Aubépine des villes, Aubépine des champs

Ça y est, Cherzétendre et moi avons ENFIN réussi à prendre en photos les deux Aubépines que j’ai déjà cousues ! Petit rappel au cas où il serait nécessaire : Aubépine est le tout dernier patron Deer & Doe, paru mi-septembre et testé par la grande chanceuse que je suis en juillet. Il s’agit d’une robette taille empire, resserrée par un lien sous la poitrine. L’encolure est arrondie, la jupe est ample. Trois plis religieuse décorent le corsage ainsi que les manches.

IMG_3303_2

IMG_3279_2

Autant vous prévenir tout de suite, ce post va être lourdement chargé en images ! En effet, après avoir cousu une première version, j’ai été prise d’une aubépinite aigüe et il a fallu que j’en couse une seconde dans la foulée (si si, fallu, je vous jure). Et comme je ne voulais pas vous enfumer en vous refourguant deux posts de suite au sujet du même patron, j’ai tout mis dans celui d’aujourd’hui.

IMG_3282 IMG_3253

Tout d’abord, quelques remarques globales sur le patron. Pour commencer, il taille parfaitement, ce qui fait toujours plaisir ^^. Ensuite, cette robe est assez simple à réaliser. La seule difficulté réside dans la patience et la minutie qu’il faut pour coudre les plis religieuse (mais ils sont perpendiculaires au droit fil donc, en y allant calmement, ça le fait bien) puis pour coudre proprement la coulisse sous la poitrine (pour cette étape-là, il est indispensable de bien épingler les épaisseurs; à partir de là tout roule).

IMG_3292_2 IMG_3269_2

Commençons donc par ma première version, l’Aubépine des villes. Je l’ai coupée dans un voile de coton anthracite top qualité dégotté chez Stop Tissu (donc à un euro le mètre, ce qui fait toujours plaisir, d’autant plus qu’il était très agréable à travailler) qui a servi à la fois pour le tissu extérieur et pour la doublure. Pour réveiller un peu tout ce gris j’ai utilisé du fil blanc, ce qui donne notamment un effet graphique sympatoche aux niveaux des plis. J’ai également cousu trois vieux boutons ronds nacrés sur le corsage. Comme je n’avais pas de ruban de la bonne teinte, j’ai cousu un long lien en voile de coton. Ça, ça a été horrible à retourner ! Si je l’avais fait ne serait-ce qu’un millimètre plus large, je n’aurais pas autant galéré :-(.

 IMG_3291_2 IMG_3284

Après cette version très bitumée, j’ai cousu une Aubépine des champs dans une cotonnade ultra fine (quasiment du voile, également trèèèès agréable à manipuler) achetée chez Cousette, appelée Softness (j’ai utilisé un vieux reste de voile de coton chair en guise de doublure). Histoire de ne pas refaire exactement la même robe, cette-fois-ci j’ai choisi les manches courtes. Avant de couper j’avais un peu peur que l’association du tissu blanc à fleurs pastelles et de la coupe ne donne un effet chemise de nuit. Mais finalement aucun souci, les plis religieuse suffisent à affirmer le côté habillé de cette robe. Quand je la mets, j’ai instantanément l’impression de gambader au milieu d’une prairie fleurie, une capeline de paille sur la tête et un panier d’osier à la main !

IMG_3271_2 IMG_3266

J’ai bien soigné les finitions des deux robes, afin de les garder longtemps : tout est surfilé, pas un fil ne dépasse. Tous les ourlets sont des mini-ourlets de 6mm. Voici ma super-technique-de-la-mort-qui-tue-que-si-vous-dites-à-ma-grand-mère-que-je-fais-comme-ça-elle-va-me-tuer-mais-que-ça-marche-quand-même-trop-bien-pour-faire-les-bébés-ourlets : je commence par faire un point droit à la machine à 5mm du bord à ourler (le 6ième millimètre se gagne avec les épaisseurs de tissu, quand on le retourne deux fois), puis je retourne deux fois le bas de mon tissu en piquant à 4mm du bord. Je ne prépare pas mon ourlet à l’avance sur toute la longueur, je ne l’épingle pas, je ne le marque pas au fer, je le forme juste à la main au fur et à mesure que le tissu avance sous le pied de biche. Et ça le fait ! Vous avez d’autres astuces, vous ?

IMG_3310_2 IMG_3281_2

IMG_3309_2 IMG_3280_2

Depuis juillet, vous vous doutez bien que j’ai déjà beaucoup porté ces deux Aubépines. Évidemment, je les ai particulièrement appréciées pendant les fortes chaleurs. Mais même maintenant que les températures redescendent, je continue à les porter : collants fins ou épais, gilet… Tout leur va, même les gilets XXL en grosse maille portés par-dessus ont du charme ! Et puis elle sont confortables, flatteuses, pratiques (raaaaaaaaaaaah, des poooooooooooches !)… Bref, je suis conquise. Je pense même en coudre une troisième, parce qu’il y a chez moi, au fond d’un sachet, un coupon de viscose qui hurle « AUBEPIIIIIIINE » à plein poumons jours et nuits. Par contre, après celle-là, il va falloir que je m’arrête, au risque de finir par n’avoir plus que des déclinaisons d’une même robe dans mon armoire !!!!!

Poupée scandinave

J’ai été il y a loooooongtemps à un des nombreux salons parisiens de DIY (parce que j’ai pu entrer gratuitement ^^). Ce que j’avais préféré, c’était les stands des maisons d’édition. Il faut dire qu’en librairie il y a souvent assez peu de titres disponibles, et j’aime feuilleter un livre avant de l’acheter pour éviter les déconvenues. Du coup, là, c’était le pied total : TOUT était là, étalé sur des mètres et des mètres de table.

couverture

C’est sur le stand des éditions de saxe qu’un livre m’a particulièrement accrochée : les poupées en tricot, de Arne & Carlos. Tout est dans le titre ;-). Comme ça coincidait avec une envie de loisir sans aucun enjeu (pas de « il faut absolument que je finisse cette robe avant telle soirée » ni de « est-ce que je vais rentrer dedans ?« ), j’ai embarqué le livre sans hésiter bien longtemps. Si vous voulez plus de détails sur le livre en lui-même et son contenu, vous pouvez lire ici la review que j’en ai faite pour Thread&Needles.

IMG_3166_2

J’ai profité d’une grosse promo chez Kalidou pour commander de la baby alpaca silk couleur chair (pour que la poupée ait une peau tout douce) et différentes couleurs d’alpaca (pour tricoter une chouette garde robe et crocheter les cheveux). Ces deux laines ont le même échantillon et se tricotent avec les numéros d’aiguilles conseillées dans le bouquin. Pour le rembourrage, au lieu d’utiliser la laine cardée préconisée, j’ai utilisé du rembourrage « classique » (parce que j’en avais un gros sac sous la main), qui se tient un peu moins bien. Du coup, comme cette poupée n’aura probablement jamais besoin d’être lavée, j’ai inséré un cure-dent dans son cou, ce qui lui permet de rester assise bien droite sur le rebord de l’étagère.

IMG_3153_2

Mis à part ça, j’ai tout fait comme dans le livre, notamment en ce qui concerne les sous-vêtements : au lieu de tricoter une poupée nue, je l’ai équipée d’un méga sous-vêtement noir. Comme ça elle a déjà un tee-shirt et des collants qui n’ajoutent pas d’épaisseur sous les autres habits. Le truc le plus chouette et original, c’était le montage des yeux : on tricote des boutonnières dans la tête, on tricote les yeux à part (un rond de couleur entouré de plusieurs rangs blancs) puis on coud les yeux dans les boutonnières par l’intérieur de la tête. Cela donne un regard très vivant à la poupée. Malheureusement j’avais un peu trop serré mes boutonnières, du coup mes yeux rentrent tout juste dedans… Donc si vous tentez le coup, pensez à tricoter vos boutonnières-orbites bien lâches.

IMG_3155_2 IMG_3157_2

Capillairement parlant, je me suis lâchée : la poupée a été gâtée niveau crinière ! Il les fallait absolument très longs. Que voulez-vous ma bonne dame, je fais partie de ces femmes à qui leurs rêves de petites filles collent à la peau. Les jupes qui tournent de princesse, les robes longues de princesse, les cheveux longs de princesse… Et comme je rêve d’être un jour une vieille femme aux longs cheveux gris-blancs, j’ai aussi reporté ça sur cette poupée (c’est grave docteur ?). Au final j’aime beaucoup sa bouille, ses mains et pieds tout ronds… Elle me donne envie de l’attraper et de la trimbaler partout (c’est grave docteur ? bis).

IMG_3159_2

Niveau vêtements, le livre regorge de petites pièces ultra craquantes avec des motifs scandinaves traditionnels. Mais, pour un premier essai, j’avoue ne pas avoir osé tenter le jacquard (technique que je n’ai encore jamais expérimentée, mais mon petit doigt me dit que ça va venir…), j’avais peur de mal gérer la tension et de me retrouver avec quelque chose de beaucoup trop grand ou trop petit… Je me suis rabattue sur une robette tout simple, rehaussée par deux jolis vieux boutons en métal en forme de roses. Il m’a fallu seulement deux soirées télé pour en venir à bout, finitions comprises, et je ne suis pas une rapide.

IMG_3169_2

Au final, la poupée est un peu longue à réaliser (surtout qu’il faut bien serrer son tricot et la rembourrer au fur et à mesure), mais ses habits sont très rapides à tricoter. Du coup ça peut être une super idée de cadeau « à répétition » pour un enfant : lui offrir la poupée avec une tenue pour une occasion, puis lui offrir de nouveaux vêtements au fur et à mesure pour fêter les petits succès de tous les jours (le vélo sans les petites roues, sa place d’avant-dernier à la compétition de judo…). Mais bon, pas d’enfant à la maison, donc cette poupée-là est pour moi ^^. Par contre il va falloir l’installer hors de portée d’Eowyn… Parce que là elle fait son innocente pour la photo, mais la minette aime visiblement beaucoup lui mâchouiller les cheveux…

Burgundy Tania Culottes

Aujourd’hui je rattrape enfin mon retard : je vous montre ma dernière cousette d’été ! J’avais craqué sur le patron Tania Culottes de Megan Nielsen et sur ses promesses : une jupe culotte qui a vraiment l’air d’une jupe, à la fois confortable et pratique. Parce que la mini-jupe volante, c’est joli mais bien trop dangereux pour que j’ose sortir avec de chez moi…

Pour garder le côté léger, fluide et volant facilement, j’ai coupé dans une viscose bordeaux (le coupon de 3m y est passé, oui oui, il y a de quoi froufrouter sur cette jupe culotte). Si l’idée était bonne, je me suis ratée dans la réalisation… Je n’avais visiblement pas assez bien épinglé le patron sur le coupon, du coup ça a beaucoup bougé pendant la coupe et mes pièces n’avaient pas exactement la bonne forme. Résultat des courses : le bas de ma jupe culotte est tout sauf droit, c’est particulièrement choquant sur les photos de côté et de dos. On dirait que la ligne d’ourlet fait son adolescente : « Nan mais moi j’m’en fous j’fais c’que j’veux ! Nan mais franchement t’es trop conformiste quoi, trop vieille, tu peux pas comprendre« . Oui, la ligne d’ourlet parle…

  IMG_3194_2 IMG_3201_2

Niveau couture rien à dire, la réalisation est plutôt rapide. Finalement, le seul truc qui prend vraiment du temps, c’est de faire les deux ourlets, qui sont trèèèèès longs (surtout que je me suis appliquée pour faire deux bébés ourlets de 5mm). Le patron taille bien, j’ai juste fait une toute petite modification : j’ai repris la couture de l’arrière de la fourche, qui n’allait pas très bien avec ma forme de fessier, mais rien de majeur (je n’ai même pas eu besoin de démonter quoi que ce soit pour déplacer la piqure).

IMG_3187_2 IMG_3197_2

Pour moi, c’est un bilan en demi-teinte : j’aime le patron mais ma réalisation a trop de défauts à mes yeux… Je recommencerai probablement, mais avec un tissu plus docile, en modifiant la fourche directement sur le patron et en ajoutant des poches ! C’est dingue, j’ai un mal fou à passer une journée sans poches… En attendant, je porte mes Tania Culottes à la maison ou pour aller danser : en mouvement on ne voit pas la ligne d’ourlet qui vit sa vie et le côté culotte de la jupe protège un chouïa ma pudeur pendant un lindy endiablé. M’enfin, elle vole bien (cf photo ci-dessus) donc les collants opaques ne sont tout de même pas de trop.

IMG_3190_2 IMG_3192_2

Au fait, j’ai suivi une bonne dizaine d’heures de cours de charleston ce week-end (charleston, squats, jazz roots… Bref, que des trucs ou tu sautilles en permanence) et ce fut un retour au sport un peu rude.. En clair, je me retrouve avec les jambes pleines de courbatures, c’est la cata, je me déplace avec une silhouette de cow boy et à la vitesse d’un escargot perclus de rhumatismes ! Donc si vous avez des remèdes de grand-mère pour s’en débarrasser, je suis preneuse !

Juste un petit peu de teasing avant de vous quitter : je reviens très vite vous présenter une jolie poupée puis mes deux Aubépines (comment ça, vous ne connaissez pas Aubépine ? C’est le dernier patron de Deer&Doe, dévoilé aujourd’hui par Eléonore) ^^

Datura Oedipe

Il y a plusieurs mois déjà, ma mère m’a donné une bonne dizaine de vieilles chemises de mon père. Elle étaient abîmées au niveau du col et des poignets (d’où le refus maternel de voir le paternel les porter au boulot) mais le reste était encore nickel. Et, comme ces chemises ont été souvent lavées, leur tissu est même particulièrement doux ! Du coup, je guette depuis un moment les tutos de détournement de chemises d’homme. Mais j’ai bien dû me rendre à l’évidence, il n’y a que deux catégories de tutos :
– ceux faits pour les nanas toute fines qui ont des mecs ultra baraqués (la chemise doit être monstrueusement trop grande),
– ceux faits pour les nanas qui font une taille pas très différente de celle du mec à qui elles ont piqué la chemise.

Sauf que mon papa est franchement plus large que moi mais quand même pas monstrueusement… Du coup, j’ai utilisé non pas un tutoriel de recyclage de chemise mais un patron : la Datura de Deer & Doe. Et vous me voyez venir avec mes gros sabots : j’ai réutilisé le boutonnage d’origine de la chemise au lieu de m’embêter à coudre des boutonnières.

 IMG_3147_2 IMG_3138_2

J’ai coupé dans une chemise d’un beau bleu roi. J’ai dû légèrement retailler les côtés de Datura parce qu’en bas elle était un chouïa trop large pour la chemise paternelle. Du coup j’ai dû modifier les côtés jusqu’aux pinces poitrine, histoire de conserver une ligne harmonieuse. De même, je n’ai pas réussi à faire rentrer les pièces du haut proprement dans la chemise, du coup je les ai découpées dans un voile de coton bleu marine assorti. Le col devait être en tissu de chemise, mais je me suis trompée et je l’ai monté à l’envers (le tissu de chemise se retrouve sous le col).

IMG_3149_2

J’ai profité de l’occasion pour utiliser un motif thermocollant : un superbe petit moineau jaune et bleu. J’avais totalement craqué en le voyant sur Cousette, j’ai profité d’une commande de tissu pour me l’offrir ^^. C’était la première fois que j’utilisais un motif thermocollant et j’ai été agréablement surprise : ça tient super bien !

IMG_3143_2  IMG_3141_2  IMG_3135_2

Malheureusement, ce genre de petit haut n’est pas ce qu’il y a de plus flatteur pour moi… De dos c’est très chouette, en revanche de face un peu moins… Mais tant pis, je l’aime, cette datura est très agréable à porter et je la trouve tout de même jolie (indépendamment de mes formes). Je pense qu’il faudrait que je la refasse dans un tissu plus fluide pour avoir un tombé plus flatteur (comme ma version de test, que je n’ai pas pu vous montrer parce que le patron a encore pas mal changé par la suite). En attendant, je porte celle-ci avec un petit gilet bleu marine qui corrige le souci de silhouette tout en laissant voir ce mignon petit moineau ^^

Robe de cuir

Je préfère l’annoncer tout de suite pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïté : IL N’Y A PAS LA MOINDRE TRACE DE CUIR SUR CETTE ROBE ! Voilà. C’est dit. Non non, mon cerveau n’a pas encore totalement fondu, le nom de cette robe vient juste de l’occasion pour laquelle je l’ai cousue : nos deux ans de mariage à Cherzétendre et moi (punaise, deux ans déjà).

burda

Cherzétendre adore une robe que j’ai cousue il y a un peu plus d’un an : celle-là. Effectivement, le patron (robe 107 du Burda de décembre 2011, voir ci-dessus) est une tuerie, mais ma réalisation est pleine de défauts :
– je l’ai rabotée comme une sauvage parce qu’elle était trop large,
– les fronces se sont avérées mongolfiérisantes donc j’en ai remplacées certaines par des plis plats,
– les coutures de côté ne sont pas du tout alignées,
– j’ai dû renoncer à coudre les petits plis religieuses des pièces poitrine,
– et en prime elle a très mal vieilli pour cause de finitions pas top (je plaide coupable).
Du coup, je ne la portais plus qu’à la maison (parce que je l’aime quand même, Cherzétendre l’aime quand même, et elle est confortable).

IMG_3119_2

Bref, il FALLAIT que je retente le coup, que je ne reste pas sur cet échec (et que je fasse plaisir à Cherzétendre accessoirement ^^). Du coup, j’ai ressorti mon patron et décidé de couper dans un coupon mélangé coton-soie violet sublimissime (doux, fluide, légèrement brillant, d’une teinte à tomber) trouvé chez Sacrés Coupons (vous noterez au passage que, dans mon cerveau, ce patron est indissociable du violet, allez savoir pourquoi). Ce tissu fait partie de la catégorie raaaaaa-nan-il-est-trop-beau-j-ose-j-ose-pas-bon-ok-je-me-lance-raaaa-punaise-faut-pas-que-je-me-rate. La catégorie des coupons qu’on garde des mois voire des années, qu’on sort régulièrement pour les regarder et les caresser avant de les remettre soigneusement à l’abri dans la malle à tissus.

IMG_3127_2

Autant vous dire que j’avais la pression. Par bonheur, le dieu des anniversaires de mariage veillait sur moi et a fait des miracles devant mes yeux ébahis.

Miracle n°1 : la dernière fois j’avais aveuglément décalqué la deuxième taille du patron, vu que l’ami Bubu commence généralement au 36 et qu’il me faut du 38. Or le patron commençait pour une fois au 38 ! Ce qui explique pourquoi ma version précédente de la robe était trop grande, puisque c’était en réalité du 40 burdesque. Cette fois-ci j’ai décalqué le 38 et ça se voit : c’est pile à ma taille, sans aucune modification.

Miracle n°2 : toutes les pièces sont parfaitement alignées, aucun souci.

Miracle n°3 : mon tissu s’est montré ultra agréable à travailler et docile, les fronces sont sages et rendent bien.

 IMG_3125_2 IMG_3121_2 

Par contre j’ai quand même dû renoncer aux plis religieuse. Il doivent être formés dans le biais et c’est réellement ingérable ! A côté de ça j’ai bien soigné mes finitions, donc cette robe devrait mieux tenir la distance que la précédente. J’ai hésité à la raccourcir un chouïa (pour qu’elle arrive juste au-dessus du genou), mais j’avais peur que ce soit trop avec le décolleté. A votre avis, je laisse comme ça ou je recoupe ?

IMG_3117_2

Verdict : Cherzétendre aime et la robe était parfaite pour notre soirée au restau (dont le décor date principalement de 1900, très très joli) ! La robe est ultra confortable. Elle est malheureusement aussi ultra froissable mais ce n’est finalement pas si grave que ça, ça équilibre le côté too much du tissu brillant. Par contre, si je la porte un jour où je donne un cours, ce sera avec une brassière en-dessous qui dépasse, un foulard par-dessus ou un triangle de tissu ajouté dans le décolleté (je rappelle que mes élèves sont des mecs ayant grosso modo 20 à 23 ans et que je ne suis pas sensée leur apprendre quoi que ce soit sur les gorges et vallons de France). En prime, cette robe a un petit goût de revanche qui ne gâche rien 😉

PS : vous noterez que j’ai changé de lunettes et que je les ai gardées sur les dernières photos postées ici. En effet j’ai de plus en plus de mal à me séparer de mes binocles (la vue qui baisse, c’est l’âge ma bonne dame) donc j’ai dû changer de locataire sur-nasal et il faut que je me résolve à accepter leur présence permanente. Le blog m’ayant aidé à accepter tout ce qu’il y a derrière les lunettes, je me suis dit que ce serait aussi un bon moyen de m’habituer à la Zibusine version binoclarde ! Vous avez d’autres trucs à me donner ?

Jupe émeraude

J’ai beaucoup cousu ces derniers temps, sans arriver à rien photographier. Tout simplement parce que, dans cette période durant laquelle je DOIS beaucoup travailler, la couture est un loisir « justifié » car « productif » . Du coup c’est une activité qui me détend sans que j’aie mauvaise conscience de ne pas être en train d’avancer ma thèse, puisque je suis en train de produire de quoi m’habiller. Le bon côté, c’est que ça maintient le moral (et plus globalement le cerveau) à flot (et fait baisser les stocks de tissu). Le mauvais, c’est que cela n’arrive pas jusqu’au blog et au partage avec vous.

Du coup, tant pis pour les jolies photos que je n’ai pas l’énergie de faire  ! On laisse tomber ! Maintenant Cherzétendre me prendra en photo le matin avant que je parte au labo au fur et à mesure que je porterai mes cousettes, sinon on ne va pas s’en sortir (ce qui en prime vous donnera l’occasion de voir ma tête à 7h du mat’ et ma super coiffure-qui-est-présentable-et-que-si-je-la-fais-sur-cheveux-mouillés-le-matin-et-la-défais-vers-midi-alors-ils-sèchent-joliment, voir photos ci-dessous).

On commence doucement aujourd’hui avec une cousette über-facile : la maxi jupe verte émeraude ! Au cours de mes pérégrinations pinterest, je suis tombée sur pas mal de ces jupes qui m’ont fait craquer :

JV

Coup de bol, j’avais en stock un coupon de 3m de double voile de coton vert (les photos ne rendent pas du tout justice à sa couleur). Du coup j’y suis allée, sans me prendre la tête, armée d’un mètre et d’une calculatrice. J’ai tout simplement découpé deux quarts de cercle et ajouté deux poches italiennes dessinées à l’œil, ainsi qu’un ceinture tout fine (comme ça c’est un rectangle, pas besoin de me prendre la tête à faire une ceinture arrondie).

IMG_3109_2 IMG_3107_2

Comme on peut le voir, je n’avais plus de fermeture éclair invisible donc j’en ai posé une visible, entourée de surpiqures. Ceci dit, comme elle est très courte et que je porte la jupe au niveau de ma vraie taille ou presque, la fermeture dépasse à peine de sous le tee-shirt (nouvelle collection automne-hiver de chez Et*m, je l’adore ^^) donc on s’en fiche !

 IMG_3106_2 IMG_3104_2

En bas, j’ai simplement fait une surpiqure et un ourlet fin, plié une seule fois, de 5mm. On notera que, comme j’ai eu la flemme d’utiliser mon arrondisseur de jupe et ai simplement cousu l’ourlet en suivant l’arrondi que j’avais découpé, la jupe est un peu courte sur l’arrière (à défaut d’avoir la peau qui va avec, j’ai le popotin africain ^^). Mais bon, elle est tellement fluide que ce n’est pas choquant quand je la porte et bouge avec.

IMG_3102_2 IMG_3099_2

Au final, si ce n’est de loin pas le chef d’œuvre de l’année, c’est tout de même une chouette cousette que je porte beaucoup ! Je vais profiter du beau temps qui devrait rester sur Paris pendant encore 4 jours pour vous montrer mes autres coutures d’été.

Au fait, avez-vous vu l’annonce publiée il y a quelques jours sur la page facebook de Deer & Doe ? Un nouveau patron, Aubépine, va sortir mi-Septembre ! Maintenant je peux bien vous le dire, j’ai encore joué les testeuses, veinarde que je suis. Et comme j’ai particulièrement aimé ce patron, j’en ai déjà cousu deux versions. Posts à venir mi-Septembre donc, en espérant que d’ici là j’aurai assez de motivation pour prendre de jolies photos !