Veste 11h, l’heure des petits pois

Ouf, me revoici enfin ! Je ne pensais pas rester loin de ce blog si longtemps, mais des événements indépendants de ma volonté (nausées qui ont joué les prolongations, une semaine de visite des beaux-parents puis une semaine de visite d’amis) ne m’ont pas facilité la tâche… Mais ça y est, je reprends du poil de la bête et le chemin de mon atelier par la même occasion !

La couture que je veux vous montrer aujourd’hui répond à un réel besoin. En effet, l’automne s’est souvenu de l’existence de Rome il y a 10 jours, faisant brusquement passer les températures maximales de 30° à un petit 20°. Oui, je sais, c’est encore pas mal, mais après plusieurs mois très chauds ça semble très frais. Or ma veste de mi-saison est ajustée et fermée par un zip, tandis que Njüt a décidé qu’en cette fin de quatrième mois il était temps que j’aie un bidou de femme enceinte pour que lui ait la place de faire ses galipettes. D’où gros tiraillement sur le bas de la-dite fermeture éclair. Et donc nécessité de coudre une petite veste en urgence. Niveau patron je n’ai pas cherché bien loin, puisque je l’avais déjà en stock : la veste 11h de Deuxième Arrondissement.

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Comme on va encore causer pas mal de cette marque dans les prochains temps et puisque j’en ai déjà cousu 3 modèles (une robe minuit à offrir et deux hauts 13h pas encore pris en photo), je vais vous donner une fois pour toute mon avis sur les patrons Deuxième Arrondissement :
– les explications sont imprimées au dos de la feuille A3 qui fait office de « chemise » autour du patron (pas de petit livret),
– les modèles n’existent qu’en 3 tailles,
– 
il n’y a pas de tableau des tailles (ok, le tour de taille n’a aucun sens, mais le tour de poitrine et de hanche SI) et la phrase « nous vous recommandons de choisir votre taille habituelle (taille d’avant grossesse) » m’énerve au plus haut point (pour commencer on ne peut pas connaître sa taille « habituelle » dans la marque puisqu’elle ne propose que des patrons pour femme enceinte, et comment on fait quand comme moi on est paumé parce qu’on a perdu du poids mais pris de la poitrine et du ventre ? Ce n’est déjà pas forcément facile d’accepter que notre corps change, ce n’est pas sale – référence ICI -, mais là on ne nous facilite vraiment pas la tâche.),

– le patron est dessiné à main levée au lieu d’être informatisé (du coup il manque méchamment de précision),
– les pièces des différentes tailles ne sont pas correctement alignées entre elles, du coup impossible de grader entre deux tailles ou d’extrapoler pour obtenir un XS ou un XL (ou alors il faut commencer par recopier toutes les tailles et les aligner entre elles, mais ça devient de la torture),
– les marges de couture ne sont pas incluses (mais ça c’est une affaire de goût, certaines préfèrent).
En soit rien de dramatique puisqu’au final les modèles que j’ai testés jusqu’ici ont été cousus sans souci (des dessins d’explications – eux aussi à main levée – sont présents au dos de la feuille A3, le montage est expliqué clairement). Mais quand on paye un patron 14€, je pense qu’on est en droit d’attendre quelque chose de mieux fini, de plus professionnel (regardez chez Deer&Doe,  Megan Nielsen ou Colette Patterns par exemple). Bref, l’objet me déçoit… Mais j’adore le design de plusieurs modèles Deuxième Arrondissement. La marque bénéficie d’un état de fait : il y a très peu de marques proposant de jolis patrons modernes pour femmes enceintes. Je suis donc à chaque fois partagée entre le plaisir de me coudre un chouette vêtement et l’impression de m’être faite un peu avoir… 

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Ho, le bidou fait une bosse !

Revenons à la couture. Pour le tissu extérieur, j’ai utilisé un velours milleraies gris anthracite (avec une pointe de violet) à mini pois blancs commandés chez Ma Petite Mercerie. Malheureusement, en ouvrant le carton j’ai découvert que ce tissu était plus fin que ce à quoi je m’attendais. Du coup j’ai décidé de tripler la veste avec un morceau de polaire rouge pétant que j’avais en stock. Idée grandiose : je me suis retrouvée avec 33 pièces de tissu ! J’ai pioché la doublure dans mon stock également, gris perle pour le corps et blanc cassé pour les manches (j’essaye de vider le stock de tissu avec lequel j’ai déménagé, ça se voit ? ^^). Si on s’approche, on devine la polaire rouge à travers la doublure… Mais ce n’est rien de flagrant et c’est totalement invisible quand je porte ma veste donc j’ai décidé de passer outre.

Suite aux commentaires lues sur internet et aux mesures prises sur les pièces de patron comme sur moi, j’ai décidé de rallonger les manches de 8cm (en me disant que je pourrais toujours les recouper par la suite si nécessaire). Mais comme vous pouvez le voir sur les photos, les 8cm ne sont pas superflus. Or je n’ai pas les bras spécialement longs… Pensez-y donc si vous voulez coudre cette veste : les manches sont courtes, n’hésitez pas à les rallonger.

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Même si j’ai bien pesté devant mon patron pour les raisons évoquées plus haut, je dois reconnaître que la couture s’est déroulée sans souci particulier. J’ai eu le classique gros moment de doute juste avant de tout retourner, (mais si, vous savez bien, quand on se retrouve avec une veste en doublure et une veste en tissu extérieur reliées sur le tour et au bout des manches, c’est-à-dire un tas de tissu qui ne ressemble à rien), mais tout s’est bien passé. Cela n’a même pas duré si longtemps que cela : une journée m’a suffit pour découper la triplure (le patron et les autres tissus avaient été préparés un autre jour) et tout coudre ! Il faut dire que Cherzétendre m’a mis la pression samedi matin en me proposant une balade au jardin Borghese le lendemain, soit une occasion idéale d’étrenner et immortaliser ma veste ^^

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Au passage, prière d’excuser le mouchoir qui dépasse de la poche sur quasiment toutes les photos. Cherzétendre s’est beaucoup amélioré en prise de vue depuis que je tiens un blog (il a notamment arrêté de me photographier du haut de son mètre 88 et se baisse pour m’éviter de ressembler à Bonnemine) mais il ne repère toujours pas ce genre de « détails »… Je ne désespère pas, d’ici quelques années peut-être 😉

J’ai fait deux erreurs en cousant cette veste. La première, ça a été d’assembler les pièces extérieures et la triplure n’importe comment le long ma toute première couture (le milieu dos), je me suis retrouvée avec la couture côté tissu extérieur. Ça m’a permis de découvrir que mon velours supportait très mal la dé-couture (il restait de vilaines marques le long de ma piqûre). J’ai donc été particulièrement soigneuse durant la suite du montage. Mais la vraie grosse bêtise que j’ai faite, c’est de laisser une ouverture trop petite dans la doublure pour retourner la veste à la fin. Du coup, durant l’opération j’ai entendu un gros *craaaaaaaaac*. Verdict : 3cm de doublure déchirée dans la continuité de l’ouverture, le long de la couture. J’ai recousu ça à la main, ce n’est pas top propre mais tant pis, ça m’empêchera d’oublier mon erreur.

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Pour en finir avec les détails techniques, je me suis régalée sur les surpiqûres : quadruple surpiqûre le long des coutures dos ! Je crois que je ne m’en lasserai jamais… J’aime le rendu mais aussi le fait que les marges de couture restent bien à leur place (oui, j’ai des origines germaniques ^^). Pour la fermeture, j’ai préféré rester sobre (c’est quand même déjà une veste à petits pois) : bouton noir en plastique et passant en élastique fin noir.

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Niveau taille, j’ai choisi de coudre du M tout simplement parce qu’il me semblait dur à croire que je puisse rentrer dans un S (les nanas bien plus fines que moi, ce n’est pas ce qui manque) ou que j’aie besoin d’un L (surtout après avoir perdu, je suis encore un peu en dessous de mon poids d’avant grossesse). Pour info, je fais un bon 90C en ce moment. Et c’est pile poil ce qu’il me faut : je suis bien dans ma veste, même avec un petit pull/gilet. Je suis particulièrement contente du tombé dans le dos, que je trouve étonnamment pile poil comme il faut.

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Au final je suis bien contente de ma petite veste, qui va m’accompagner jusqu’à ce que les températures descendent trop et qu’il faille passer au manteau d’hiver (devinez ce que je vais coudre dans les prochaines semaines ^^). Non seulement elle est confortable, mais elle souligne aussi joliment le bidou. J’espère d’ailleurs que quand ce dernier sera redevenu plus plat cette veste ne l’amplifiera pas trop, j’aimerais pouvoir continuer à la mettre… J’avais un peu peur au début d’avoir froid au ventre, mais finalement quand on est enceinte on a toujours une couche supplémentaire de tissu à cet endroit-là, que ce soit la bande en jersey du pantalon ou le haut du collant (rah, le collant de grossesse, sexxxxxxxxy…), donc ça le fait.

A venir dans les prochains temps : de la couture pour moi (j’en profite tant que je n’ai pas encore un gros ventre handicapant), mais aussi quelques petites choses en format mini !

Le retour de la jupe-culotte

Me revoilà, comme promis, en direct de la maison parentale ! Tout d’abord, JOYEUX NOEL à vous qui passez par là !!! J’espère que vous avez pu profiter de quelques jours (ou au moins heures) de détente, et que les plans que vous avez pour le réveillon à venir vous enthousiasment.

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Aujourd’hui, nous allons parler revanche. J’étais restée sur un goût amer avec mes Tania Culottes : le tout avait l’air prometteur mais nécessitait des aménagements pour être réellement satisfaisant. Quand je suis tombée sur le velours ras gris à pois argentés de chez France Duval-Stalla, je n’ai pas pu m’empêcher d’en prendre pour moi (en plus d’en acheter pour un cadeau de grossesse). Ce tissu étant à la fois lourd et relativement fluide, il était un candidat parfait pour retenter l’ascension du mont Tania.

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J’ai modifié le patron comme je l’avais prévu la dernière fois : allongement de la fourche des pièces arrières (pour caser mon postérieur épanoui), un chouïa d’élargissement (quasiment rien, mais je trouve la précédente un poil trop serrée à la ceinture) et ajout de poches (une jupe d’hiver doit FORCEMENT avoir des poches, parce que je suis forcément enrhumée en cette saison et donc fortement dépendante de ma capacité à transporter des paquets de mouchoirs). Je ne vous cache pas que j’en ai eu des sueurs froides : couper un coupon ultra précieux selon un patron qui n’a pas fait ses preuves et en le modifiant ? Kamikaze !!!!

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Mais au final, tout a heureusement très bien tourné ! Je me sens parfaitement à l’aise dans cette jupe culotte et je craque pour son côté ballerine des neiges. Du coup je la porte principalement avec un cache-coeur (pour un repas de Noël je suis allée jusqu’au chignon sur le sommet du crâne et les guêtres en laine aux chevilles – et non pas l’inverse, ce serait bof voire beurk). Et, comme Mamie a eu une super idée, je la copie honteusement : j’ai bricolé un petit gif pour vous montrer à quel point les Tania Culottes sont sublimes en plein remuage de hanches. TadaaaAAAAAAAAaaaaa, admirez la bête !

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Malheureusement, cette jupette a créé un schisme familial. Je l’aime, ma mère trouve que ça ne me met pas en valeur. Et, du coup, je ne peux pas m’empêcher de douter. Alors, je fais quoi de cette Tania ? Réponses possibles :
– je continue à la porter
– je la brûle
– je la garde pour les grandes occasions
– Obi Wan Kenobi
– je la planque au fond du placard
– la réponse D
– je ne la porte plus qu’à la maison
– autre proposition ^^

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Les petits pois, le retour !

C’est plus fort que moi, je suis dans ma période pois, j’adore ça, désolée pour celles qui n’aiment pas !

Ce coup-ci, je voulais utiliser un coupon de 3m de cotonnade blanche à pois bleus (trois tons de bleu différents) achetée chez Sacrés Coupons. Comme il me restait assez peu de temps avant de partir en vacances (et comme j’avais une deuxième petite robe en tête qu’il fallait ab-so-lu-ment que je couse aussi à temps) j’ai ressorti une valeur sûre : la robe Crepe de Colette Patterns. J’en avais déjà fait une version mi-saison (voire hiver) doublée donc ça promettait d’être rapide : pas de patron à décalquer, pas de cassage de crâne à prévoir pour comprendre les explications de montage. Et puis le cache-cœur dos, pour les températures estivales, me paraissait on ne peut plus intéressant.

Effectivement, ça a été tout seul. A tel point que je n’ai rien à dire, si ce n’est que j’ai très légèrement modifié le décolleté dos parce que le ruban bleu que je voulais utiliser pour la ceinture est moins large que la ceinture proposée dans le patron.

Cette robe est toujours aussi jolie et effectivement très agréable lors des grosses chaleurs, simple à coudre, je la conseille vraiment à tout le monde. C’est en particulier un modèle très intéressant pour les débutantes : pas de fermeture éclair ni de boutonnière, finitions par des parementures ou des ourlets classiques, imprécisions de couture facilement pardonnées et bien cachées par le modèles. Et puis cette robe a des poches ^^

Petits pois et bonnes résolutions

Non non, on ne va pas causer régime ! La bonne résolution, c’est de faire descendre mon – mooOOoonstrueux – stock de tissu. La victime du jour : ce qu’il restait du tissu de ma robe tee-shirt. Il s’agit d’un jersey gris anthracite à petits pois gris clair.

Au vu de la surface qu’il restait, il n’y avait pas 36000 possibilités (ni même 35999) : j’ai fait un tee-shirt. Histoire qu’il y ait un chouïa de défi,  j’ai créé le patron toute seule de mes blanches mimines. Et puis il faut voir la complexité du patron : un truc large, avec des manches courtes à même. Hum… Bon… Voilà voilà 😉

A défaut d’avoir cousu quelque chose de compliqué, j’ai soigné les finitions : finition de l’encolure avec un biais coupé dans les chutes, pas de bord laissé à cru. Le côté double face est né d’une erreur : j’ai dû couper le devant en deux demi-devant (à cause de la forme de ma chute) et j’ai par erreur coupé deux demi-devant droits. Comme l’envers du jersey est pile de la même couleur que le fond de l’endroit, j’ai fini par décider que c’était sympa comme ça (et je n’avais de toutes façons pas de quoi re-couper un demi-devant).

Au final, j’ai gagné un bon petit basique, très doux et agréable quand il fait chaud et moite (le bureau dans lequel je travaille devient insupportable dès que les températures montent légèrement). Et il me reste de quoi faire encore un petit débardeur ^^

C’est tout pour ce petit tee-shirt tout simple, il n’y a pas grand chose de plus à dire à son sujet… J’ai encore deux robes à vous montrer (cousues avant les vacances, je suis partie avec et les ai portées mais j’ai oublié de les faire photographier, trop occupée à prendre le soleil – car on ne dirait pas sur les photos mais si si, je suis bronzée, c’est juste que j’ai joué avec la saturation des couleurs des photos). Bref, je fais des photos et je reviens très vite !

La robe tee-shirt

Après le manteau d’hiver, j’avais besoin d’une couture simple pour me détendre. Une couture qui ne demande pas une précision millimétrique, pas trop de pièces, pas de doublure ou d’entoilage, pas de poches, pas de fermeture éclair ni de boutonnière et même pas de patron à décalquer… De l’ultra-simple qui détend.

Je suis partie d’un sublime coupon de jersey viscose gris bleuté à petits pois gris. Il s’agit d’un tissu extrêmement doux et fluide, avec un beau tombé. Je voulais y tailler un petite robe confortable. Et, comme je n’avais pas envie de décalquer un patron ou de chercher un modèle pendant des heures, j’ai improvisé !

J’ai repris les manches raglan d’un tee-shirt adoré, que j’ai allongé et évasé pour arriver à une longueur correcte. Histoire que ce ne soit pas trop tout simple, j’ai ajouté des découpes en triangle au milieu du devant et du dos.

Mais le vrai petit truc en plus, c’est le bout des manches (inspiré d’un truc vu dans burda mais je n’arrive pas à remettre la main sur le bon numéro) : les manches sont fines, trop longues et percées d’un trou, elles se portent comme des mitaines et plissées sur le poignet. Particulièrement agréable en ces temps de températures qui baissent !