Princesse un jour, princesse toujours !

Nous avons déjà parlé de mettre le futur marmot à l’abri du froid (et on y reviendra, je ne vous ai pas encore tout montré) mais il n’est pas le seul à avoir besoin d’une nouvelle garde-robe ! Sa future maman a besoin de fringues dans lesquelles elle puisse caser son bidon et sa maman aura besoin de tenues allaitement-compatibles, c’est-à-dire permettant un accès facile et rapide au sein si possible sans avoir à exposer l’entièreté de son anatomie (oui, je parle de moi à la troisième personne, César a dû déteindre sur moi, c’est ça de vivre à Rome…).

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En ce qui concerne le premier critère, le casage de ventre, l’aubépine de Deer&Doe s’est avérée parfaite. Et ça tombe bien, parce que j’en ai déjà trois dans mon armoire (que vous pouvez voir ici et ) ! Mais il y a un mais… Le ventre n’est pas le seul à prendre de l’ampleur pendant la grossesse, loin de là, en tout cas chez moi ! Résultat des courses : je me sens trop à l’étroit pour être à l’aise dans le corsage de mes aubépines. Si on ajoute à cela la future montée de lait, aucune chance de les remettre avant la fin de l’allaitement ! Conclusion : il me fallait une nouvelle aubépine.

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Pour que l’aubépine m’aille, rien de bien sorcier : il suffisait de la coudre une taille au-dessus. Oui, je sais, j’aurais pu/dû faire un FBA (Full Bust Adjustement) mais je n’en ai pas la capacité neuronale en ce moment… Donc une taille au-dessus, et puis basta, avec le lien pour resserrer à volonté sous la poitrine ça passe très bien. Sauf que je voulais aussi la rendre allaitement-compatible, histoire de ne pas la porter seulement pendant les 2 mois de grossesse qu’il me restait. J’ai donc modifié le corsage pour y placer un plastron boutonné.

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Concrètement, j’ai pris la pièce corsage devant sans les plis religieuses, dessiné dessus l’endroit où je voulais que mes pièces « plastron » et « corsage devant côté » se chevauchent, puis j’ai recopié ces deux pièces séparément (sans oublier les marges de couture !). Du coup l’ordre de montage a aussi été un peu chamboulé : j’ai d’abord cousu un corsage dos + côté doublé (doublure et tissu extérieur non assemblés en bas et aux emmanchures) et un plastron doublé (doublure et tissu extérieur non assemblés en bas), que j’ai maintenu ensembles par quelques points au niveau du chevauchement dans la marge de couture. J’ai ensuite assemblé les jupes (tissu extérieur et doublure) et les manches au corsage ainsi obtenu.

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Le tissu que j’ai choisi m’est très précieux. Ma mère m’a donné ce coupon quand j’ai commencé la couture, il y a 6 ou 7 ans maintenant, mais elle l’avait elle-même acheté il y a un peu plus de 20 ans ! Ce tissu est celui dans lequel elle m’a à l’époque cousu ma robe de princesse Vous les voyez les paillettes dans mes yeux ? Les personnes qui ont calculé le métrage de tissu nécessaire étaient visiblement des amateurs, car dans les « restes » j’ai déjà pu coudre plusieurs petites choses à droite à gauche en plus de mon aubépine, et il y en a encore ! Ce tissu est une cotonnade ultra douce et fluide avec un touché à tomber, fond beige imprimé de grosses fleurs bleues/violettes et de feuillages. Du coup, pour la doublure j’ai utilisé un voile de coton rose lui aussi ultra doux que j’avais en stock (sauf pour le plastron, doublé dans le tissu à fleurs pour que ce soit joli quand je l’ouvre). Résultat des courses : cette robe est un vrai doudou, j’adore m’y glisser !

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Comme je craignais de tout gâcher au dernier moment en cousant des boutonnières, j’ai opté pour des pressions Kam. Par chance, j’en avais d’un violet pile poil assorti aux fleurs ! Pour le serrage sous la poitrine, un ruban en satin vert foncé lui aussi tiré du stock et roule ma poule !

Au début, j’avais un peu peur que l’imprimé de mon tissu combiné au patron aubépine ne fasse très chemise de nuit… Mais finalement non ! Ou alors les hormones faussent mon jugement ? Quoiqu’il en soit, j’adore cette robe. Elle est ultra agréable à porter (en fin de grossesse, quand même les jeans de grossesse deviennent inconfortables, c’est tellement bon de savoir qu’on peut compter sur sa petite robe) , ses couleurs me vont parfaitement au teint et de toutes façons voir ce tissu me fait sourire à tous les coups. Et parce qu’une jupe/robe de princesse DOIT tourner, je vous laisse sur une pirouette (la dernière avant un moment, parce qu’avec l’inertie ventrale ça devient périlleux ^^).

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On parle de quoi la prochaine fois ? Tricot enfant, tricot adulte, couture adulte, couture enfant ? J’ai de tout en stock ^^

PS : mes articles ne s’affichent plus sur hellocoton… J’ai contacté hellocoton qui me dit que mon flux rss est en rade mais pourtant il fonctionne très bien avec d’autres agrégateurs de flux, comme feedly par exemple. Bref, j’essaye de trouver d’où vient le problème mais pour le moment je tourne en rond, désolée.

Belle

Au cas où vous ne l’auriez pas vu, le tout dernier patron Deer&Doe est sorti hier ! Il s’agit de Centaurée, une petite robe d’été à bretelles. Signe distinctif : un superbe corsage avec découpes en étoile. Vous pouvez admirer les versions des testeuses juste ici et il n’échappera pas à votre sagacité que je n’y figure pas : double double tendinite oblige, j’ai dû m’abstenir… En revanche, j’ai eu l’occasion d’essayer la version beige passepoilée de la séance photo, sensée être une taille trop petite pour moi : je rentrais dedans et la fermais, tout tombait au bon endroit mais c’était trop serré. Une taille trop petit quoi, comme prévu ^^. Donc si comme moi vous avez l’habitude de coudre du Deer&Doe en 40-42 les yeux fermés, vous pouvez foncer sur cette robe ! J’essaierai d’en coudre une version dans les prochains temps (cet été, quand il fera beau et chaud, il me la faudra^^), on en reparlera plus en détails à ce moment-là.

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Mais aujourd’hui, je veux vous parler d’une autre couture : une jupe. Une jupe, que dis-je, LA jupe ! Autant vous prévenir tout de suite, je ne suis absolument pas objective quand il est question de ce trésor qui a pris place dans mon armoire il y a plusieurs semaines déjà (voui, je sais, ça fait longtemps, mais la motivation photographique n’était pas au rendez-vous, je me rattrape en vous inondant de photos aujourd’hui ^^). Ca a commencé quand le patron de la Gabriola Skirt est sorti chez Sewaholic Patterns. Une jupe longue, ajustée sur les hanches mais bien évasée et dansante en bas, ça ne pouvait que me plaire ! J’ai immédiatement commandé le patron et commencé à rêver. Cette jupe me faisait tellement envie que j’ai fini par m’auto-convaincre que c’était le projet idéal pour épargner ma santé : plein de coutures toutes droites dans du coton stable et coopératif, c’est parfait pour les mains et poignets fatigués !

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Comme j’étais très limitée dans ce que j’avais le droit de faire (rapport à la double double tendinite, les seules activités autorisées à volonté sont la télé -youpi….- et la lecture SI je ne porte pas le livre à bout de bras), j’ai décidé de me faire plaisir : j’ai acheté du chambray diabolo violette bio par Deer&Doe chez les Trouvailles d’Amandine, dont la couleur me faisait rêver depuis longtemps. A la réception du colis, je n’ai pas été déçue : ce tissu est une tuerie de douceur, il est très agréable à travailler et la couleur est juste parfaite pour moi. Son seul défaut : il est assez difficile à repasser à sec. Mais il suffit d’avoir un vaporisateur à eau sous la main (ou une centrale vapeur pour les veinardes) et ça glisse tout seul, c’est donc un non-problème ^^.

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Les instructions étaient claires, le montage étant de toutes façons relativement évident. Et pourtant, niveau couture, j’ai un poil galéré…. Pour commencer, j’ai voulu tout surpiquer avec un fil blanc contrastant. Du coup, le moindre décalage dans les coutures est visibles. Or la manipulation des épingles était douloureuse donc j’ai limité au maximum leur emploi. Résultat des courses : il y a quelques décalages, on le voit bien sur la photo en gros plan ci-dessus. Mais bon, je n’étais pas capable de recommencer (mal aux poignets) et je peux vivre avec ça alors j’ai laissé tomber… On fera mieux la prochaine fois !

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Ensuite j’ai eu un souci de taille : c’était BEAUCOUP trop grand, alors que j’avais suivi le tableau des tailles. Or les réalisations que j’ai pu voir sur le net avant de commencer la mienne ne me parlaient que moyennement… Après avoir mené une petite étude comparative, le souci est apparu : les couturières sur qui la jupe tombe moins bien sont celles qui la portent avec la taille plutôt basse, celles à qui elle va mieux la porte généralement avec la taille bien haute. J’ai alors refait la couture milieu dos à 3 cm de la précédente. Au final, j’ai donc réduit l’ampleur de 6 cm ! J’ai déjà vu des retours similaires sur la toile, il y a donc peut-être bien un petit souci avec le patron pour ce qui est des tailles. Tant que c’est aussi simple à corriger que ça, ce n’est pas gravissime. Mais si vous voulez coudre une Gabriola, ça peut valoir le coup de faire une toile de l’empiècement de hanche pour valider la taille qu’il vous faut.

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On remercie très fort Cherzétendre, qui a passé une heure couché au milieu du salon (avec le chat qui rampait à côté en essayant de comprendre ce que le maître fichait par terre) pour épingler ce sublime ourlet parfaitement horizontal (Cherzétendre est un tantinet maniaque par moments) : il effleure le sol avec des chaussures plates, ce qui me permet aussi de porter cette jupe avec des talons sans avoir l’air d’aller aux fraises. Sur les photos on a parfois l’impression que l’ourlet n’est pas droit, mais en fait c’est le sol qui est en pente à cet endroit (et re-merci à Cherzétendre, pour les photos cette fois-ci) 🙂

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Niveau ajustement, je suis plutôt contente. Par contre j’ai utilisé un tissu un poil plus épais que préconisé et j’ai surpiqué toute mes coutures, ce qui fait qu’elles sont un poil rigides et « tiennent » (de face, ça fait une petite pointe sur chaque hanche). En prime, les découpes ont tendance à souligner le petit bidou que j’ai sous la taille (quand je prends du poids c’est direct sur le bas-ventre, façon femme enceinte, c’est assez bizarre et occasionne parfois des regards bizarres). Du coup, je ne porterais pas cette jupe avec le haut rentré dans la ceinture, mais avec un tee-shirt qui passe par-dessus, même plus court que celui des photos, c’est nickel.  J’aime par contre beaucoup le tombé de cette jupe sur ma chute de reins (Cherzétendre valide aussi) ^^. Et puis son mouvement quand je bouge. Et puis elle a cette élégance surannée propre aux jupes longues : devoir relever sa jupe pour passer une marche est certes peu pratique quand on a les bras chargés mais néanmoins si joli… Alors je profite de ma vie de jeune parisienne sans enfant qui se déplace en métro pour me faire plaisir : je porte énormément ma jupe Belle !

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Oui, Belle. Parce que Gabriola ça ne me parle pas (je vois une jupe de flamenco, pleine de couleurs vives et de froufrous, pas franchement mon truc). Un matin, alors que je marchais vers le métro avec ma jupe, mes binocles sur le nez et un livre à la main, j’ai surpris mon reflet dans une vitrine du coin de l’œil et j’ai instantanément pensé à Belle de la Belle et la Bête version Disney, la princesse geeko-littéraire par excellence. Petite j’étais à fond sur Cendrillon, Belle était la numéro deux… Mais j’ai grandi et plus j’y pense plus le qualificatif de « princesse geeko-littéraire » me botte ^^. Du coup, je me suis laissée aller sur ma lancée et j’ai utilisé les chutes de chambray pour me faire un groooooos noeud assorti. Résultat des courses : avec cette tenue je me sens moi. A l’aise, pas d’impression d’être ou de paraître déguisée, pas de sensation de noyade dans la masse ou d’uniformisation mais pas non plus de démarcation violente à tout prix.

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Cette jupe aura été un bon reboosteur de moral (les joies de la fin de thèse : un stress permanent qui épuise nerveusement et fait gonfler mais trop de boulot pour avoir le temps d’aller au sport). J’hésite maintenant pour le prochain projet, à choisir parmi quatre prioritaires : les deux premiers sont des robes candidates pour les mariages de l’été (un couple d’ami et un des mes petits frères, j’ai de la soie en stock), les deux autres pièces seraient destinées à ma soutenance de thèse… Reste à voir quelle priorité va l’emporter ! *JINGLE DE JEU TELE* A vous de jouer en répondant à cette question :

Quelle sera la prochaine couture présentée ici ?
Réponse a : robe Centaurée
Réponse b : robe Midsummer Night Dream dress
Réponse c : jupe crayon du livre de Gertie (ou bidouillée à partir de l’Anémone)
Réponse d : chemisier dérivé de la robe Bleuet

 

Robe de cuir

Je préfère l’annoncer tout de suite pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté : IL N’Y A PAS LA MOINDRE TRACE DE CUIR SUR CETTE ROBE ! Voilà. C’est dit. Non non, mon cerveau n’a pas encore totalement fondu, le nom de cette robe vient juste de l’occasion pour laquelle je l’ai cousue : nos deux ans de mariage à Cherzétendre et moi (punaise, deux ans déjà).

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Cherzétendre adore une robe que j’ai cousue il y a un peu plus d’un an : celle-là. Effectivement, le patron (robe 107 du Burda de décembre 2011, voir ci-dessus) est une tuerie, mais ma réalisation est pleine de défauts :
– je l’ai rabotée comme une sauvage parce qu’elle était trop large,
– les fronces se sont avérées mongolfiérisantes donc j’en ai remplacées certaines par des plis plats,
– les coutures de côté ne sont pas du tout alignées,
– j’ai dû renoncer à coudre les petits plis religieuses des pièces poitrine,
– et en prime elle a très mal vieilli pour cause de finitions pas top (je plaide coupable).
Du coup, je ne la portais plus qu’à la maison (parce que je l’aime quand même, Cherzétendre l’aime quand même, et elle est confortable).

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Bref, il FALLAIT que je retente le coup, que je ne reste pas sur cet échec (et que je fasse plaisir à Cherzétendre accessoirement ^^). Du coup, j’ai ressorti mon patron et décidé de couper dans un coupon mélangé coton-soie violet sublimissime (doux, fluide, légèrement brillant, d’une teinte à tomber) trouvé chez Sacrés Coupons (vous noterez au passage que, dans mon cerveau, ce patron est indissociable du violet, allez savoir pourquoi). Ce tissu fait partie de la catégorie raaaaaa-nan-il-est-trop-beau-j-ose-j-ose-pas-bon-ok-je-me-lance-raaaa-punaise-faut-pas-que-je-me-rate. La catégorie des coupons qu’on garde des mois voire des années, qu’on sort régulièrement pour les regarder et les caresser avant de les remettre soigneusement à l’abri dans la malle à tissus.

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Autant vous dire que j’avais la pression. Par bonheur, le dieu des anniversaires de mariage veillait sur moi et a fait des miracles devant mes yeux ébahis.

Miracle n°1 : la dernière fois j’avais aveuglément décalqué la deuxième taille du patron, vu que l’ami Bubu commence généralement au 36 et qu’il me faut du 38. Or le patron commençait pour une fois au 38 ! Ce qui explique pourquoi ma version précédente de la robe était trop grande, puisque c’était en réalité du 40 burdesque. Cette fois-ci j’ai décalqué le 38 et ça se voit : c’est pile à ma taille, sans aucune modification.

Miracle n°2 : toutes les pièces sont parfaitement alignées, aucun souci.

Miracle n°3 : mon tissu s’est montré ultra agréable à travailler et docile, les fronces sont sages et rendent bien.

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Par contre j’ai quand même dû renoncer aux plis religieuse. Il doivent être formés dans le biais et c’est réellement ingérable ! A côté de ça j’ai bien soigné mes finitions, donc cette robe devrait mieux tenir la distance que la précédente. J’ai hésité à la raccourcir un chouïa (pour qu’elle arrive juste au-dessus du genou), mais j’avais peur que ce soit trop avec le décolleté. A votre avis, je laisse comme ça ou je recoupe ?

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Verdict : Cherzétendre aime et la robe était parfaite pour notre soirée au restau (dont le décor date principalement de 1900, très très joli) ! La robe est ultra confortable. Elle est malheureusement aussi ultra froissable mais ce n’est finalement pas si grave que ça, ça équilibre le côté too much du tissu brillant. Par contre, si je la porte un jour où je donne un cours, ce sera avec une brassière en-dessous qui dépasse, un foulard par-dessus ou un triangle de tissu ajouté dans le décolleté (je rappelle que mes élèves sont des mecs ayant grosso modo 20 à 23 ans et que je ne suis pas sensée leur apprendre quoi que ce soit sur les gorges et vallons de France). En prime, cette robe a un petit goût de revanche qui ne gâche rien 😉

PS : vous noterez que j’ai changé de lunettes et que je les ai gardées sur les dernières photos postées ici. En effet j’ai de plus en plus de mal à me séparer de mes binocles (la vue qui baisse, c’est l’âge ma bonne dame) donc j’ai dû changer de locataire sur-nasal et il faut que je me résolve à accepter leur présence permanente. Le blog m’ayant aidé à accepter tout ce qu’il y a derrière les lunettes, je me suis dit que ce serait aussi un bon moyen de m’habituer à la Zibusine version binoclarde ! Vous avez d’autres trucs à me donner ?

Dure, la reprise…

Je vous l’avait promise dans mon précédent post, la voici. Mais je vous préviens tout de suite : la robe du jour est à la fois une réussite et un cuisant échec… Pas d’inquiétude, bavarde comme je suis, je vais développer 😉

Au commencement, il y eut la robe 107 du burda de décembre 2011. Une véritable tuerie : petits plis, coupe cintrée juste sous la poitrine, jupe assez ample et manches papillon. Un modèle parfait pour moi, il me le fallait !

J’ai décidé d’utiliser un coupon à la hauteur du modèle : une soie violette grisée achetée en solde chez Sacrés Coupons, fine et fluide sans être transparente donc parfaite pour une petite robe d’été non doublée. Par contre, comme ce tissu ne glisse pas bien sur lui même, j’ai d’emblée décidé de ne faire qu’une manche simple au lieu d’une double manche. J’ai également ajouté un triangle de tissu au niveau du décolleté pour sauvegarder un minimum de pudeur.

Les petits plis en haut du dos n’ont pas posé de problème, avec l’aide du fer à repasser ça l’a fait. Par contre, quand je me suis attaquée aux longs plis de l’encolure devant… Comment vous retranscrire ça, comment vous faire comprendre ? Je crois que le mot le plus proche de ce que j’ai ressenti est : AAAAAAARGLMAISCESTPASVRAICESTQUOICETISSUTOUTPOURRI !!!!! Si je détaille un peu et correctement-politise ma pensée, cela donne : « diantre, ce tissu certes sublime n’a aucune tenue et les plis refusent d’être droits ». De plus, il s’est avéré qu’il était impossible à découdre (pas moyen d’attraper uniquement le fil de couture avec le découd-vite…). Après 3 essais (et donc 3 demi-devants bons à jeter), j’ai capitulé : pas de petits plis devant ! J’ai repris le patron en supprimant les plis et puis tant pis…

 

Après avoir cousu le devant bas, nouvelle désillusion : les fronces créent un effet montgolfière des plus disgracieux ! Très discret de face certes, mais bien visible de profil… Malheureusement il ne me restait plus assez de tissu pour re-couper un devant bas (et le tissu n’était pas devenu facilement décousable en cours de route), donc j’ai dû laisser ça comme ça. Du coup, pour le dos, j’ai anticipé : il n’aura pas échappé à vos yeux de lynx que j’ai remplacé les fronces arrière par des plis plats, au rendu plus flatteur.

Le truc naze supplémentaire mais que vous ne pouvez pas voir sur les photos, c’est qu’il y a un gros décalage vertical au niveau de la ceinture entre le devant et l’arrière… Je ne comprends pas d’où ça vient, j’ai été hyper soigneuse dans le recopiage du patron et la couture… Heureusement, le défaut est juste sous les bras donc relativement discret. Pour couronner le tout, j’ai coupé un 38 (sachant que burda me conseillait le 40) et j’ai dû encore manger un peu de tissu dans les coutures latérales pour obtenir un rendu satisfaisant.

 

Pour toutes les raisons citées précédemment, cette robe de reprise de couture est un échec… Et pourtant, je ne peux pas m’empêcher de l’aimer ! A tel point que je lui ai cousue son serre-tête nœud assorti ! Je l’aime parce que, même si ses défauts la rendent pas très « présentable », elle est toute légère, très confortable et flatteuse de face (de profil, le port d’un petit gilet ou d’une ceinture large type obi permet de gommer le rebond dû aux fronces)… Et puis je reste sous le charme du modèle, malgré les défauts de réalisation.

Je l’ai portée aujourd’hui au boulot. Travaillant dans un environnement très masculin personne n’a rien noté, mais moi je ne peux pas oublier tous ces petits défauts, cette robe ne pourra jamais être portée pour une « occasion », comme je le prévoyais au départ. Elle ne pourra être portée que les jours normaux où je ne serai pas trop exigeante avec moi-même… Du coup, je pense qu’elle deviendra ma robe de vacances/week-end/trainage à la maison préférée ! Une robe en soie reléguée dans cette catégorie… C’est moi ou ça fait un chouïa précieuse ?

Vous en avez aussi vous, des tenues à la fois ratées et adorées ?

 

My blueberry schawl

J’avais fait un trendy châle et, désespérée par ma lenteur, je ne m’étais plus relancée dans une aventure châlesque. Et puis, le temps passant, à force d’avaler du kilomètre de laine sous mes aiguilles, j’ai accéléré ma cadence de tricot. Du coup je me suis lancée le défi de faire un nouveau châle.

J’ai d’abord voulu faire le laminaria, mais j’ai du me rendre à l’évidence au bout de 3 essais infructueux : il fallait quelque-chose de plus simple pour commencer. Du coup j’ai jeté mon dévolu sur le Damson d’Ysolda : essentiellement du point mousse, du jersey, des augmentations et des yarn over, que des trucs que je sais faire !

La réalisation n’a pas posé de gros soucis et, au bout de 10 jours, le châle est tombé de mes aiguilles. Je l’ai tricoté avec un écheveau de malabrigo sock (100% mérinos) acheté ici, il m’en reste encore un peu. Au passage, cette laine est une tuerie : de jolis changements de teinte, doux, souple, pas de peluches… Un plaisir à tricoter comme à porter. J’ai choisi le coloris Abri, ujn dégradé de bleux et de violets qui me fait penser à un saladier de myrtilles.

Pour différencier mon châle de celui de ma mère (j’ai une mémoire de poisson rouge, j’avais oublié que je lui avais offert  à Noël un écheveau de la même couleur pour faire le même châle….), j’y ai cousu de vieux petits boutons en nacre. Ils sont adorables mais trop fragiles pour passer dans la machine à laver, je désespérais de les utiliser un jour (et il m’en reste encore plein !).

Grâce à sa forme en U, le damson se poser tranquillement sur les épaules et ne bouge pas, il est très confortable à porter. Par contre il y a quelque chose qui me chagrine dans ce châle… Essayez de trouver le problème sur la photo suivante :

Ce châle est tout petit, vachement plus petit que celui photographié dans le livre d’Ysolda ! En soit ce n’est pas gravissime, c’est juste un peu dommage. Mais le plus gros problème, c’est que mes bords sont incompréhensiblement trop serrés, alors que le reste du tricot est bien souple et extensible. Résultat des courses : la bande de tricot qui est contre mon cou n’est absolument pas souple, elle est toute tendue et ça me scie le cou si je tire ne serrait-ce qu’un peu sur le châle…..

Si l’une d’entre vous à une idée sur la façon de détendre un bord de tricot pas assez souple, je suis preneuse !

EDIT DE 15h39 : ce ne sont pas les mailles rabattues qui sont trop serrées (j’ai fait de gros progrès à ce niveau-là ^^) mais les mailles de début et de fin de rang, celles sur lesquelles on fait demi-tour. Le damson étant constitué de « U » de plus en plus grands, ces mailles de début et de fin de rang sont celles qui se retrouvent contre le cou quand on porte le châle sur ses épaules.

Enfin au complet !

Il y a un moment déjà, Eolune m’avait troqué un superbe bonnet tricoté et crocheté. La météo m’a enfin suffisamment motivée : j’ai fini l’écharpe assortie !

J’ai utilisé 2 écheveaux de cascade 220 heather coloris gris violine, achetés chez Lil Weasel. J’ai tricotiné tout ça, d’abord à la main (2 longueurs) puis au tricotin mécanique (les 9 autres longueurs) pour cause de « mais jamais j’aurai fini, c’est trop loooooooooooooooong ». J’ai ensuite cousu ensemble les tricotins, décallés les uns par rapport aux autres et en laissant les extrémités libres. Pour finir, j’ai fixé des boutons de bottines blancs et violets ainsi que des petits grelots au bout des tricotins.

Cette écharpe est incroyablement chaude ! En y réfléchissant c’est logique, l’air froid doit traverser une couche de laine, puis une couche d’air emprisonné puis une nouvelle couche de laine avant d’atteindre ma petite gogrge délicate. Par contre, la largeur n’est pas très importante donc l’écharpe n’est pas très couvrante. Du coup c’est l’accessoire parfait pour le plein hiver, quand on porte déjà un col roulé. Et en plus tout ça est assorti à mon sac à main violet. Que demande le peuple ?

Troc, part tou

Ayé, j’ai reçu le colis d’Eolune ! Je lui avais cousu ça, elle m’a tricoté et crocheté ça :

Un super bonnet pile à ma taille, qui garde les oreilles bien au chaud l’hiver ! J’avais choisi la couleur assortie à mon sac à main violet (ben voui, fille jusqu’au bout) mais aussi de façon à ce que ça aille avec mon teint yaourt (là, je suis bronzée, sisi, je vous jure, j’ai passé une vingtaine de jours au soleil) et le classique manteau noir. Et c’est nickel !
Il ne me reste plus qu’à faire l’écharpe et les mitaines pour aller avec (dixit la fille qui a déjà 3 tricots en cours), la laine m’attend sagement dans son sachet et j’ai déjà l’idée pour l’écharpe (un truc à base de tricotins assemblés, mais on en reparlera plus tard).

Bref, pour résumer, je suis très contente de mon tout premier troc, ça donne envie d’en faire tout plein d’autres !