PPP [Pavot de Portage, le Pavé]

Aujourd’hui je veux vous montrer enfin ce que je considère comme mon chef d’oeuvre de l’hiver : mon manteau pavot de portage ! Du coup il y a beaucoup de photos, vous m’excuserez n’est-ce pas ? Certaines ont été prises début mars en Alsace, d’autre aujourd’hui à Lyon, d’où un choix d’accessoires un poil différent : cagoule en laine vs bonnet en coton et foulard vs écharpe ^^

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Je ne veux pas faire un article de prosélitisme sur le portage ou le maternage, mais comme je me sens d’humeur bavarde (qui a dit « comme d’habitude » ?) je vais tout de même vous dire pourquoi j’ai énormément porté (et porte encore beaucoup) le loupiot : le portage est confortable (avec un bon système de portage physiologique bien sûr, mon porte-bébé me permet de porter les 9kg du loupiot sans souci plusieurs heures), c’est un câlin qui dure tout une balade, c’est pouvoir refiler systématiquement le sac à dos de bazar au papa, c’est pouvoir passer partout sans prise de tête, c’est ne pas prendre une place monstre quand on va quelque part, c’est voyager léger. Et porter en hiver avec un manteau de portage, c’est-à-dire un manteau commun pour le porteur et le porté plutôt que chacun le sien, c’est ne pas être engoncé et sentir que son petiot a bien chaud (l’effet bouillotte du petit bout qui dort la tête dans mon cou, son crâne à hauteur de bisou, sa bonne odeur de bébé juste sous mon nez, je ne m’en lasserai jamais !). Voilà pourquoi il me fallait absolument un manteau de portage.

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J’avais un cahier des charges assez fourni : portage devant et dos possible, manteau chaud évidemment, qui doit être joli sans bébé dedans (pour pouvoir continuer ma journée après avoir déposé le loupiot quelque part par exemple) et qui ne soit pas trop cher. Après un rapide tour de ce qui peut s’acheter sur internet, j’ai vite déchanté. Je n’ai trouvé que des manteaux chers et bien trop « sport » à mon goût. D’où réquisition du papa (« chéri, tu peux gérer le loupiot ce week-end ? Tu me l’amènes s’il a faim mais il faut vraiment que je couse parce que lundi les températures vont méchamment chuter tu sais… » avec moult battements de cils) et immersion totale dans mon projet couture pour 2 jours (raaaaah, ça fait du biiiiiieeeeeeeen !).

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Puisque j’avais déjà cousu deux versions hiver de la veste Pavot de Deer&Doe (ici et ) et pour ne pas me lancer dans quelque chose de trop compliqué pour mes petits neurones atrophiés de jeune maman en manque de sommeil, j’ai choisi de partir à nouveau du même patron. Je l’ai recopié dans ma taille habituelle puis il a subi pas mal de modifications.

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Tout d’abord pour prendre en compte le fait que j’ai un buste plus court que les standards D&D, j’ai remonté la taille de 2 centimètres. J’ai ensuite allongé et élargi le bas de la veste pour en faire un manteau d’hiver à mon goût. J’ai ensuite modifié quasiment toutes les pièces pour remplacer le boutonnage avant par une fermeture éclair et en placer une seconde identique au milieu du dos (ce qui a impliqué moult additions et soustractions de marge de couture, demi largeur de patte de boutonnage, demi largeur de zip monté… J’ai vérifié 10 fois mon raisonnement avant de me lancer dans la découpe du tissu !). Du coup j’ai supprimé le col. Pour éviter que mes poches ne se vident dès que le loupiot remue les jambes mais aussi pour garder une certaine cohérence au niveau style, j’ai remplacé les poches prises dans les coutures par des poches zippées positionnées sur l’avant du bas du manteau. Une fois tout cela fait, j’ai redessiné toutes les parementures et créé une doublure. Vous remarquerez d’ailleurs sur la photo ci-dessous que je me suis plantée en calculant la longueur de ma doublure de ceinture, d’où les deux petits ajouts de tissu bleu (parce que mon coupon de doublure était bien rangé alors que j’avais le coton sous la main, voui voui voui j’ai fait ma flemmasse, même pas honte !)…

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En ce qui concerne l’insert, à zipper sur la fermeture éclair avant ou arrière au choix, rien de bien compliqué : il s’agit tout simplement d’un rectangle. Les deux parties de la fermeture éclair sont montées sur les côtés (attention à mettre la partie avec le curseur du bon côté ^^). Deux cordons passant dans des coulisses réalisées en biais permettent de resserrer l’insert en bas et au niveau du cou du porté (pour limiter les courants d’air).

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Sur ce projet 4 tissus différents se côtoient. Le tissu extérieur est un lainage top qualité à petits chevrons bleu gris made in Italy, que j’ai acheté à Rome et qui attendait un projet digne de lui. Comme il était trop fin pour assurer à lui seul une isolation thermique suffisante, je l’ai triplé avec une polaire fine de chez Mondial Tissu. La popeline bleue vient du même endroit. La doublure a été achetée chez Stop Tissu à Paris (j’en avais pris un bon métrage à l’époque, parce qu’elle était très souple et à 1€ le mètre, donc vous la verrez encore souvent ^^), c’est une merdouille synthétique. Pour que le loupiot soit à l’aise et que sa peau délicate ne risque rien, l’intérieur de l’insert et les parementures du manteau ont été coupés dans la popeline plutôt que dans le lainage ou la doublure.

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Je me suis retrouvée avec boooooOOOOOoooocoup de pièces coupées et j’ai un peu paniqué… Mais mis à part mon erreur sur la dimension de la doublure de ceinture, tout s’est bien passé et je me suis retrouvée comme prévu avec deux demi-manteaux et un insert. J’ai évidemment abusé de la surpiqûre. On ne se refait pas ^^

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Je n’ai pas pris de photo sans le loupiot donc il faudra me croire sur parole : sans insert ce manteau me va parfaitement bien ^^. Avec lui ça donne une silhouette plus originale… Non non non, je n’ai pas les hanches pointues, ce sont les pieds de mon fils ! Mais bon, ça aurait été la même chose avec n’importe quel manteau de portage donc pas de quoi se prendre la tête avec ça.

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Vous aurez noté sur certaines photos la présence d’un petit montage bizarre en haut du dos : un bout d’élastique à boutonnières fixé sur deux boutons, cousus chacun sur un demi manteau. Cela permet, en portage dos, de refermer un peu le manteau autour du cou du porteur. Ainsi il tient bien en place au lieu de glisser des épaules (et il y a moins de courants d’air), c’est un truc que j’ai ajouté après la première sortie du manteau ^^

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J’espère avoir cousu un insert assez grand pour pouvoir porter le loupiot l’hiver prochain, si le besoin ou l’envie s’en fait encore sentir. Grâce à l’insert placé devant (sans en froncer le bas) ce manteau doit aussi pouvoir servir pendant la grossesse (non non, pas de loupiot bis en route, je dis juste ça comme ça ^^) et, sans insert, je vais pouvoir le porter pendant des années. Nul doute qu’il restera pendant longtemps une pièce maîtresse de ma garde-robe !

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Le loupiot et moi avons porté ce manteau tout l’hiver, y compris pour arpenter les marchés de Noël alsaciens à la nuit tombée. Lui s’y est blotti, y a dormi, y a mangé aussi. Nous le validons tous les deux ! Je dois aussi avouer que ce manteau est particulièrement bon pour mon estime de moi (mais si, vous savez, ce truc mis à mal quand vous devez vous habituer à votre corps post-bébé, que vous dormez à peine et que votre statut de femme au foyer fait qu’une part non négligeable de vos congénères vous considèrent comme une glandeuse de première…) : j’entends souvent dans mon dos des commentaires positifs et je sens une grosse bouffée de satisfaction égoïste quand une personne me demande où j’ai trouvé mon manteau et que je peux répondre « c’est moi qui l’ai cousu » 🙂

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[Deer&Doe P/E 2016] La veste Lupin

Nous arrivons déjà à la fin de cette série d’articles, puisque je vous présente aujourd’hui la dernière pièce de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe : la veste Lupin. Il s’agit d’une veste courte, légèrement froncée à la ceinture et au bout des manches, ayant deux grands pans devant et pas de fermeture. Cette veste est entièrement doublée et présente des épaulettes maintenues par des boutons ainsi que deux poches passepoilées. Il y a des découpes princesse sur l’avant, ce qui nous sauve du patatoïde informe.

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J’ai pris beaucoup de plaisir à coudre cette pièce ! Il y a des étapes plutôt faciles à faire, d’autres qui représentent des petits défis techniques intéressants. Au final la veste est assez rapide à coudre (pour une veste doublée ^^), j’ai été étonnée.

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La seule vraie difficulté technique, qui demande de prendre son temps, est la couture des deux poches passepoilées. Je n’en avais absolument jamais cousu, c’était donc une première pour moi. Et pourtant, ma modestie dut-elle en souffrir, je dois bien avouer qu’elles sont totalement réussies ! En suivant calmement les étapes l’une après l’autre ça fonctionne parfaitement, c’est un plaisir de voir ces jolies poches apparaître. Petit détail qui fait tout : le haut du fond de poche n’est pas en tissu de doublure mais en tissu extérieur. Grâce à ça quand on écarte les passepoils de la poche pour y glisser la main on ne voit pas la doublure. La classe jusqu’au fond des poches !

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Au niveau tissu, j’ai tout simplement profité des soldes de Mondial Tissu puisque rien dans mon stock ne m’inspirait pour ce patron. Le tissu extérieur est une gabardine noire à motifs type pieds de poule légèrement brillants. Pour l’intérieur, j’ai utilisé une viscose à motif « surboum de petits pois sous acide ». La première était très facile à travailler bien qu’elle s’effiloche beaucoup parce qu’elle est très stable. Elle donne un rendu assez sympatoche, ni trop ni trop peu habillé pour moi. La viscose est plus prise de tête, mais bon, ce n’est que pour la doublure. Or elle présente de l’aisance par rapport au tissu extérieur (normal pour une doublure ^^) donc les inexactitudes ne sont pas dramatiques.

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Au début je n’étais pas convaincue par Lupin, pas vraiment mon style. Je ne voyais pas trop quoi en faire… Et je n’ai pas encore eu l’occasion de porter cette veste, à cause de la météo bien sûr. Je l’ai tout de même testée de temps en temps sur ma tenue du jour, juste pour voir. Elle va assez bien sur des robes plutôt fluides et près du corps, ou alors sur des tenues slim + tee-shirt long et ajusté (ou plus loose mais bien fluide, qui ne produit pas trop de volume). En revanche je ne trouve pas ça très joli sur une robe type années 50 qui marque la taille puisque la veste Lupin quant à elle est large à ce niveau. Ceci dit j’ai le buste court et peut-être que si la veste finissait un poil plus haut, juste 2 ou 3 cm, ça le ferait sur moi. J’attend le printemps pour tester plus à fond le potentiel de Lupin !

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Et voilà, nous avons fini notre tour des nouveaux patrons Deer&Doe ! Encore une fois j’ai adoré suivre le processus de création et apporter mon petit gravillon à l’édifice. On se retrouve dans 6 mois pour la prochaine collection, mais entre temps j’ai et j’aurai pleiiiiiiiiiin d’autres choses à vous montrer, je ne vais pas disparaître à nouveau ! Youhou, ça fait du bien d’être de retour !

[Deer&Doe P/E 2016] La chemise Mélilot

On continue la découverte de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe avec la chemise Mélilot. Cette chemise est proposée en deux versions : manches longues ou courtes, avec ou sans col. Pour ma part c’est la version manche courte et sans col que j’ai testée.

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Je dois bien avouer que la couture de cette chemise a été laborieuse… Mais c’est principalement dû à mon choix de tissu : j’ai coupé dans une viscose à petites fleurs, un tissu très agréable à porter mais qui est une vraie plaie à coudre ! Ça glisse, ça plisse, ça se déforme… A tel point que j’ai laissé tomber la petite poche poitrine, qui ne présente pas de gros intérêt avec un motif chargé comme le mien et qui aurait probablement signé l’arrêt de mort de ma patience. Il faudrait vraiment que je trouve de l’amidon en spray pour pouvoir dompter la viscose le temps de la couture…

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En travaillant avec une batiste la couture doit être bien moins prise de tête, puisque les difficultés techniques de Mélilot sont les difficultés classiques que présente toute chemise : montage de col, patte de boutonnage, poignets de manche le cas échéant. C’est donc un bon patron pour celles qui veulent se frotter à leur première chemise comme pour les pros de l’exercice à la recherche d’un nouveau modèle. Petit détail qui fera plaisir à certaines : les emmanchures sont très basses, du coup elles sont très peu arrondies et les manches (ou les mancherons) sont très faciles à monter 😉

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Petit truc en plus : toutes les coutures intérieures sont des coutures anglaises. Certes, c’est un peu long à faire et ça demande de la précision mais ça vaut le coup : au final la chemise est ultra propre ! OK, personne ne le voit, mais en tant que couturière je vous jure que quand on l’enfile ça fait bien plaisir de voir ces jolies finitions, sans un seul bord de pièce visible ^^

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Au passage, j’aimerais signaler qu’il est vraiment utile de grader le bas de la chemise en fonction de votre tour de hanches. Je ne l’ai pas fait, alors qu’il me faut une bonne taille de plus aux hanches qu’ailleurs, et ça se voit quand je porte Mélilot à l’extérieur de mon pantalon. Ça tire, le tissu reste coincé sur le haut des fesses et si je porte une ceinture ce n’est vraiment pas joli. Du coup, si vous ne voulez pas comme moi être condamnée (oui, j’accorde au féminin, puisque c’est un patron pour femme) à porter votre chemise rentrée dans vos pantalons et shorts taille haute (ah, mon châtaigne d’amour !), pensez à grader. Mis à part cette erreur de ma part, le seyant est top.

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Pour le moment j’ai encore assez peu porté ma chemise, parce que j’ai du mal à assumer cet imprimé, à trouver comment l’assortir et l’accessoiriser pour le dé-cucul-iser. C’est parce que je sentais ce problème venir gros comme un camion que j’ai choisi ce coupon pour le test, histoire de ne pas avoir trop de regrets au cas où le test ne serait pas concluant, mais maintenant je suis piégée ! Je me retrouve avec cette chemise qui me va bien mais que je ne sais pas comment porter. Si vous avez des idées à ce sujet, je suis preneuse !

[Deer&Doe P/E 2016] La robe Zéphyr

On commence la présentation de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe par la robe Zéphyr. Il s’agit d’une robe en jersey avec découpes princesses sur le buste et jupe patineuse. Elle est déclinée en trois versions : robe à encolure ronde près du cou, robe à décolleté en V et ensemble jupe + débardeur.

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Personnellement je ne suis pas fan des encolures proche du cou, j’ai l’impression d’étouffer et de ne pas être mise en valeur du tout… Et puis ça ne permet pas d’allaiter. Du coup je vous présente la version avec décolleté en V. Note à l’attention des jeunes mamans : si votre jersey est suffisamment souple alors il est tout à fait possible de faire sortir un appendice nourricier par ce décolleté. Testé et approuvé ! 😉

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J’ai entièrement cousu ma robe à la machine à coudre, avec le point élastique (une sorte de mini zigzag) et une aiguille à bout rond. Les découpes princesses se sont avérées étonnamment faciles à coudre, je ne pensais pas que ce serait aussi simple à faire sur un tissu élastique ! Les surpiqûres sont elles aussi ultra propres. Si je couds une nouvelle version de cette robe, je tenterai probablement des surpiqûres contrastantes (et peut-être que je me motiverai enfin pour découvrir l’aiguille double…).

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Si Zéphyr a l’air d’une petite robe toute simple, il y a tout de même deux points techniques délicats.

Le premier, présent sur toutes les versions, c’est la finition des emmanchures à l’aide d’une bande de tissu rapportée. En soit cela n’a rien de compliqué mais la partie de la bande qui dépasse au final est très fine et il faut pas mal étirer cette dernière au montage (c’est entre autre grâce à ça que l’on obtient de jolies emmanchures qui ne baillent pas). Du coup il faut être très méticuleux lors de la découpe de la bande (cutter à lame rotative et règle, et c’est plié en deux temps trois mouvements sans prise de tête !) comme pendant la couture.

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Le deuxième, c’est la finition du décolleté en V. Obtenir une pointe de V bien propre et avec la couture du biais d’encolure alignée sur le creux est loin d’être facile. Mon premier essai était franchement mauvais… Par contre le deuxième, que vous voyez ici, est vraiment propre, quoique l’alignement ne soit pas absolument parfait (il y a un petit millimètre de décalage, mais j’ai décidé que je pouvais tout à fait vivre avec ^^). Du coup, si vous avez assez de tissu et que vous n’avez jamais fini une encolure en V de cette manière, je vous conseille fortement de faire un ou plusieurs essais dans des chutes. Si vraiment vous avez trop peur, vous pouvez toujours changer la finition (par exemple en faisant une parementure, quoique cela risque de bailler un peu du coup puisqu’il manquera la tension apportée par le biais qui est un poil plus court que l’encolure du corsage… A réfléchir ^^) ou vous rabattre sur le col rond. Mais sincèrement, ce V est tellement joli qu’il serait dommage d’y renoncer, non ? Il vaut la peine de suer un peu ^^

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Le tissu que j’ai utilisé est un jersey de composition inconnue, fin, très lourd et très fluide, trouvé sur le marché du dimanche matin près de chez moi à 1 euro le mètre (il y a deux vendeurs qui ont régulièrement des rouleaux qui valent le coup, je manque de recul pour évaluer la qualité mais les prix sont imbattables). C’était un bonheur à coudre mais j’ai vite déchanté à l’essayage : ça marque TOUT ! Du coup, je suis obligée de sortir la gaine culotte pour porter cette robe, pas pour diminuer le volume de ma bedaine mais juste pour que ce soit lisse (oui, je sais, c’est glamour, mais j’ai décidé il y a déjà longtemps de dire la vérité sur ce blog donc voilà, tartine de glamour dans votre face !). J’avais cousu ma première version de test (que je ne vous montrerai pas, le fit du patron ayant pas mal changé depuis) dans un jersey à la fois plus épais et moins fluide et le rendu sur le ventre est bien meilleur sans avoir besoin de triche sous-vestimentaire. Du coup, choisissez votre tissu en fonction de vos complexes et de vos sous-vêtements : jersey très fin possible pour les décomplexées et les heureuses propriétaires de gaine, jersey un peu plus épais et moins fluide pour les autres ! Le patron ne comportant pas de fronces, l’utilisation de jerseys d’épaisseur moyenne est tout à fait adaptée.

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J’ai déjà pas mal porté mes deux versions de cette robe, que je trouve très confortables et qui passent tout à fait même en hiver avec un petit (ou un gros) gilet par-dessus. Comme en plus la forme de ces robes me plait beaucoup, ce patron accède directement au rang de valeur sûre pour moi ! Il faut dire que les découpes princesse, c’est une valeur sûre pour moi : ça donne toujours un seyant impeccable et en prime ça facilite les ajustements.

J’aime beaucoup le fait que Zéphyr puisse être réalisée dans des styles très différents : sportswear (je suis la seule à imaginer une joueuse de tennis en zéphyr raccourcie ?), color block, rétro (j’ai cousu ma première version dans un jersey à grosses fleurs, j’adore le style que cela lui donne), moderne chic… Et puis j’imagine plein de variations faciles, notamment en variant la forme du décolleté (rond, carré) et celle de la jupe (froncée, cercle complet, longue, voire même pourquoi pas le patron Brume). Du coup, j’ai hâte de voir ce que la blogosphère va en faire !

[Deer & Doe] Collection P/E 2016

Comme promis, aujourd’hui PCDP renaît de ses cendres à l’occasion de la sortie de la collection printemps/été 2016 de Deer&Doe !

Le loupiot est né depuis assez longtemps maintenant pour que j’aie retrouvé une silhouette « standard » et que je puisse ré-intégrer l’équipe de testeuses. Il me reste tout de même une contrainte : que les seins soient rapidement accessibles sans avoir à exhiber le reste de mon anatomie. Et bonne surprise pour moi et toutes les autres mamans-allaitantes-qui-ont-besoin-de-se-faire-plaisir-sur-les-fringues-pour-se-réapproprier-leur-(nouveau)-corps : les 3 patrons de cette nouvelle collection sont tétée-compatibles ^^. Soyons honnêtes une minute : même s’ils ne l’avaient pas été je les aurais testés avec plaisir, mais là c’était la cerise sur le gâteau 🙂

Trois patrons donc, tous tétée-compatibles. Et voilà un aperçu de mes versions :

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A gauche Zéphyr, une robe en jersey dont nous parlerons demain mercredi. Ma chouchoute de la collection, sans aucun suspens ^^

Au milieu la chemise Mélilot, que nous détaillerons jeudi.

A droite la veste Lupin, à laquelle on s’intéressera vendredi.

Histoire d’éviter de trop me répéter dans les 3 jours à venir, je voudrais aussi vous apprendre/rappeler aujourd’hui ce que c’est qu’une testeuse D&D. Une testeuse n’est pas une blogueuse qui reçoit un patron déjà envoyé à l’imprimeur pour le coudre en avant-première et le bloguer. Une testeuse D&D donne souvent son avis dès la conception des modèles. Elle reçoit un patron non finalisé qu’elle coud en mode « bête et méchante » (aucune modification, rien, nada, on suit le patron) en suivant des instructions sommaires (forcément, puisque le livret n’est pas encore rédigé). Elle fait ensuite un compte-rendu de son test le plus exhaustif et critique possible (« han, il y a 2mm de décallage là, ça ne va pas du tout Eléonore, il faut que tu reprennes ça ! », « mouais bof, ça me fait un gros derrière, nan ? »). A partir de ces retours le patron sera modifié et à nouveau testé, par d’autres testeuses et/ou par la même personne, jusqu’à arriver à un résultat satisfaisant. La testeuse n’a pas obligation de bloguer ses versions de test et, si elle choisit de le faire, peut dire ce qu’elle pense vraiment du patron. Normal : c’est une testeuse, pas une agence de pub. Voilà, vous savez tout ^^.

Alors, cette nouvelle collection ? Vous avez déjà un chouchou ?

Baleine à la châtaigne

Pas d’inquiétude, il ne va pas être question aujourd’hui de gastronomie bizarroïde ! Non, il sera seulement question d’un problème existentiel qui s’est posé à moi durant la grossesse : comment vais-je survivre à un hiver sans short châtaigne ? Parce que j’en ai trois (dont deux blogués ici et ), que je porte généralement énormément à cette saison, dans lesquels il m’était impossible de rentrer cette année (gros bidon oblige).

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Pour remédier à la situation, je me suis armée d’un coupon de tissu noir à rayures ultra fines style costume, un tissu à chemise tout doux (pour l’intérieur de la ceinture), un gros ruban noir mais surtout le tuto d’Amandine pour en faire une version de grossesse. Aucune difficulté pour la couture, j’ai bêtement suivi le tuto ( seule modification : ceinture en deux pièces, une intérieure et une extérieur, pour avoir un tissu tout doux dedans) et tout s’est très bien passé. Mais à l’essayage, c’est le drame :

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Est-il  vraiment nécessaire que je vous explique le problème ? Et quand j’ai cousu ce short j’avais encore moins de ventre, donc l’effet était encore pire ! Les hormones aidant, j’en ai pleuré… Et puis mon cerveau de poule a fini par trouver la solution : replier la ceinture sur elle-même ! Et du coup :

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Nettement mieux, non ? Là la ceinture est pliée en deux, mais au début je la pliais carrément en trois. Si c’était à refaire, je couperais donc une ceinture bien plus fine dès le début, histoire de ne pas avoir à faire de plis. J’ai cru être tirée d’affaire, puis je me suis tortillée pour voir mon dos dans le miroir. Et là, c’est le re-drame :

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Mon bidon commençant très bas sur l’avant, la découpe de devant est plus basse qu’elle ne devrait l’être et le short n’est pas positionné comme d’habitude sur mes hanches. Du coup il y a une grosse ouverture en haut dans le dos. Bon. Pour régler ce problème-là, deux solutions très simples : soit je porte un tee-shirt noir rentré dans le short et on y voit que du feu, soit je porte mon haut par-dessus le short et puis c’est tout.

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Au final je suis assez mitigée. J’aime :
– le style de ce short,
– la possibilité de pouvoir, après la grossesse, découdre la ceinture pour y couper la ceinture de base du châtaigne et donc avoir un nouveau short dans ma garde-robe non-baleinière.
Je n’aime pas :
– la ceinture trop large donc à replier, ce qui fait des épaisseurs en rab,
– l’ouverture en haut dans le dos,
– la ceinture à nouer qui, si elle est très mignonne,  n’est pas très pratique (impossible d’aller aux toilettes si celles-ci ne sont pas « fiables », c’est-à-dire ultra propres, parce que les rubans traînent vite par terre, surtout pendant que tu es occupée à replier la ceinture) et empêche donc de porter ce short certains jours.

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Du coup, l’automne prochain je pense que je transformerai ce châtaigne de grossesse en un châtaigne normal. Et la prochaine fois que j’aurais un gros bidon (ce n’est pas pour tout de suite tout de suite, c’est pour ça que je le note ici pour ne pas oublier ^^), j’en ferai plutôt une version un peu différente : une découpe plus basse sur l’avant et une grande ceinture en jersey (pourquoi pas directement découpée sur un legging de grossesse de chez H&M, pas cher et qui prend bien le ventre).

Princesse un jour, princesse toujours !

Nous avons déjà parlé de mettre le futur marmot à l’abri du froid (et on y reviendra, je ne vous ai pas encore tout montré) mais il n’est pas le seul à avoir besoin d’une nouvelle garde-robe ! Sa future maman a besoin de fringues dans lesquelles elle puisse caser son bidon et sa maman aura besoin de tenues allaitement-compatibles, c’est-à-dire permettant un accès facile et rapide au sein si possible sans avoir à exposer l’entièreté de son anatomie (oui, je parle de moi à la troisième personne, César a dû déteindre sur moi, c’est ça de vivre à Rome…).

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En ce qui concerne le premier critère, le casage de ventre, l’aubépine de Deer&Doe s’est avérée parfaite. Et ça tombe bien, parce que j’en ai déjà trois dans mon armoire (que vous pouvez voir ici et ) ! Mais il y a un mais… Le ventre n’est pas le seul à prendre de l’ampleur pendant la grossesse, loin de là, en tout cas chez moi ! Résultat des courses : je me sens trop à l’étroit pour être à l’aise dans le corsage de mes aubépines. Si on ajoute à cela la future montée de lait, aucune chance de les remettre avant la fin de l’allaitement ! Conclusion : il me fallait une nouvelle aubépine.

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Pour que l’aubépine m’aille, rien de bien sorcier : il suffisait de la coudre une taille au-dessus. Oui, je sais, j’aurais pu/dû faire un FBA (Full Bust Adjustement) mais je n’en ai pas la capacité neuronale en ce moment… Donc une taille au-dessus, et puis basta, avec le lien pour resserrer à volonté sous la poitrine ça passe très bien. Sauf que je voulais aussi la rendre allaitement-compatible, histoire de ne pas la porter seulement pendant les 2 mois de grossesse qu’il me restait. J’ai donc modifié le corsage pour y placer un plastron boutonné.

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Concrètement, j’ai pris la pièce corsage devant sans les plis religieuses, dessiné dessus l’endroit où je voulais que mes pièces « plastron » et « corsage devant côté » se chevauchent, puis j’ai recopié ces deux pièces séparément (sans oublier les marges de couture !). Du coup l’ordre de montage a aussi été un peu chamboulé : j’ai d’abord cousu un corsage dos + côté doublé (doublure et tissu extérieur non assemblés en bas et aux emmanchures) et un plastron doublé (doublure et tissu extérieur non assemblés en bas), que j’ai maintenu ensembles par quelques points au niveau du chevauchement dans la marge de couture. J’ai ensuite assemblé les jupes (tissu extérieur et doublure) et les manches au corsage ainsi obtenu.

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Le tissu que j’ai choisi m’est très précieux. Ma mère m’a donné ce coupon quand j’ai commencé la couture, il y a 6 ou 7 ans maintenant, mais elle l’avait elle-même acheté il y a un peu plus de 20 ans ! Ce tissu est celui dans lequel elle m’a à l’époque cousu ma robe de princesse Vous les voyez les paillettes dans mes yeux ? Les personnes qui ont calculé le métrage de tissu nécessaire étaient visiblement des amateurs, car dans les « restes » j’ai déjà pu coudre plusieurs petites choses à droite à gauche en plus de mon aubépine, et il y en a encore ! Ce tissu est une cotonnade ultra douce et fluide avec un touché à tomber, fond beige imprimé de grosses fleurs bleues/violettes et de feuillages. Du coup, pour la doublure j’ai utilisé un voile de coton rose lui aussi ultra doux que j’avais en stock (sauf pour le plastron, doublé dans le tissu à fleurs pour que ce soit joli quand je l’ouvre). Résultat des courses : cette robe est un vrai doudou, j’adore m’y glisser !

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Comme je craignais de tout gâcher au dernier moment en cousant des boutonnières, j’ai opté pour des pressions Kam. Par chance, j’en avais d’un violet pile poil assorti aux fleurs ! Pour le serrage sous la poitrine, un ruban en satin vert foncé lui aussi tiré du stock et roule ma poule !

Au début, j’avais un peu peur que l’imprimé de mon tissu combiné au patron aubépine ne fasse très chemise de nuit… Mais finalement non ! Ou alors les hormones faussent mon jugement ? Quoiqu’il en soit, j’adore cette robe. Elle est ultra agréable à porter (en fin de grossesse, quand même les jeans de grossesse deviennent inconfortables, c’est tellement bon de savoir qu’on peut compter sur sa petite robe) , ses couleurs me vont parfaitement au teint et de toutes façons voir ce tissu me fait sourire à tous les coups. Et parce qu’une jupe/robe de princesse DOIT tourner, je vous laisse sur une pirouette (la dernière avant un moment, parce qu’avec l’inertie ventrale ça devient périlleux ^^).

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On parle de quoi la prochaine fois ? Tricot enfant, tricot adulte, couture adulte, couture enfant ? J’ai de tout en stock ^^

PS : mes articles ne s’affichent plus sur hellocoton… J’ai contacté hellocoton qui me dit que mon flux rss est en rade mais pourtant il fonctionne très bien avec d’autres agrégateurs de flux, comme feedly par exemple. Bref, j’essaye de trouver d’où vient le problème mais pour le moment je tourne en rond, désolée.

Juno – concours Art Cousu

Enfin du neuf par ici ! Après un bouclage de thèse, une soutenance de thèse, un déménagement de plus de 1000 km pour s’installer dans un pays dont je ne connaissais absolument pas la langue (Paris-Rome), un gros changement de vie (pas de boulot pour l’année à venir o.O) et le lancement d’un grooOOOOOooos projet que je vais vous dévoiler dans cet article, me voici enfin de retour ! Et promis-juré, vous allez beaucoup m’entendre parler (ou plutôt me lire) dans les prochains temps ^^. Parce que dans ma nouvelle vie italienne j’ai du temps, un grand bureau dédié à mes bidouilles au milieu d’un grand salon (parfait pour couper le tissu), ainsi que 3 valises et un gros sac de tissu et 2 petits sacs de laine à vider (pour justifier de les avoir trimballlés jusqu’ici) 😀

On se replonge tout de suite dans le bain avec ma participation au concours Art Cousu de Thread&Needles. Evidemment ma contribution est « off », elle ne comptera pas puisque je fais partie de la rédaction. C’est juste pour le plaisir de participer ! Je suis partie d’un film que j’aime beaucoup : Juno (si vous ne l’avez pas encore vu, foncez). Le pitch très rapidement : une ado tombe enceinte, renonce à avorter mais sait qu’elle ne saura/voudra pas élever cet enfant donc elle trouve un couple voulant adopter un enfant, le film suit cette ado au cours de sa grossesse et ses rapports avec les autres (ses parents, le père -ou plutôt le géniteur- du bébé, les futurs parents adoptifs). L’esthétique du générique est vraiment chouette, la bande son aussi, l’actrice principale très douée, Juno a un humour que j’adore… Un régal. Comme pour le concours il fallait partir d’une image, j’ai tout simplement choisi l’affiche.

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Elle représente bien le personnage principal, Juno, qui ne porte que des tee-shirts de groupe de musique, des chemises à carreaux et des tee-shirts rayés. Donc pour ma pomme ce sera tee-shirt rayé, et voici ma réalisation :

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Maintenant, je vous propose de jouer au jeu des 4 différences.

Différence n°1 : le orange n’est vraiment pas ma tasse de thé… J’ai donc jeté mon dévolu sur un coupon de jersey de coton top qualité rayé bleu marine et gris chiné de chez cousette.

Différence n°2 : de la même manière, le combo jean + jupe ne fait pas partie de mes tenues de prédilection. Je suis donc plutôt partie sur un tee-shirt long, façon tunique.

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Différence n°3 (*** ET GROSSE ANNONCE DU FAMEUX GROS PROJET ***) : Ellen Page porte un très gros faux ventre tandis que le mien est petit mais vrai ! Un petit Njüt devrait nous rejoindre dans 6 mois (oui, Njüt, comme dans la pub Ikéa, c’est son surnom pour le moment, j’aime bien la sonorité et en prime c’est en fait la version suédoise de « carpe diem »). Un petit résumé des 3 premiers mois en quelques mots-clé : marmotte (la sieste de 3h avant le dîner puis la nuit de 12h, ça peut se faire no problemo en fait), beurk (ha, les nausées et le dégoût de la nourriture… Le bon côté c’est que les 3 kilos perdus sont autant d’avance prise sur l’après-naissance ^^), hormones (une fois j’ai pleuré parce que je n’arrivais pas à ouvrir mon oeuf Kinder, et la vanne pitoyable « la dernière mise en garde c’est la dernière demeure de Msaroumane » m’a fait pleurer de rire pendant 30 minutes – pour les non-lord-of-the-ringophiles : Saroumane habite en Isengard –). Mais maintenant ça va mieux, je reprends du poil de la bête (et du ventre ^^), j’ai pu retrouver le chemin de ma table à couture. Et je profite avec délice de cette grossesse dans des conditions royales : pas de boulot donc pas d’obligations ni de contraintes, je n’ai qu’à prendre soin de moi ! Et de Cherzétendre bien sûr !

Différence n°4 (qui découle de la précédente) : contrairement à Juno, je compte garder Njüt donc je pense aussi à l’après-gros-ventre. Du coup, je l’ai équipé d’une trappe à nénés (ou système d’allaitement quand on parle correctement) !

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Je suis partie du patron Plantain de Deer&Doe (patron gratuit je le rappelle) que j’ai pas mal modifié. Pour commencer, je l’ai sauvagement rallongé de 15 centimètres. Ensuite, j’ai coupé le devant en deux pièces par une ligne horizontale sous la poitrine.

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La pièce du bas à été élargie de 14 centimètres puis son bord supérieur haut bordé d’un biais en fronçant 28 centimètres de tissu sur 14 centimètres de biais au milieu (pour revenir à la largeur originale). Le but étant d’avoir pas mal de place pour pouvoir y caser un gros ventre, j’espère pouvoir porter ce tee-shirt trèèèèèès tard. Il s’est avéré que c’était encore trop large (la faute au poids du tissu qui tire sur le biais), j’ai donc encore dû rajouter 2 plis creux (un de chaque côté de la zone froncée).

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Sur le bord inférieur de la pièce du haut, j’ai fixé un grand lien à nouer (de la largeur de mon coupon, donc 1m50, assez long pour le nouer devant comme derrière). Puis j’ai monté le tee-shirt normalement, en faisant bien attention à aligner proprement mes rayures sur le côté (c’est la première fois que je réussis aussi bien, je suis contente ^^) ainsi que les deux parties du haut. Le biais de la partie basse est aligné sur la couture partie haute/lien à nouer, comme ça le lien à nouer recouvre la zone de jointure.

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Bien sûr le poids du tissu fait que le devant bas ne tient pas très bien, si on lève les bras alors là c’est carrément la cata ! Du coup j’ai cousu 3 pressions invisibles pour maintenir tout ça en place. Ces mêmes pressions permettent un accès rapide et relativement discret au sein : pas la peine d’avoir le ventre ou toute la poitrine à l’air !

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Au final je suis très contente puisque mon tee-shirt répond au cahier des charges fixé : je vais pouvoir le porter avant la naissance puisqu’il y a plein de place pour le Njüt en croissance, mais aussi après grâce à la trappe à nénés nouée et pressionnée spécial allaitement discret (parce que je n’ai pas l’intention de rester cloîtrée chez moi après la naissance, Njüt va découvrir Rome lui aussi ! Enfin… J’espère… Ne brisez pas mes illusions svp ^^). Et en prime j’ai soigné mes coutures : elles sont bien droites, les rayures alignées, le biais de l’encolure bien rectiligne ! Et puis le jour où on décidera qu’on en a fini avec les bébés, je pourrai toujours coudre fermée la trappe à nénés parce que je trouve ce tee-shirt somme toute bien seyant même sans gros bidon.

Ne nous faisons pas d’illusion, ce blog va changer dans les prochains temps. On va causer vêtements mignons pour bébé plutôt que dernier patron tendance pour femme, adaptation spéciale gros bidon et/ou allaitement plutôt que sortie aux salons de loisirs créatifs, patrons Deuxième Arrondissement plutôt que Deer&Doe… Mais j’espère que le style restera le même, que ce sera l’occasion de tester de nouvelles choses et que je ne vous gonflerai pas ! En tout cas je reviens très vite avec du nouveau ^^

Japanese folk

J’ai profité d’une chouette soirée entre blogo-copines (dont je vous reparlerai, puisque j’en suis repartie avec plein de chouettes coupons troqués à transformer) pour abuser du temps d’Éléonore et lui faire immortaliser ma première cousette de 2014. C’est ce qui s’appelle partir du bon pied photographiquement parlant ! Merci Nessie :-). Du coup, aujourd’hui vous allez avoir droit à un post avec peu de blabla et surtout plein de photos.

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Ces derniers temps, je me suis rendue compte que je partais toujours du tissu : je remarque un coupon et il choisit lui-même son patron. Cela fait des mois que je n’ai pas choisi un patron puis recherché le tissu adapté… Ce coton japanese tatoo, je l’ai repéré sur le stand de Linna Morata au salon Création & Savoir-Faire pendant que la vendeuse me coupait deux mètres de jersey cerfs & biches. Et j’y ai instantanément vu une belladone.

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Il faut dire que ma précédente belladone ne me satisfait pas : je ne suis pas contente du biais que j’ai choisi pour l’encolure et les emmanchures (visuellement ça me semble bizarre mais je ne saurais pas expliquer pourquoi) et l’encolure est bien trop serrée à mon goût (mais je ne l’ai pas modifiée sur la première version puisqu’il s’agissait d’un test avant la sortie du patron). Du coup je ne la porte que très rarement, alors que sur le papier j’adore ce patron.

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J’ai donc recopié mon patron en 40/42 et y ait apporté deux modifications mineures : j’ai creusé l’encolure et j’ai déplacé la fermeture éclair sur le côté. Grâce à ça, j’ai pu couper l’arrière de la jupe en un seul morceau, ce qui me permet de bien mettre en valeur le motif du tissu sans me taper des raccords fastidieux. Niveau finitions, tout est nickel : les coutures sont toutes surfilées et surpiquées. J’ai utilisé un biais en satin noir pour souligner l’encolure, les emmanchures, les découpes du dos ainsi que l’ourlet. Avec le recul, je me dis que j’aurais aussi dû en mettre au niveau de la ceinture, comme du passepoil… Mais je me console en me rappelant que je n’en avais de toutes façons pas assez.

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Cette robe est la pièce la plus flashy et la plus chargée de toute ma garde-robe ! Je ne porte que très peu de motifs figuratifs, et jamais aussi gros. Mais, après l’avoir déjà portée plusieurs fois, je dois bien reconnaître que je l’aime ^^. Il m’arrive de mettre une ceinture noire large par-dessus, le rendu est vraiment sympa aussi. Mais franchement, je ne m’explique toujours pas comment j’ai pu flasher sur ce tissu !

Quand j’ai montré cette robe à l’Homme pour la première fois, il m’a décoché un « ah ouais, c’est sympa, on dirait une chanteuse de rock des années 80 !« . A votre avis, compliment ou vacherie ? Dans le doute, j’ai opté pour la première solution et ai embarqué mon instrument de rockeuse à moi pour le shooting 😉

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Je profite de ce post pour faire deux annonces. La première est que les filles ont réussi, lors de la soirée dont je vous parlais plus haut, à me convaincre de m’inscrire sur instagram. Vous m’y retrouverez donc sous le pseudo de zibusine_pcdp. La deuxième, c’est qu’il se pourrait bien que je vous propose de gagner des places pour un certain évènement parisien couturo-centré un peu plus tard dans la semaine… Stay tuned !

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Jamais deux sans trois

Aujourd’hui, je vous montre enfin ma dernière cousette de 2013. Il s’agit d’une… Aubépine ! Voui voui ! Alors je sais bien ce que vous allez me dire, dans le post de récapépétage 2013 il y avait déjà deux aubépines. Mais que voulez-vous, quand on aime…. C’est une robe à la fois pratique, confortable, présentable et même avantageuse, alors pourquoi se priver ? Et puis du coup ça va être un tout petit post,  vu que je n’ai pas grand chose de nouveau à ajouter à ce sujet ^^

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Pour commencer, je dois dire que tout est de la faute de mon coupon…. Il s’agit d’un coupon de viscose noir à fleurettes roses acheté une bouchée de pain chez Stop Tissu, un chouette coupon tout doux mais surtout ultra-fluide. Bref, ce tissu-là huuuuUUUUUuuurlait qu’il voulait devenir une Aubépine et je n’ai pas pu faire autrement que de l’écouter. D’autant plus que j’avais acheté (toujours chez Stop Tissu) un grand métrage de doublure brun foncé bien fluide.

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Vous noterez au passage la présence des crocs. Elle sont vertes à fleurs roses donc assorties à la tenue, détail glamour s’il en est ^^. Merci maman !

Vu que les deux versions précédentes m’allaient parfaitement, j’ai recoupé un 40 sans me poser de questions. Et, bien sûr, je ne me suis posée aucune question au moment du montage. Je pense maîtriser l’Aubépine maintenant ^^. Par contre j’en ai un peu bavé à la découpe des pièces (les tissus fluides c’est chouette à porter, mais ça se mérite). Du coup je n’ai pas lésiné sur le nombre d’épingles, j’ai utilisé tout mon stock pour en mettre sur tout le tour des pièces, et ça s’est avéré payant. Comme je voyais d’avance la cata que ça allait être d’essayer de coudre les plis religieuse, je les ai zappés d’office.

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Si la couture n’a pas posé le moindre souci, en revanche j’ai regretté de ne pas avoir décati mon tissu : la doublure n’a pas bougé d’un poil mais la viscose a franchement rétréci. Heureusement pour moi, cela n’est pas bien grave sur une Aubépine (qui est de toutes façons plutôt large puis resserrée par un lien). Les manches sont un chouïa plus courtes que ce que j’aime mais, à part ça, tout va bien. Cette robette a déjà beaucoup servi depuis sa couture !

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Nous en arrivons donc à la question que je souhaite poser à toutes celles d’entre vous qui n’ont qu’un tout petit appartement avec un séchoir-tour-à-roulettes-lambda-qui-parait-immense-quand-on-le-met-au-milieu-du-salon-mais-n-est-en-fait-pas-si-grand-que-ça : comment faites-vous pour sécher vos coupons de tissus ? Une astuce ?

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Oui, je sais, cette photo n’a rien à voir mais je l’ai prise en même temps et elle me plait bien, alors c’est cadeau ^o^. C’est ce qu’on voit quand on se met sous le saule pleureur en décembre et qu’on lève le nez. Au passage, vous noterez que j’ai développé une certaine addiction au format carré pendant les vacances. J’espère que vous supportez, parce que ça va probablement encore durer un moment 🙂