Malicia’s coat

Attention mesdames et messieurs, préparez-vous à un pavé aujourd’hui ! Parce que mon nouveau manteau d’hiver, j’ai plein de choses à en dire ! Si je vous fait la version courte, ça donne : Sacrés Coupons, vert sublime, Deer&Doe, Brin de Cousette, tapisserie, Ciss, pavot, X-men. Ça mérite quelques explications, non  ?

Tout a commencé par une visite chez Sacrés Coupons (comme d’habitude, quoi ^^). En passant devant les lainages, mon œil a été accroché par un coupon à la fois tentant et désespérant : il était 100% laine et très doux, d’un sublime vert amande grisé, mais avec des carreaux blancs cassés gigantesques (motif plaid de grand-mère, façon pseudo-tartan, vous voyez le genre ?). Bref, le dilemme. Quand, soudain, une intuition me vint : le verso ! Fébrile, je déplie le coupon et BANCO : le verso est uni, entièrement vert !

Ni une ni deux, j’embarque (en autres ^^) ce coupon et je cours à la fête de lancement de Deer&Doe chez Brin de cousette. Non seulement l’ambiance était hyper sympa (les filles n’arrêtaient pas de s’accoster les unes les autres avec un « hé, mais.. Je reconnais ta tête ! C’est toi le blog trucmuche ! », ça papotait sec dans tous les coins, génial je vous dis !), mais en plus de ça les étagères de tissu de la boutique sont garnies avec goût. J’ai craqué sur une cotonnade au fond du même vert d’eau que mon lainage, avec des motifs floraux bruns foncés. J’en étais vraiment amoureuse, mais j’avais peur du potentiel tapisserie de ce motif pour une robe. C’est Ciss qui m’a donné la solution : l’utiliser en doublure d’un manteau !

J’en achète donc 3m et commence à rêver à mon manteau, que j’ai finalement pu réaliser pendant que j’étais malade et que je me terrais au chaud chez moi pour cracher mes poumons tranquillement. J’ai utilisé le patron Pavot de Deer&Doe, avec quelques modifications :
– ajout d’une doublure (j’ai utilisé la fameuse cotonnade pour le corps, mais une acétate marron pour les manches, toujours sur les conseils de Ciss, pour l’enfiler facilement)
– jupe rallongée de 20 bons centimètres et élargie
– taille remontée de 3cm suite au premier essayage, le tombé de la jupe élargie est en effet bien plus joli avec la taille un peu plus haute
– ajout d’une capuche (j’ai utilisé la capuche de ce patron gratuit en redessinant la forme de l’encolure de la capuche à partir de la forme intérieure du col originel de pavot)
– ourlet légèrement plus court devant que derrière
– utilisation de la taille 42 au lieu de la taille 40 préconisée par le tableau des tailles (permet de prendre en compte l’épaisseur du lainage mais aussi de porter un pull sans souci)
– fermeture par 7 boutons pression cousus de façon invisible, et ajout de 4 vieux boutons en métal de mon stock pour habiller un peu l’avant du manteau
– pleeeeeeeeeeiiiiiiiiiiinnnnnnn de surpiqûres ! Youhou !

Au final, ce sont des modifications basiques. Là où j’en ai le plus bavé, c’est pour dessiner la doublure. D’ailleurs je me suis plantée sur une pièce du buste, la doublure est légèrement plus serrée que le lainage, alors que cela devrait être l’inverse. Au final ce n’est pas dérangeant pour le moment, si jamais ça le devient je rajouterai des pièces intermédiaires dans la doublure du buste. La vraie grosse bourde, c’est que j’ai totalement oublié d’entoiler les bandes de boutonnage ! Et je m’en suis bien sûre rendue compte après l’avoir fini… Tant pis, j’espère que ça va le faire ! Au pire, je pense que je coudrai à la main des rubans entoilés le long de l’intérieur des bandes de boutonnage si ça devient critique. C’est bête, parce qu’à côté de ça j’avais vachement bien soigné toutes mes finitions…

Mis à part ces deux soucis, j’adore ce manteau ! Il est bien chaud, l’encolure près du cou ne laisse pas passer les courants d’air et la capuche est génialissime sous le crachin.

Et pourquoi Malicia ? Parce qu’en finissant ce manteau je me suis rendue compte d’où venait l’inspiration, l’obsession qui m’a fait VOULOIR ce manteau sans bien savoir pourquoi je le voulais ABSOLUMENT comme ça. Il s’agit du manteau que porte Malicia au tout début du premier X-men, quand elle fugue de chez ses parents et rencontre Wolverine. J’avais complètement craqué sur ce manteau quand j’avais vu le film pour la première fois ! Voici quelques captures d’écran pour vous montrer :

Au final les éléments clés se retrouvent effectivement dans mon manteau : une couleur originale qui met la couleur des yeux en valeur, une graaaaaaande capuche, un buste ajusté et un je ne sais quoi de romantique. Quand j’en ai fait la remarque à Cherzétendre, il a répondu : « ben oui, j’avais compris que ça te venait de là dès le début, pas toi ? ». Se rendre compte que l’autre vous comprend mieux que vous ne vous comprenez vous-même, ça fait bizarre ^^ Au passage, merci à Cherzétendre qui a eu la patience de prendre les photos lors d’un dimanche après-midi de balade dans Paris !

Ça vous est arrivé, à vous, de réaliser un fantasme fringuistique vieux de plus de 10 ans (oui oui, X-men est sorti en 2000) presque sans vous en rendre compte ?

Elfe urbaine

Au moment de ressortir les affaires d’hiver des cartons, on fait le bilan, forcément. Et là, c’est le drame : en passant en revue toutes les écharpes et autres couvres-tête, on se rend compte qu’il manque un truc… Dans mon cas : il n’y a pas de bonnet vert ! Nan mais vous vous rendez compte ? Alors que le vert, c’est joli, et puis ça fait ressortir les yeux verts, tout ça tout ça.

Genre j’avais besoin d’une excuse pour me tricoter un truc… J’avais déjà craqué, il y a un bon moment, sur la heelhead scarf : un combiné écharpe + capuche, parfait pour se sentir bien au chaud.

Fidèle à ma bonne excuse, j’ai acheté de la laine verte (de la 220 de Cascade Yarns). J’en ai utilisé quasiment 3 pelotes, tricotées avec des aiguilles 6.

J’ai apporté quelques modifications au modèle original : j’ai fait la cagoule plus profonde, j’ai fait les parties « écharpes » plus longues et j’ai remplacé les torsades par une bordure de feuilles piquées dans  le livre « les bordures en tricot » de Nicki Epstein.

Bon, je ne vais pas la jouer discrète sur ce coup-là : j’ADORE mon écharpuche ! Qui c’est qui va aller se la jouer elfe urbaine dans le métro ?