Note : merci de me pardonner pour le jeu de mot pourri. C’est la faute de mon père, ce sont ses gènes qui s’expriment ici.
Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai tout de suite pensé tricot et couture pour le bébé à venir ! Mais quand on lit les statistiques de fausse couche au cours des trois premiers mois, on se dit qu’il vaut mieux attendre un peu, être raisonnable, ne pas se précipiter, garder la tête froide… A plus forte raison quand on est en train de boucler sa thèse et qu’on a donc franchement autre chose à faire que se perdre dans les modèles de layette ! Mais j’avais ce besoin viscéral de commencer à « faire quelque chose » pour Njüt, comme s’il ne pouvait pas exister réellement tant qu’il n’aurait pas fait son entrée dans mon principal loisir.
Alors je suis allée faire un tour dans la boutique phildar qui était toute proche de mon boulot, en catimini, pendant ma pause déjeuner. J’ai rêvassé devant les catalogues et les pelotes, pour choisir ZE projet qui allait transformer cette marque sur le test de grossesse, cette idée abstraite d’un bébé générique, en mon Njüt à moi, bien réel.
J’ai craqué sur la brassière n°3 du mini-catalogue phildar n°579 (collection layette printemps-été 2014). Comme je ne me sentais pas d’humeur spécialement aventureuse, j’ai choisi de rester sur la laine préconisée, la partner baby. Niveau couleur, je voulais du neutre : non seulement je ne savais pas encore si Njüt serait un garçon ou une fille, mais en prime le jour où il y aura un second (un jour, pas là maintenant tout de suite mais un jour) je veux pouvoir lui mettre aussi ce que j’aurai tricoté de mes blanches mains (surtout qu’avec un premier à gérer, il y aura probablement moins de temps pour faire de la layette pendant la deuxième grossesse, me trompe-je ?). Je me suis donc décidée pour un vert amande à tomber, mais qui visiblement n’est plus vendu !
Niveau réalisation, pas de difficulté particulière : pour peu que l’on parle le phildar, il suffit d’obéir bêtement ! Du jersey, du point de riz, rien de bien sorcier. Au vu des gabarits que Cherzétendre et moi-même avions à notre venue au monde, j’ai zappé la taille naissance et tricoté direct du trois mois ! Il paraîtrait que je ne suis moi-même jamais rentrée dans une taille naissance ^^. Seule petite modification : j’ai zappé la fermeture/ceinture à enrouler autour de la taille, qui me paraissait peu pratique, et je l’ai remplacée par des liens à nouer.
Une fois que j’ai eu fini ce gilet, je trouvais trop bête de m’arrêter en si bon chemin alors que j’avais encore de la laine. Bon, d’accord, j’avoue, en fait j’avais dès le départ acheté plus de laine que préconisé pour pouvoir tricoter les chaussons et le bonnet assortis ^^
Les chaussons sont tirés du livre Tricots pour mon bébé. Ce livre est une petite tuerie ! Je ne vais pas détailler cela maintenant parce qu’on en reparle très vite dans un prochain article, mais je peux d’ors et déjà vous dire que c’est mon préféré dans le domaine. Il s’agit des chaussons de la page 87 en taille trois mois, dont j’ai simplement remplacé la dentelle (qui ne me bottait pas plus que ça) par du jersey tout simple. La construction de ces chaussons est très ingénieuse : ils se tricotent « à plat », sans avoir à relever de mailles mais seulement à tricoter ensemble des mailles « de travail » avec des mailles qui avaient été laissées en attente un peu plus tôt, puis se ferment par une unique couture qui court sur le dessous et l’arrière du pied. Très rapide à tricoter donc, et sans prise de tête ! Avec la section de côtes au niveau de la cheville, j’espère qu’ils tiendront bien aux pieds.
Le patron du bonnet tout simple vient du site PurlBee, je l’ai trouvé par l’intermédiaire de ravelry. Attention, grosse innovation fantaisiste de la mort qui tue : j’ai tricoté quelques centimètres d’I-cord en fin de bonnet pour en faire un petit nœud ! Aucune difficulté ici, il suffit de savoir tricoter en rond. Avant je faisais toujours ça avec des aiguilles double-pointes, mais ça c’était avant (désolée, pas pu m’en empêcher) que Lili the Banyan Tree ne me donne l’astuce ultime pour tricoter en magic loop : quand on fait coulisser l’aiguille de travail d’une moitié des mailles à l’autre, pour éviter de se retrouver avec des mailles distendues à cet endroit il suffit de tirer sur le fil avec lequel on tricote jusqu’à ce que les 2 dernières mailles soient serrées sur le câble. Deux mailles, ni une ni trois. Ça marche à tous les coups, c’est imparable !
Voilà donc le premier petit ensemble tricoté avec amour pour notre petit Njüt (désolée mais les hormones ça me rend cucul la praline, c’est plus fort que moi). J’ai commencé tout ça dans la clandestinité du début de grossesse et thésarde; j’ai rentré les derniers fils future maman ouvertement déclarée et docteur. Au fait, je l’avais dit sur instagram mais pas ici : Njüt est un petit garçon !