Je préfère l’annoncer tout de suite pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté : IL N’Y A PAS LA MOINDRE TRACE DE CUIR SUR CETTE ROBE ! Voilà. C’est dit. Non non, mon cerveau n’a pas encore totalement fondu, le nom de cette robe vient juste de l’occasion pour laquelle je l’ai cousue : nos deux ans de mariage à Cherzétendre et moi (punaise, deux ans déjà).
Cherzétendre adore une robe que j’ai cousue il y a un peu plus d’un an : celle-là. Effectivement, le patron (robe 107 du Burda de décembre 2011, voir ci-dessus) est une tuerie, mais ma réalisation est pleine de défauts :
– je l’ai rabotée comme une sauvage parce qu’elle était trop large,
– les fronces se sont avérées mongolfiérisantes donc j’en ai remplacées certaines par des plis plats,
– les coutures de côté ne sont pas du tout alignées,
– j’ai dû renoncer à coudre les petits plis religieuses des pièces poitrine,
– et en prime elle a très mal vieilli pour cause de finitions pas top (je plaide coupable).
Du coup, je ne la portais plus qu’à la maison (parce que je l’aime quand même, Cherzétendre l’aime quand même, et elle est confortable).
Bref, il FALLAIT que je retente le coup, que je ne reste pas sur cet échec (et que je fasse plaisir à Cherzétendre accessoirement ^^). Du coup, j’ai ressorti mon patron et décidé de couper dans un coupon mélangé coton-soie violet sublimissime (doux, fluide, légèrement brillant, d’une teinte à tomber) trouvé chez Sacrés Coupons (vous noterez au passage que, dans mon cerveau, ce patron est indissociable du violet, allez savoir pourquoi). Ce tissu fait partie de la catégorie raaaaaa-nan-il-est-trop-beau-j-ose-j-ose-pas-bon-ok-je-me-lance-raaaa-punaise-faut-pas-que-je-me-rate. La catégorie des coupons qu’on garde des mois voire des années, qu’on sort régulièrement pour les regarder et les caresser avant de les remettre soigneusement à l’abri dans la malle à tissus.
Autant vous dire que j’avais la pression. Par bonheur, le dieu des anniversaires de mariage veillait sur moi et a fait des miracles devant mes yeux ébahis.
Miracle n°1 : la dernière fois j’avais aveuglément décalqué la deuxième taille du patron, vu que l’ami Bubu commence généralement au 36 et qu’il me faut du 38. Or le patron commençait pour une fois au 38 ! Ce qui explique pourquoi ma version précédente de la robe était trop grande, puisque c’était en réalité du 40 burdesque. Cette fois-ci j’ai décalqué le 38 et ça se voit : c’est pile à ma taille, sans aucune modification.
Miracle n°2 : toutes les pièces sont parfaitement alignées, aucun souci.
Miracle n°3 : mon tissu s’est montré ultra agréable à travailler et docile, les fronces sont sages et rendent bien.
Par contre j’ai quand même dû renoncer aux plis religieuse. Il doivent être formés dans le biais et c’est réellement ingérable ! A côté de ça j’ai bien soigné mes finitions, donc cette robe devrait mieux tenir la distance que la précédente. J’ai hésité à la raccourcir un chouïa (pour qu’elle arrive juste au-dessus du genou), mais j’avais peur que ce soit trop avec le décolleté. A votre avis, je laisse comme ça ou je recoupe ?
Verdict : Cherzétendre aime et la robe était parfaite pour notre soirée au restau (dont le décor date principalement de 1900, très très joli) ! La robe est ultra confortable. Elle est malheureusement aussi ultra froissable mais ce n’est finalement pas si grave que ça, ça équilibre le côté too much du tissu brillant. Par contre, si je la porte un jour où je donne un cours, ce sera avec une brassière en-dessous qui dépasse, un foulard par-dessus ou un triangle de tissu ajouté dans le décolleté (je rappelle que mes élèves sont des mecs ayant grosso modo 20 à 23 ans et que je ne suis pas sensée leur apprendre quoi que ce soit sur les gorges et vallons de France). En prime, cette robe a un petit goût de revanche qui ne gâche rien 😉
PS : vous noterez que j’ai changé de lunettes et que je les ai gardées sur les dernières photos postées ici. En effet j’ai de plus en plus de mal à me séparer de mes binocles (la vue qui baisse, c’est l’âge ma bonne dame) donc j’ai dû changer de locataire sur-nasal et il faut que je me résolve à accepter leur présence permanente. Le blog m’ayant aidé à accepter tout ce qu’il y a derrière les lunettes, je me suis dit que ce serait aussi un bon moyen de m’habituer à la Zibusine version binoclarde ! Vous avez d’autres trucs à me donner ?