que des personnes malhonnêtes s’engouffrent dans la brèche après avoir constaté une absence totale de réaction sur cette histoire (que le plagiat soit avéré ou non, ne pas s’intéresser à l’affaire c’est envoyer le message « allez-y, de toutes façons on s’en fiche »). Il y a déjà beaucoup de créateurs indépendants qui font un super boulot, je n’ai pas envie de les voir couler parce qu’un margoulin aura conquis le marché avec des patrons copiés qu’il sera en mesure de sortir avec une cadence de folie. En tant que clients, nous devons rester vigilants pour protéger la qualité des produits qui nous sont proposés.

Et le droit à l’oubli dans tout ça ?

C’est la question qui m’a fait hésiter sur de nombreux mots, effacer, ré-écrire… Parce que tout texte publié sur internet reste. C’est pourquoi j’ai voulu dans cet article séparer clairement les faits de mon opinion, donner à tout lecteur qui passerait par ici les différents éléments de « l’affaire » pour lui permettre de se faire un avis avant de donner le mien, et enfin rester mesurée dans mes propos. J’espère ne pas m’être trop égarée en cours de rédaction !

Je vous reviens très vite avec trois projets photographiés qui n’attendent plus qu’une mise en mot, et cinq autres qui doivent passer devant l’objectif très très vite, en plus des projets en cours ! Parce que si j’ai été pas mal absente du net, je n’ai pas chômé pour autant ^^

Gare aux zombears !

Et voui, encore deux mois d’absence depuis mon dernier post. La faute à la fatigue, au manque de lumière pour les photos, à la préparation de l’arrivée de Njüt qui occupe le gros de mon esprit en ce moment… Et je parie que ça ne va pas s’arranger après la naissance. Alors je vous propose de passer un pacte dès maintenant : admettons une fois pour toute que le rythme de publication sera tout sauf régulier et prévisible dans les prochains mois, comme ça je pourrai arrêter de culpabiliser et de commencer tous mes posts par un paragraphe d’excuses et de justifications.

Tant que j’y suis, je vous annonce qu’il n’y aura pas de bilan de l’année couture plus développé que ceci : en 2014 j’ai peu cousu et tricoté jusqu’à ma soutenance de thèse, puis j’ai fit des choses mais n’ai pas eu l’énergie de les montrer. Les posts vont venir dans les prochains temps ^^

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Aujourd’hui, je veux vous montrer le double cadeau de Noël home-made de l’année. Double parce que j’ai deux petits frères qui ont certains goûts en commun. Ils étaient notamment tous les deux fans de Happy Tree Friends, un mini dessin animé au graphique cucul mais au contenu bien trash. Du coup, quand j’ai découvert le zombie bear de DIYFluffies sur etsy, il y a déjà quelques années, je l’avais directement rangé dans la case « là je n’ai pas le temps mais un jour je le ferai pour mes frères« . Et puis cette année, j’ai eu le temps.

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Par contre je n’avais pas l’énergie de courir les boutiques pour trouver les bonnes couleurs de polaire, donc j’ai directement commandé le kit et pas seulement le patron. En plus de cela, acheter les fournitures moi-même me serait probablement revenu plus cher en prenant en compte les minimums de coupe (pas besoin de 50cm de polaire rose en 150cm de largeur pour faire les intestins). Les tissus fournis dans le kit étaient en quantité suffisante, pas de souci à ce niveau-là.

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Par contre, je dois avouer que j’ai été déçue par la qualité du patron. Il était en 4 feuilles A4, certaines pièces étant découpées en plusieurs morceaux à assembler au scotch. Or une des feuilles A4 n’était clairement pas imprimée à la même échelle que les 3 autres ! Un bout du corps ne correspondait pas aux 3 autres ! J’ai facilement corrigé ça à la main, mais bon… En plus de cela, il manquait une pièce sur le patron. Encore une fois, j’ai redessinée cette pièce à la main sans souci en utilisant les autres comme gabarit. Rien de dramatique ou de compromettant pour la réussite de la peluche, mais je trouve ça quand même un peu abusé de devoir corriger un patron, surtout que là les erreurs étaient flagrantes. J’ai deux autres peluches de la même boutique sur le feu, je verrai si ces soucis se répètent ou non.

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Pendant la couture, je n’ai pas rencontré de problème particulier, les différentes étapes s’enchaînaient sans grosse difficulté. Et il faut reconnaitre que travailler sur les deux ours en parallèles était bien efficace. J’ai juste fait deux modifications mineures : j’ai supprimé le patch vert (je trouvais qu’il tranchait trop) et j’ai utilisé des yeux de sécurité rouges orangés plutôt que des ronds de feutrine noire appliqués. J’aime bien le regard que ça leur donne ^^

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Les destinataires ont semblé apprécier (en particulier l’intestin qui dépasse), j’espère que c’était réellement le cas. Pour ma part je trouve le résultat adorable, c’est grave docteur ?

Veste 11h, l’heure des petits pois

Ouf, me revoici enfin ! Je ne pensais pas rester loin de ce blog si longtemps, mais des événements indépendants de ma volonté (nausées qui ont joué les prolongations, une semaine de visite des beaux-parents puis une semaine de visite d’amis) ne m’ont pas facilité la tâche… Mais ça y est, je reprends du poil de la bête et le chemin de mon atelier par la même occasion !

La couture que je veux vous montrer aujourd’hui répond à un réel besoin. En effet, l’automne s’est souvenu de l’existence de Rome il y a 10 jours, faisant brusquement passer les températures maximales de 30° à un petit 20°. Oui, je sais, c’est encore pas mal, mais après plusieurs mois très chauds ça semble très frais. Or ma veste de mi-saison est ajustée et fermée par un zip, tandis que Njüt a décidé qu’en cette fin de quatrième mois il était temps que j’aie un bidou de femme enceinte pour que lui ait la place de faire ses galipettes. D’où gros tiraillement sur le bas de la-dite fermeture éclair. Et donc nécessité de coudre une petite veste en urgence. Niveau patron je n’ai pas cherché bien loin, puisque je l’avais déjà en stock : la veste 11h de Deuxième Arrondissement.

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Comme on va encore causer pas mal de cette marque dans les prochains temps et puisque j’en ai déjà cousu 3 modèles (une robe minuit à offrir et deux hauts 13h pas encore pris en photo), je vais vous donner une fois pour toute mon avis sur les patrons Deuxième Arrondissement :
– les explications sont imprimées au dos de la feuille A3 qui fait office de « chemise » autour du patron (pas de petit livret),
– les modèles n’existent qu’en 3 tailles,
– 
il n’y a pas de tableau des tailles (ok, le tour de taille n’a aucun sens, mais le tour de poitrine et de hanche SI) et la phrase « nous vous recommandons de choisir votre taille habituelle (taille d’avant grossesse) » m’énerve au plus haut point (pour commencer on ne peut pas connaître sa taille « habituelle » dans la marque puisqu’elle ne propose que des patrons pour femme enceinte, et comment on fait quand comme moi on est paumé parce qu’on a perdu du poids mais pris de la poitrine et du ventre ? Ce n’est déjà pas forcément facile d’accepter que notre corps change, ce n’est pas sale – référence ICI -, mais là on ne nous facilite vraiment pas la tâche.),

– le patron est dessiné à main levée au lieu d’être informatisé (du coup il manque méchamment de précision),
– les pièces des différentes tailles ne sont pas correctement alignées entre elles, du coup impossible de grader entre deux tailles ou d’extrapoler pour obtenir un XS ou un XL (ou alors il faut commencer par recopier toutes les tailles et les aligner entre elles, mais ça devient de la torture),
– les marges de couture ne sont pas incluses (mais ça c’est une affaire de goût, certaines préfèrent).
En soit rien de dramatique puisqu’au final les modèles que j’ai testés jusqu’ici ont été cousus sans souci (des dessins d’explications – eux aussi à main levée – sont présents au dos de la feuille A3, le montage est expliqué clairement). Mais quand on paye un patron 14€, je pense qu’on est en droit d’attendre quelque chose de mieux fini, de plus professionnel (regardez chez Deer&Doe,  Megan Nielsen ou Colette Patterns par exemple). Bref, l’objet me déçoit… Mais j’adore le design de plusieurs modèles Deuxième Arrondissement. La marque bénéficie d’un état de fait : il y a très peu de marques proposant de jolis patrons modernes pour femmes enceintes. Je suis donc à chaque fois partagée entre le plaisir de me coudre un chouette vêtement et l’impression de m’être faite un peu avoir… 

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Ho, le bidou fait une bosse !

Revenons à la couture. Pour le tissu extérieur, j’ai utilisé un velours milleraies gris anthracite (avec une pointe de violet) à mini pois blancs commandés chez Ma Petite Mercerie. Malheureusement, en ouvrant le carton j’ai découvert que ce tissu était plus fin que ce à quoi je m’attendais. Du coup j’ai décidé de tripler la veste avec un morceau de polaire rouge pétant que j’avais en stock. Idée grandiose : je me suis retrouvée avec 33 pièces de tissu ! J’ai pioché la doublure dans mon stock également, gris perle pour le corps et blanc cassé pour les manches (j’essaye de vider le stock de tissu avec lequel j’ai déménagé, ça se voit ? ^^). Si on s’approche, on devine la polaire rouge à travers la doublure… Mais ce n’est rien de flagrant et c’est totalement invisible quand je porte ma veste donc j’ai décidé de passer outre.

Suite aux commentaires lues sur internet et aux mesures prises sur les pièces de patron comme sur moi, j’ai décidé de rallonger les manches de 8cm (en me disant que je pourrais toujours les recouper par la suite si nécessaire). Mais comme vous pouvez le voir sur les photos, les 8cm ne sont pas superflus. Or je n’ai pas les bras spécialement longs… Pensez-y donc si vous voulez coudre cette veste : les manches sont courtes, n’hésitez pas à les rallonger.

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Même si j’ai bien pesté devant mon patron pour les raisons évoquées plus haut, je dois reconnaître que la couture s’est déroulée sans souci particulier. J’ai eu le classique gros moment de doute juste avant de tout retourner, (mais si, vous savez bien, quand on se retrouve avec une veste en doublure et une veste en tissu extérieur reliées sur le tour et au bout des manches, c’est-à-dire un tas de tissu qui ne ressemble à rien), mais tout s’est bien passé. Cela n’a même pas duré si longtemps que cela : une journée m’a suffit pour découper la triplure (le patron et les autres tissus avaient été préparés un autre jour) et tout coudre ! Il faut dire que Cherzétendre m’a mis la pression samedi matin en me proposant une balade au jardin Borghese le lendemain, soit une occasion idéale d’étrenner et immortaliser ma veste ^^

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Au passage, prière d’excuser le mouchoir qui dépasse de la poche sur quasiment toutes les photos. Cherzétendre s’est beaucoup amélioré en prise de vue depuis que je tiens un blog (il a notamment arrêté de me photographier du haut de son mètre 88 et se baisse pour m’éviter de ressembler à Bonnemine) mais il ne repère toujours pas ce genre de « détails »… Je ne désespère pas, d’ici quelques années peut-être 😉

J’ai fait deux erreurs en cousant cette veste. La première, ça a été d’assembler les pièces extérieures et la triplure n’importe comment le long ma toute première couture (le milieu dos), je me suis retrouvée avec la couture côté tissu extérieur. Ça m’a permis de découvrir que mon velours supportait très mal la dé-couture (il restait de vilaines marques le long de ma piqûre). J’ai donc été particulièrement soigneuse durant la suite du montage. Mais la vraie grosse bêtise que j’ai faite, c’est de laisser une ouverture trop petite dans la doublure pour retourner la veste à la fin. Du coup, durant l’opération j’ai entendu un gros *craaaaaaaaac*. Verdict : 3cm de doublure déchirée dans la continuité de l’ouverture, le long de la couture. J’ai recousu ça à la main, ce n’est pas top propre mais tant pis, ça m’empêchera d’oublier mon erreur.

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Pour en finir avec les détails techniques, je me suis régalée sur les surpiqûres : quadruple surpiqûre le long des coutures dos ! Je crois que je ne m’en lasserai jamais… J’aime le rendu mais aussi le fait que les marges de couture restent bien à leur place (oui, j’ai des origines germaniques ^^). Pour la fermeture, j’ai préféré rester sobre (c’est quand même déjà une veste à petits pois) : bouton noir en plastique et passant en élastique fin noir.

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Niveau taille, j’ai choisi de coudre du M tout simplement parce qu’il me semblait dur à croire que je puisse rentrer dans un S (les nanas bien plus fines que moi, ce n’est pas ce qui manque) ou que j’aie besoin d’un L (surtout après avoir perdu, je suis encore un peu en dessous de mon poids d’avant grossesse). Pour info, je fais un bon 90C en ce moment. Et c’est pile poil ce qu’il me faut : je suis bien dans ma veste, même avec un petit pull/gilet. Je suis particulièrement contente du tombé dans le dos, que je trouve étonnamment pile poil comme il faut.

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Au final je suis bien contente de ma petite veste, qui va m’accompagner jusqu’à ce que les températures descendent trop et qu’il faille passer au manteau d’hiver (devinez ce que je vais coudre dans les prochaines semaines ^^). Non seulement elle est confortable, mais elle souligne aussi joliment le bidou. J’espère d’ailleurs que quand ce dernier sera redevenu plus plat cette veste ne l’amplifiera pas trop, j’aimerais pouvoir continuer à la mettre… J’avais un peu peur au début d’avoir froid au ventre, mais finalement quand on est enceinte on a toujours une couche supplémentaire de tissu à cet endroit-là, que ce soit la bande en jersey du pantalon ou le haut du collant (rah, le collant de grossesse, sexxxxxxxxy…), donc ça le fait.

A venir dans les prochains temps : de la couture pour moi (j’en profite tant que je n’ai pas encore un gros ventre handicapant), mais aussi quelques petites choses en format mini !

Nid d’ange

Aujourd’hui, je vous montre le tout premier projet couture destiné à mon petit Njüt ! Mais commençons par le commencement…

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Le commencement, c’est un mail de Valentine, qui travaille chez Creavea : elle me proposait de recevoir gratuitement des coupons au choix de tissus Christel G. Ces tissus, je les avaient repérés au dernier salon l’Aiguille En Fête mais, comme je n’avais pas de projet précis en tête et que j’avais décidé d’être raisonnable, je n’en avais pas acheté. Depuis je bavais dessus en me disant « le jour où j’ai un bébé à gâter, je fonce ». La proposition m’a donc fait très plaisir, même si à ce moment-là Njüt n’était pas encore entré dans ma vie. J’ai donc choisi de prendre plein de mini-coupons différents, dans l’idée de me faire une série de petits accessoires tous coordonnés : pochette pour le téléphone, couverture de carnet, petit porte-monnaie… Mais deux événements sont venus l’un après l’autre brouiller ce beau projet.

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D’abord, il y a eu une erreur d’envoi  et j’ai reçu la sélection de coupons d’une autre blogueuse. Très gentille, Valentine m’a non seulement envoyé à nouveau ma sélection mais en me permettant en prime de garder les tissus déjà reçus, soit une double dose rien que pour moi ! Avec deux fois plus de tissus, mon projet de mini-accessoires ne tenait plus la route, j’avais envie de coudre quelque chose de plus conséquent. Et juste après cela, alors que je réfléchissais à ce que j’allais faire, Njüt a fait son entrée. Le voilà le bébé à gâter ! Manque de pot, avec lui sont arrivées une extrême fatigue (j’ai été impressionnée, je ne savais pas qu’un début de grossesse pouvait mettre à ce point sur les rotules) et de chouettes nausées. Gérer ça en même temps que le déménagement et la fin de thèse, ça ne me laissait plus de temps pour rien… Et ce n’est qu’arrivée à Rome, une fois la thèse bouclée et le corps habitué à Njüt, que j’ai pu enfin m’installer devant ma table de couture. Bref, tout ça pour dire que j’ai mis un temps fou à utiliser ces tissus….

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Parlons-en de ces tissus. Pas la peine de s’étendre sur le design en lui-même, ça vous parle ou ça ne vous parle pas. Personnellement j’aime beaucoup, alors que le jaune et l’orange ne sont vraiment pas ma tasse de thé à la base. Je trouve ces tissus choupis mais pas cucul, avec une touche de rétro qui me parle. Niveau qualité, rien à redire : le coton se tient bien, il est très facile à travailler. Attention tout de même : il s’agit d’une percale un poil épaisse et pas ultra souple, qui ne me semble donc pas adaptée pour des vêtements (par contre fabriquée et imprimée en France, avec norme oeko-tex, et ça c’est chouette). Ceci dit, après passage en machine mes coupons se sont un peu assouplis donc peut-être qu’en les lavant plusieurs fois avant couture ça peut le faire.

J’avais repéré il y a un bout de temps maintenant le nid d’ange cousu par Mag. Je trouvais ça à la fois adorable et utile, un projet top en somme, que je m’étais promis de faire « le jour où » ! J’ai donc appliqué la même méthode qu’elle : j’ai pris le nid d’ange du magazine Burda de septembre 2013 comme modèle pour les dimensions et le pliage, mais au lieu de coudre le nid d’ange fermé j’ai utilisé des pressions. Et j’ai bien sûr choisi quelques uns de mes beaux coupons à sacrifier.

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J’ai donc commencé par coudre un rectangle avec des tissus Christel G. à l’extérieur, un coton blanc bien doux à l’intérieur et une épaisseur de polaire entre les deux pour réchauffer le tout. Vous noterez la présence du félin familial, qui commence à se dire qu’elle va se faire piquer sa place de plus petite du foyer 😀

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J’ai ensuite plié ce rectangle comme pseudo-expliqué par Mme Burda (devant les instructions incompréhensibles, j’ai fini par plier un petit bout de papier pour être sûre de comprendre ce que j’étais sensée faire) et posé des pressions en résine pour remplacer les coutures initialement prévue sur le modèle (avec la pince qui va bien, ça se fait vraiment tout seul).

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J’ai eu un bol monstre : j’avais des pressions exactement du même bleu/vert pastel que mon tissu ! J’ai tout de même utilisé des pressions blanches pour les trois dernières (celles qu’on ouvre pour installer bébé dans le nid d’ange), histoire de contraster un peu (et qu’on trouve l’ouverture dans la pénombre, ça servira probablement ^^).

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Au final je suis très contente de cette couture ! Le rendu des tissus Christel G. est top et donne un résultat unisexe (Njüt est encore un(e) indéterminé(e)), tendre sans verser dans le gnangnan (ça, je crois que ça va être mon but pour toutes les production bébé-esques à venir, n’hésitez pas à me rappeler à l’ordre si je m’égare ^^). L’objet me semble relativement pratique mais si finalement à l’usage je n’apprécie pas je pourrai toujours m’en servir comme plaid, grâce aux pressions qui remplacent les coutures. On remercie Gudule, qui a donné de sa personne pour tester le nid d’ange !

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Etant donné qu’il parait que les bébés ça salit vite ses affaires et parce que je ne sais pas encore ce que veulent les maternités italiennes (et puis parce que ça me fait bien plaisir, avouons-le), une turbulette est aussi en projet. Il me manque juste un peu de mercerie, mais ça devrait arriver assez vite 🙂 Et je compte bien parsemer les futures affaires de Njüt de tissus Christel G, puisqu’il m’en reste encore plein ! De petits pots en tissu pour ranger le bazar sur la table à langer, des appliqués à droite à gauche, un mobile à mettre au-dessus du lit…