On commence la présentation de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe par la robe Zéphyr. Il s’agit d’une robe en jersey avec découpes princesses sur le buste et jupe patineuse. Elle est déclinée en trois versions : robe à encolure ronde près du cou, robe à décolleté en V et ensemble jupe + débardeur.
Personnellement je ne suis pas fan des encolures proche du cou, j’ai l’impression d’étouffer et de ne pas être mise en valeur du tout… Et puis ça ne permet pas d’allaiter. Du coup je vous présente la version avec décolleté en V. Note à l’attention des jeunes mamans : si votre jersey est suffisamment souple alors il est tout à fait possible de faire sortir un appendice nourricier par ce décolleté. Testé et approuvé ! 😉
J’ai entièrement cousu ma robe à la machine à coudre, avec le point élastique (une sorte de mini zigzag) et une aiguille à bout rond. Les découpes princesses se sont avérées étonnamment faciles à coudre, je ne pensais pas que ce serait aussi simple à faire sur un tissu élastique ! Les surpiqûres sont elles aussi ultra propres. Si je couds une nouvelle version de cette robe, je tenterai probablement des surpiqûres contrastantes (et peut-être que je me motiverai enfin pour découvrir l’aiguille double…).
Si Zéphyr a l’air d’une petite robe toute simple, il y a tout de même deux points techniques délicats.
Le premier, présent sur toutes les versions, c’est la finition des emmanchures à l’aide d’une bande de tissu rapportée. En soit cela n’a rien de compliqué mais la partie de la bande qui dépasse au final est très fine et il faut pas mal étirer cette dernière au montage (c’est entre autre grâce à ça que l’on obtient de jolies emmanchures qui ne baillent pas). Du coup il faut être très méticuleux lors de la découpe de la bande (cutter à lame rotative et règle, et c’est plié en deux temps trois mouvements sans prise de tête !) comme pendant la couture.
Le deuxième, c’est la finition du décolleté en V. Obtenir une pointe de V bien propre et avec la couture du biais d’encolure alignée sur le creux est loin d’être facile. Mon premier essai était franchement mauvais… Par contre le deuxième, que vous voyez ici, est vraiment propre, quoique l’alignement ne soit pas absolument parfait (il y a un petit millimètre de décalage, mais j’ai décidé que je pouvais tout à fait vivre avec ^^). Du coup, si vous avez assez de tissu et que vous n’avez jamais fini une encolure en V de cette manière, je vous conseille fortement de faire un ou plusieurs essais dans des chutes. Si vraiment vous avez trop peur, vous pouvez toujours changer la finition (par exemple en faisant une parementure, quoique cela risque de bailler un peu du coup puisqu’il manquera la tension apportée par le biais qui est un poil plus court que l’encolure du corsage… A réfléchir ^^) ou vous rabattre sur le col rond. Mais sincèrement, ce V est tellement joli qu’il serait dommage d’y renoncer, non ? Il vaut la peine de suer un peu ^^
Le tissu que j’ai utilisé est un jersey de composition inconnue, fin, très lourd et très fluide, trouvé sur le marché du dimanche matin près de chez moi à 1 euro le mètre (il y a deux vendeurs qui ont régulièrement des rouleaux qui valent le coup, je manque de recul pour évaluer la qualité mais les prix sont imbattables). C’était un bonheur à coudre mais j’ai vite déchanté à l’essayage : ça marque TOUT ! Du coup, je suis obligée de sortir la gaine culotte pour porter cette robe, pas pour diminuer le volume de ma bedaine mais juste pour que ce soit lisse (oui, je sais, c’est glamour, mais j’ai décidé il y a déjà longtemps de dire la vérité sur ce blog donc voilà, tartine de glamour dans votre face !). J’avais cousu ma première version de test (que je ne vous montrerai pas, le fit du patron ayant pas mal changé depuis) dans un jersey à la fois plus épais et moins fluide et le rendu sur le ventre est bien meilleur sans avoir besoin de triche sous-vestimentaire. Du coup, choisissez votre tissu en fonction de vos complexes et de vos sous-vêtements : jersey très fin possible pour les décomplexées et les heureuses propriétaires de gaine, jersey un peu plus épais et moins fluide pour les autres ! Le patron ne comportant pas de fronces, l’utilisation de jerseys d’épaisseur moyenne est tout à fait adaptée.
J’ai déjà pas mal porté mes deux versions de cette robe, que je trouve très confortables et qui passent tout à fait même en hiver avec un petit (ou un gros) gilet par-dessus. Comme en plus la forme de ces robes me plait beaucoup, ce patron accède directement au rang de valeur sûre pour moi ! Il faut dire que les découpes princesse, c’est une valeur sûre pour moi : ça donne toujours un seyant impeccable et en prime ça facilite les ajustements.
J’aime beaucoup le fait que Zéphyr puisse être réalisée dans des styles très différents : sportswear (je suis la seule à imaginer une joueuse de tennis en zéphyr raccourcie ?), color block, rétro (j’ai cousu ma première version dans un jersey à grosses fleurs, j’adore le style que cela lui donne), moderne chic… Et puis j’imagine plein de variations faciles, notamment en variant la forme du décolleté (rond, carré) et celle de la jupe (froncée, cercle complet, longue, voire même pourquoi pas le patron Brume). Du coup, j’ai hâte de voir ce que la blogosphère va en faire !