Quand notre coeur fait bloom !

Quand j’entends « bloomer », me vient directement en tête cette vieille chanson… Boum ! Quand notre cœur fait boum ! Tout avec lui fait boum ! D’où le jeu de mot de haute voltige qui fait office de titre pour cet article. Désolée, que ce soit génétique ou dû à l’environnement dans lequel j’ai grandi, je blâme de toutes façons mon père pour ça.

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Je me souviens que la première fois que j’ai vu un petit garçon en bloomer, c’était chez Clm&Co. Et j’ai tout de suite adhéré ! J’ai trouvé ça tout simplement trognon et en prime ça parait bien confortable pour le petit bout qui le porte. Du coup j’ai voulu en coudre pour mon Njüt à venir. Après validation par Cherzétendre (Euh… Oui, ok, mais tu ne lui en mettras pas trop tard hein, seulement quand il est petit ?) j’ai fait une rapide recherche internet et me suis arrêtée sur le tuto de bloomer de Petit Citron.

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Impression, scotchage, découpage, coupe, couture, tout est allé très vite et sans souci. Il faut dire que c’est tout de même ultra basique ça comme projet ! Du coup dans la lancée j’ai cousu deux bloomers en même temps : un « douillet » en tissu chaud tout doux à motif écossais bleu et beige (j’avais un petit reste après avoir cousu cette jupe, il y a… 5 ans o.O) et un « qui va avec tout » en cotonnade grise à trame blanche (reste cette fois-ci de ma bleuet adorée, qui elle n’a « que » 2 ans et demi, tout cela ne nous rajeunit pas ma bonne dame).

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Un petit souci à signaler tout de même : après impression, j’ai constaté que mon carré de test faisait 4,8 cm au lieu de 5 cm. Bon. J’ai passé outre et ai tout de même cousu du 3 mois comme je l’avais prévu, en me disant que sur un vêtement de ce genre ce n’était pas dramatique… Au pire ce sera porté un poil plus tôt.

Mis à part ça je n’ai pas grand chose à dire de ces bloomers… Quand Njüt aura pointé le bout de son nez on verra ce que cela donne en vrai, en attendant ils ont été amoureusement lavés et rangés dans LE tiroir de la commode que j’ouvre régulièrement, juste pour le plaisir de voir ce qu’il y a déjà dedans… (*en mode rêvasse les yeux dans le vide, un sourire béat sur les lèvres, jusqu’à ce que le sus-nommé Njüt ne me rappelle à la réalité par un bon coup de talon dans les côtes*)

A peine né, déjà chevalier !

C’est drôle comme attendre un enfant nous renvoie à nos propres madeleines. Ces derniers mois, Cherzétendre et moi nous retrouvons souvent à parler de ce que nous aimions étant petit, ce avec quoi nous jouions, ce que nos parents faisaient avec nous, les rituels qui rythmaient notre enfance. Et, petit à petit, nous nous constituons une base de données de « ça, on ne le fera pas », « ça, on le fera », « ça, on lui fera découvrir ».

Dans cette dernière catégorie figure l’univers des chevaliers, qui nous a longtemps accompagnés tous les deux. Vous auriez dû voir Cherzétendre regarder amoureusement les châteaux-forts Playmobil la dernière fois que nous sommes passés devant un magasin de jouet, c’était adorable ! Mais il faudra encore quelques années avant de (peut-être) voir Njüt recréer des tournois au milieu du salon…

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Photo d’illustration du patron

Pour faire patienter le papa et profiter du temps où les goûts du fils en matière de jeux ne seront pas bien développés, j’ai tricoté un heaume pour le chevalier Njüt ! J’ai choisi le patron « little knight, newborn purple hat » de Olha disponible gratuitement sur ravelry. Il se tricote en rond. Des alternances de mailles tricotées normalement et de mailles tricotées par le brin arrière (ktbl, ou knit through back loop) dessinent la partie basse du heaume relevée. Ça me parait un bon compromis : pas trop déguisement mais pas trop standard non plus (dit la fille qui a acheté une combinaison nounours pour protéger son petit Ewok du froid, arf).

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Dans un souci de respect du thème (et pour faire plaisir au papa), j’ai choisi de la partner baby grise qu’il me restait d’un précédent projet. Pour obtenir un échantillon satisfaisant, j’ai dû la tricoter en double avec des aiguilles 5 et 5,5, au lieu des aiguilles 3,5 et 4 recommandées par le patron. J’ai tricoté un deuxième bonnet pour l’offrir et, le bébé étant né récemment, je suis en mesure de confirmer qu’en ayant le bon échantillon on arrive à un bonnet taille naissance ^^

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Ce heaume a peut-être l’air d’être un peu petit sur les photos, mais en réalité il est très extensible. Il y a un détail dans ce patron qui est tout bête mais qui m’a semblé bougrement intelligents : les premiers centimètres sont tricotés avec des aiguilles une taille en-dessous de celles utilisée pour la suite. Cela donne en bas du bonnet un bandeau un poil plus serré qui permet au bonnet de rester bien en place sur la tête du bébé.

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Je n’ai pas grand chose de plus à dire sur ce heaume, dont le tricot a été rapide et sans difficulté majeure (pour tout vous dire, il a été tricoté sur un aller-retour Rome/Paris, dans la salle d’embarquement comme dans l’avion). Comme en prime le rendu est sympa, c’est un projet bon pour le moral (et l’extermination des restes de laine ^^).

J’espère que vous n’en avez pas encore trop marre des tricots pour bébé, j’en ai encore 3 à vous présenter, 1 en cours et 1 en projet 😉

Veste 11h, l’heure des petits pois

Ouf, me revoici enfin ! Je ne pensais pas rester loin de ce blog si longtemps, mais des événements indépendants de ma volonté (nausées qui ont joué les prolongations, une semaine de visite des beaux-parents puis une semaine de visite d’amis) ne m’ont pas facilité la tâche… Mais ça y est, je reprends du poil de la bête et le chemin de mon atelier par la même occasion !

La couture que je veux vous montrer aujourd’hui répond à un réel besoin. En effet, l’automne s’est souvenu de l’existence de Rome il y a 10 jours, faisant brusquement passer les températures maximales de 30° à un petit 20°. Oui, je sais, c’est encore pas mal, mais après plusieurs mois très chauds ça semble très frais. Or ma veste de mi-saison est ajustée et fermée par un zip, tandis que Njüt a décidé qu’en cette fin de quatrième mois il était temps que j’aie un bidou de femme enceinte pour que lui ait la place de faire ses galipettes. D’où gros tiraillement sur le bas de la-dite fermeture éclair. Et donc nécessité de coudre une petite veste en urgence. Niveau patron je n’ai pas cherché bien loin, puisque je l’avais déjà en stock : la veste 11h de Deuxième Arrondissement.

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Comme on va encore causer pas mal de cette marque dans les prochains temps et puisque j’en ai déjà cousu 3 modèles (une robe minuit à offrir et deux hauts 13h pas encore pris en photo), je vais vous donner une fois pour toute mon avis sur les patrons Deuxième Arrondissement :
– les explications sont imprimées au dos de la feuille A3 qui fait office de « chemise » autour du patron (pas de petit livret),
– les modèles n’existent qu’en 3 tailles,
– 
il n’y a pas de tableau des tailles (ok, le tour de taille n’a aucun sens, mais le tour de poitrine et de hanche SI) et la phrase « nous vous recommandons de choisir votre taille habituelle (taille d’avant grossesse) » m’énerve au plus haut point (pour commencer on ne peut pas connaître sa taille « habituelle » dans la marque puisqu’elle ne propose que des patrons pour femme enceinte, et comment on fait quand comme moi on est paumé parce qu’on a perdu du poids mais pris de la poitrine et du ventre ? Ce n’est déjà pas forcément facile d’accepter que notre corps change, ce n’est pas sale – référence ICI -, mais là on ne nous facilite vraiment pas la tâche.),

– le patron est dessiné à main levée au lieu d’être informatisé (du coup il manque méchamment de précision),
– les pièces des différentes tailles ne sont pas correctement alignées entre elles, du coup impossible de grader entre deux tailles ou d’extrapoler pour obtenir un XS ou un XL (ou alors il faut commencer par recopier toutes les tailles et les aligner entre elles, mais ça devient de la torture),
– les marges de couture ne sont pas incluses (mais ça c’est une affaire de goût, certaines préfèrent).
En soit rien de dramatique puisqu’au final les modèles que j’ai testés jusqu’ici ont été cousus sans souci (des dessins d’explications – eux aussi à main levée – sont présents au dos de la feuille A3, le montage est expliqué clairement). Mais quand on paye un patron 14€, je pense qu’on est en droit d’attendre quelque chose de mieux fini, de plus professionnel (regardez chez Deer&Doe,  Megan Nielsen ou Colette Patterns par exemple). Bref, l’objet me déçoit… Mais j’adore le design de plusieurs modèles Deuxième Arrondissement. La marque bénéficie d’un état de fait : il y a très peu de marques proposant de jolis patrons modernes pour femmes enceintes. Je suis donc à chaque fois partagée entre le plaisir de me coudre un chouette vêtement et l’impression de m’être faite un peu avoir… 

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Ho, le bidou fait une bosse !

Revenons à la couture. Pour le tissu extérieur, j’ai utilisé un velours milleraies gris anthracite (avec une pointe de violet) à mini pois blancs commandés chez Ma Petite Mercerie. Malheureusement, en ouvrant le carton j’ai découvert que ce tissu était plus fin que ce à quoi je m’attendais. Du coup j’ai décidé de tripler la veste avec un morceau de polaire rouge pétant que j’avais en stock. Idée grandiose : je me suis retrouvée avec 33 pièces de tissu ! J’ai pioché la doublure dans mon stock également, gris perle pour le corps et blanc cassé pour les manches (j’essaye de vider le stock de tissu avec lequel j’ai déménagé, ça se voit ? ^^). Si on s’approche, on devine la polaire rouge à travers la doublure… Mais ce n’est rien de flagrant et c’est totalement invisible quand je porte ma veste donc j’ai décidé de passer outre.

Suite aux commentaires lues sur internet et aux mesures prises sur les pièces de patron comme sur moi, j’ai décidé de rallonger les manches de 8cm (en me disant que je pourrais toujours les recouper par la suite si nécessaire). Mais comme vous pouvez le voir sur les photos, les 8cm ne sont pas superflus. Or je n’ai pas les bras spécialement longs… Pensez-y donc si vous voulez coudre cette veste : les manches sont courtes, n’hésitez pas à les rallonger.

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Même si j’ai bien pesté devant mon patron pour les raisons évoquées plus haut, je dois reconnaître que la couture s’est déroulée sans souci particulier. J’ai eu le classique gros moment de doute juste avant de tout retourner, (mais si, vous savez bien, quand on se retrouve avec une veste en doublure et une veste en tissu extérieur reliées sur le tour et au bout des manches, c’est-à-dire un tas de tissu qui ne ressemble à rien), mais tout s’est bien passé. Cela n’a même pas duré si longtemps que cela : une journée m’a suffit pour découper la triplure (le patron et les autres tissus avaient été préparés un autre jour) et tout coudre ! Il faut dire que Cherzétendre m’a mis la pression samedi matin en me proposant une balade au jardin Borghese le lendemain, soit une occasion idéale d’étrenner et immortaliser ma veste ^^

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Au passage, prière d’excuser le mouchoir qui dépasse de la poche sur quasiment toutes les photos. Cherzétendre s’est beaucoup amélioré en prise de vue depuis que je tiens un blog (il a notamment arrêté de me photographier du haut de son mètre 88 et se baisse pour m’éviter de ressembler à Bonnemine) mais il ne repère toujours pas ce genre de « détails »… Je ne désespère pas, d’ici quelques années peut-être 😉

J’ai fait deux erreurs en cousant cette veste. La première, ça a été d’assembler les pièces extérieures et la triplure n’importe comment le long ma toute première couture (le milieu dos), je me suis retrouvée avec la couture côté tissu extérieur. Ça m’a permis de découvrir que mon velours supportait très mal la dé-couture (il restait de vilaines marques le long de ma piqûre). J’ai donc été particulièrement soigneuse durant la suite du montage. Mais la vraie grosse bêtise que j’ai faite, c’est de laisser une ouverture trop petite dans la doublure pour retourner la veste à la fin. Du coup, durant l’opération j’ai entendu un gros *craaaaaaaaac*. Verdict : 3cm de doublure déchirée dans la continuité de l’ouverture, le long de la couture. J’ai recousu ça à la main, ce n’est pas top propre mais tant pis, ça m’empêchera d’oublier mon erreur.

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Pour en finir avec les détails techniques, je me suis régalée sur les surpiqûres : quadruple surpiqûre le long des coutures dos ! Je crois que je ne m’en lasserai jamais… J’aime le rendu mais aussi le fait que les marges de couture restent bien à leur place (oui, j’ai des origines germaniques ^^). Pour la fermeture, j’ai préféré rester sobre (c’est quand même déjà une veste à petits pois) : bouton noir en plastique et passant en élastique fin noir.

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Niveau taille, j’ai choisi de coudre du M tout simplement parce qu’il me semblait dur à croire que je puisse rentrer dans un S (les nanas bien plus fines que moi, ce n’est pas ce qui manque) ou que j’aie besoin d’un L (surtout après avoir perdu, je suis encore un peu en dessous de mon poids d’avant grossesse). Pour info, je fais un bon 90C en ce moment. Et c’est pile poil ce qu’il me faut : je suis bien dans ma veste, même avec un petit pull/gilet. Je suis particulièrement contente du tombé dans le dos, que je trouve étonnamment pile poil comme il faut.

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Au final je suis bien contente de ma petite veste, qui va m’accompagner jusqu’à ce que les températures descendent trop et qu’il faille passer au manteau d’hiver (devinez ce que je vais coudre dans les prochaines semaines ^^). Non seulement elle est confortable, mais elle souligne aussi joliment le bidou. J’espère d’ailleurs que quand ce dernier sera redevenu plus plat cette veste ne l’amplifiera pas trop, j’aimerais pouvoir continuer à la mettre… J’avais un peu peur au début d’avoir froid au ventre, mais finalement quand on est enceinte on a toujours une couche supplémentaire de tissu à cet endroit-là, que ce soit la bande en jersey du pantalon ou le haut du collant (rah, le collant de grossesse, sexxxxxxxxy…), donc ça le fait.

A venir dans les prochains temps : de la couture pour moi (j’en profite tant que je n’ai pas encore un gros ventre handicapant), mais aussi quelques petites choses en format mini !

L’écharpe sans fin

Il y a un an, je m’étais tricotée l’écharpe doudou ultime à partir d’un vieux modèle Phildar. Dès que les températures baissent je me love dedans avec bonheur. Cela se voit probablement que c’est un pur délice à porter, puisque l’Homme a quémandé cette année auprès de sa femme indigne pour avoir la sienne !

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En revanche, l’Homme voulait une version sans paillettes (ce que je comprends et approuve même ^^). Du coup, au lieu de mélanger de la Phil Light et de la Strass Light, j’ai utilisé deux couleurs différentes de Phil Light : chantilly et souris.  J’ai acheté 3 pelotes de chaque couleur, et roule ma poule !

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Comme la première fois, je n’ai rencontré aucune difficulté technique : c’est du point mousse au kilomètre avec rabattage progressif des mailles pour former une pointe, le tout répété deux fois (on tricote une moitié d’écharpe, puis on reprend les mailles de départ pour tricoter la deuxième moitié). Mais qu’est-ce que j’en ai bavé ! Ce truc est IMMENSE (pour vous donner une idée, sachez que l’Homme approche le mètre 90), bien plus grand que mon écharpe (je me suis visiblement un peu détendue depuis un an, je tire probablement moins sur mon fil qu’avant en tricotant), j’ai bien cru ne jamais en venir à bout ! En prime c’est uuuuuultra monotone et inintéressant, du coup j’ai alterné avec d’autres projets tricot pour ne pas m’auto-dégoûter de mes aiguilles. Pour tout vous dire, j’ai commencé cette écharpe en Octobre et je l’ai finie le 28 Février !

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Heureusement, l’Homme est ravi : c’est chaud, c’est doux, la couleur est passe-partout, donc il est content (quoiqu’il trouve que cette écharpe laisse un peu trop de poils sur son manteau; mais après quelques jours de portage ça devrait s’arrêter, comme ça a été le cas pour la mienne). Tellement content que j’ai réussi à lui soutirer une séance photo digne de ce nom ^^

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Ces derniers temps, je n’arrivais pas à m’asseoir devant ma MAC et j’ai tout misé sur le tricot, j’ai encore deux ouvrages à vous montrer très bientôt (dès que j’aurai fait les photos ^^) ! Mais rassurez-vous, suite à quelques craquages sur des patrons sublimissimes, le mojo couture est en passe de faire un retour triomphal !

J’avais rédigé ce post il y a une dizaine de jours et depuis une mauvaise nouvelle m’est tombée dessus. L’intensification simultanée de la quantité de boulot sur ordi et de la cadence de tricot m’a été fatale : double double tendinite, c’est-à-dire poignet et pouce de chaque côté ! Je suis donc au repos forcé pour au moins deux semaines. Si je veux continuer à bosser (et c’est le cas, fin de thèse youpitralala), les seuls loisirs autorisés sont regarder la télé (sans tricoter) et lire des livres (mais posés sur un support, je ne dois pas les porter). Bref, gros coup d’arrêt sur le DIY et la musique ! Heureusement, que j’ai deux projets en retard à bloguer ! Et en attendant d’aller mieux, je vais baver sur vos réalisation ^^

Short True Colors

Aujourd’hui, on continue la série des projets cousus depuis un moment et enfin photographiés pendant les vacances. Celui-ci est ma dernière grosse réussite couturistique. Du coup il va y avoir plein de photos, je préfère vous prévenir ! Vous noterez également que l’arrière-plan de ces photos à un arrière-goût de Brésil. Mais ne vous méprenez pas, ce n’est effectivement qu’un arrière-goût, je n’ai rien fait d’exotique pendant les vacances. J’ai juste profité du soleil alsacien sur la véranda parentale, qui a effectivement une fâcheuse tendance à se transformer en serre équatoriale au fur et à mesure des années. Mon petit short en lainage était donc bien parfaitement adapté à la météo locale.

Vous l’aurez reconnu, il s’agit donc encore une fois d’un short Châtaigne, modèle on ne peut plus vu et revu sur la blogosphère. Lors du test du patron, j’avais cousu la version à taille basse et revers. Du coup, cette fois-ci, j’ai choisi la version taille haute et festons. Histoire de ne pas avoir deux pièces exactement identiques dans mon armoire ^^

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La version taille haute me paraissait particulièrement intéressante pour l’hiver : avec l’empiècement de taille montant très haut, impossible de prendre froid dans le bas du dos ! Du coup, j’ai poussé mes envies de pièce hivernale jusqu’à couper ce short dans un lainage anthracite France Duval-Stalla. Et grand bien m’en a pris ! Ce tissu est souple, résistant, très agréable à travailler, n’a pas été marqué par le fer à repasser (bon, j’ai fait gaffe bien sûr, mais quand même, il me semble que cela valait le coup d’être signalé). A l’usage, il s’est avéré très agréable à porter et remplit effectivement à merveille son rôle de maintien au chaud de la partie médiane de mon anatomie.

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Passons aux détails techniques. J’ai coupé un 40-42 mais je dois avouer que j’ai dû laisser un peu de mou dans les coutures côtés pour entrer correctement dans mon short. Par contre, comme je n’avais pas de fermeture invisible de 28cm, j’en ai monté une de 22cm (en laissant un peu d’air en haut pour poser un crochet) et ça le fait (comprendre : j’arrive à entrer dans mon short sans avoir à me tortiller pendant des heures en faisant gaffe à ne pas tout casser). Pour que le short soit confortable, je voulais que la doublure de la ceinture soit toute douce. J’en ai profité pour ajouter de la couleur (pleiiiiiiiin de couleurs) en piochant dans mes chutes et petits coupons de liberty et de batiste de La Droguerie : chaque pièce a été coupée dans un tissu différent. Comme ces tissus sont tous de la même qualité, l’assemblage final se comporte comme il faut (il n’y a pas une pièce qui se déforme beaucoup plus ou beaucoup moins que les autres). Et le confort est top !

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J’ai été ÜBER-soigneuse sur cette cousette-ci, à tel point que je me permets même les photos du short en ultra-gros-plan, c’est pour dire. Tout est bien aligné :  les surpiqûres, les coutures, les plis… Tout tombe parfaitement au bon endroit. J’avais un peu peur de la réalisation des festons. C’est vrai quoi, après des heures de travail minutieux, quand tout parait parfait, pourquoi risquer de bousiller son boulot en tentant d’y ajouter des festons certes mignons mais pas indispensables ? J’ai vraiment failli y renoncer… Mais finalement, en y allant calmement, tout s’est bien passé. Il y a juste un creux entre deux festons qui n’est pas parfaitement net mais ce n’est rien de flagrant vu qu’il est sur l’intérieur de la cuisse. En prime, tout est surfilé et vous ne trouverez pas un bord à cru dans ce short ! Avec le temps que j’ai passé à soigner les finitions, j’espère que mon Châtaigne résistera bien à l’usure et aux lavages !

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Si j’espère qu’il fera long feu c’est aussi parce que, comme je vous l’ai dit en début de post, j’ADORE ce short (sens de la mesure, quand tu nous tient). Il est chaud et confortable, s’associe aussi bien avec du large qu’avec du moulant, le haut peut se porter en dehors du short ou dedans (le rendu est très chic, je l’ai porté pour Noël avec un chemisier blanc porté rentré mais je n’ai pas de photos)… Et il y a encore un truc en plus. Un bon point de ce short que je me dois de soulever, ma modestie postérieure dût-elle en souffrir… Ce short fait un super popotin et une chute de rein au poil !!! Cherzétendre, de base très réticent à l’idée de me voir porter un short, est conquis ^^

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Bref, une fois de plus une pièce Deer&Doe entre directement au Panthéon de mes fringues favorites. Et dire qu’il y a encore 3 mois je disais que ce n’était pas mon truc les shorts d’hiver, et que je ne porterai probablement jamais Châtaigne…. Il n’y a pas à dire, ça fait parfois du bien de changer d’avis !

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Le retour de la jupe-culotte

Me revoilà, comme promis, en direct de la maison parentale ! Tout d’abord, JOYEUX NOEL à vous qui passez par là !!! J’espère que vous avez pu profiter de quelques jours (ou au moins heures) de détente, et que les plans que vous avez pour le réveillon à venir vous enthousiasment.

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Aujourd’hui, nous allons parler revanche. J’étais restée sur un goût amer avec mes Tania Culottes : le tout avait l’air prometteur mais nécessitait des aménagements pour être réellement satisfaisant. Quand je suis tombée sur le velours ras gris à pois argentés de chez France Duval-Stalla, je n’ai pas pu m’empêcher d’en prendre pour moi (en plus d’en acheter pour un cadeau de grossesse). Ce tissu étant à la fois lourd et relativement fluide, il était un candidat parfait pour retenter l’ascension du mont Tania.

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J’ai modifié le patron comme je l’avais prévu la dernière fois : allongement de la fourche des pièces arrières (pour caser mon postérieur épanoui), un chouïa d’élargissement (quasiment rien, mais je trouve la précédente un poil trop serrée à la ceinture) et ajout de poches (une jupe d’hiver doit FORCEMENT avoir des poches, parce que je suis forcément enrhumée en cette saison et donc fortement dépendante de ma capacité à transporter des paquets de mouchoirs). Je ne vous cache pas que j’en ai eu des sueurs froides : couper un coupon ultra précieux selon un patron qui n’a pas fait ses preuves et en le modifiant ? Kamikaze !!!!

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Mais au final, tout a heureusement très bien tourné ! Je me sens parfaitement à l’aise dans cette jupe culotte et je craque pour son côté ballerine des neiges. Du coup je la porte principalement avec un cache-coeur (pour un repas de Noël je suis allée jusqu’au chignon sur le sommet du crâne et les guêtres en laine aux chevilles – et non pas l’inverse, ce serait bof voire beurk). Et, comme Mamie a eu une super idée, je la copie honteusement : j’ai bricolé un petit gif pour vous montrer à quel point les Tania Culottes sont sublimes en plein remuage de hanches. TadaaaAAAAAAAAaaaaa, admirez la bête !

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Malheureusement, cette jupette a créé un schisme familial. Je l’aime, ma mère trouve que ça ne me met pas en valeur. Et, du coup, je ne peux pas m’empêcher de douter. Alors, je fais quoi de cette Tania ? Réponses possibles :
– je continue à la porter
– je la brûle
– je la garde pour les grandes occasions
– Obi Wan Kenobi
– je la planque au fond du placard
– la réponse D
– je ne la porte plus qu’à la maison
– autre proposition ^^

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Robe nan-mais-c-est-pas-du-tout-ce-que-vous-croyez

Mettons les choses au clair tout de suite : JE NE SUIS PAS ENCEINTE !!! Je n’ai pas non plus pris un ventre phénoménal, le responsable de ce ventre rebondi est tout simplement une écharpe planquée en-dessous, qu’on se le dise ! Par contre, mon encadrante de thèse, elle, est enceinte. Et comme elle part bientôt en congé maternité, j’ai eu envie de lui offrir une petit cousette. J’en profite pour demander votre indulgence en ce qui concerne les photos : je ne pouvais pas attendre ce week-end pour les faire de jour donc elles ont été prises avec un éclairage tout ce qu’il y a de plus artificiel et parcimonieux…

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J’ai enfin pu sortir le patron de la robe Minuit, de Deuxième Arrondissement, que j’avais acheté à l’époque de sa sortie parce qu’il était hors de question que je n’aie pas cette robe le jour où je tomberai enceinte. Elle souligne la cambrure tout en voletant allègrement, il y a une jolie goutte dans le dos, elle est pile poil dans le style qui me plait… Elle me faisait tellement envie que j’ai réussi à convaincre Cherzétendre de me laisser l’acheter (contre la promesse d’attendre d’être enceinte pour m’en coudre une version, l’homme n’a pas perdu le Nord).

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Par contre, soyons honnêtes, j’ai été très déçue par le patron en tant qu’objet : les explications sont imprimées au dos de la feuille A3 qui fait office de « chemise » autour du patron (pas de petit livret), la robe n’existe qu’en 3 tailles, il n’y a pas de tableau des tailles, le patron est dessiné à main levée au lieu d’être informatisé (du coup il manque méchamment de précision)… En soit rien de dramatique puisqu’au final j’ai pu coudre cette robe sans souci (des dessins d’explications – eux aussi à main levée – sont présents au dos de la feuille A3, le montage est expliqué clairement). Mais quand on paye un patron 15€50, je pense qu’on est en droit d’attendre quelque chose de mieux fini, de plus professionnel (regardez chez Deer&Doe,  Megan Nielsen ou Colette Patterns par exemple). Bref, je me retrouve très partagée : j’adore le modèle, mais je trouve l’objet cher payé au vu de sa qualité.

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Pour ce qui est du tissu en revanche, pas de déception ! Après moult hésitations (la future maman est une parisienne qui ne s’habille quasiment qu’en noir et bleu marine mais autant de tissu ultra sombre ça faisait vraiment trop triste) j’ai craqué sur un velours ras gris à petits pois argentés de chez France Duval Stalla (acheté sur le salon Création & Savoir-Faire de ce week-end, après avoir âprement bataillé pour atteindre le premier rang devant le stand). Certes, ça m’a fichu des petites bouloches grises dans tout l’appartement (raaaaah, le velours !!!!!) mais ça valait le coup : la robe est douce, chaude et ultra confortable. Comme ça, si jamais la destinataire de la robe ne la trouve pas vraiment à son goût niveau style, cela lui fera au moins une fringue confortable à porter à la maison pendant son congé ^^

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Au niveau de la taille, j’ai longtemps hésité. J’ai finalement choisi le L, car le tour de poitrine du M correspondait à la taille avant grossesse de la destinataire de cette robe. Du coup, sur moi, ça fait grand… Mais comme la future maman est plus grande (et plus enceinte ^^) que moi, j’espère que ça le fera ! Seule modification : j’ai été obligée de raccourcir la robe de 4 cm parce que le velours était en 1m45 de laize au lieu de 1m50. A part ça tout a roulé (il faut dire que c’est assez simple à coudre : deux manches, deux pièces de jupe et deux pièces de corsage).

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Concernant cette robe, il ne me reste plus qu’à croiser les doigts et espérer qu’elle plaise à sa destinataire… Mais comme je suis tombée vraiment amoureuse de ce tissu, une autre cousette en velours à pois arrive très vite. Cette fois c’est pour moi, les pièces sont déjà découpées et j’ai hâte d’avoir fini !

Aubépine des villes, Aubépine des champs

Ça y est, Cherzétendre et moi avons ENFIN réussi à prendre en photos les deux Aubépines que j’ai déjà cousues ! Petit rappel au cas où il serait nécessaire : Aubépine est le tout dernier patron Deer & Doe, paru mi-septembre et testé par la grande chanceuse que je suis en juillet. Il s’agit d’une robette taille empire, resserrée par un lien sous la poitrine. L’encolure est arrondie, la jupe est ample. Trois plis religieuse décorent le corsage ainsi que les manches.

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Autant vous prévenir tout de suite, ce post va être lourdement chargé en images ! En effet, après avoir cousu une première version, j’ai été prise d’une aubépinite aigüe et il a fallu que j’en couse une seconde dans la foulée (si si, fallu, je vous jure). Et comme je ne voulais pas vous enfumer en vous refourguant deux posts de suite au sujet du même patron, j’ai tout mis dans celui d’aujourd’hui.

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Tout d’abord, quelques remarques globales sur le patron. Pour commencer, il taille parfaitement, ce qui fait toujours plaisir ^^. Ensuite, cette robe est assez simple à réaliser. La seule difficulté réside dans la patience et la minutie qu’il faut pour coudre les plis religieuse (mais ils sont perpendiculaires au droit fil donc, en y allant calmement, ça le fait bien) puis pour coudre proprement la coulisse sous la poitrine (pour cette étape-là, il est indispensable de bien épingler les épaisseurs; à partir de là tout roule).

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Commençons donc par ma première version, l’Aubépine des villes. Je l’ai coupée dans un voile de coton anthracite top qualité dégotté chez Stop Tissu (donc à un euro le mètre, ce qui fait toujours plaisir, d’autant plus qu’il était très agréable à travailler) qui a servi à la fois pour le tissu extérieur et pour la doublure. Pour réveiller un peu tout ce gris j’ai utilisé du fil blanc, ce qui donne notamment un effet graphique sympatoche aux niveaux des plis. J’ai également cousu trois vieux boutons ronds nacrés sur le corsage. Comme je n’avais pas de ruban de la bonne teinte, j’ai cousu un long lien en voile de coton. Ça, ça a été horrible à retourner ! Si je l’avais fait ne serait-ce qu’un millimètre plus large, je n’aurais pas autant galéré :-(.

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Après cette version très bitumée, j’ai cousu une Aubépine des champs dans une cotonnade ultra fine (quasiment du voile, également trèèèès agréable à manipuler) achetée chez Cousette, appelée Softness (j’ai utilisé un vieux reste de voile de coton chair en guise de doublure). Histoire de ne pas refaire exactement la même robe, cette-fois-ci j’ai choisi les manches courtes. Avant de couper j’avais un peu peur que l’association du tissu blanc à fleurs pastelles et de la coupe ne donne un effet chemise de nuit. Mais finalement aucun souci, les plis religieuse suffisent à affirmer le côté habillé de cette robe. Quand je la mets, j’ai instantanément l’impression de gambader au milieu d’une prairie fleurie, une capeline de paille sur la tête et un panier d’osier à la main !

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J’ai bien soigné les finitions des deux robes, afin de les garder longtemps : tout est surfilé, pas un fil ne dépasse. Tous les ourlets sont des mini-ourlets de 6mm. Voici ma super-technique-de-la-mort-qui-tue-que-si-vous-dites-à-ma-grand-mère-que-je-fais-comme-ça-elle-va-me-tuer-mais-que-ça-marche-quand-même-trop-bien-pour-faire-les-bébés-ourlets : je commence par faire un point droit à la machine à 5mm du bord à ourler (le 6ième millimètre se gagne avec les épaisseurs de tissu, quand on le retourne deux fois), puis je retourne deux fois le bas de mon tissu en piquant à 4mm du bord. Je ne prépare pas mon ourlet à l’avance sur toute la longueur, je ne l’épingle pas, je ne le marque pas au fer, je le forme juste à la main au fur et à mesure que le tissu avance sous le pied de biche. Et ça le fait ! Vous avez d’autres astuces, vous ?

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Depuis juillet, vous vous doutez bien que j’ai déjà beaucoup porté ces deux Aubépines. Évidemment, je les ai particulièrement appréciées pendant les fortes chaleurs. Mais même maintenant que les températures redescendent, je continue à les porter : collants fins ou épais, gilet… Tout leur va, même les gilets XXL en grosse maille portés par-dessus ont du charme ! Et puis elle sont confortables, flatteuses, pratiques (raaaaaaaaaaaah, des poooooooooooches !)… Bref, je suis conquise. Je pense même en coudre une troisième, parce qu’il y a chez moi, au fond d’un sachet, un coupon de viscose qui hurle « AUBEPIIIIIIINE » à plein poumons jours et nuits. Par contre, après celle-là, il va falloir que je m’arrête, au risque de finir par n’avoir plus que des déclinaisons d’une même robe dans mon armoire !!!!!

Happy tee

Je vous avais annoncé la dernière fois que j’avais plein de choses à photographier et à vous montrer. Hé ben c’est toujours le cas ! Parce qu’aujourd’hui je vous montre un petit truc cousu depuis, en moins de 2h, en guise de thérapie.

Ce petit truc, c’est un tee-shirt spécial « bon pour le moral », une cousette facile avec un succès garanti, un rapport satisfaction/investissement au top. Une cousette spécial « argl je vais jeter mon ordinateur par la fenêtre puis sauter derrière pour échapper à ma foutue thèse que j’aime au fond mais quand même là notre relation est trop fusionnelle à mon goût j’aimerais respirer un chouïa viens là ma machine à coudre adorée et console-moi« .

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J’ai utilisé le patron gratuit scoop top de skirt as top.  Deux pièces seulement (ouais, trop une feignasse, j’ai zappé la pochette décorative qui m’aurait pris la tête à coup sûr pour finalement pas grand chose, parce qu’on ne peut de toutes façons rien mettre dans une telle poche poitrine) ! Il est indiqué que le patron correspond à une taille « small/medium » donc, dans le doute, j’ai positionné mes pièces à 5mm de la pliure (ce qui nous fait 1cm de plus au milieu du devant et autant au milieu du dos, on est en août, on fait des maths de folie !). Le truc génial, c’est que les deux pièces peuvent être coupées côte à côte, elle tiennent dans 1m50 de largeur. Du coup, il suffit d’un coupon qui fasse la hauteur désirée du tee-shirt pour se lancer. Un super truc pour les petits coupons / fins de gros coupons !

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La couture a été vite expédiée, et avec des finitions propres en plus : biais jersey pour l’encolure, ourlet pour les manches et le bas. Et ça tombe nickel pour moi (pour info, je fais un 40 chez Deer&Doe, généralement un petit 38 chez burda) !

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Seule petite ombre au tableau : mon jersey. Acheté chez Sacrés Coupons, il est très joli (un fond gris, chiné multicolore) mais bizarroïde : la direction du tricot n’est pas alignée avec celle du coupon (quand on suit un rang, on se rend compte qu’il n’est pas perpendiculaire aux côtés latéraux du coupon). J’ai pris le parti de plier mon coupon en suivant ces bordures, ce qui me donne des chinures (ça se dit ça ?) multicolores penchées sur mon tee-shirt. En soi j’aime bien, mais je ne sais pas si tout ça va bien se tenir au lavage ou si le tee-shirt va « tourner ». On verra ça à l’usage.

J’ai donc trouvé mon patron chouchou officiel de tee-shirt : simple, efficace, vite cousu, pas d’emmanchure casse-bonbon à gérer, facile à coudre proprement sans surjeteuse (au point élastique de ma machine à coudre). Les déclinaisons possibles sont un chouïa limitées (on ne peut pas passer à des manches plus longues par exemple) mais je l’aime, en moins de 2h il m’a rendu le sourire, alors il y aura probablement d’autres versions  🙂

Chemise Reuilly

Aujourd’hui, je vous présente une couture EXCEPTIONNELLE : il s’agit d’une couture pour HOMME ! Cela faisait 3 ans que je n’avais plus osé coudre pour Cherzétendre… Mais quand j’ai feuilleté le burda de Décembre 2012, je suis tombée amoureuse de la chemise n°142. Jugez plutôt :

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Nous disons donc : un plastron, un col mao, un bas liquette (on oublie les manches en jersey, Mme Burda avait fumé ce jour-là). Une fois rentrée à la maison (ben voui, quand jachète le burda c’est le vendredi matin de sa sortie, sur le chemin du boulot, et je le feuillette avidement dans le métro, trajet aller et retour, voire même entre midi et deux), je montre la photo à Cherzétendre. Celui-ci, outre qu’il se découvre une certaine ressemblance capillaire avec le mannequin, admet que le modèle à l’air sympa. Donc banco, je fonce.

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J’ai commencé par mesurer Cherzétendre consciencieusement avec mon mètre de couturière. Et là, ce fut le drame comme dirait l’autre. Pour faire simple :
– Cherzétendre à besoin de la plus grande taille en hauteur
– Cherzétendre à besoin de la plus petite taille en largueur au niveau du ventre
– Cherzétendre a besoin d’une taille intermédiaire au niveau de la poitrine et des épaules

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Après avoir copieusement pleuré (bouhouhou, Mme Burda elle a dit que Cherzétendre il est pas bien fichu !), je remarque que le patron de la chemise ne commence qu’au 48, la taille qu’il faut à Cherzétendre au niveau de la carrure. Bon, alea jacta est, je recopie le patron en 48 en rajoutant « quelques » centimètres (10 à 15) en bas et au bout des manches.

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J’ai coupé tout ça dans un super coton à chemise Hermès (dégoté chez Sacrés Coupons, comme d’hab) gris clair à fines rayures gris ardoises. Histoire de me faire plaisir tout en restant dans quelque chose de très masculin et graphique, j’ai coupé le plastron à 90° par rapport aux autres pièces et j’ai joué avec du fil noir (surpiqûres et boutonnières). Mis à part le bas de la patte de boutonnage (que j’ai monté à la one again, je n’ai pas compris ce que disait Mme Burda à ce sujet) et le bas que j’ai fini avec un zigzag serré (faire un ourlet sur ces arrondis, c’était l’horreur), j’ai été ultra consciencieuse. Au final, je crois que c’est la couture la mieux finie de toutes celles que j’ai pu faire !

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Après premier essayage sur Cherzétendre, j’ai déchanté. Les épaules tombaient parfaitement bien mais il avait l’air d’avoir enfilé un parachute ! Du coup j’ai repris les coutures côté pour cintrer le tout. Au deuxième essayage, miracle ! Ça tombe bien, c’est beau, c’est propre, on ne vois pas que c’est cousu-maison. Un seul petit bémol : j’aurais dû élargir un peu les manches (pour compenser l’utilisation de coton à la place du jersey), le bas est un peu trop serré pour qu’elle puissent être confortablement retroussées (voir photo ci-dessous, qui est d’ailleurs la plus fidèle niveau couleur).

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Et puis je croise le regard de Cherzétendre… Ça se voit dans ses yeux, il n’aime pas. « Nan mais bon, c’est que je n’ai pas l’habitude, il faut attendre qu’il fasse beau et que je la porte tout une journée pour voir« . Ouais, je confirme, il n’aime pas… Suite à cet essayage, la chemise a passé 1 mois au placard, la faute à la météo.

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Ce dimanche, ENFIN du beau temps chaud et ensoleillé sur Paris ! J’ai donc profité d’une sortie le long de la promenade plantée avec halte au jardin de Reuilly pour faire le crash-test (et les photos) de la chemise. Verdict de l’homme : la chemise est confortable mais il trouve que le col Mao fait trop « décontracté », il ne la mettra pas au boulot (oui, Cherzétendre est un thésard classe, Cherzétendre ne va au boulot qu’en chemise, s’il porte un tee-shirt c’est qu’il y a un pull à col roulé par-dessus) mais le week-end si. Voilà voilà….

On se retrouve dans 3 ans pour la prochaine cousette masculine ! Vous arrivez à coudre pour des hommes vous ?