Le manteau d’hiver, c’est quelque chose qui me faisait très très très (très) peur. Mais aussi très envie ! Je rêvais d’un manteau qui ne soit pas noir et permette de porter des jupes volumineuses en-dessous (histoire d’éviter l’effet balai brosse provoqué par le port d’un manteau droit sur une jupe froufroutante). J’ai commencé à réfléchir sérieusement à ce manteau il y a un an… Après quelques heures de recherche (merci internet), je suis tombée sur le patron parfait : le vogue 8346.
Un joli col châle pour changer des cols classiques, une belle ampleur, de jolies découpes princesses…. Mon graal ! Du coup je suis passée à la recherche du tissu. J’ai fini par dégotter deux coupons identiques de 3m pur laine chez Sacrés Coupons. Il s’agit d’un tissu au tissage grossier (comprendre « visible à l’oeil nu ») dans des tons blancs, roses et violets clairs, le tissage dessinant de fins chevrons. En plus de cela, comme je les ai achetés durant les soldes de la fin de l’hiver, mes coupons ne m’ont coûté que 45 euros au total !
J’ai alors laissé passé le printemps, puis l’été. Les beaux coupons de laine dormaient sagement dans un sachet, sous la table de la machine à coudre. Et, cet automne, je me suis réveillée. J’ai été acheter une doublure violette au marché St Pierre, du gros fil rose pâle et de l’entoilage chez ITM mercerie. J’ai fouillé mon stock de boutons pour en sortir 4 vieux bien assortis. Et puis tout est encore resté au repos quelques jours.
Et vlatipa que Cherzétendre part tout un mois aux États-Unis pour le boulot ! Et que je reste toute seule dans l’appartement ! C’est à ce moment-là que je me suis lancée. J’ai cousu comme une dingue, toutes une journée et une soirée, à chaque fois jusqu’à 3 heures du matin (quand Cherzétendre n’est pas là pour me sortir du ronronnement de la MAC, je ne regarde absolument pas l’heure).
J’ai eu quelques frayeurs en cours de route, dûes aux épaisseurs qu’il fallait coudre, mais ma MAC a été brave et a avalé tout ça sans trop de soucis. Il faut quand même reconnaitre que j’ai cherché les ennuis : j’ai surpiqué les découpes princesses, pour les faire ressortir. Et du coup, par souci de cohérence, j’ai fait les mêmes surpiqures sur les manches et le col. J’en ai passé du temps, penché sur le pied de biche, la langue sortie, pour que tout ce bazar de lignes soit bien droit !
La seule difficulté insurmontable a été la boutonnière : la laine étant très (très) épaisse, ma machine n’a pas réussi à y faire de boutonnière correcte. Du coup les boutons sont factices, le manteau tient fermé grâce aux grosses pressions qui sont en-dessous.
Et puis le manteau a été fini, et puis j’ai été ravie : pile la forme que je voulais, pas un faux pli, assez de place pour porter un gros pull en-dessous, assez d’ampleur pour porter une jupe et s’asseoir confortablement (c’est-à-dire sans faire sauter les pressions) et se pelotonner dans le manteau (j’ai hâte d’aller visiter un marché de Noël, je pense que je ne souffrirai pas du froid cette année).
Dans la foulée, une rencontre entre parisiennes de T&N m’a permis de me faire photographier par la très douée Nessie (vous ne pensiez tout de même pas que j’étais l’auteur de ces photos ? Certes, mon trépied est doué, mais quand même ^^). Le soir même, je recevais les photos. Et là, c’est le drame, comme dirait l’autre. Les photos sont géniales, aucun problème de ce côté-là, mais tout à coup le manteau me parait énormissimement gigantesque ! Quand je le portais, ou que je me voyais dans mon miroir avec un recul tout petit, je ne m’en rendais pas compte.
Voilà donc mon dilemme actuel : est-ce que je laisse ce manteau dans l’état actuel (large, et puis tant pis) ou est-ce que je fais deux pinces dans le dos pour le cintrer un peu plus (ce qui risque de nuire à l’esthétique des découpes princesses) ? Notons qu’il est ABSOLUMENT HORS DE QUESTION de tout re-démonter. Non mais !