J’ai été il y a loooooongtemps à un des nombreux salons parisiens de DIY (parce que j’ai pu entrer gratuitement ^^). Ce que j’avais préféré, c’était les stands des maisons d’édition. Il faut dire qu’en librairie il y a souvent assez peu de titres disponibles, et j’aime feuilleter un livre avant de l’acheter pour éviter les déconvenues. Du coup, là, c’était le pied total : TOUT était là, étalé sur des mètres et des mètres de table.
C’est sur le stand des éditions de saxe qu’un livre m’a particulièrement accrochée : les poupées en tricot, de Arne & Carlos. Tout est dans le titre ;-). Comme ça coincidait avec une envie de loisir sans aucun enjeu (pas de « il faut absolument que je finisse cette robe avant telle soirée » ni de « est-ce que je vais rentrer dedans ?« ), j’ai embarqué le livre sans hésiter bien longtemps. Si vous voulez plus de détails sur le livre en lui-même et son contenu, vous pouvez lire ici la review que j’en ai faite pour Thread&Needles.
J’ai profité d’une grosse promo chez Kalidou pour commander de la baby alpaca silk couleur chair (pour que la poupée ait une peau tout douce) et différentes couleurs d’alpaca (pour tricoter une chouette garde robe et crocheter les cheveux). Ces deux laines ont le même échantillon et se tricotent avec les numéros d’aiguilles conseillées dans le bouquin. Pour le rembourrage, au lieu d’utiliser la laine cardée préconisée, j’ai utilisé du rembourrage « classique » (parce que j’en avais un gros sac sous la main), qui se tient un peu moins bien. Du coup, comme cette poupée n’aura probablement jamais besoin d’être lavée, j’ai inséré un cure-dent dans son cou, ce qui lui permet de rester assise bien droite sur le rebord de l’étagère.
Mis à part ça, j’ai tout fait comme dans le livre, notamment en ce qui concerne les sous-vêtements : au lieu de tricoter une poupée nue, je l’ai équipée d’un méga sous-vêtement noir. Comme ça elle a déjà un tee-shirt et des collants qui n’ajoutent pas d’épaisseur sous les autres habits. Le truc le plus chouette et original, c’était le montage des yeux : on tricote des boutonnières dans la tête, on tricote les yeux à part (un rond de couleur entouré de plusieurs rangs blancs) puis on coud les yeux dans les boutonnières par l’intérieur de la tête. Cela donne un regard très vivant à la poupée. Malheureusement j’avais un peu trop serré mes boutonnières, du coup mes yeux rentrent tout juste dedans… Donc si vous tentez le coup, pensez à tricoter vos boutonnières-orbites bien lâches.
Capillairement parlant, je me suis lâchée : la poupée a été gâtée niveau crinière ! Il les fallait absolument très longs. Que voulez-vous ma bonne dame, je fais partie de ces femmes à qui leurs rêves de petites filles collent à la peau. Les jupes qui tournent de princesse, les robes longues de princesse, les cheveux longs de princesse… Et comme je rêve d’être un jour une vieille femme aux longs cheveux gris-blancs, j’ai aussi reporté ça sur cette poupée (c’est grave docteur ?). Au final j’aime beaucoup sa bouille, ses mains et pieds tout ronds… Elle me donne envie de l’attraper et de la trimbaler partout (c’est grave docteur ? bis).
Niveau vêtements, le livre regorge de petites pièces ultra craquantes avec des motifs scandinaves traditionnels. Mais, pour un premier essai, j’avoue ne pas avoir osé tenter le jacquard (technique que je n’ai encore jamais expérimentée, mais mon petit doigt me dit que ça va venir…), j’avais peur de mal gérer la tension et de me retrouver avec quelque chose de beaucoup trop grand ou trop petit… Je me suis rabattue sur une robette tout simple, rehaussée par deux jolis vieux boutons en métal en forme de roses. Il m’a fallu seulement deux soirées télé pour en venir à bout, finitions comprises, et je ne suis pas une rapide.
Au final, la poupée est un peu longue à réaliser (surtout qu’il faut bien serrer son tricot et la rembourrer au fur et à mesure), mais ses habits sont très rapides à tricoter. Du coup ça peut être une super idée de cadeau « à répétition » pour un enfant : lui offrir la poupée avec une tenue pour une occasion, puis lui offrir de nouveaux vêtements au fur et à mesure pour fêter les petits succès de tous les jours (le vélo sans les petites roues, sa place d’avant-dernier à la compétition de judo…). Mais bon, pas d’enfant à la maison, donc cette poupée-là est pour moi ^^. Par contre il va falloir l’installer hors de portée d’Eowyn… Parce que là elle fait son innocente pour la photo, mais la minette aime visiblement beaucoup lui mâchouiller les cheveux…