[Deer&Doe P/E 2016] La veste Lupin

Nous arrivons déjà à la fin de cette série d’articles, puisque je vous présente aujourd’hui la dernière pièce de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe : la veste Lupin. Il s’agit d’une veste courte, légèrement froncée à la ceinture et au bout des manches, ayant deux grands pans devant et pas de fermeture. Cette veste est entièrement doublée et présente des épaulettes maintenues par des boutons ainsi que deux poches passepoilées. Il y a des découpes princesse sur l’avant, ce qui nous sauve du patatoïde informe.

IMG_5243_2 IMG_5246_2

J’ai pris beaucoup de plaisir à coudre cette pièce ! Il y a des étapes plutôt faciles à faire, d’autres qui représentent des petits défis techniques intéressants. Au final la veste est assez rapide à coudre (pour une veste doublée ^^), j’ai été étonnée.

IMG_5238_2

La seule vraie difficulté technique, qui demande de prendre son temps, est la couture des deux poches passepoilées. Je n’en avais absolument jamais cousu, c’était donc une première pour moi. Et pourtant, ma modestie dut-elle en souffrir, je dois bien avouer qu’elles sont totalement réussies ! En suivant calmement les étapes l’une après l’autre ça fonctionne parfaitement, c’est un plaisir de voir ces jolies poches apparaître. Petit détail qui fait tout : le haut du fond de poche n’est pas en tissu de doublure mais en tissu extérieur. Grâce à ça quand on écarte les passepoils de la poche pour y glisser la main on ne voit pas la doublure. La classe jusqu’au fond des poches !

IMG_5237_2

Au niveau tissu, j’ai tout simplement profité des soldes de Mondial Tissu puisque rien dans mon stock ne m’inspirait pour ce patron. Le tissu extérieur est une gabardine noire à motifs type pieds de poule légèrement brillants. Pour l’intérieur, j’ai utilisé une viscose à motif « surboum de petits pois sous acide ». La première était très facile à travailler bien qu’elle s’effiloche beaucoup parce qu’elle est très stable. Elle donne un rendu assez sympatoche, ni trop ni trop peu habillé pour moi. La viscose est plus prise de tête, mais bon, ce n’est que pour la doublure. Or elle présente de l’aisance par rapport au tissu extérieur (normal pour une doublure ^^) donc les inexactitudes ne sont pas dramatiques.

IMG_5234_2

Au début je n’étais pas convaincue par Lupin, pas vraiment mon style. Je ne voyais pas trop quoi en faire… Et je n’ai pas encore eu l’occasion de porter cette veste, à cause de la météo bien sûr. Je l’ai tout de même testée de temps en temps sur ma tenue du jour, juste pour voir. Elle va assez bien sur des robes plutôt fluides et près du corps, ou alors sur des tenues slim + tee-shirt long et ajusté (ou plus loose mais bien fluide, qui ne produit pas trop de volume). En revanche je ne trouve pas ça très joli sur une robe type années 50 qui marque la taille puisque la veste Lupin quant à elle est large à ce niveau. Ceci dit j’ai le buste court et peut-être que si la veste finissait un poil plus haut, juste 2 ou 3 cm, ça le ferait sur moi. J’attend le printemps pour tester plus à fond le potentiel de Lupin !

IMG_5231_2

Et voilà, nous avons fini notre tour des nouveaux patrons Deer&Doe ! Encore une fois j’ai adoré suivre le processus de création et apporter mon petit gravillon à l’édifice. On se retrouve dans 6 mois pour la prochaine collection, mais entre temps j’ai et j’aurai pleiiiiiiiiiin d’autres choses à vous montrer, je ne vais pas disparaître à nouveau ! Youhou, ça fait du bien d’être de retour !

[Deer&Doe P/E 2016] La chemise Mélilot

On continue la découverte de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe avec la chemise Mélilot. Cette chemise est proposée en deux versions : manches longues ou courtes, avec ou sans col. Pour ma part c’est la version manche courte et sans col que j’ai testée.

IMG_5252_2

Je dois bien avouer que la couture de cette chemise a été laborieuse… Mais c’est principalement dû à mon choix de tissu : j’ai coupé dans une viscose à petites fleurs, un tissu très agréable à porter mais qui est une vraie plaie à coudre ! Ça glisse, ça plisse, ça se déforme… A tel point que j’ai laissé tomber la petite poche poitrine, qui ne présente pas de gros intérêt avec un motif chargé comme le mien et qui aurait probablement signé l’arrêt de mort de ma patience. Il faudrait vraiment que je trouve de l’amidon en spray pour pouvoir dompter la viscose le temps de la couture…

IMG_5254_2

En travaillant avec une batiste la couture doit être bien moins prise de tête, puisque les difficultés techniques de Mélilot sont les difficultés classiques que présente toute chemise : montage de col, patte de boutonnage, poignets de manche le cas échéant. C’est donc un bon patron pour celles qui veulent se frotter à leur première chemise comme pour les pros de l’exercice à la recherche d’un nouveau modèle. Petit détail qui fera plaisir à certaines : les emmanchures sont très basses, du coup elles sont très peu arrondies et les manches (ou les mancherons) sont très faciles à monter 😉

IMG_5259_2

Petit truc en plus : toutes les coutures intérieures sont des coutures anglaises. Certes, c’est un peu long à faire et ça demande de la précision mais ça vaut le coup : au final la chemise est ultra propre ! OK, personne ne le voit, mais en tant que couturière je vous jure que quand on l’enfile ça fait bien plaisir de voir ces jolies finitions, sans un seul bord de pièce visible ^^

IMG_5262_2

Au passage, j’aimerais signaler qu’il est vraiment utile de grader le bas de la chemise en fonction de votre tour de hanches. Je ne l’ai pas fait, alors qu’il me faut une bonne taille de plus aux hanches qu’ailleurs, et ça se voit quand je porte Mélilot à l’extérieur de mon pantalon. Ça tire, le tissu reste coincé sur le haut des fesses et si je porte une ceinture ce n’est vraiment pas joli. Du coup, si vous ne voulez pas comme moi être condamnée (oui, j’accorde au féminin, puisque c’est un patron pour femme) à porter votre chemise rentrée dans vos pantalons et shorts taille haute (ah, mon châtaigne d’amour !), pensez à grader. Mis à part cette erreur de ma part, le seyant est top.

IMG_5257_2

Pour le moment j’ai encore assez peu porté ma chemise, parce que j’ai du mal à assumer cet imprimé, à trouver comment l’assortir et l’accessoiriser pour le dé-cucul-iser. C’est parce que je sentais ce problème venir gros comme un camion que j’ai choisi ce coupon pour le test, histoire de ne pas avoir trop de regrets au cas où le test ne serait pas concluant, mais maintenant je suis piégée ! Je me retrouve avec cette chemise qui me va bien mais que je ne sais pas comment porter. Si vous avez des idées à ce sujet, je suis preneuse !

[Deer&Doe P/E 2016] La robe Zéphyr

On commence la présentation de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe par la robe Zéphyr. Il s’agit d’une robe en jersey avec découpes princesses sur le buste et jupe patineuse. Elle est déclinée en trois versions : robe à encolure ronde près du cou, robe à décolleté en V et ensemble jupe + débardeur.

 IMG_5183_2 IMG_5191_2

Personnellement je ne suis pas fan des encolures proche du cou, j’ai l’impression d’étouffer et de ne pas être mise en valeur du tout… Et puis ça ne permet pas d’allaiter. Du coup je vous présente la version avec décolleté en V. Note à l’attention des jeunes mamans : si votre jersey est suffisamment souple alors il est tout à fait possible de faire sortir un appendice nourricier par ce décolleté. Testé et approuvé ! 😉

IMG_5199_2

J’ai entièrement cousu ma robe à la machine à coudre, avec le point élastique (une sorte de mini zigzag) et une aiguille à bout rond. Les découpes princesses se sont avérées étonnamment faciles à coudre, je ne pensais pas que ce serait aussi simple à faire sur un tissu élastique ! Les surpiqûres sont elles aussi ultra propres. Si je couds une nouvelle version de cette robe, je tenterai probablement des surpiqûres contrastantes (et peut-être que je me motiverai enfin pour découvrir l’aiguille double…).

IMG_5215_2

Si Zéphyr a l’air d’une petite robe toute simple, il y a tout de même deux points techniques délicats.

Le premier, présent sur toutes les versions, c’est la finition des emmanchures à l’aide d’une bande de tissu rapportée. En soit cela n’a rien de compliqué mais la partie de la bande qui dépasse au final est très fine et il faut pas mal étirer cette dernière au montage (c’est entre autre grâce à ça que l’on obtient de jolies emmanchures qui ne baillent pas). Du coup il faut être très méticuleux lors de la découpe de la bande (cutter à lame rotative et règle, et c’est plié en deux temps trois mouvements sans prise de tête !) comme pendant la couture.

IMG_5225_2

Le deuxième, c’est la finition du décolleté en V. Obtenir une pointe de V bien propre et avec la couture du biais d’encolure alignée sur le creux est loin d’être facile. Mon premier essai était franchement mauvais… Par contre le deuxième, que vous voyez ici, est vraiment propre, quoique l’alignement ne soit pas absolument parfait (il y a un petit millimètre de décalage, mais j’ai décidé que je pouvais tout à fait vivre avec ^^). Du coup, si vous avez assez de tissu et que vous n’avez jamais fini une encolure en V de cette manière, je vous conseille fortement de faire un ou plusieurs essais dans des chutes. Si vraiment vous avez trop peur, vous pouvez toujours changer la finition (par exemple en faisant une parementure, quoique cela risque de bailler un peu du coup puisqu’il manquera la tension apportée par le biais qui est un poil plus court que l’encolure du corsage… A réfléchir ^^) ou vous rabattre sur le col rond. Mais sincèrement, ce V est tellement joli qu’il serait dommage d’y renoncer, non ? Il vaut la peine de suer un peu ^^

IMG_5221_2

Le tissu que j’ai utilisé est un jersey de composition inconnue, fin, très lourd et très fluide, trouvé sur le marché du dimanche matin près de chez moi à 1 euro le mètre (il y a deux vendeurs qui ont régulièrement des rouleaux qui valent le coup, je manque de recul pour évaluer la qualité mais les prix sont imbattables). C’était un bonheur à coudre mais j’ai vite déchanté à l’essayage : ça marque TOUT ! Du coup, je suis obligée de sortir la gaine culotte pour porter cette robe, pas pour diminuer le volume de ma bedaine mais juste pour que ce soit lisse (oui, je sais, c’est glamour, mais j’ai décidé il y a déjà longtemps de dire la vérité sur ce blog donc voilà, tartine de glamour dans votre face !). J’avais cousu ma première version de test (que je ne vous montrerai pas, le fit du patron ayant pas mal changé depuis) dans un jersey à la fois plus épais et moins fluide et le rendu sur le ventre est bien meilleur sans avoir besoin de triche sous-vestimentaire. Du coup, choisissez votre tissu en fonction de vos complexes et de vos sous-vêtements : jersey très fin possible pour les décomplexées et les heureuses propriétaires de gaine, jersey un peu plus épais et moins fluide pour les autres ! Le patron ne comportant pas de fronces, l’utilisation de jerseys d’épaisseur moyenne est tout à fait adaptée.

IMG_5228_2

J’ai déjà pas mal porté mes deux versions de cette robe, que je trouve très confortables et qui passent tout à fait même en hiver avec un petit (ou un gros) gilet par-dessus. Comme en plus la forme de ces robes me plait beaucoup, ce patron accède directement au rang de valeur sûre pour moi ! Il faut dire que les découpes princesse, c’est une valeur sûre pour moi : ça donne toujours un seyant impeccable et en prime ça facilite les ajustements.

J’aime beaucoup le fait que Zéphyr puisse être réalisée dans des styles très différents : sportswear (je suis la seule à imaginer une joueuse de tennis en zéphyr raccourcie ?), color block, rétro (j’ai cousu ma première version dans un jersey à grosses fleurs, j’adore le style que cela lui donne), moderne chic… Et puis j’imagine plein de variations faciles, notamment en variant la forme du décolleté (rond, carré) et celle de la jupe (froncée, cercle complet, longue, voire même pourquoi pas le patron Brume). Du coup, j’ai hâte de voir ce que la blogosphère va en faire !

[Deer & Doe] Collection P/E 2016

Comme promis, aujourd’hui PCDP renaît de ses cendres à l’occasion de la sortie de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe !

Le loupiot est né depuis assez longtemps maintenant pour que j’aie retrouvé une silhouette « standard » et que je puisse ré-intégrer l’équipe de testeuses. Il me reste tout de même une contrainte : que les seins soient rapidement accessibles sans avoir à exhiber le reste de mon anatomie. Et bonne surprise pour moi et toutes les autres mamans-allaitantes-qui-ont-besoin-de-se-faire-plaisir-sur-les-fringues-pour-se-réapproprier-leur-(nouveau)-corps : les 3 patrons de cette nouvelle collection sont tétée-compatibles ^^. Soyons honnêtes une minute : même s’ils ne l’avaient pas été je les aurais testés avec plaisir, mais là c’était la cerise sur le gâteau 🙂

Trois patrons donc, tous tétée-compatibles. Et voilà un aperçu de mes versions :

IMG_5215_2 IMG_5257_2 IMG_5243_2

A gauche Zéphyr, une robe en jersey dont nous parlerons demain mercredi. Ma chouchoute de la collection, sans aucun suspens ^^

Au milieu la chemise Mélilot, que nous détaillerons jeudi.

A droite la veste Lupin, à laquelle on s’intéressera vendredi.

Histoire d’éviter de trop me répéter dans les 3 jours à venir, je voudrais aussi vous apprendre/rappeler aujourd’hui ce que c’est qu’une testeuse D&D. Une testeuse n’est pas une blogueuse qui reçoit un patron déjà envoyé à l’imprimeur pour le coudre en avant-première et le bloguer. Une testeuse D&D donne souvent son avis dès la conception des modèles. Elle reçoit un patron non finalisé qu’elle coud en mode « bête et méchante » (aucune modification, rien, nada, on suit le patron) en suivant des instructions sommaires (forcément, puisque le livret n’est pas encore rédigé). Elle fait ensuite un compte-rendu de son test le plus exhaustif et critique possible (« han, il y a 2mm de décallage là, ça ne va pas du tout Eléonore, il faut que tu reprennes ça ! », « mouais bof, ça me fait un gros derrière, nan ? »). A partir de ces retours le patron sera modifié et à nouveau testé, par d’autres testeuses et/ou par la même personne, jusqu’à arriver à un résultat satisfaisant. La testeuse n’a pas obligation de bloguer ses versions de test et, si elle choisit de le faire, peut dire ce qu’elle pense vraiment du patron. Normal : c’est une testeuse, pas une agence de pub. Voilà, vous savez tout ^^.

Alors, cette nouvelle collection ? Vous avez déjà un chouchou ?