Juno – concours Art Cousu

Enfin du neuf par ici ! Après un bouclage de thèse, une soutenance de thèse, un déménagement de plus de 1000 km pour s’installer dans un pays dont je ne connaissais absolument pas la langue (Paris-Rome), un gros changement de vie (pas de boulot pour l’année à venir o.O) et le lancement d’un grooOOOOOooos projet que je vais vous dévoiler dans cet article, me voici enfin de retour ! Et promis-juré, vous allez beaucoup m’entendre parler (ou plutôt me lire) dans les prochains temps ^^. Parce que dans ma nouvelle vie italienne j’ai du temps, un grand bureau dédié à mes bidouilles au milieu d’un grand salon (parfait pour couper le tissu), ainsi que 3 valises et un gros sac de tissu et 2 petits sacs de laine à vider (pour justifier de les avoir trimballlés jusqu’ici) 😀

On se replonge tout de suite dans le bain avec ma participation au concours Art Cousu de Thread&Needles. Evidemment ma contribution est « off », elle ne comptera pas puisque je fais partie de la rédaction. C’est juste pour le plaisir de participer ! Je suis partie d’un film que j’aime beaucoup : Juno (si vous ne l’avez pas encore vu, foncez). Le pitch très rapidement : une ado tombe enceinte, renonce à avorter mais sait qu’elle ne saura/voudra pas élever cet enfant donc elle trouve un couple voulant adopter un enfant, le film suit cette ado au cours de sa grossesse et ses rapports avec les autres (ses parents, le père -ou plutôt le géniteur- du bébé, les futurs parents adoptifs). L’esthétique du générique est vraiment chouette, la bande son aussi, l’actrice principale très douée, Juno a un humour que j’adore… Un régal. Comme pour le concours il fallait partir d’une image, j’ai tout simplement choisi l’affiche.

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Elle représente bien le personnage principal, Juno, qui ne porte que des tee-shirts de groupe de musique, des chemises à carreaux et des tee-shirts rayés. Donc pour ma pomme ce sera tee-shirt rayé, et voici ma réalisation :

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Maintenant, je vous propose de jouer au jeu des 4 différences.

Différence n°1 : le orange n’est vraiment pas ma tasse de thé… J’ai donc jeté mon dévolu sur un coupon de jersey de coton top qualité rayé bleu marine et gris chiné de chez cousette.

Différence n°2 : de la même manière, le combo jean + jupe ne fait pas partie de mes tenues de prédilection. Je suis donc plutôt partie sur un tee-shirt long, façon tunique.

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Différence n°3 (*** ET GROSSE ANNONCE DU FAMEUX GROS PROJET ***) : Ellen Page porte un très gros faux ventre tandis que le mien est petit mais vrai ! Un petit Njüt devrait nous rejoindre dans 6 mois (oui, Njüt, comme dans la pub Ikéa, c’est son surnom pour le moment, j’aime bien la sonorité et en prime c’est en fait la version suédoise de « carpe diem »). Un petit résumé des 3 premiers mois en quelques mots-clé : marmotte (la sieste de 3h avant le dîner puis la nuit de 12h, ça peut se faire no problemo en fait), beurk (ha, les nausées et le dégoût de la nourriture… Le bon côté c’est que les 3 kilos perdus sont autant d’avance prise sur l’après-naissance ^^), hormones (une fois j’ai pleuré parce que je n’arrivais pas à ouvrir mon oeuf Kinder, et la vanne pitoyable « la dernière mise en garde c’est la dernière demeure de Msaroumane » m’a fait pleurer de rire pendant 30 minutes – pour les non-lord-of-the-ringophiles : Saroumane habite en Isengard –). Mais maintenant ça va mieux, je reprends du poil de la bête (et du ventre ^^), j’ai pu retrouver le chemin de ma table à couture. Et je profite avec délice de cette grossesse dans des conditions royales : pas de boulot donc pas d’obligations ni de contraintes, je n’ai qu’à prendre soin de moi ! Et de Cherzétendre bien sûr !

Différence n°4 (qui découle de la précédente) : contrairement à Juno, je compte garder Njüt donc je pense aussi à l’après-gros-ventre. Du coup, je l’ai équipé d’une trappe à nénés (ou système d’allaitement quand on parle correctement) !

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Je suis partie du patron Plantain de Deer&Doe (patron gratuit je le rappelle) que j’ai pas mal modifié. Pour commencer, je l’ai sauvagement rallongé de 15 centimètres. Ensuite, j’ai coupé le devant en deux pièces par une ligne horizontale sous la poitrine.

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La pièce du bas à été élargie de 14 centimètres puis son bord supérieur haut bordé d’un biais en fronçant 28 centimètres de tissu sur 14 centimètres de biais au milieu (pour revenir à la largeur originale). Le but étant d’avoir pas mal de place pour pouvoir y caser un gros ventre, j’espère pouvoir porter ce tee-shirt trèèèèèès tard. Il s’est avéré que c’était encore trop large (la faute au poids du tissu qui tire sur le biais), j’ai donc encore dû rajouter 2 plis creux (un de chaque côté de la zone froncée).

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Sur le bord inférieur de la pièce du haut, j’ai fixé un grand lien à nouer (de la largeur de mon coupon, donc 1m50, assez long pour le nouer devant comme derrière). Puis j’ai monté le tee-shirt normalement, en faisant bien attention à aligner proprement mes rayures sur le côté (c’est la première fois que je réussis aussi bien, je suis contente ^^) ainsi que les deux parties du haut. Le biais de la partie basse est aligné sur la couture partie haute/lien à nouer, comme ça le lien à nouer recouvre la zone de jointure.

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Bien sûr le poids du tissu fait que le devant bas ne tient pas très bien, si on lève les bras alors là c’est carrément la cata ! Du coup j’ai cousu 3 pressions invisibles pour maintenir tout ça en place. Ces mêmes pressions permettent un accès rapide et relativement discret au sein : pas la peine d’avoir le ventre ou toute la poitrine à l’air !

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Au final je suis très contente puisque mon tee-shirt répond au cahier des charges fixé : je vais pouvoir le porter avant la naissance puisqu’il y a plein de place pour le Njüt en croissance, mais aussi après grâce à la trappe à nénés nouée et pressionnée spécial allaitement discret (parce que je n’ai pas l’intention de rester cloîtrée chez moi après la naissance, Njüt va découvrir Rome lui aussi ! Enfin… J’espère… Ne brisez pas mes illusions svp ^^). Et en prime j’ai soigné mes coutures : elles sont bien droites, les rayures alignées, le biais de l’encolure bien rectiligne ! Et puis le jour où on décidera qu’on en a fini avec les bébés, je pourrai toujours coudre fermée la trappe à nénés parce que je trouve ce tee-shirt somme toute bien seyant même sans gros bidon.

Ne nous faisons pas d’illusion, ce blog va changer dans les prochains temps. On va causer vêtements mignons pour bébé plutôt que dernier patron tendance pour femme, adaptation spéciale gros bidon et/ou allaitement plutôt que sortie aux salons de loisirs créatifs, patrons Deuxième Arrondissement plutôt que Deer&Doe… Mais j’espère que le style restera le même, que ce sera l’occasion de tester de nouvelles choses et que je ne vous gonflerai pas ! En tout cas je reviens très vite avec du nouveau ^^

Una sarta francese a Roma

Ce blog a dormi pendant deux semaines… Et pour cause : Cherzétendre et moi avons été débordés ! Il a vadrouillé dans toute la France et couru les auditions (si vous connaissez le processus de recrutement des maîtres de conférence, vous savez de quoi je parle) pour finalement passer à un cheveu du poste à Rennes qui nous faisait rêver. Du coup, nos perspectives d’avenir à court terme ont radicalement changé : nous partons passer un an à Rome ! Cherzétendre sera en postdoc, très occupé à améliorer son CV en espérant que cela lui permettra d’obtenir un poste l’année suivante. Et moi, mis à part essayer d’apprendre très vite l’italien, que vais-je faire de mes journées ?

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La mauvaise nouvelle dans ce déménagement, c’est que je n’ai pas encore trouvé de boulot (en même temps, je cherche depuis une semaine). En soi je n’en ai pas « besoin », le salaire de Cherzétendre nous suffira. Mais j’aime mon boulot, j’aimerais éviter de perdre totalement le fil et de me rouiller, et surtout j’ai un peu de mal à me faire à l’idée de ne pas bosser pendant un an (je correspond parfaitement au stéréotype de l’étudiante bête à concours, ça fait 10 ans que je suis plongée dans des études post-bac exigeantes, du coup ça me fait vraiment bizarre – voire peur – d’arriver au bout et de me retrouver brutalement inactive). Donc si vous connaissez quelqu’un qui cherche un enseignant de mécanique/robotique pour assurer des cours niveau fac ou école d’ingénieur en anglais à Rome, pensez à moi ! Si vous avez vos entrées au CNED (j’envoie ma candidature spontanée incessamment sous peu), ça m’intéresse aussi beaucoup 🙂

La bonne nouvelle, c’est que je vais avoir du temps ! En prime, grâce à un chouette coup de bol, nous savons d’ors et déjà que nous vivrons l’année prochaine dans un grand appartement bien situé. Un appartement avec deux chambres. Vous avez réussi à décoder le message secret ? Je vous le refais en clair : un appartement avec une chambre et un atelier de couture ! Youhou ! Je vais donc avoir une pièce où laisser tout mon bazar, du temps pour coudre et en prime de supers endroits où photographier ma production. Que demande le peuple ? Tout ce qu’il va me manquer, ce sont les amies manieuses d’aiguilles. Toutes ces filles géniales rencontrées via internet puis « en vrai », avec qui je ne perdrai pas le contact numérique mais avec qui je ne pourrai plus partager les virées tissu et les soirées tricot. Et c’est à ce sujet que je vous demande de l’aide : si vous connaissez des blogueuses romaines, dénoncez-les ! Heu… Je veux dire : donnez-nous l’adresse de leurs blogs (ça fait moins agressif, non ? 🙂 ). Et si vous êtes vous-même romaine, n’hésitez pas à vous manifester. Et tant qu’on y est, les adresses de boutiques sympas m’intéressent aussi ^^.

Voilà voilà, les trois prochains mois vont être un peu chaotiques entre les mariages de l’été et le déménagement, mais j’espère bien qu’une fois à Rome je vais pouvoir revenir en force par ici (et dans les commentaires de vos blogs ^^).

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As my husband got a postdoc position in Roma, we are going to move this summer from Paris to Roma ! As a result, I am now obsessed with preparing next year (and learning italian, which I currently don’t).

Firstly, I’m a teacher in mechanics and robotics and I love my job, so I would like to find a position in Roma next year, even if only for a few hours. So don’t hesitate to contact me if you need someone to give lessons in these fields at a university level in english.

But more importantly, I’d be more than happy to meet seamstresses in Roma. So please don’t hesitate to indicate any blog adress you know in the comments ! And if you know some nice fabric/wool/sewing notions store in Roma, I’m also very interested in the information ^^

Belle

Au cas où vous ne l’auriez pas vu, le tout dernier patron Deer&Doe est sorti hier ! Il s’agit de Centaurée, une petite robe d’été à bretelles. Signe distinctif : un superbe corsage avec découpes en étoile. Vous pouvez admirer les versions des testeuses juste ici et il n’échappera pas à votre sagacité que je n’y figure pas : double double tendinite oblige, j’ai dû m’abstenir… En revanche, j’ai eu l’occasion d’essayer la version beige passepoilée de la séance photo, sensée être une taille trop petite pour moi : je rentrais dedans et la fermais, tout tombait au bon endroit mais c’était trop serré. Une taille trop petit quoi, comme prévu ^^. Donc si comme moi vous avez l’habitude de coudre du Deer&Doe en 40-42 les yeux fermés, vous pouvez foncer sur cette robe ! J’essaierai d’en coudre une version dans les prochains temps (cet été, quand il fera beau et chaud, il me la faudra^^), on en reparlera plus en détails à ce moment-là.

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Mais aujourd’hui, je veux vous parler d’une autre couture : une jupe. Une jupe, que dis-je, LA jupe ! Autant vous prévenir tout de suite, je ne suis absolument pas objective quand il est question de ce trésor qui a pris place dans mon armoire il y a plusieurs semaines déjà (voui, je sais, ça fait longtemps, mais la motivation photographique n’était pas au rendez-vous, je me rattrape en vous inondant de photos aujourd’hui ^^). Ca a commencé quand le patron de la Gabriola Skirt est sorti chez Sewaholic Patterns. Une jupe longue, ajustée sur les hanches mais bien évasée et dansante en bas, ça ne pouvait que me plaire ! J’ai immédiatement commandé le patron et commencé à rêver. Cette jupe me faisait tellement envie que j’ai fini par m’auto-convaincre que c’était le projet idéal pour épargner ma santé : plein de coutures toutes droites dans du coton stable et coopératif, c’est parfait pour les mains et poignets fatigués !

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Comme j’étais très limitée dans ce que j’avais le droit de faire (rapport à la double double tendinite, les seules activités autorisées à volonté sont la télé -youpi….- et la lecture SI je ne porte pas le livre à bout de bras), j’ai décidé de me faire plaisir : j’ai acheté du chambray diabolo violette bio par Deer&Doe chez les Trouvailles d’Amandine, dont la couleur me faisait rêver depuis longtemps. A la réception du colis, je n’ai pas été déçue : ce tissu est une tuerie de douceur, il est très agréable à travailler et la couleur est juste parfaite pour moi. Son seul défaut : il est assez difficile à repasser à sec. Mais il suffit d’avoir un vaporisateur à eau sous la main (ou une centrale vapeur pour les veinardes) et ça glisse tout seul, c’est donc un non-problème ^^.

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Les instructions étaient claires, le montage étant de toutes façons relativement évident. Et pourtant, niveau couture, j’ai un poil galéré…. Pour commencer, j’ai voulu tout surpiquer avec un fil blanc contrastant. Du coup, le moindre décalage dans les coutures est visibles. Or la manipulation des épingles était douloureuse donc j’ai limité au maximum leur emploi. Résultat des courses : il y a quelques décalages, on le voit bien sur la photo en gros plan ci-dessus. Mais bon, je n’étais pas capable de recommencer (mal aux poignets) et je peux vivre avec ça alors j’ai laissé tomber… On fera mieux la prochaine fois !

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Ensuite j’ai eu un souci de taille : c’était BEAUCOUP trop grand, alors que j’avais suivi le tableau des tailles. Or les réalisations que j’ai pu voir sur le net avant de commencer la mienne ne me parlaient que moyennement… Après avoir mené une petite étude comparative, le souci est apparu : les couturières sur qui la jupe tombe moins bien sont celles qui la portent avec la taille plutôt basse, celles à qui elle va mieux la porte généralement avec la taille bien haute. J’ai alors refait la couture milieu dos à 3 cm de la précédente. Au final, j’ai donc réduit l’ampleur de 6 cm ! J’ai déjà vu des retours similaires sur la toile, il y a donc peut-être bien un petit souci avec le patron pour ce qui est des tailles. Tant que c’est aussi simple à corriger que ça, ce n’est pas gravissime. Mais si vous voulez coudre une Gabriola, ça peut valoir le coup de faire une toile de l’empiècement de hanche pour valider la taille qu’il vous faut.

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On remercie très fort Cherzétendre, qui a passé une heure couché au milieu du salon (avec le chat qui rampait à côté en essayant de comprendre ce que le maître fichait par terre) pour épingler ce sublime ourlet parfaitement horizontal (Cherzétendre est un tantinet maniaque par moments) : il effleure le sol avec des chaussures plates, ce qui me permet aussi de porter cette jupe avec des talons sans avoir l’air d’aller aux fraises. Sur les photos on a parfois l’impression que l’ourlet n’est pas droit, mais en fait c’est le sol qui est en pente à cet endroit (et re-merci à Cherzétendre, pour les photos cette fois-ci) 🙂

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Niveau ajustement, je suis plutôt contente. Par contre j’ai utilisé un tissu un poil plus épais que préconisé et j’ai surpiqué toute mes coutures, ce qui fait qu’elles sont un poil rigides et « tiennent » (de face, ça fait une petite pointe sur chaque hanche). En prime, les découpes ont tendance à souligner le petit bidou que j’ai sous la taille (quand je prends du poids c’est direct sur le bas-ventre, façon femme enceinte, c’est assez bizarre et occasionne parfois des regards bizarres). Du coup, je ne porterais pas cette jupe avec le haut rentré dans la ceinture, mais avec un tee-shirt qui passe par-dessus, même plus court que celui des photos, c’est nickel.  J’aime par contre beaucoup le tombé de cette jupe sur ma chute de reins (Cherzétendre valide aussi) ^^. Et puis son mouvement quand je bouge. Et puis elle a cette élégance surannée propre aux jupes longues : devoir relever sa jupe pour passer une marche est certes peu pratique quand on a les bras chargés mais néanmoins si joli… Alors je profite de ma vie de jeune parisienne sans enfant qui se déplace en métro pour me faire plaisir : je porte énormément ma jupe Belle !

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Oui, Belle. Parce que Gabriola ça ne me parle pas (je vois une jupe de flamenco, pleine de couleurs vives et de froufrous, pas franchement mon truc). Un matin, alors que je marchais vers le métro avec ma jupe, mes binocles sur le nez et un livre à la main, j’ai surpris mon reflet dans une vitrine du coin de l’œil et j’ai instantanément pensé à Belle de la Belle et la Bête version Disney, la princesse geeko-littéraire par excellence. Petite j’étais à fond sur Cendrillon, Belle était la numéro deux… Mais j’ai grandi et plus j’y pense plus le qualificatif de « princesse geeko-littéraire » me botte ^^. Du coup, je me suis laissée aller sur ma lancée et j’ai utilisé les chutes de chambray pour me faire un groooooos noeud assorti. Résultat des courses : avec cette tenue je me sens moi. A l’aise, pas d’impression d’être ou de paraître déguisée, pas de sensation de noyade dans la masse ou d’uniformisation mais pas non plus de démarcation violente à tout prix.

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Cette jupe aura été un bon reboosteur de moral (les joies de la fin de thèse : un stress permanent qui épuise nerveusement et fait gonfler mais trop de boulot pour avoir le temps d’aller au sport). J’hésite maintenant pour le prochain projet, à choisir parmi quatre prioritaires : les deux premiers sont des robes candidates pour les mariages de l’été (un couple d’ami et un des mes petits frères, j’ai de la soie en stock), les deux autres pièces seraient destinées à ma soutenance de thèse… Reste à voir quelle priorité va l’emporter ! *JINGLE DE JEU TELE* A vous de jouer en répondant à cette question :

Quelle sera la prochaine couture présentée ici ?
Réponse a : robe Centaurée
Réponse b : robe Midsummer Night Dream dress
Réponse c : jupe crayon du livre de Gertie (ou bidouillée à partir de l’Anémone)
Réponse d : chemisier dérivé de la robe Bleuet

 

La Walkyrie du tricot

Comme vous le savez si vous passez ne serait-ce que de temps en temps par ici, je suis testeuse pour Deer&Doe. Et j’adore ça ! Moi qui n’ai pas le caractère pour me lancer dans une telle entreprise, je suis admirative de celles qui le font et j’adore apporter ma pierre à leur édifice, d’autant plus que le processus de mise au point d’un patron est quelque chose de très intéressant.

Du coup, quand Lili du blog The Banyan Tree m’a dit qu’elle allait écrire le tuto de son gilet Brunehilde en plusieurs tailles, je me suis immédiatement proposée ! Aujourd’hui, elle a mis en ligne le tuto gratuit JUSTE LA, donc je vous montre enfin ma version ! Une précision tout de suite : tous les soucis que j’ai pu avoir (erreur dans les comptes de mailles, rendu qui n’allait pas, explications pas claires) ont été résolus et pris en compte dans le tuto,  vous pouvez le suivre les yeux fermés, tout y est ! Tant que j’y suis j’en profite pour vous prévenir : ce post est trèèèèèèèèès long. Mais, vu le temps qu’il m’a fallu pour tricoter ce gilet, ce n’est que justice ^^.

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Brunehilde est un gilet gigantesque et chaud, dans lequel il fait bon se lover. Je le porte comme gilet en plein hiver (au boulot sur un slim ou, comme sur les photos, sur un legging pour rester au chaud à la maison) et comme veste de mi-saison en ce moment. Je n’ai finalement pas mis de bouton pour le fermer, quand je veux éviter les courants d’air j’utilise un pic à cheveux ou un manche de pinceau. Une broche ferait aussi très bien l’affaire, mais je n’en ai aucune qui aille bien avec ^^. Quand je vois à quel point Eowyn aime s’y lover sur mes genoux, je me dit que ce modèle de gilet est aussi parfait pour les mamans qui portent leur bébé en écharpe et les femmes enceintes !

J’ai tricoté la taille 2 indiquée pour un 40/42, sachant que je porte du 40/42 chez Deer&Doe et plutôt du 38 chez Burda. Avec ça j’obtiens un fit bien loose comme prévu ! Mais de toutes façons pas de panique, le gilet se tricote en topdown (corps de l’encolure tricoté du haut vers le bas en allers-retours, puis manches tricotées en rond, puis col tricoté en allers-retours) donc vous pourrez l’essayer dès que vous aurez atteint le niveau des aisselles pour vérifier si la carrure vous convient.

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J’aime beaucoup le grand col et les deux pans de devant, qui permettent de bien s’emmitoufler tout en restant stylée. Mais au final, ce qui me botte le plus je crois que ce sont les manchettes bien serrées : ça tient chaud et surtout ça « libère » les avant-bras qui ainsi ne flottent pas dans ce tricot pourtant cocooning et oversize. Grâce à elles, on peut être emmitouflée dans le gilet tout en bossant sur des trucs délicats avec ses mains (couture, tricot, crochet, mais aussi cuisine et ukulélé ^^).

J’ai dû détricoter mes premières manchettes et les recommencer, elles étaient trop larges et pas assez ajustées dans la première version du tuto. Malheureusement, une tendinite s’est déclarée alors que j’étais au milieu du retricotage de la deuxième manchette. Plus moyen de tenir une aiguille à tricoter, alors qu’il me restait seulement 30 rangs pour avoir fini mon gilet ! Du coup j’ai appelé ma maman (on a toujours besoin de sa maman, même à 27 ans ^^) et j’ai pleurniché… (mode remise des oscars ON) Je profite donc de l’occasion qui m’est donnée pour remercier ma maman qui a tricoté les 30 derniers rangs de ce gilet (mode remise des oscars OFF).

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J’ai suivi les conseils de Lili et utilisé de la lima de chez Drops, achetée chez Kalidou. Cette laine est vraiment sympa : il s’agit d’un mélange laine/alpaca qui gratte peu (malgré ma peau sensible, je la supporte très bien), dont le fil se tient bien pendant le tricot et ne dessèche pas les mains. Certes ce n’est pas de la malabrigo sock, mais c’est tout de même un plaisir à tricoter comme à porter. En prime elle ne coûte vraiment pas cher, c’est un super rapport qualité/prix !

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Niveau coloris, j’avais du mal à me décider… J’ai pensé à plusieurs associations mais aucune ne me convainquait vraiment. Après consultation de Cherzétendre, j’ai laissé tomber l’originalité et j’ai bêtement copié sur Lili. Il faut dire que le mélange beige (beige clair mix, coloris 0206) et taupe (brun clair, coloris 5310) fait de ce gilet un bon basique qui va avec tout, ce qui me permet de le porter facilement comme veste.

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Pour ce qui est de l’aspect technique, ça a été un gros challenge pour moi  :
– le plus gros tricot que j’aie jamais tenté
– premier jacquard « classique »
– premier jacquard à deux mains
– 
première bordure en I-cord

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Pour commencer, la taille du tricot. Quand on voit la bête, on se doute bien qu’il faut du temps pour la tricoter. Au bout d’un moment, ça a fini par titiller mon côté scientifique et j’ai essayé de chiffrer tout ça. Sauf erreur de ma part, la taille 2 de Brunehilde représente 55000 mailles (oui, 55000, il n’y a pas d’erreur de frappe) et m’a demandé entre 70 et 100h de boulot (je n’ai pas pensé à chronométrer mes sessions tricot dès le début, c’est une estimation à la louche). Voilà voilà voilà. En même temps, on a rien sans rien !

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J’ai appris à faire du jacquard « classique » pour les motifs beiges du corps. Vous savez, le truc avec des bobinettes qui pendouillent de partout (le carton avec une fente pour coincer le fil c’est une fausse bonne idée, ça ne tient pas, les vraies bobinettes en plastique en forme de petit poisson c’est mille fois mieux !)… En fait ce n’est pas si compliqué que ça. J’ai juste eu un peu de mal à gérer correctement la tension au moment du changement de couleur, mais le résultat est tout de même tout à fait acceptable. Le seul problème pendant le tricot de la partie jacquard, c’est que l’ouvrage est intransportable. Avec les bobinettes qui pendouillent de partout, impossible de tricoter dans les transports ! Cette phase m’a surtout permis de constater une fois de plus le bon caractère de ma minette : elle dormait sagement sur mes genoux pendant que je tricotais, le tricot reposant sur elle, avec les bobinettes qui partaient dans tous les sens. Pour une chatounette qui adore jouer avec les fils et les rubans, ça tient du miracle !

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Pour les motifs des bras, qui sont tricotés en rond, on ne peut pas utiliser la technique du jacquard « classique » et on passe au jacquard à deux mains : on tient le fil taupe dans la main droite, le fil beige dans la main gauche, on regarde bien les vidéos d’explication de Lili, et roule ma poule ! Le point clé pour réussir cette partie, c’est de ne pas trop tirer sur les fils. De mon côté j’ai fait cette erreur, et mes bandes de motifs sont clairement plus serrées et de plus petit diamètre que le reste des manches. Heureusement ça ne me gêne pas pour enfiler le gilet et ce n’est visuellement pas dérangeant puisque les manches sont de toutes façons très longues et plissent, ce qui cache bien le rétrécissement. Au final, c’est une technique originale et assez sympa. J’ai mis 2h pour tricoter une bande de motifs de manche (soit 13 rangs), ce qui reste raisonnable compte-tenu du fait que c’était la toute première fois que je tentais cette technique.

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Bref, c’est un projet un peu costaud puisqu’il est long et fait appel à différentes techniques, mais en prenant son temps tout ça se fait très bien, d’autant plus que Lili a fait de supers vidéos pour expliquer les deux techniques de jacquard.  Et puis ça vaut le coup, ce gilet est un vrai doudou  ! Donc je ne peux que vous encourager à vous lancer,toutes les ressources nécessaires sont là.

J’ai encore un bonnet et une robe (tricoté et cousue avant la tendinite) en attente de photo, ainsi qu’une sublimissime jupe cousue le week-end dernier. J’étais tellement frustrée du DIY que Cherzétendre m’a donné un coup de main pour que je puisse un peu coudre, cet homme est juste PARFAIT !

L’écharpe sans fin

Il y a un an, je m’étais tricotée l’écharpe doudou ultime à partir d’un vieux modèle Phildar. Dès que les températures baissent je me love dedans avec bonheur. Cela se voit probablement que c’est un pur délice à porter, puisque l’Homme a quémandé cette année auprès de sa femme indigne pour avoir la sienne !

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En revanche, l’Homme voulait une version sans paillettes (ce que je comprends et approuve même ^^). Du coup, au lieu de mélanger de la Phil Light et de la Strass Light, j’ai utilisé deux couleurs différentes de Phil Light : chantilly et souris.  J’ai acheté 3 pelotes de chaque couleur, et roule ma poule !

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Comme la première fois, je n’ai rencontré aucune difficulté technique : c’est du point mousse au kilomètre avec rabattage progressif des mailles pour former une pointe, le tout répété deux fois (on tricote une moitié d’écharpe, puis on reprend les mailles de départ pour tricoter la deuxième moitié). Mais qu’est-ce que j’en ai bavé ! Ce truc est IMMENSE (pour vous donner une idée, sachez que l’Homme approche le mètre 90), bien plus grand que mon écharpe (je me suis visiblement un peu détendue depuis un an, je tire probablement moins sur mon fil qu’avant en tricotant), j’ai bien cru ne jamais en venir à bout ! En prime c’est uuuuuultra monotone et inintéressant, du coup j’ai alterné avec d’autres projets tricot pour ne pas m’auto-dégoûter de mes aiguilles. Pour tout vous dire, j’ai commencé cette écharpe en Octobre et je l’ai finie le 28 Février !

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Heureusement, l’Homme est ravi : c’est chaud, c’est doux, la couleur est passe-partout, donc il est content (quoiqu’il trouve que cette écharpe laisse un peu trop de poils sur son manteau; mais après quelques jours de portage ça devrait s’arrêter, comme ça a été le cas pour la mienne). Tellement content que j’ai réussi à lui soutirer une séance photo digne de ce nom ^^

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Ces derniers temps, je n’arrivais pas à m’asseoir devant ma MAC et j’ai tout misé sur le tricot, j’ai encore deux ouvrages à vous montrer très bientôt (dès que j’aurai fait les photos ^^) ! Mais rassurez-vous, suite à quelques craquages sur des patrons sublimissimes, le mojo couture est en passe de faire un retour triomphal !

J’avais rédigé ce post il y a une dizaine de jours et depuis une mauvaise nouvelle m’est tombée dessus. L’intensification simultanée de la quantité de boulot sur ordi et de la cadence de tricot m’a été fatale : double double tendinite, c’est-à-dire poignet et pouce de chaque côté ! Je suis donc au repos forcé pour au moins deux semaines. Si je veux continuer à bosser (et c’est le cas, fin de thèse youpitralala), les seuls loisirs autorisés sont regarder la télé (sans tricoter) et lire des livres (mais posés sur un support, je ne dois pas les porter). Bref, gros coup d’arrêt sur le DIY et la musique ! Heureusement, que j’ai deux projets en retard à bloguer ! Et en attendant d’aller mieux, je vais baver sur vos réalisation ^^

Anémone de pin-up

On peut dire qu’Éléonore a bien joué sur le suspens mais ça y est enfin : Anémone, le dernier patron Deer&Doe, est sorti aujourd’hui ! La version que je vous montre ici a été cousue mi-décembre, c’est dire si l’équipe de testeuses a dû tenir sa langue longtemps.  Et qu’est-ce que c’est que cette Anémone au fait ?

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Anémone est une jupe taille haute à découpes princesse, présentée en deux longueurs et avec péplum latéral en option. Sur demande de Nessie, j’ai cousu la version courte à péplum. Je dois avouer y être allée un peu à reculons, j’avais peur de l’effet double-hanches-entretenues-à-grand-renfort-de-lardons-et-de-crème que pouvait créer ce fameux péplum sur les côtés.

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Pour ce qui est du topo technique, je n’ai pas grand chose à dire : cette jupe est ultra simple à coudre ! On assemble les panneaux sur la hauteur de la jupe (mis à part au niveau de la fermeture éclair) en insérant éventuellement les pièces du péplum, on fait pareil avec la doublure, puis on pose la fermeture éclair invisible et on assemble le tout. Et, à un ourlet près (et quelques finitions à la main pour fixer la doublure sur l’ourlet), c’est plié ! Du coup, je me suis appliquée et j’ai fait des finitions tiptop : tout a été surfilé, pressé au fer puis caché sous la doublure; cette jupe devrait avoir une longévité de folie !

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J’ai choisi de couper dans un tissu noir type costume dégoté chez Toto Tissus, histoire d’en faire un basique qui va avec tout. Mais au final c’est encore avec un haut noir ajusté que je préfère la porter ^^, je joue sur les foulards pour éviter le total look noir. J’ai également cousu 6 gros boutons noirs au niveau du bidou, pour habiller le tout et ré-équilibrer un peu la silhouette. En effet j’ai la taille très haute donc le haut de la jupe m’arrive juste sous la poitrine, il fallait donc que je marque la zone « milieu du corps » pour ne pas avoir l’air d’être une paire de seins montée directement sur un bas de corps. J’ai utilisé une doublure synthétique pour être sûre que la jupe ne remonte pas (vu qu’elle est déjà bien courte, ça me paraissait être un point important ^^).

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Pour ce qui est de l’effet double-hanches, je ne le trouve finalement pas choquant du tout. On voit bien que le volume vient de la jupe et du péplum et pas du corps qui est en-dessous et par contraste la taille parait très fine, du coup ça me plait ;-). Ici j’ai cousu un 40/42 et j’ai tout de même l’air d’avoir la taille fine, si c’est pas chouette ça ma bonne dame ! Je m’aperçois en regardant les photos qu’il y a quelques plis qui se forment au niveau du creux de la taille. Mais bon, ce n’est pas monstrueux, je suis pas mal déhanchée sur la plupart des photos et je suis de toutes façons super à l’aise dans ma jupe donc il n’y a là rien de dramatique.

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J’ai hésité au début, mais après avoir porté cette jupe dans la vraie vie je suis convaincue : elle est courte mais pas vulgaire grâce à sa largeur (amplifiée par le fait que mon tissu est assez rigide, il me semble d’ailleurs que l’ampleur d’Anémone a été légèrement réduite depuis ce test) et elle a un petit côté pin-up qui me botte bien tout en étant relativement discrète (je peux la porter au boulot sans qu’on pense que je me suis déguisée). Et en prime c’est une jupe qui dessine bien la taille, ce qui visiblement plait beaucoup à Cherzétendre ^^. Bref, ce n’est pas forcément LA jupe parfaite pour moi (notamment parce que cette version courte à péplum fait tout de même très habillée je trouve), mais elle me botte bien (certains jours j’aime avoir le bidou bien tenu, je me tiens plus droite et me sens plus sûre de moi).

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J’en coudrai peut-être un jour une autre version : longue, sans péplum et dans un tissu un peu plus fluide, comme celle portée par Camille sur les photos officielles, pour en avoir une version plus « quotidien friendly » et surtout plus toutes saisons (je n’ose la jupe ultra courte que sur des collants/leggings noirs), d’autant plus que je craque sur le côté 1940’s de la version longue. Et vous, succomberez-vous à Anémone ?

PS : j’espère que le contraste avec les photos nature du précédent post ne vous aura pas trop choqués, j’ai bien conscience que le changement est violent là ^^

Bonnet My Deer

Dans la vie d’une blogueuse, il y a parfois des dilemmes. Faut -il photographier ce qu’on vient de coudre (par exemple un pyjama) comme on aimerait le porter (pomponnée, maquillée et bien coiffée mais le tout avec un rendu super naturel, une petite tasse de porcelaine entre les mains) ou comme on le porte vraiment (les cheveux en bataille, absolument pas apprêtée et vautrée sur le canapé, un mug publicitaire à la main) ? Faut-il dire toute la vérité ou l’arranger un peu/beaucoup ? Aujourd’hui, j’ai pris le parti de l’honnêteté brutale. Au lieu d’un joli shooting dans la forêt, ambiance nature fantastique, je vous sers une séance photo improvisée dans la neige avec tout ce que cela suppose : pas de maquillage, tenue pas flatteuse pour un sou, peau rougie par le froid, goutte au nez et marques de masque sur le front ! Vous êtes prévenus, la Zibusine version « week-end au ski dans la vraie vie » débarque !

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Deux ans après la dernière sortie ski (pour laquelle j’avais tricoté mon bonnet Fiona), Cherzétendre et moi sommes retournés squatter chez notre ami Queynos pour aller voir si la neige est plus blanche en Suisse. Et plutôt que skier, nous avons décidé de renouer avec nos mois profonds véritables, à savoir trois gosses de 5 ans, 6 tout au plus : nous sommes allés luger ! Pour les intéressés : c’est aux Diablerets, la piste fait un peu plus de 7 km et il nous a fallu à peu près 40 minutes pour la descendre. Et c’est trop bien : on peut atteindre des vitesses assez impressionnantes mais sans grand risque (la piste est bordée de remblais en neige et on a de toutes façons les fesses à 30 cm du sol), la sensation de glisse est très agréable et on se prend au jeu en un clin d’œil ^^

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A partir de là j’ai admis ma défaite face à la réverbération et remis mon masque :-p

J’ai profité de l’ambiance « youpi trop bien on va faire de la luge » pour assouvir un de mes fantasmes tricotesques : le deer with little antlers hat. Je bave dessus depuis sa sortie, mais j’avais été forcée de me rendre à l’évidence : impossible pour moi de porter ça au jour le jour (je peux croiser mes élèves à tout moment et, vu que la différence d’âge avec eux est faible, je peux difficilement m’autoriser ce genre de délire vestimentaire). Du coup j’ai rangé ce patron dans la catégorie « je l’aime mais je ne le tricoterai jamais ». Et puis il y a eu la version de Mimolette, qui m’a à nouveau fortement tentée. Du coup, quand l’invitation à aller jouer dans la neige de Queynos est tombée, je me suis ruée sur ravelry pour acheter le patron !

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Je l’ai tricoté en un dimanche après-midi, malade et blottie sur mon canapé sous une couverture de polaire, avec mes restes de Lima de chez Drops (laine que j’ai utilisée pour tricoter le Brunehilde de Lili the Banyan Tree en testknit; je vous montre ça très vite, promis, j’ai juste un petit truc à reprendre d’abord). Tricotée en double, cette laine me donnait pile le bon échantillon ! Les explications sont limpides et, en magic loop, tout ça se tricote sans surprise.

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Malheureusement, j’ai obtenu un bonnet un poil petit (il aurait fallu 1 cm de plus en longueur pour que ce soit parfait) et je n’ai pas réussi à feutrer correctement les bois (soit cette laine ne s’y prête pas, soit c’est moi qui me suis mal débrouillée, c’était mon tout premier essai de feutrage à l’eau et au savon). Mais, vu que je les ai tricotés serrés, ils ont finalement bien assez de tenue comme ça.

Je ne sais pas quand j’aurai à nouveau l’occasion de porter mon bonnet mais au fond je m’en fiche. Je l’ai tricoté puis porté une fois, je suis contente (d’autant plus qu’il ne m’a coûté que le prix du patron, puisque j’ai utilisé de la laine restant d’un autre projet). Je le ressortirai peut-être pour les prochaines vacances de Noël, quand je serai chez les parents et beaux-parents, bien loin de mes élèves ;-).

Vous en avez aussi vous, des bonnets chéris bien que peu portés ?

Bienvenue !

Cela fait un moment déjà que je n’avais pas cousu… La faute aux travaux qui ont lieu depuis 3 semaines juste sous les fenêtres de mon bureau : après avoir passé une grosse journée de boulot dans le bruit, je n’ai plus envie de mettre en route la machine à coudre le soir. Mais là j’étais forcée : mes encadrants de thèse ont eu un petit garçon tout mignon. J’avais cousu une robe de grossesse pour la maman, je me devais de coudre une bricole pour le bébé !

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Après avoir souvent bavé devant les coutures pour bébé de Saki, je me suis décidé à acheter ZE livre japonais de modèles pour tout petits (de la taille naissance au trois ans) : Chiisaku temo kichinto shita fuku, ou le livre 13 chez les Japan Couture Addict. C’est effectivement une mine : plein de modèles simples et choupimimis, déclinables à l’infini. J’ai particulièrement craqué sur les petits manteaux à capuche *.*.

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Pour le petit Victor, j’ai fini par me décider pour l’ensemble c, une brassière fermée par deux boutons et un pantalon élastiqué. Connaissant la mère, j’ai cherché un tissu qui ne soit pas trop cucul tout en étant tout de même mignon. Pari réussi avec cette cotonnade étoilée dégotée au salon Création & Savoir-Faire (mais je ne me souviens plus du nom du stand, désolée) ! J’ai aussi trouvé une batiste de coton unie assortie (la tenue complète en tissu étoilé, ça aurait été too much). J’ai fouillé dans mon stock de vieux boutons pour trouver deux gros boutons de bottines en plastique blancs, qui viennent réveiller tout ce gris/violet.

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Jusqu’ici, je n’avais jamais cousu plus petit que du 1 an. Alors là, m’attaquer à du 6 mois, ça m’a fait un choc ! Pour commencer, ça a été un plaisir à décalquer ^^. En prime je trouve ça vraiment agréable à coudre : comme c’est petit, on voit bien tout d’un seul coup d’œil et les pièces sont faciles à manipuler. Vraiment, j’ai adoré coudre en taille mini. Je n’ai rencontré aucun souci en cours de route : c’est du japonais, les coutures sont numérotées sur le dessin, c’est ultra-simple à suivre.

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J’en ai même profité pour me faire plaisir sur les finitions : tout est IMPECCABLE. Du coup je vous mets plein de photos, parce que je suis vachement contente de moi ^^. Tout est surfilé, toutes les coutures ont été soigneusement écrasées au fer à repasser, toutes les surpiqûres sont bien droites…. Raaaaah, mais regardez-moi ces fentes ! Finitions au top !

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Comme le petit Victor se fiche probablement éperdument de ses fringues, j’ai aussi cousu un petit doudou lapin tiré du livre Doudous faits main. Avec ses oreilles faciles à attraper et mâchouiller, il a toujours rencontré un gros succès auprès des bébés de mon entourage, j’espère qu’il fera mouche une fois de plus. Je ne lui ai bien sûr pas cousu d’yeux en boutons, bien trop dangereux !

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Il ne me reste plus qu’à donner tout ça à la maman, en espérant que ça lui plaira. En tout cas ça parle à Cherzétendre : quand je lui ai montré tout ça, un « Hooooooooo, c’est trop mignon ! » lui a échappé…. 🙂

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Aiguille en Fête de la Musique

J’aurais bien aimé faire jouer le suspens, mais je suis nulle pour ça… Alors je vous donne tout de suite les résultats, sortis tout droit de random.org. Les gagnantes des entrées à l’Aiguille en Fête sont : Sabine, Sosoabricot, Lili, Ilythie et Célinepassion. Vous avez toutes les 5 dû recevoir un mail de ma part, répondez-moi vite avec votre adresse pour être sûres d’avoir les places à temps !

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Comme je n’ai pas d’illustration adaptée au sujet, je vous colle une photo d’Eowyn qui m’a vachement aidée à coudre ma dernière robe ^^ Elle est restée là plusieurs heures, je la virais à chaque fois que j’avais besoin de me servir du fer à repasser puis elle revenait sur mes genoux dès que je me ré-asseyais. Ça c’est de la minette qui a envie de compagnie !

Pour ce qui est de la musique, merci beaucoup pour vos propositions ! J’ai bien rigolé en les lisant, et il y a plusieurs propositions qui m’ont vraiment enthousiasmée. Allez hop, petit résumé :

  • Les « c’est très joli mais je l’ai déjà beaucoup trop entendue depuis que je suis tombée dans le uku » :
    • Over the rainbow (proposé par Sabine, Sandra et Mlaure)
    • Love me tender (proposé par Katell)

 

  • Les « je ne connaissais pas et ça me plait bien » :
    • Kaze Ni Naru (proposé par la grande fille de Christine)
    • River of no return (proposé par Astrée et Gabrielle)
    • Healing now de Pain of salvation (proposé par Lholy-chan)
    • The wanderer de Jill is lucky (proposé par Sophie)

 

  • La « j’aime bien mais c’est quand même mieux quand c’est Cherzétendre qui la joue à la guitare » : Smell like teen spirit (proposé par Sev, Lholy-chan, Sophie et Laure, effectivement un classique de chez classique chez tous les gratouilleurs ^^)

 

  • Les « raaah, je connais mais je n’y avais pas pensé, trop bonne idée » :
    • Monsieur de Thomas Fersen (proposé par Kabibi, tu m’as rappelé que j’adorais « la chauve-souris » et j’ai déjà commencé à la bosser ^^)
    • Call me Maybe (proposé par Lili, effectivement ça rend bien au uku ^^)
    • Une chanson douce (proposé par Christel Archambeaud, ça tombe bien j’aurais probablement un garçonnet à garder une partie du week-end :-))
    • A horse with no name (proposé par Marine)
    • La javanaise (proposé par Babeth)
    • Clocks de Coldplay (proposé par Ilythie)
    • J’envoie valser (proposé par Célinepassion)
    • Breakdown (proposé par Natacha, il y a d’ailleurs une grosse partie du répertoire de Jack Johnson qui sonne très bien au uku)
    • Toxic de Britney Spears (proposé par Louise, il y a effectivement moyen de faire un truc sympa en la décalant complètement)

 

  • Les « c’est vrai que Jason Wraz a fait des trucs sympas » : Unfold et I’m yours (proposé par Sosoabricot)

 

  • Les « je connais et j’adore mais mon ukulele et moi on a pas 7 paires de potes » : tout le répertoire du Ukulele Orchestra of Great Britain (proposé par Marie)

 

  • Les « hein ? » : Au marché de Henri Dès (proposé par Camille, j’ai grandi avec ses cassettes mais je ne connaissais pas celle-là, perso je suis plutôt « petite Charlotte » et « le zinzin » ^^)

 

  • Les « j’adore, d’ailleurs elles sont déjà dans mon répertoire (et vu que mon répertoire est vraiment tout petit, je trouve ça dingue que vous soyez tombés dessus) » :
    • Jimmy de Moriarty (proposé par Joe, mon morceau pref’ de pref’ au uku)
    • Jolene (proposé par Pauline)
    • Somebody that I used to know (proposé par Lholy-chan, on a commencé à bosser une version uku + guitare avec Cherzétendre)

 

Etant donné que je suis équipée depuis ce week-end d’un micro, il se pourrait que vous entendiez une de ces chansons dans quelques temps ^^  (le « quelques » sera bien évidemment défini en fonction de mes capacités ukulélesques et auto-assumatoires :-p).