Le bolting de Batman

Aujourd’hui, petite pause dans la série Deer&Doe ! C’est aussi l’occasion de causer à nouveau un peu de tricot par ici. S’il n’a pas été beaucoup question de pelotes ces derniers temps, c’est tout simplement parce que je m’étais lancée dans un projet marathon : le Bolting, de Stephen West.


Des kilomètres et des kilomètres de jersey ! Avec de temps en temps un yarn over et un tricotage de maille arrière pour créer le super motif d’éclair, mais à part ça uniquement du jersey ! ZE projet boulet ! Malgré tout, j’ai réussi à faire l’une ou l’autre bêtise… Mais bon, ça ne choque pas visuellement donc tant pis ^^

J’ai utilisé de la « laine » phil écolo : un fil 100% polyester à base de bouteilles plastiques recyclées. Comme de la polaire, c’est très doux et potentiellement très chaud. J’ai choisi le coloris tomette, un rouge/rose/brique absolument génialissime : même les jours de teint de bidet, il donne bonne mine ! J’en ai utilisé 8 pelotes, tricotées avec des aiguilles n°4.

Au final, ce châle vaut le temps qu’il m’a demandé et les crampes des poignets qu’il a causé. C’est un vrai doudou gigantesque, qui se porte de 18000 façons. La palme du meilleur commentaire revient à mes co-bureaux :  » Whaow, trop fort, on dirait la cape de Batman ! « . Voilà voilà voilà…. Appelez-moi Batgirl 😉

Vous aurez noté que ma chatounette avait envie que mon attention soit sur elle plutôt que sur mon appareil photo ^^

Mon nouveau doudou

Non non, il ne s’agit pas de ce mignon petit chien ! Le nouveau doudou que je voulais vous montrer aujourd’hui est le pull rose.

Ce modèle est issu du catalogue Phildar automne n°43 (c’est le pull n°26). J’avais craqué l’hiver dernier et acheté la laine nécessaire : de la phil light (mélange acrylique, polyamide et laine). C’est une laine très fine et vaporeuse, « poilue ». Au lieu du camel utilisé dans le magazine, j’avais choisi le rose poudré que je trouvais très fin.

En jeune tricoteuse consciencieuse, j’ai fait mon échantillon. Et grand bien m’en a pris : il était 2 fois trop petit ! Je tricotais beaucoup trop serré… J’ai alors mis le tricot de côté… Les prévisions d’un nouveau rafraichissement du temps m’ont fait ressortir tout ça il y a deux semaines. Nouvel échantillon et… Bingo ! J’ai appris a tricoter plus souplement durant l’année qui vient de s’écouler ^^

Malgré cela, j’ai tout de même pris des aiguilles 10 au lieu des 9. Ce modèle a une construction assez sympathique. La forme de trapèze est obtenue sans faire la moindre diminution, en changeant le nombre de fil tricotés : on passe de 5 fils (en bas) à 2 fils (en haut) au cours du tricot. En plus de la forme trapézoïdale, ça donne des effets de matière très sympathiques. Pour ma part, comme je trouvais le tricot à 2 fils un peu trop aéré, j’ai gardé trois fils en utilisant des aiguilles 8 sur la dernière section.

Comme je voulais obtenir le même effet loose que sur la mannequine toute fine, j’ai direct tricoté une taille 42 ! Au niveau technique, vous remarquerez la présence d’une rangée de mailles serrées faites au crochet le long de l’encolure (c’est ma moman qui m’a appris le crochet à Noël !). Le bas du tricot roulotte beaucoup mais, vu comme il est long, ce n’est finalement pas un souci ^^

Le résultat m’enchante vraiment : le pull est seyant, ne reste pas coincé sur les hanches, et est très TRES très chaud. Douillet à souhait ! J’attends les températures négatives de demain avec impatience 😉  Ha, j’allais oublier : zavé vus, j’ai une nouvelle coupe !

Le manteau chamallow

Le manteau d’hiver, c’est quelque chose qui me faisait très très très (très) peur. Mais aussi très envie ! Je rêvais d’un manteau qui ne soit pas noir et permette de porter des jupes volumineuses en-dessous (histoire d’éviter l’effet balai brosse provoqué par le port d’un manteau droit sur une jupe froufroutante). J’ai commencé à réfléchir sérieusement à ce manteau il y a un an… Après quelques heures de recherche (merci internet), je suis tombée sur le patron parfait : le vogue 8346.

 

Un joli col châle pour changer des cols classiques, une belle ampleur, de jolies découpes princesses…. Mon graal ! Du coup je suis passée à la recherche du tissu. J’ai fini par dégotter deux coupons identiques de 3m pur laine chez Sacrés Coupons. Il s’agit d’un tissu au tissage grossier (comprendre « visible à l’oeil nu ») dans des tons blancs, roses et violets clairs, le tissage dessinant de fins chevrons. En plus de cela, comme je les ai achetés durant les soldes de la fin de l’hiver, mes coupons ne m’ont coûté que 45 euros au total !

J’ai alors laissé passé le printemps, puis l’été. Les beaux coupons de laine dormaient sagement dans un sachet, sous la table de la machine à coudre. Et, cet automne, je me suis réveillée. J’ai été acheter une doublure violette au marché St Pierre, du gros fil rose pâle et de l’entoilage chez ITM mercerie. J’ai fouillé mon stock de boutons pour en sortir 4 vieux bien assortis. Et puis tout est encore resté au repos quelques jours.

 

Et vlatipa que Cherzétendre part tout un mois aux États-Unis pour le boulot ! Et que je reste toute seule dans l’appartement ! C’est à ce moment-là que je me suis lancée. J’ai cousu comme une dingue, toutes une journée et une soirée, à chaque fois jusqu’à 3 heures du matin (quand Cherzétendre n’est pas là pour me sortir du ronronnement de la MAC, je ne regarde absolument pas l’heure).

J’ai eu quelques frayeurs en cours de route, dûes aux épaisseurs qu’il fallait coudre, mais ma MAC a été brave et a avalé tout ça sans trop de soucis. Il faut quand même reconnaitre que j’ai cherché les ennuis : j’ai surpiqué les découpes princesses, pour les faire ressortir. Et du coup, par souci de cohérence, j’ai fait les mêmes surpiqures sur les manches et le col. J’en ai passé du temps, penché sur le pied de biche, la langue sortie, pour que tout ce bazar de lignes soit bien droit !

La seule difficulté insurmontable a été la boutonnière : la laine étant très (très) épaisse, ma machine n’a pas réussi à y faire de boutonnière correcte. Du coup les boutons sont factices, le manteau tient fermé grâce aux grosses pressions qui sont en-dessous.

Et puis le manteau a été fini, et puis j’ai été ravie : pile la forme que je voulais, pas un faux pli, assez de place pour porter un gros pull en-dessous, assez d’ampleur pour porter une jupe et s’asseoir confortablement (c’est-à-dire sans faire sauter les pressions) et se pelotonner dans le manteau (j’ai hâte d’aller visiter un marché de Noël, je pense que je ne souffrirai pas du froid cette année).

Dans la foulée, une rencontre entre parisiennes de T&N m’a permis de me faire photographier par la très douée Nessie (vous ne pensiez tout de même pas que j’étais l’auteur de ces photos ? Certes, mon trépied est doué, mais quand même ^^). Le soir même, je recevais les photos. Et là, c’est le drame, comme dirait l’autre. Les photos sont géniales, aucun problème de ce côté-là, mais tout à coup le manteau me parait énormissimement gigantesque ! Quand je le portais, ou que je me voyais dans mon miroir avec un recul tout petit, je ne m’en rendais pas compte.

Voilà donc mon dilemme actuel : est-ce que je laisse ce manteau dans l’état actuel (large, et puis tant pis) ou est-ce que je fais deux pinces dans le dos pour le cintrer un peu plus (ce qui risque de nuire à l’esthétique des découpes princesses) ? Notons qu’il est ABSOLUMENT HORS DE QUESTION de tout re-démonter. Non mais !

Pink doppelganger

J’ai dans mon armoire quelques chouchous, comme tout le monde. Parmi eux, un haut rouge fluide, avec un joli tombé, très agréable à porter même lorsqu’il fait très chaud. Ce haut a été tellement porté, lavé, emmené en vacances, qu’il a fini par montrer des signes de vieillesse : une des pièces s’est purement et simplement déchirée !

J’ai eu beau racommoder le trou et coudre un bouton par-dessus pour masquer les dégâts, j’ai bien dû me rendre à l’évidence : la mort du petit haut rouge me pendait au nez… Je me suis alors souvenue qu’au même moment un joli coupon attendait sagement dans le salon.

Un coupon de maille mélangée soie et viscose, couleur vieux rose, acheté chez Sacré Coupon lors d’une réunion des rédactrices de Thread&Needle alors qu’Eolune m’exhortait – en vain – à respecter mes voeux de sagesse (genre je pensais réussir à rentrer chez moi sans aucun coupon de tissu pour moi). Une tuerie de douceur.

Ce tissu est extrêmement doux, mais aussi très fin… Trop fin ! Du coup, je l’ai travaillé en double (sauf pour les manches). Comme je n’ai pas pu me résoudre à découper mon haut de départ, je l’ai trituré dans tous les sens jusqu’à en avoir bien compris le montage et les formes des pièces. J’en ai tiré un patron pas trop mal, vu la ressemblance entre les deux !

Comme je n’avais pas de tissu non extensible qui soit assorti à ma super maille, j’ai utilisé une bande de dentelle pour tenir les fronces du décolleté. Autre petite modification : je n’ai pas fait de petite poche, car vu la finesse du tissu je risquerais trop de le trouer en tirant sur les couture de la poche.

Au final je suis bien contente : j’ai soigné les finitions et le tissu rend ce haut encore plus confortable que le modèle de départ ! En plus de ça, Cherzétendre trouve que le nouveau est plus beau que l’ancien. Que demande le peuple ?

Petit bonus : j’ai bouclé mes cheveux en faisant des papillottes à l’aide de bouts de tissu. Merci beaucoup à Mathilde pour la découverte, ainsi qu’à Nessie pour m’avoir convaincue d’essayer ^^

 

Marie-porcinette

J’espère que vous supporterez encore une petite dose de tricot inutile aujourd’hui ! Car quoi de plus délicieusement stupide et non utilitaire qu’une petite truie à perruque façon Marie-Antoinette ?

Le patron est, une fois de plus, tiré du génialissime Knitting Mochimochi (je crois que je ne m’arrêterai pas avant d’avoir tout tricoté ^^). La réalisation a été faite, une fois de plus, aux aiguilles 4 et avec de la laine 220 wool de cascade yarns. Et, une fois de plus, la simplicité du modèle et la clarté des explications font que je n’ai rien à dire de plus sur ce petit projet tricot.

Pour la moment, les passages de Marie-Porcinette à la salle de bain sont assez rapides, puisqu’elle ne dispose encore que d’une seule perruque. J’hésite encore sur la prochaine : boule affro ou coupe frange+carré ?

Mes présssssssssieuses

J’aurai mis du temps à les trouver mais ça y est : j’ai mes chaussures de mariée !

Il faut dire que j’étais difficile, j’avais une idée bien arrêtée de ce que je voulais :

  • des talons, parce que Fiancédamour est très grand et parce que j’ai mal au dos en chaussures plates
  • pas trop de talons, sinon je vais souffrir et je ne pourrai pas danser
  • fermées, pour cause de port de semelles orthopédiques (pas envie de les zapper pour porter des sandales et d’avoir mal au dos toute la soirée)
  • avec une bride sinon ça ne me tient pas bien au pied et je risque de me vautrer en pleine première danse
  • si possible blanches, ou au moins claires

Rien que ça… Au départ je lorgnais sur cette collection-là. J’adore le côté rétro de ces chaussures. J’ai même trouvé une boutique parisienne qui les avait, mais malheureusement à l’essayage il s’est avérés que les talons étaient vraiment trop casse-figure pour moi.

Après avoir écumé les boutiques de chaussures de la rue de Rennes, j’ai enfin trouvé mon bonheur dans la boutique « 78 ». Ladies and gentleman, let me introduce my bridal shoes : tadaaaaaaaaaaaaa !

Toutes en cuir rose poudré, de la marque Wonders. Très confortables, bien stables, aucun regret ^^ Le petit détail en plus : elles ne font pas « clac clac » sur le plancher ! Pour finir une photo un peu moins « arty », histoire de voir leur véritable couleur :

Yapluka les porter à la maison, histoire de bien les assouplir avant le jour J…

 

Des coupons très disputés

En été, ce qu’il y a de plus agréable à porter, c’est le voile de coton (enfin je-trouve-personnellement-ça-n-engage-que-moi-après-pour-ce-que-j-en-dis…). Et ça tombe bien, j’en ai trouvé deux jolis morceaux chez Sacrés Coupons : un rose et un vert, mais des couleurs tout en demi-teintes, très fines.
Le projet initial était de réaliser une jupe longue en deux partie : une sur-jupe en broderie anglaise blanche et un jupon en voile de coton, mais interchangeable le jupon (un rose et un vert, of course). J’ai commencé par le tissu rose, j’ai fait un truc bateau à base d’un demi-cercle pour chaque tissu, et ça donne ça :

J’adore porter cette jupe ! C’est doux, ça froufroute, c’est léger. J’attendais juste d’avoir cousu le deuxième jupon avant de vous la montrer.

Arrivait l’heure où j’allai faire sa fête au coupon vert… Oui, MAIS un autre projet a pointé le bout de son nez ! J’avais acheté un coupon de coton « forêt enchantée » (ou « forêt merveilleuse », je ne sais plus trop) chez La Droguerie, mais trop petit pour réaliser une pièce seule. Et, en lui cherchant des copains tissus, je me suis rendue compte que mon voile de coton vert était parfaitement assorti ! Comme le reste de broderie anglaise et un tissu à fines rayures se sont aussi invités dans la partie, le coton vert changé de projet.

J’en ai fait une petite robe d’été, tout en légèreté, en réutilisant pour la partie poitrine le même patron que la robe blanche (ben voui, déjà testé et approuvé, la flemmaaaaaaaaaaaaaaarde) et pour la partie basse des demi-cercles (il faut croire que c’est le début d’une grande histoire d’amour entre mes fesses et les demi-cercles). Et voilà :

C’est vrai que cette robe me fait la croupe généreuse, ceci dit c’est effectivement le cas et je le vis bien (je préfère ça au petit bidou). Et en plus, petit détail de la mort qui tue, cette robe tourne !

Je vais peut-être y ajouter quelques boutons de bottines verts que j’ai en stock, mais ce matin je n’avais pas le temps de le faire avant de partir bosser 😉

Les fiches techniques : FC_0610_juponinter et FC_0710_robeverte

RoooooOOOooooOOOooOOooOOoOoOose !

Voilà bien une couleur que je ne portais pas, et j’avais deux très bonnes raisons : ça fait cucul la praline et ça me rajeunit (comme si j’en avais besoin, on me donne déjà toujours au moins 3 ans de moins que mon âge). Et puis ces derniers temps je me suis rendue à l’évidence : ça me va bien, ça me fait un joli teint et même ça me plait ! Et cette prise de conscience méritait bien une petite parure…

Un tour à la droguerie, 20 minutes de cogitation et 20 minutes de fabrication plus tard :