Le retour de la jupe-culotte

Me revoilà, comme promis, en direct de la maison parentale ! Tout d’abord, JOYEUX NOEL à vous qui passez par là !!! J’espère que vous avez pu profiter de quelques jours (ou au moins heures) de détente, et que les plans que vous avez pour le réveillon à venir vous enthousiasment.

DSCF0244 DSCF0240

Aujourd’hui, nous allons parler revanche. J’étais restée sur un goût amer avec mes Tania Culottes : le tout avait l’air prometteur mais nécessitait des aménagements pour être réellement satisfaisant. Quand je suis tombée sur le velours ras gris à pois argentés de chez France Duval-Stalla, je n’ai pas pu m’empêcher d’en prendre pour moi (en plus d’en acheter pour un cadeau de grossesse). Ce tissu étant à la fois lourd et relativement fluide, il était un candidat parfait pour retenter l’ascension du mont Tania.

DSCF0251 DSCF0248

J’ai modifié le patron comme je l’avais prévu la dernière fois : allongement de la fourche des pièces arrières (pour caser mon postérieur épanoui), un chouïa d’élargissement (quasiment rien, mais je trouve la précédente un poil trop serrée à la ceinture) et ajout de poches (une jupe d’hiver doit FORCEMENT avoir des poches, parce que je suis forcément enrhumée en cette saison et donc fortement dépendante de ma capacité à transporter des paquets de mouchoirs). Je ne vous cache pas que j’en ai eu des sueurs froides : couper un coupon ultra précieux selon un patron qui n’a pas fait ses preuves et en le modifiant ? Kamikaze !!!!

DSCF0258 DSCF0257

Mais au final, tout a heureusement très bien tourné ! Je me sens parfaitement à l’aise dans cette jupe culotte et je craque pour son côté ballerine des neiges. Du coup je la porte principalement avec un cache-coeur (pour un repas de Noël je suis allée jusqu’au chignon sur le sommet du crâne et les guêtres en laine aux chevilles – et non pas l’inverse, ce serait bof voire beurk). Et, comme Mamie a eu une super idée, je la copie honteusement : j’ai bricolé un petit gif pour vous montrer à quel point les Tania Culottes sont sublimes en plein remuage de hanches. TadaaaAAAAAAAAaaaaa, admirez la bête !

gif2

Malheureusement, cette jupette a créé un schisme familial. Je l’aime, ma mère trouve que ça ne me met pas en valeur. Et, du coup, je ne peux pas m’empêcher de douter. Alors, je fais quoi de cette Tania ? Réponses possibles :
– je continue à la porter
– je la brûle
– je la garde pour les grandes occasions
– Obi Wan Kenobi
– je la planque au fond du placard
– la réponse D
– je ne la porte plus qu’à la maison
– autre proposition ^^

DSCF0253

Le short Imbécile

Aujourd’hui, je vous présente ENFIN la version de test que j’ai cousue du short Châtaigne (au cas où vous auriez raté ZE info de la blogosphère couturistique du début du mois – nan mais sérieux, quelqu’un a pu passer à côté de ça ? -, il s’agit du dernier patron de Deer & Doe).

IMG_4337_2

Mais pourquoi le présenter aussi tard et pourquoi l’appeler Imbécile me direz-vous ? Et bien tout simplement parce qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Explications : quand j’ai cousu ce short, c’était vraiment pour Nessie (la patronne de D&D) et seulement pour elle. Parce que moi, les shorts… Comment dire… EEEERK ! Mais je suis bien contente de tester ses patrons quand ils me bottent (ce qui arrive très très souvent), donc je teste aussi quand ça ne me botte pas, ça me parait normal. J’ai fait des photos (moches mais fonctionnelles, sans même prendre la peine d’enfiler un collant sous le short) pour montrer le résultat à Nessie, je lui ai dit que techniquement c’était bon mais que je ne le porterai probablement jamais parce que je n’aimais pas le style, le rendu (d’autant que Cherzétendre n’était pas fan non plus).

C’était sans compter sur les avis que j’ai reçus ensuite, de Nessie mais aussi de Camille, qui me disaient en substance « mais si, ça te va ! ». Ça me trottait en tête, j’y repensais souvent… J’ai finalement décidé de les écouter et d’accorder une journée test à ce short : j’ai enfilé des collants noirs opaques, mes grandes bottes, un tee-shirt et un gilet long, puis je suis partie bosser. Et, à ma plus grande surprise, je suis tombée amoureuse de ce short ! Confortable, pratique (surtout quand on encadre des TPs), et même plutôt flatteur, je n’en revenais pas. Même Cherzétendre a changé d’avis. Et c’est ainsi que le short fit son entrée dans ma garde-robe, et que ce premier reçu le doux nom d’Imbécile.

IMG_4333_2 IMG_4332_2

Niveau couture, rien à redire. Raaah, j’aime quand tout coïncide du premier coup ! J’ai cousu la version taille normale à revers. Une petite précision importante tout de même : depuis que j’ai cousu cette version test, le short a été rallongé de quelques centimètres et son ampleur (sur l’avant, en haut des cuisses) a un peu diminué. Comme mon tissu est vert kaki à fines rayures beiges (façon tissu de costume), je me suis fait plaisir au niveau surpiqures, cousues avec un fil beige donc bien visibles.

IMG_4336_2

Un gros regret tout de même : j’ai coupé ce short dans un coupon  dont le vendeur de Stop Tissu m’avait fait cadeau et j’ai constaté en cousant qu’il y avait un accroc sur une de mes pièces à l’endroit correspondant à l’avant de la jambe gauche. Mais j’étais tellement persuadée de ne pas porter mon Châtaigne que je n’ai pas recoupé la pièce et ai continué à coudre. Donc mon short a un accroc sur l’avant… Heureusement il est discret, personne ne l’a encore remarqué. Et ça me rappelle à quel point j’étais butée contre les shorts ^^.

IMG_4327_2 IMG_4329_2

J’ai sur ma table de couture un coupon de lainage anthracite destiné à devenir un short Châtaigne version taille haute (festons ou non, je ne suis pas encore décidée). Deuxième short à venir donc !

Robe nan-mais-c-est-pas-du-tout-ce-que-vous-croyez

Mettons les choses au clair tout de suite : JE NE SUIS PAS ENCEINTE !!! Je n’ai pas non plus pris un ventre phénoménal, le responsable de ce ventre rebondi est tout simplement une écharpe planquée en-dessous, qu’on se le dise ! Par contre, mon encadrante de thèse, elle, est enceinte. Et comme elle part bientôt en congé maternité, j’ai eu envie de lui offrir une petit cousette. J’en profite pour demander votre indulgence en ce qui concerne les photos : je ne pouvais pas attendre ce week-end pour les faire de jour donc elles ont été prises avec un éclairage tout ce qu’il y a de plus artificiel et parcimonieux…

IMG_4318

J’ai enfin pu sortir le patron de la robe Minuit, de Deuxième Arrondissement, que j’avais acheté à l’époque de sa sortie parce qu’il était hors de question que je n’aie pas cette robe le jour où je tomberai enceinte. Elle souligne la cambrure tout en voletant allègrement, il y a une jolie goutte dans le dos, elle est pile poil dans le style qui me plait… Elle me faisait tellement envie que j’ai réussi à convaincre Cherzétendre de me laisser l’acheter (contre la promesse d’attendre d’être enceinte pour m’en coudre une version, l’homme n’a pas perdu le Nord).

IMG_4301 IMG_4315

Par contre, soyons honnêtes, j’ai été très déçue par le patron en tant qu’objet : les explications sont imprimées au dos de la feuille A3 qui fait office de « chemise » autour du patron (pas de petit livret), la robe n’existe qu’en 3 tailles, il n’y a pas de tableau des tailles, le patron est dessiné à main levée au lieu d’être informatisé (du coup il manque méchamment de précision)… En soit rien de dramatique puisqu’au final j’ai pu coudre cette robe sans souci (des dessins d’explications – eux aussi à main levée – sont présents au dos de la feuille A3, le montage est expliqué clairement). Mais quand on paye un patron 15€50, je pense qu’on est en droit d’attendre quelque chose de mieux fini, de plus professionnel (regardez chez Deer&Doe,  Megan Nielsen ou Colette Patterns par exemple). Bref, je me retrouve très partagée : j’adore le modèle, mais je trouve l’objet cher payé au vu de sa qualité.

IMG_4309 IMG_4307

Pour ce qui est du tissu en revanche, pas de déception ! Après moult hésitations (la future maman est une parisienne qui ne s’habille quasiment qu’en noir et bleu marine mais autant de tissu ultra sombre ça faisait vraiment trop triste) j’ai craqué sur un velours ras gris à petits pois argentés de chez France Duval Stalla (acheté sur le salon Création & Savoir-Faire de ce week-end, après avoir âprement bataillé pour atteindre le premier rang devant le stand). Certes, ça m’a fichu des petites bouloches grises dans tout l’appartement (raaaaah, le velours !!!!!) mais ça valait le coup : la robe est douce, chaude et ultra confortable. Comme ça, si jamais la destinataire de la robe ne la trouve pas vraiment à son goût niveau style, cela lui fera au moins une fringue confortable à porter à la maison pendant son congé ^^

IMG_4306 IMG_4303

Au niveau de la taille, j’ai longtemps hésité. J’ai finalement choisi le L, car le tour de poitrine du M correspondait à la taille avant grossesse de la destinataire de cette robe. Du coup, sur moi, ça fait grand… Mais comme la future maman est plus grande (et plus enceinte ^^) que moi, j’espère que ça le fera ! Seule modification : j’ai été obligée de raccourcir la robe de 4 cm parce que le velours était en 1m45 de laize au lieu de 1m50. A part ça tout a roulé (il faut dire que c’est assez simple à coudre : deux manches, deux pièces de jupe et deux pièces de corsage).

IMG_4311

Concernant cette robe, il ne me reste plus qu’à croiser les doigts et espérer qu’elle plaise à sa destinataire… Mais comme je suis tombée vraiment amoureuse de ce tissu, une autre cousette en velours à pois arrive très vite. Cette fois c’est pour moi, les pièces sont déjà découpées et j’ai hâte d’avoir fini !

Kiyomizu tee

Comme certaines l’ont peut-être remarqué, j’avais disparu un moment… Mais j’avais une bonne raison : dix jours de vacances puis une semaine de boulot au Japon ! Quasiment 20 jours à l’autre bout du monde, à décompresser et recharger les batteries ! Loin de mes aiguilles, je me suis consolée en me remplissant les yeux. Et il faut dire qu’il y a de quoi dans ce pays ! C’est tellement dépaysant que tout est intéressant à voir, tout nous surprend. Au cas où vous en douteriez encore, j’ai adoré.

Dans les prochains temps, quand j’aurai fait du tri dans les photos (850, bizarre, j’avais pourtant l’impression d’avoir été raisonnable), je vous en montrerai quelques unes. Je vous montrerai aussi tout le bazar que j’en ai ramené. En effet le Japon est un pays adepte du DIY et de l’esthétique en général (et Cherzétendre et moi avions droit à chacun 23 kilos de bagage, que nous n’avons même pas atteints ^^), ce qui en fait un paradis de shopping pour les gens comme vous et moi (je me permets de supposer que, si vous passez là, c’est que vous bidouillez un minimum avec vos mains et que vous êtes capables de vous extasier à la vue d’un mur de pelotes de laine / d’un rouleau de tissu / d’une dentelle / d’un masking tape ultra chou – ne rayez rien s’il n’y a pas de mention inutile).

Aujourd’hui je vous présente donc un tee-shirt tout simple mais qui, pour compenser, a été photographié à quelque chose comme 1500km de la France, excusez du peu ! Petite précision pour celles qui aiment les arrières-plans de ces photos : il s’agit de l’allée des philosophes, juste sous le temple Kiyomizu (je recommande de voir les deux si vous allez un jour à Kyoto, mais on en reparlera plus tard).

IMG_3803 IMG_3790

Ce tee-shirt a été cousu d’après le scoop top de skirt as top, tout comme mon happy tee. Comme la dernière fois, j’ai ajouté deux fois 2cm en largeur, au milieu de la pièce avant et au milieu de la pièce arrière. En plus de cela j’ai cintré sur environ 8cm juste sous les bras, histoire que le tee shirt « revienne » sous la poitrine, puis l’ai allongé et évasé en bas. Cela lui donne un aspect un peu coupe empire que je trouve sympa.

IMG_3794

Si j’aime porter ce tee-shirt sur un jean basique ou un slim, à la base je l’ai cousu pour aller à mon cours de danse. J’ai un peu de mal à me regarder dans un miroir pendant 1h30 donc je suis en phase de recherche de fringues confortables, pratiques pour danser et qui ne me dépriment pas dès le début de la séance.

 IMG_3797

J’ai coupé ce tee-shirt dans un jersey bleu marine dégotté chez Stop Tissu, c’est donc un haut qui en plus d’être rapide et simple à coudre ne m’a pas coûté cher. Comme la dernière fois, j’ai fini l’encolure avec un biais en jersey. J’adore cette finition : ça permet de donner de la tenue à l’encolure et d’avoir un fini bien propre. Grâce à ça, il résiste pour le moment bien aux portages (dont des séances de danse) et aux lavages successifs, un critère devenu vraiment important au fur et à mesure de mes avancées couturistiques.

IMG_3804
Aïe aïe aïe, j’ai été atteinte de japonite aigüe !
Désolée mais, étant au Japon, j’ai été OBLIGÉE de prendre cette photo…

Voilà voilà, il n’y a pas grand chose de plus à en dire, ce fut une couture rapide et sans grand rebondissement… A venir dans les prochains temps : une robette en jersey, une robette pas en jersey (une Aubépine, que voulez-vous, j’ai encore craqué), le short Châtaigne (patron dernier né de chez Deer & Doe, que j’ai eu encore une fois la chance de tester), les trésors ramenés du Japon, des photos du Japon… Bref, je n’ai plus qu’à réussir à faire des photos correctes, comme d’hab ^^.

Aubépine des villes, Aubépine des champs

Ça y est, Cherzétendre et moi avons ENFIN réussi à prendre en photos les deux Aubépines que j’ai déjà cousues ! Petit rappel au cas où il serait nécessaire : Aubépine est le tout dernier patron Deer & Doe, paru mi-septembre et testé par la grande chanceuse que je suis en juillet. Il s’agit d’une robette taille empire, resserrée par un lien sous la poitrine. L’encolure est arrondie, la jupe est ample. Trois plis religieuse décorent le corsage ainsi que les manches.

IMG_3303_2

IMG_3279_2

Autant vous prévenir tout de suite, ce post va être lourdement chargé en images ! En effet, après avoir cousu une première version, j’ai été prise d’une aubépinite aigüe et il a fallu que j’en couse une seconde dans la foulée (si si, fallu, je vous jure). Et comme je ne voulais pas vous enfumer en vous refourguant deux posts de suite au sujet du même patron, j’ai tout mis dans celui d’aujourd’hui.

IMG_3282 IMG_3253

Tout d’abord, quelques remarques globales sur le patron. Pour commencer, il taille parfaitement, ce qui fait toujours plaisir ^^. Ensuite, cette robe est assez simple à réaliser. La seule difficulté réside dans la patience et la minutie qu’il faut pour coudre les plis religieuse (mais ils sont perpendiculaires au droit fil donc, en y allant calmement, ça le fait bien) puis pour coudre proprement la coulisse sous la poitrine (pour cette étape-là, il est indispensable de bien épingler les épaisseurs; à partir de là tout roule).

IMG_3292_2 IMG_3269_2

Commençons donc par ma première version, l’Aubépine des villes. Je l’ai coupée dans un voile de coton anthracite top qualité dégotté chez Stop Tissu (donc à un euro le mètre, ce qui fait toujours plaisir, d’autant plus qu’il était très agréable à travailler) qui a servi à la fois pour le tissu extérieur et pour la doublure. Pour réveiller un peu tout ce gris j’ai utilisé du fil blanc, ce qui donne notamment un effet graphique sympatoche aux niveaux des plis. J’ai également cousu trois vieux boutons ronds nacrés sur le corsage. Comme je n’avais pas de ruban de la bonne teinte, j’ai cousu un long lien en voile de coton. Ça, ça a été horrible à retourner ! Si je l’avais fait ne serait-ce qu’un millimètre plus large, je n’aurais pas autant galéré :-(.

 IMG_3291_2 IMG_3284

Après cette version très bitumée, j’ai cousu une Aubépine des champs dans une cotonnade ultra fine (quasiment du voile, également trèèèès agréable à manipuler) achetée chez Cousette, appelée Softness (j’ai utilisé un vieux reste de voile de coton chair en guise de doublure). Histoire de ne pas refaire exactement la même robe, cette-fois-ci j’ai choisi les manches courtes. Avant de couper j’avais un peu peur que l’association du tissu blanc à fleurs pastelles et de la coupe ne donne un effet chemise de nuit. Mais finalement aucun souci, les plis religieuse suffisent à affirmer le côté habillé de cette robe. Quand je la mets, j’ai instantanément l’impression de gambader au milieu d’une prairie fleurie, une capeline de paille sur la tête et un panier d’osier à la main !

IMG_3271_2 IMG_3266

J’ai bien soigné les finitions des deux robes, afin de les garder longtemps : tout est surfilé, pas un fil ne dépasse. Tous les ourlets sont des mini-ourlets de 6mm. Voici ma super-technique-de-la-mort-qui-tue-que-si-vous-dites-à-ma-grand-mère-que-je-fais-comme-ça-elle-va-me-tuer-mais-que-ça-marche-quand-même-trop-bien-pour-faire-les-bébés-ourlets : je commence par faire un point droit à la machine à 5mm du bord à ourler (le 6ième millimètre se gagne avec les épaisseurs de tissu, quand on le retourne deux fois), puis je retourne deux fois le bas de mon tissu en piquant à 4mm du bord. Je ne prépare pas mon ourlet à l’avance sur toute la longueur, je ne l’épingle pas, je ne le marque pas au fer, je le forme juste à la main au fur et à mesure que le tissu avance sous le pied de biche. Et ça le fait ! Vous avez d’autres astuces, vous ?

IMG_3310_2 IMG_3281_2

IMG_3309_2 IMG_3280_2

Depuis juillet, vous vous doutez bien que j’ai déjà beaucoup porté ces deux Aubépines. Évidemment, je les ai particulièrement appréciées pendant les fortes chaleurs. Mais même maintenant que les températures redescendent, je continue à les porter : collants fins ou épais, gilet… Tout leur va, même les gilets XXL en grosse maille portés par-dessus ont du charme ! Et puis elle sont confortables, flatteuses, pratiques (raaaaaaaaaaaah, des poooooooooooches !)… Bref, je suis conquise. Je pense même en coudre une troisième, parce qu’il y a chez moi, au fond d’un sachet, un coupon de viscose qui hurle « AUBEPIIIIIIINE » à plein poumons jours et nuits. Par contre, après celle-là, il va falloir que je m’arrête, au risque de finir par n’avoir plus que des déclinaisons d’une même robe dans mon armoire !!!!!

Burgundy Tania Culottes

Aujourd’hui je rattrape enfin mon retard : je vous montre ma dernière cousette d’été ! J’avais craqué sur le patron Tania Culottes de Megan Nielsen et sur ses promesses : une jupe culotte qui a vraiment l’air d’une jupe, à la fois confortable et pratique. Parce que la mini-jupe volante, c’est joli mais bien trop dangereux pour que j’ose sortir avec de chez moi…

Pour garder le côté léger, fluide et volant facilement, j’ai coupé dans une viscose bordeaux (le coupon de 3m y est passé, oui oui, il y a de quoi froufrouter sur cette jupe culotte). Si l’idée était bonne, je me suis ratée dans la réalisation… Je n’avais visiblement pas assez bien épinglé le patron sur le coupon, du coup ça a beaucoup bougé pendant la coupe et mes pièces n’avaient pas exactement la bonne forme. Résultat des courses : le bas de ma jupe culotte est tout sauf droit, c’est particulièrement choquant sur les photos de côté et de dos. On dirait que la ligne d’ourlet fait son adolescente : « Nan mais moi j’m’en fous j’fais c’que j’veux ! Nan mais franchement t’es trop conformiste quoi, trop vieille, tu peux pas comprendre« . Oui, la ligne d’ourlet parle…

  IMG_3194_2 IMG_3201_2

Niveau couture rien à dire, la réalisation est plutôt rapide. Finalement, le seul truc qui prend vraiment du temps, c’est de faire les deux ourlets, qui sont trèèèèès longs (surtout que je me suis appliquée pour faire deux bébés ourlets de 5mm). Le patron taille bien, j’ai juste fait une toute petite modification : j’ai repris la couture de l’arrière de la fourche, qui n’allait pas très bien avec ma forme de fessier, mais rien de majeur (je n’ai même pas eu besoin de démonter quoi que ce soit pour déplacer la piqure).

IMG_3187_2 IMG_3197_2

Pour moi, c’est un bilan en demi-teinte : j’aime le patron mais ma réalisation a trop de défauts à mes yeux… Je recommencerai probablement, mais avec un tissu plus docile, en modifiant la fourche directement sur le patron et en ajoutant des poches ! C’est dingue, j’ai un mal fou à passer une journée sans poches… En attendant, je porte mes Tania Culottes à la maison ou pour aller danser : en mouvement on ne voit pas la ligne d’ourlet qui vit sa vie et le côté culotte de la jupe protège un chouïa ma pudeur pendant un lindy endiablé. M’enfin, elle vole bien (cf photo ci-dessus) donc les collants opaques ne sont tout de même pas de trop.

IMG_3190_2 IMG_3192_2

Au fait, j’ai suivi une bonne dizaine d’heures de cours de charleston ce week-end (charleston, squats, jazz roots… Bref, que des trucs ou tu sautilles en permanence) et ce fut un retour au sport un peu rude.. En clair, je me retrouve avec les jambes pleines de courbatures, c’est la cata, je me déplace avec une silhouette de cow boy et à la vitesse d’un escargot perclus de rhumatismes ! Donc si vous avez des remèdes de grand-mère pour s’en débarrasser, je suis preneuse !

Juste un petit peu de teasing avant de vous quitter : je reviens très vite vous présenter une jolie poupée puis mes deux Aubépines (comment ça, vous ne connaissez pas Aubépine ? C’est le dernier patron de Deer&Doe, dévoilé aujourd’hui par Eléonore) ^^

Datura Oedipe

Il y a plusieurs mois déjà, ma mère m’a donné une bonne dizaine de vieilles chemises de mon père. Elle étaient abîmées au niveau du col et des poignets (d’où le refus maternel de voir le paternel les porter au boulot) mais le reste était encore nickel. Et, comme ces chemises ont été souvent lavées, leur tissu est même particulièrement doux ! Du coup, je guette depuis un moment les tutos de détournement de chemises d’homme. Mais j’ai bien dû me rendre à l’évidence, il n’y a que deux catégories de tutos :
– ceux faits pour les nanas toute fines qui ont des mecs ultra baraqués (la chemise doit être monstrueusement trop grande),
– ceux faits pour les nanas qui font une taille pas très différente de celle du mec à qui elles ont piqué la chemise.

Sauf que mon papa est franchement plus large que moi mais quand même pas monstrueusement… Du coup, j’ai utilisé non pas un tutoriel de recyclage de chemise mais un patron : la Datura de Deer & Doe. Et vous me voyez venir avec mes gros sabots : j’ai réutilisé le boutonnage d’origine de la chemise au lieu de m’embêter à coudre des boutonnières.

 IMG_3147_2 IMG_3138_2

J’ai coupé dans une chemise d’un beau bleu roi. J’ai dû légèrement retailler les côtés de Datura parce qu’en bas elle était un chouïa trop large pour la chemise paternelle. Du coup j’ai dû modifier les côtés jusqu’aux pinces poitrine, histoire de conserver une ligne harmonieuse. De même, je n’ai pas réussi à faire rentrer les pièces du haut proprement dans la chemise, du coup je les ai découpées dans un voile de coton bleu marine assorti. Le col devait être en tissu de chemise, mais je me suis trompée et je l’ai monté à l’envers (le tissu de chemise se retrouve sous le col).

IMG_3149_2

J’ai profité de l’occasion pour utiliser un motif thermocollant : un superbe petit moineau jaune et bleu. J’avais totalement craqué en le voyant sur Cousette, j’ai profité d’une commande de tissu pour me l’offrir ^^. C’était la première fois que j’utilisais un motif thermocollant et j’ai été agréablement surprise : ça tient super bien !

IMG_3143_2  IMG_3141_2  IMG_3135_2

Malheureusement, ce genre de petit haut n’est pas ce qu’il y a de plus flatteur pour moi… De dos c’est très chouette, en revanche de face un peu moins… Mais tant pis, je l’aime, cette datura est très agréable à porter et je la trouve tout de même jolie (indépendamment de mes formes). Je pense qu’il faudrait que je la refasse dans un tissu plus fluide pour avoir un tombé plus flatteur (comme ma version de test, que je n’ai pas pu vous montrer parce que le patron a encore pas mal changé par la suite). En attendant, je porte celle-ci avec un petit gilet bleu marine qui corrige le souci de silhouette tout en laissant voir ce mignon petit moineau ^^

Robe de cuir

Je préfère l’annoncer tout de suite pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté : IL N’Y A PAS LA MOINDRE TRACE DE CUIR SUR CETTE ROBE ! Voilà. C’est dit. Non non, mon cerveau n’a pas encore totalement fondu, le nom de cette robe vient juste de l’occasion pour laquelle je l’ai cousue : nos deux ans de mariage à Cherzétendre et moi (punaise, deux ans déjà).

burda

Cherzétendre adore une robe que j’ai cousue il y a un peu plus d’un an : celle-là. Effectivement, le patron (robe 107 du Burda de décembre 2011, voir ci-dessus) est une tuerie, mais ma réalisation est pleine de défauts :
– je l’ai rabotée comme une sauvage parce qu’elle était trop large,
– les fronces se sont avérées mongolfiérisantes donc j’en ai remplacées certaines par des plis plats,
– les coutures de côté ne sont pas du tout alignées,
– j’ai dû renoncer à coudre les petits plis religieuses des pièces poitrine,
– et en prime elle a très mal vieilli pour cause de finitions pas top (je plaide coupable).
Du coup, je ne la portais plus qu’à la maison (parce que je l’aime quand même, Cherzétendre l’aime quand même, et elle est confortable).

IMG_3119_2

Bref, il FALLAIT que je retente le coup, que je ne reste pas sur cet échec (et que je fasse plaisir à Cherzétendre accessoirement ^^). Du coup, j’ai ressorti mon patron et décidé de couper dans un coupon mélangé coton-soie violet sublimissime (doux, fluide, légèrement brillant, d’une teinte à tomber) trouvé chez Sacrés Coupons (vous noterez au passage que, dans mon cerveau, ce patron est indissociable du violet, allez savoir pourquoi). Ce tissu fait partie de la catégorie raaaaaa-nan-il-est-trop-beau-j-ose-j-ose-pas-bon-ok-je-me-lance-raaaa-punaise-faut-pas-que-je-me-rate. La catégorie des coupons qu’on garde des mois voire des années, qu’on sort régulièrement pour les regarder et les caresser avant de les remettre soigneusement à l’abri dans la malle à tissus.

IMG_3127_2

Autant vous dire que j’avais la pression. Par bonheur, le dieu des anniversaires de mariage veillait sur moi et a fait des miracles devant mes yeux ébahis.

Miracle n°1 : la dernière fois j’avais aveuglément décalqué la deuxième taille du patron, vu que l’ami Bubu commence généralement au 36 et qu’il me faut du 38. Or le patron commençait pour une fois au 38 ! Ce qui explique pourquoi ma version précédente de la robe était trop grande, puisque c’était en réalité du 40 burdesque. Cette fois-ci j’ai décalqué le 38 et ça se voit : c’est pile à ma taille, sans aucune modification.

Miracle n°2 : toutes les pièces sont parfaitement alignées, aucun souci.

Miracle n°3 : mon tissu s’est montré ultra agréable à travailler et docile, les fronces sont sages et rendent bien.

 IMG_3125_2 IMG_3121_2 

Par contre j’ai quand même dû renoncer aux plis religieuse. Il doivent être formés dans le biais et c’est réellement ingérable ! A côté de ça j’ai bien soigné mes finitions, donc cette robe devrait mieux tenir la distance que la précédente. J’ai hésité à la raccourcir un chouïa (pour qu’elle arrive juste au-dessus du genou), mais j’avais peur que ce soit trop avec le décolleté. A votre avis, je laisse comme ça ou je recoupe ?

IMG_3117_2

Verdict : Cherzétendre aime et la robe était parfaite pour notre soirée au restau (dont le décor date principalement de 1900, très très joli) ! La robe est ultra confortable. Elle est malheureusement aussi ultra froissable mais ce n’est finalement pas si grave que ça, ça équilibre le côté too much du tissu brillant. Par contre, si je la porte un jour où je donne un cours, ce sera avec une brassière en-dessous qui dépasse, un foulard par-dessus ou un triangle de tissu ajouté dans le décolleté (je rappelle que mes élèves sont des mecs ayant grosso modo 20 à 23 ans et que je ne suis pas sensée leur apprendre quoi que ce soit sur les gorges et vallons de France). En prime, cette robe a un petit goût de revanche qui ne gâche rien 😉

PS : vous noterez que j’ai changé de lunettes et que je les ai gardées sur les dernières photos postées ici. En effet j’ai de plus en plus de mal à me séparer de mes binocles (la vue qui baisse, c’est l’âge ma bonne dame) donc j’ai dû changer de locataire sur-nasal et il faut que je me résolve à accepter leur présence permanente. Le blog m’ayant aidé à accepter tout ce qu’il y a derrière les lunettes, je me suis dit que ce serait aussi un bon moyen de m’habituer à la Zibusine version binoclarde ! Vous avez d’autres trucs à me donner ?

Jupe émeraude

J’ai beaucoup cousu ces derniers temps, sans arriver à rien photographier. Tout simplement parce que, dans cette période durant laquelle je DOIS beaucoup travailler, la couture est un loisir « justifié » car « productif » . Du coup c’est une activité qui me détend sans que j’aie mauvaise conscience de ne pas être en train d’avancer ma thèse, puisque je suis en train de produire de quoi m’habiller. Le bon côté, c’est que ça maintient le moral (et plus globalement le cerveau) à flot (et fait baisser les stocks de tissu). Le mauvais, c’est que cela n’arrive pas jusqu’au blog et au partage avec vous.

Du coup, tant pis pour les jolies photos que je n’ai pas l’énergie de faire  ! On laisse tomber ! Maintenant Cherzétendre me prendra en photo le matin avant que je parte au labo au fur et à mesure que je porterai mes cousettes, sinon on ne va pas s’en sortir (ce qui en prime vous donnera l’occasion de voir ma tête à 7h du mat’ et ma super coiffure-qui-est-présentable-et-que-si-je-la-fais-sur-cheveux-mouillés-le-matin-et-la-défais-vers-midi-alors-ils-sèchent-joliment, voir photos ci-dessous).

On commence doucement aujourd’hui avec une cousette über-facile : la maxi jupe verte émeraude ! Au cours de mes pérégrinations pinterest, je suis tombée sur pas mal de ces jupes qui m’ont fait craquer :

JV

Coup de bol, j’avais en stock un coupon de 3m de double voile de coton vert (les photos ne rendent pas du tout justice à sa couleur). Du coup j’y suis allée, sans me prendre la tête, armée d’un mètre et d’une calculatrice. J’ai tout simplement découpé deux quarts de cercle et ajouté deux poches italiennes dessinées à l’œil, ainsi qu’un ceinture tout fine (comme ça c’est un rectangle, pas besoin de me prendre la tête à faire une ceinture arrondie).

IMG_3109_2 IMG_3107_2

Comme on peut le voir, je n’avais plus de fermeture éclair invisible donc j’en ai posé une visible, entourée de surpiqures. Ceci dit, comme elle est très courte et que je porte la jupe au niveau de ma vraie taille ou presque, la fermeture dépasse à peine de sous le tee-shirt (nouvelle collection automne-hiver de chez Et*m, je l’adore ^^) donc on s’en fiche !

 IMG_3106_2 IMG_3104_2

En bas, j’ai simplement fait une surpiqure et un ourlet fin, plié une seule fois, de 5mm. On notera que, comme j’ai eu la flemme d’utiliser mon arrondisseur de jupe et ai simplement cousu l’ourlet en suivant l’arrondi que j’avais découpé, la jupe est un peu courte sur l’arrière (à défaut d’avoir la peau qui va avec, j’ai le popotin africain ^^). Mais bon, elle est tellement fluide que ce n’est pas choquant quand je la porte et bouge avec.

IMG_3102_2 IMG_3099_2

Au final, si ce n’est de loin pas le chef d’œuvre de l’année, c’est tout de même une chouette cousette que je porte beaucoup ! Je vais profiter du beau temps qui devrait rester sur Paris pendant encore 4 jours pour vous montrer mes autres coutures d’été.

Au fait, avez-vous vu l’annonce publiée il y a quelques jours sur la page facebook de Deer & Doe ? Un nouveau patron, Aubépine, va sortir mi-Septembre ! Maintenant je peux bien vous le dire, j’ai encore joué les testeuses, veinarde que je suis. Et comme j’ai particulièrement aimé ce patron, j’en ai déjà cousu deux versions. Posts à venir mi-Septembre donc, en espérant que d’ici là j’aurai assez de motivation pour prendre de jolies photos !

       

Happy tee

Je vous avais annoncé la dernière fois que j’avais plein de choses à photographier et à vous montrer. Hé ben c’est toujours le cas ! Parce qu’aujourd’hui je vous montre un petit truc cousu depuis, en moins de 2h, en guise de thérapie.

Ce petit truc, c’est un tee-shirt spécial « bon pour le moral », une cousette facile avec un succès garanti, un rapport satisfaction/investissement au top. Une cousette spécial « argl je vais jeter mon ordinateur par la fenêtre puis sauter derrière pour échapper à ma foutue thèse que j’aime au fond mais quand même là notre relation est trop fusionnelle à mon goût j’aimerais respirer un chouïa viens là ma machine à coudre adorée et console-moi« .

IMG_3067_2

J’ai utilisé le patron gratuit scoop top de skirt as top.  Deux pièces seulement (ouais, trop une feignasse, j’ai zappé la pochette décorative qui m’aurait pris la tête à coup sûr pour finalement pas grand chose, parce qu’on ne peut de toutes façons rien mettre dans une telle poche poitrine) ! Il est indiqué que le patron correspond à une taille « small/medium » donc, dans le doute, j’ai positionné mes pièces à 5mm de la pliure (ce qui nous fait 1cm de plus au milieu du devant et autant au milieu du dos, on est en août, on fait des maths de folie !). Le truc génial, c’est que les deux pièces peuvent être coupées côte à côte, elle tiennent dans 1m50 de largeur. Du coup, il suffit d’un coupon qui fasse la hauteur désirée du tee-shirt pour se lancer. Un super truc pour les petits coupons / fins de gros coupons !

IMG_3075_2

La couture a été vite expédiée, et avec des finitions propres en plus : biais jersey pour l’encolure, ourlet pour les manches et le bas. Et ça tombe nickel pour moi (pour info, je fais un 40 chez Deer&Doe, généralement un petit 38 chez burda) !

IMG_3070_2 IMG_3073_2

Seule petite ombre au tableau : mon jersey. Acheté chez Sacrés Coupons, il est très joli (un fond gris, chiné multicolore) mais bizarroïde : la direction du tricot n’est pas alignée avec celle du coupon (quand on suit un rang, on se rend compte qu’il n’est pas perpendiculaire aux côtés latéraux du coupon). J’ai pris le parti de plier mon coupon en suivant ces bordures, ce qui me donne des chinures (ça se dit ça ?) multicolores penchées sur mon tee-shirt. En soi j’aime bien, mais je ne sais pas si tout ça va bien se tenir au lavage ou si le tee-shirt va « tourner ». On verra ça à l’usage.

J’ai donc trouvé mon patron chouchou officiel de tee-shirt : simple, efficace, vite cousu, pas d’emmanchure casse-bonbon à gérer, facile à coudre proprement sans surjeteuse (au point élastique de ma machine à coudre). Les déclinaisons possibles sont un chouïa limitées (on ne peut pas passer à des manches plus longues par exemple) mais je l’aime, en moins de 2h il m’a rendu le sourire, alors il y aura probablement d’autres versions  🙂