ZE livre que tout tricoteur en taille mini se doit de posséder

Chose promise chose due, nous retournons aujourd’hui dans l’univers de la taille bébé et donc du projet vite fini (en tricot du moins ^^) avec ZE livre que tout tricoteur en taille mini se doit de posséder. Oui, rien que ça ! Je sais bien que ça peut paraître un poil exagéré mais il n’en est rien, c’est tout simplement le reflet de mon enthousiasme (un brin débordant, je vous l’accorde, mais néanmoins tout à fait sincère). Ce livre c’est « tricots pour mon bébé » de Catherine Bouquerel. J’en profite pour dire encore une fois un grand merci à Queynos, qui me l’a offert pour fêter ma soutenance de thèse. Queynos, tu n’aurais pas pu tomber plus juste !

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Ce livre compte pas moins de 48 projets tricotés pour bébé, principalement des vêtements, certains projets comptant en réalité plusieurs pièces. Il y a de tout : du mixte, du franchement féminin et du franchement masculin. Vous pouvez feuilleter quelques pages du livre, dont le sommaire en photos, juste ici pour vous faire une idée. De mon point de vue c’est un trésor. La plupart des modèles sont tout simplement à tomber et les explications des modèles sont claires. Je vous montre ceux sur lesquels j’ai craqué et qui ont rejoint la garde-robe de Njüt :

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Avant de vous montrer nos versions de ces modèles, j’aimerais tout de même soulever deux points négatifs.
Le premier, c’est que les explications des modèles sont certes claires mais pas forcément pratiques. Je m’explique : quand le livre dit « à partir du 5ième rang, continuer au point mousse en faisant une augmentation tous les 4 rangs », je préférerais lire « continuer en point mousse en faisant une augmentation aux rangs 5, 9, 13 et 17 », ce qui me parait beaucoup plus agréable à suivre tout en tricotant. Du coup, j’ai ré-écrit les explications des modèles que j’ai tricotés dans « mon » langage, histoire d’avoir des instructions simples à suivre rang par rang. Mais c’est purement une question de goût personnel sur ce coup-là.
Le deuxième souci, c’est que les modèles proposés ne vont que de la taille naissance au 6 mois, et même 3 mois seulement pour certains ! Du coup, impossible de s’y prendre au dernier moment en se disant qu’il n’y a qu’à faire plus grand et que ça ira au bébé l’année prochaine. Si vous voulez tricoter un cadeau de naissance mettez-y vous dès l’annonce, et si vous tricotez pour votre propre petit bout mettez-y vous dès le début de la grossesse ! Ceci dit, j’ai quand même bien envie de tenter le coup en jouant sur la taille de l’échantillon pour faire plus grand, histoire d’équiper Njüt l’automne/hiver prochain.

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Pour commencer j’ai voulu tricoter le gilet cache-coeur liberty de la page 22, en 3 mois. Avec les manches à même, aucun risque de faire des coutures d’emmanchures trop serrées qui rendraient l’enfilage du gilet inconfortable voire simpossible ^^. J’ai utilisé le fil super baby de phildar en double avec des aiguilles 3,5 (pour obtenir le bon échantillon), dans un coloris gris clair. Aucun souci concernant cette laine, elle est agréable et se tricote facilement. Après concertation avec le futur papa, je n’ai pas posé le biais le long de l’encolure mais en ai fait des sortes de pattes de boutonnage horizontales. Non seulement j’aime bien l’effet graphique, mais ça permet aussi de renforcer assez le tricot pour utiliser des pressions en résine 😉

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Je ne peux pas encore vous dire si la taille est bonne, je n’ai pas encore de bébé auquel enfiler ce gilet, mais il m’a l’air très confortable. Le point mousse semble bien douillet et l’absence d’emmanchure me parait vraiment être quelque chose de confortable pour un tout petit.

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Dans la foulée, pour que Njüt ait de beaux habits assortis et pour utiliser ce qu’il me restait de laine après le gilet, j’ai tricoté les chaussons de la page 87. J’ai simplement zappé les motifs en dentelle (trop féminins à mon goût). Ce modèle est sympa et uuuultra rapide à tricoter, un vrai bonheur. J’espère que les côtes autour des chevilles permettront de bien les faire tenir en place !

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J’ai donc un joli petit ensemble mignonnet pour réchauffer Njüt pendant les fraîches soirées de printemps… Mais ça ne s’arrête pas là, non non non ! Comme je suis du genre grosse veinarde, il se trouve que ma mère avait craqué sur ce livre en le découvrant à la bibliothèque (si ça ce n’est pas une preuve que ce bouquin est une pépite !) et, sans savoir que je le possédais, m’avait proposé de tricoter pour son futur petit-fils ! Comme je suis du genre honnête je lui ai dit que j’avais le livre, mais comme elle est du genre gentille elle a tout de même tenu à contribuer à la garde-robe de Njüt.

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C’est ainsi que j’ai récupéré en début d’année une salopette chocolat en laine bien chaude, la culotte à bretelles de la page 136, et les chaussons assortis. De quoi réchauffer Njüt les premières semaines ! Vous noterez le choix des boutons, seul élément imposé par la future grand-mère qui, est-il besoin de le préciser, travaille chez Météo France  ^^

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C’est aussi grâce à ma mère que je vais bientôt récupérer la combinaison pour enfant sage de la page 124. Elle est en coton bleu et blanc cassé de chez phildar, avec à l’encolure des boutons en métal en forme de dés pour attendrir le futur papa (un matheux qui est dans les probabilités), et des boutons blancs simples à l’entrejambe. J’ai particulièrement hâte de voir Njüt là-dedans ! Parce que si la génétique n’est pas juste une vaste fumesterie alors il devrait avoir la peau pâle et le cheveux blonds ou roux (au moins les premières années) alors il devrait être particulièrement canon avec cette combinaison sur le dos ^^

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Bref, si vous avez l’occasion de mettre la main sur ce livre n’hésitez pas mais n’oubliez pas que les modèles s’arrêtent au 6 mois maximum !

La Walkyrie du tricot

Comme vous le savez si vous passez ne serait-ce que de temps en temps par ici, je suis testeuse pour Deer&Doe. Et j’adore ça ! Moi qui n’ai pas le caractère pour me lancer dans une telle entreprise, je suis admirative de celles qui le font et j’adore apporter ma pierre à leur édifice, d’autant plus que le processus de mise au point d’un patron est quelque chose de très intéressant.

Du coup, quand Lili du blog The Banyan Tree m’a dit qu’elle allait écrire le tuto de son gilet Brunehilde en plusieurs tailles, je me suis immédiatement proposée ! Aujourd’hui, elle a mis en ligne le tuto gratuit JUSTE LA, donc je vous montre enfin ma version ! Une précision tout de suite : tous les soucis que j’ai pu avoir (erreur dans les comptes de mailles, rendu qui n’allait pas, explications pas claires) ont été résolus et pris en compte dans le tuto,  vous pouvez le suivre les yeux fermés, tout y est ! Tant que j’y suis j’en profite pour vous prévenir : ce post est trèèèèèèèèès long. Mais, vu le temps qu’il m’a fallu pour tricoter ce gilet, ce n’est que justice ^^.

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Brunehilde est un gilet gigantesque et chaud, dans lequel il fait bon se lover. Je le porte comme gilet en plein hiver (au boulot sur un slim ou, comme sur les photos, sur un legging pour rester au chaud à la maison) et comme veste de mi-saison en ce moment. Je n’ai finalement pas mis de bouton pour le fermer, quand je veux éviter les courants d’air j’utilise un pic à cheveux ou un manche de pinceau. Une broche ferait aussi très bien l’affaire, mais je n’en ai aucune qui aille bien avec ^^. Quand je vois à quel point Eowyn aime s’y lover sur mes genoux, je me dit que ce modèle de gilet est aussi parfait pour les mamans qui portent leur bébé en écharpe et les femmes enceintes !

J’ai tricoté la taille 2 indiquée pour un 40/42, sachant que je porte du 40/42 chez Deer&Doe et plutôt du 38 chez Burda. Avec ça j’obtiens un fit bien loose comme prévu ! Mais de toutes façons pas de panique, le gilet se tricote en topdown (corps de l’encolure tricoté du haut vers le bas en allers-retours, puis manches tricotées en rond, puis col tricoté en allers-retours) donc vous pourrez l’essayer dès que vous aurez atteint le niveau des aisselles pour vérifier si la carrure vous convient.

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J’aime beaucoup le grand col et les deux pans de devant, qui permettent de bien s’emmitoufler tout en restant stylée. Mais au final, ce qui me botte le plus je crois que ce sont les manchettes bien serrées : ça tient chaud et surtout ça « libère » les avant-bras qui ainsi ne flottent pas dans ce tricot pourtant cocooning et oversize. Grâce à elles, on peut être emmitouflée dans le gilet tout en bossant sur des trucs délicats avec ses mains (couture, tricot, crochet, mais aussi cuisine et ukulélé ^^).

J’ai dû détricoter mes premières manchettes et les recommencer, elles étaient trop larges et pas assez ajustées dans la première version du tuto. Malheureusement, une tendinite s’est déclarée alors que j’étais au milieu du retricotage de la deuxième manchette. Plus moyen de tenir une aiguille à tricoter, alors qu’il me restait seulement 30 rangs pour avoir fini mon gilet ! Du coup j’ai appelé ma maman (on a toujours besoin de sa maman, même à 27 ans ^^) et j’ai pleurniché… (mode remise des oscars ON) Je profite donc de l’occasion qui m’est donnée pour remercier ma maman qui a tricoté les 30 derniers rangs de ce gilet (mode remise des oscars OFF).

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J’ai suivi les conseils de Lili et utilisé de la lima de chez Drops, achetée chez Kalidou. Cette laine est vraiment sympa : il s’agit d’un mélange laine/alpaca qui gratte peu (malgré ma peau sensible, je la supporte très bien), dont le fil se tient bien pendant le tricot et ne dessèche pas les mains. Certes ce n’est pas de la malabrigo sock, mais c’est tout de même un plaisir à tricoter comme à porter. En prime elle ne coûte vraiment pas cher, c’est un super rapport qualité/prix !

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Niveau coloris, j’avais du mal à me décider… J’ai pensé à plusieurs associations mais aucune ne me convainquait vraiment. Après consultation de Cherzétendre, j’ai laissé tomber l’originalité et j’ai bêtement copié sur Lili. Il faut dire que le mélange beige (beige clair mix, coloris 0206) et taupe (brun clair, coloris 5310) fait de ce gilet un bon basique qui va avec tout, ce qui me permet de le porter facilement comme veste.

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Pour ce qui est de l’aspect technique, ça a été un gros challenge pour moi  :
– le plus gros tricot que j’aie jamais tenté
– premier jacquard « classique »
– premier jacquard à deux mains
– 
première bordure en I-cord

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Pour commencer, la taille du tricot. Quand on voit la bête, on se doute bien qu’il faut du temps pour la tricoter. Au bout d’un moment, ça a fini par titiller mon côté scientifique et j’ai essayé de chiffrer tout ça. Sauf erreur de ma part, la taille 2 de Brunehilde représente 55000 mailles (oui, 55000, il n’y a pas d’erreur de frappe) et m’a demandé entre 70 et 100h de boulot (je n’ai pas pensé à chronométrer mes sessions tricot dès le début, c’est une estimation à la louche). Voilà voilà voilà. En même temps, on a rien sans rien !

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J’ai appris à faire du jacquard « classique » pour les motifs beiges du corps. Vous savez, le truc avec des bobinettes qui pendouillent de partout (le carton avec une fente pour coincer le fil c’est une fausse bonne idée, ça ne tient pas, les vraies bobinettes en plastique en forme de petit poisson c’est mille fois mieux !)… En fait ce n’est pas si compliqué que ça. J’ai juste eu un peu de mal à gérer correctement la tension au moment du changement de couleur, mais le résultat est tout de même tout à fait acceptable. Le seul problème pendant le tricot de la partie jacquard, c’est que l’ouvrage est intransportable. Avec les bobinettes qui pendouillent de partout, impossible de tricoter dans les transports ! Cette phase m’a surtout permis de constater une fois de plus le bon caractère de ma minette : elle dormait sagement sur mes genoux pendant que je tricotais, le tricot reposant sur elle, avec les bobinettes qui partaient dans tous les sens. Pour une chatounette qui adore jouer avec les fils et les rubans, ça tient du miracle !

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Pour les motifs des bras, qui sont tricotés en rond, on ne peut pas utiliser la technique du jacquard « classique » et on passe au jacquard à deux mains : on tient le fil taupe dans la main droite, le fil beige dans la main gauche, on regarde bien les vidéos d’explication de Lili, et roule ma poule ! Le point clé pour réussir cette partie, c’est de ne pas trop tirer sur les fils. De mon côté j’ai fait cette erreur, et mes bandes de motifs sont clairement plus serrées et de plus petit diamètre que le reste des manches. Heureusement ça ne me gêne pas pour enfiler le gilet et ce n’est visuellement pas dérangeant puisque les manches sont de toutes façons très longues et plissent, ce qui cache bien le rétrécissement. Au final, c’est une technique originale et assez sympa. J’ai mis 2h pour tricoter une bande de motifs de manche (soit 13 rangs), ce qui reste raisonnable compte-tenu du fait que c’était la toute première fois que je tentais cette technique.

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Bref, c’est un projet un peu costaud puisqu’il est long et fait appel à différentes techniques, mais en prenant son temps tout ça se fait très bien, d’autant plus que Lili a fait de supers vidéos pour expliquer les deux techniques de jacquard.  Et puis ça vaut le coup, ce gilet est un vrai doudou  ! Donc je ne peux que vous encourager à vous lancer,toutes les ressources nécessaires sont là.

J’ai encore un bonnet et une robe (tricoté et cousue avant la tendinite) en attente de photo, ainsi qu’une sublimissime jupe cousue le week-end dernier. J’étais tellement frustrée du DIY que Cherzétendre m’a donné un coup de main pour que je puisse un peu coudre, cet homme est juste PARFAIT !

L’écharpe sans fin

Il y a un an, je m’étais tricotée l’écharpe doudou ultime à partir d’un vieux modèle Phildar. Dès que les températures baissent je me love dedans avec bonheur. Cela se voit probablement que c’est un pur délice à porter, puisque l’Homme a quémandé cette année auprès de sa femme indigne pour avoir la sienne !

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En revanche, l’Homme voulait une version sans paillettes (ce que je comprends et approuve même ^^). Du coup, au lieu de mélanger de la Phil Light et de la Strass Light, j’ai utilisé deux couleurs différentes de Phil Light : chantilly et souris.  J’ai acheté 3 pelotes de chaque couleur, et roule ma poule !

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Comme la première fois, je n’ai rencontré aucune difficulté technique : c’est du point mousse au kilomètre avec rabattage progressif des mailles pour former une pointe, le tout répété deux fois (on tricote une moitié d’écharpe, puis on reprend les mailles de départ pour tricoter la deuxième moitié). Mais qu’est-ce que j’en ai bavé ! Ce truc est IMMENSE (pour vous donner une idée, sachez que l’Homme approche le mètre 90), bien plus grand que mon écharpe (je me suis visiblement un peu détendue depuis un an, je tire probablement moins sur mon fil qu’avant en tricotant), j’ai bien cru ne jamais en venir à bout ! En prime c’est uuuuuultra monotone et inintéressant, du coup j’ai alterné avec d’autres projets tricot pour ne pas m’auto-dégoûter de mes aiguilles. Pour tout vous dire, j’ai commencé cette écharpe en Octobre et je l’ai finie le 28 Février !

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Heureusement, l’Homme est ravi : c’est chaud, c’est doux, la couleur est passe-partout, donc il est content (quoiqu’il trouve que cette écharpe laisse un peu trop de poils sur son manteau; mais après quelques jours de portage ça devrait s’arrêter, comme ça a été le cas pour la mienne). Tellement content que j’ai réussi à lui soutirer une séance photo digne de ce nom ^^

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Ces derniers temps, je n’arrivais pas à m’asseoir devant ma MAC et j’ai tout misé sur le tricot, j’ai encore deux ouvrages à vous montrer très bientôt (dès que j’aurai fait les photos ^^) ! Mais rassurez-vous, suite à quelques craquages sur des patrons sublimissimes, le mojo couture est en passe de faire un retour triomphal !

J’avais rédigé ce post il y a une dizaine de jours et depuis une mauvaise nouvelle m’est tombée dessus. L’intensification simultanée de la quantité de boulot sur ordi et de la cadence de tricot m’a été fatale : double double tendinite, c’est-à-dire poignet et pouce de chaque côté ! Je suis donc au repos forcé pour au moins deux semaines. Si je veux continuer à bosser (et c’est le cas, fin de thèse youpitralala), les seuls loisirs autorisés sont regarder la télé (sans tricoter) et lire des livres (mais posés sur un support, je ne dois pas les porter). Bref, gros coup d’arrêt sur le DIY et la musique ! Heureusement, que j’ai deux projets en retard à bloguer ! Et en attendant d’aller mieux, je vais baver sur vos réalisation ^^

POMPON !!!!!!!

Cela faisait longtemps que je n’avais rien posté ici… Beaucoup de boulot, du stress… Du coup j’utilise tout mon temps libre pour coudre et tricoter, comme une thérapie. Automatiquement, les photos et leur publication passent à la trappe. Mais je suis bien décidée à profiter de cette semaine de vacances de Noël pour rattraper mon retard ! Avant de partir pour l’Alsace qui, si elle n’est pas ma région de naissance, est celle de ma famille et de mes traditions, j’ai mis dans ma valise pas moins de 5 projets à photographier : un bonnet, une robe, un haut et deux bas !

On commence aujourd’hui avec un projet uuuuuuultra simple mais dont je suis fan : le bonnet à gros pompon ! Il est né un dimanche. J’avais devant moi quelques heures, les restes de la laine que j’avais utilisée pour tricoter mon snood super chaud et une fin de pelote de cascade eco+ quasiment de la même couleur. En revoyant ces pelotes, je me suis souvenue que je n’avais pas de bonnet assorti à mon snood et, quasi simultanément, j’ai ressenti comme une grosse envie de pompon.

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Je me suis donc lancée avec des aiguilles double-pointe n°5,5. J’ai tricoté avec les restes de laine du snood une base de bonnet simplissime en totale improvisation : 2 ou 3 cm de côtes 2/2, puis un tube en jersey, suivi de rangs de diminutions (8 diminutions réparties sur le tour) disposés en essayant le bonnet au fur et à mesure. Le dieu du tricot devait veiller sur moi ce jour-là, c’est tombé nickel du premier coup !

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J’ai ensuite remis la main sur ma vieille « machine à pompon » (en réalité ce sont juste des demi-disques de plastique qui s’assemblent entre eux, en découpant les formes dans du carton ça marche pareil). J’ai fait un grooOOOOOOOoooos pompon (une dizaine de centimètres de diamètre) en mélangeant les deux laines. Pour obtenir un effet « chiné » et pas « bloc », j’ai bobiné les deux fils ensemble sur les demi-disques, comme quand on tricote avec un fil en double, pas l’un après l’autre. Après avoir soigneusement égalisé aux ciseaux ce méga pompon, je l’ai simplement fixé au sommet de mon bonnet. Et voilà, c’était plié !

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Ce projet s’est avéré parfait pour le moral : c’est facile et rapide à faire et le pompon me fait sourire dès que je le sens dodeliner sur le sommet de ma tête. J’aime aussi beaucoup le triturer, c’est encore mieux qu’une balle antistress ;-). En guise de crash-test, je l’ai porté pour arpenter le centre de Colmar et ses marchés de Noël. Verdict : c’est parfait, j’ai eu les oreilles bien au chaud !

Je vous reviens très vite (a priori juste après Noël) avec d’autres photos sur fond d’Alsace. Enfin… Ce sera le cas si j’arrive encore à rentrer dans les fringues que j’ai prévu de porter et photographier pour les repas de Noël, parce que la cuisine de mes beaux-parents compromet mes projets (c’est vraiment trop bon les plats alsaciens bien cuisinés ^^).

Poupée scandinave

J’ai été il y a loooooongtemps à un des nombreux salons parisiens de DIY (parce que j’ai pu entrer gratuitement ^^). Ce que j’avais préféré, c’était les stands des maisons d’édition. Il faut dire qu’en librairie il y a souvent assez peu de titres disponibles, et j’aime feuilleter un livre avant de l’acheter pour éviter les déconvenues. Du coup, là, c’était le pied total : TOUT était là, étalé sur des mètres et des mètres de table.

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C’est sur le stand des éditions de saxe qu’un livre m’a particulièrement accrochée : les poupées en tricot, de Arne & Carlos. Tout est dans le titre ;-). Comme ça coincidait avec une envie de loisir sans aucun enjeu (pas de « il faut absolument que je finisse cette robe avant telle soirée » ni de « est-ce que je vais rentrer dedans ?« ), j’ai embarqué le livre sans hésiter bien longtemps. Si vous voulez plus de détails sur le livre en lui-même et son contenu, vous pouvez lire ici la review que j’en ai faite pour Thread&Needles.

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J’ai profité d’une grosse promo chez Kalidou pour commander de la baby alpaca silk couleur chair (pour que la poupée ait une peau tout douce) et différentes couleurs d’alpaca (pour tricoter une chouette garde robe et crocheter les cheveux). Ces deux laines ont le même échantillon et se tricotent avec les numéros d’aiguilles conseillées dans le bouquin. Pour le rembourrage, au lieu d’utiliser la laine cardée préconisée, j’ai utilisé du rembourrage « classique » (parce que j’en avais un gros sac sous la main), qui se tient un peu moins bien. Du coup, comme cette poupée n’aura probablement jamais besoin d’être lavée, j’ai inséré un cure-dent dans son cou, ce qui lui permet de rester assise bien droite sur le rebord de l’étagère.

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Mis à part ça, j’ai tout fait comme dans le livre, notamment en ce qui concerne les sous-vêtements : au lieu de tricoter une poupée nue, je l’ai équipée d’un méga sous-vêtement noir. Comme ça elle a déjà un tee-shirt et des collants qui n’ajoutent pas d’épaisseur sous les autres habits. Le truc le plus chouette et original, c’était le montage des yeux : on tricote des boutonnières dans la tête, on tricote les yeux à part (un rond de couleur entouré de plusieurs rangs blancs) puis on coud les yeux dans les boutonnières par l’intérieur de la tête. Cela donne un regard très vivant à la poupée. Malheureusement j’avais un peu trop serré mes boutonnières, du coup mes yeux rentrent tout juste dedans… Donc si vous tentez le coup, pensez à tricoter vos boutonnières-orbites bien lâches.

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Capillairement parlant, je me suis lâchée : la poupée a été gâtée niveau crinière ! Il les fallait absolument très longs. Que voulez-vous ma bonne dame, je fais partie de ces femmes à qui leurs rêves de petites filles collent à la peau. Les jupes qui tournent de princesse, les robes longues de princesse, les cheveux longs de princesse… Et comme je rêve d’être un jour une vieille femme aux longs cheveux gris-blancs, j’ai aussi reporté ça sur cette poupée (c’est grave docteur ?). Au final j’aime beaucoup sa bouille, ses mains et pieds tout ronds… Elle me donne envie de l’attraper et de la trimbaler partout (c’est grave docteur ? bis).

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Niveau vêtements, le livre regorge de petites pièces ultra craquantes avec des motifs scandinaves traditionnels. Mais, pour un premier essai, j’avoue ne pas avoir osé tenter le jacquard (technique que je n’ai encore jamais expérimentée, mais mon petit doigt me dit que ça va venir…), j’avais peur de mal gérer la tension et de me retrouver avec quelque chose de beaucoup trop grand ou trop petit… Je me suis rabattue sur une robette tout simple, rehaussée par deux jolis vieux boutons en métal en forme de roses. Il m’a fallu seulement deux soirées télé pour en venir à bout, finitions comprises, et je ne suis pas une rapide.

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Au final, la poupée est un peu longue à réaliser (surtout qu’il faut bien serrer son tricot et la rembourrer au fur et à mesure), mais ses habits sont très rapides à tricoter. Du coup ça peut être une super idée de cadeau « à répétition » pour un enfant : lui offrir la poupée avec une tenue pour une occasion, puis lui offrir de nouveaux vêtements au fur et à mesure pour fêter les petits succès de tous les jours (le vélo sans les petites roues, sa place d’avant-dernier à la compétition de judo…). Mais bon, pas d’enfant à la maison, donc cette poupée-là est pour moi ^^. Par contre il va falloir l’installer hors de portée d’Eowyn… Parce que là elle fait son innocente pour la photo, mais la minette aime visiblement beaucoup lui mâchouiller les cheveux…

Gilet Nori

Ce blog vient de vivre une petite traversée du désert… Entre le boulot (haaaaa, la troisième année de thèse…) et les coutures que je n’avais pas le droit de vous montrer… Mais ça y est, la nouvelle collection de patrons Deer & Doe est sortie, je vais donc enfin pouvoir vous en causer ! Hé voui, non contente d’avoir joué les testeuses pour la 1ère collection, j’ai récidivé pour la 2ième (et je croise les doigts pour qu’Eléonore n’en ait pas marre de moi pour la 3ième ^^).

Mais ça, ce sera pour plus tard (le temps de prendre des photos qui rendent justice aux patrons). Aujourd’hui je vous montre le résultat d’un défi personnel : mon tout premier gilet !

En feuilletant le catalogue femme homme n°70 de Phildar, j’ai complètement craqué sur le gilet n°27 : ajusté, quelques côtes sympathiques, un petit point ajouré mignon et une grande encolure ronde dégagée comme je les aime. Parfait sur une petite robe ou un débardeur ! Au niveau du fil, j’ai joué la sécurité et acheté celui pour lequel le modèle était prévu : le fil Phil Etik, en coton bio. J’ai pris le coloris algue, qui visiblement n’existe plus : c’est un gris avec une pointe de vert. C’est l’horreur à assortir, ça ne av quasiment qu’avec le noir et le blanc, mais je trouve que ça me va bien au teint ^^ (et puis j’ai du noir et du blanc dans mon armoire de toutes façons).

  

Hou, la tête du lundi matin !

Je n’ai pas eu de soucis particuliers, ni pendant le tricot (si ce n’est qu’il me reste 2 pelotes entières de fil o.O), ni pendant le montage. J’ai simplement utilisé des aiguilles 3,25 et 3,75 au lieu d’aiguilles 3 et 3,5 pour avoir le bon échantillon. Le seul échec est survenu tout à la fin : je n’ai pas réussi à faire les boutonnières aussi grandes qu’il aurait fallu (elle se font en tirant sur une maille de la bande de boutonnage et je n’ai pas osé y aller trop fort), du coup j’ai simplement utilisé des boutons plus petits, ni vu ni connu.

Par contre, je crois que j’ai un peu raté mon blocage : toutes les pièces sont un chouïa trop larges et pas assez longues… Du coup je ne suis pas sûre que le rendu soit franchement flatteur tel quel (alors que j’ai déjà fait un deuxième blocage pour essayer de rattraper le coup avant de faire ces photos)… J’espère que le rendu sera un peu plus sympa sur une robette d’été… Dommage parce qu’à côté de ça j’aime toujours autant le style et la couleur ! Vous voyez une solution pour corriger ça ? Ou c’est moi qui divague ?

A venir dès que les photos seront faites : mes tests des nouveaux patrons Deer & Doe et une couture pour homme (si si, j’ai osé !).

Pêche dorée

J’étais tombée sous le charme de l’immense étole de Mag. Elle avait l’air tellement chaude, tellement douillette… Bref, j’ai écrit à Mag et honteusement copié, merci beaucoup Mag !

Histoire de ne pas faire exactement la même, j’ai choisi de tricoter ensemble de la Phil Light coloris pêche et de la Strass Light coloris cuivre (qui n’existe visiblement plus, désolée) (vous noterez l’audace : j’ai pris le même mélange de fil mais j’ai changé de coloris, trop une folle la fille !). Je trouve la couleur de ce mélange assez fin et plutôt bon pour le teint ^^. Niveau réalisation, rien à dire : c’est du point mousse rabattu progressivement en pointe. C’est assez rapide (rah, les aiguilles 6, une fois de temps en temps, quel pied !) et ne demande pas trop de neurones, c’est un super tricot de film ou de métro.

Pour être top chic cet hiver, j’ai tricoté un Brioche Hood Hat avec les restes de laine. Il s’agit d’un bonnet au point brioche sur lequel sont ajoutées 2 bandes que l’on peut nouer. Il est ultra facile à tricoter en suivant bêtement le patron, la construction est maline. Par contre, je le trouve un peu trop grand… Mais je le porte en retournant le bas et c’est assez sympa comme ça aussi. Le nœud lui donne toute son originalité et son cachet.

Je porte cet ensemble très très souvent, il est bien chaud et douillet, pile ce dont j’ai envie en ce moment ! Je l’aime tellement que je pense qu’un de ces jours j’en tricoterai à nouveau dans d’autres couleurs 🙂

Le bolting de Batman

Aujourd’hui, petite pause dans la série Deer&Doe ! C’est aussi l’occasion de causer à nouveau un peu de tricot par ici. S’il n’a pas été beaucoup question de pelotes ces derniers temps, c’est tout simplement parce que je m’étais lancée dans un projet marathon : le Bolting, de Stephen West.


Des kilomètres et des kilomètres de jersey ! Avec de temps en temps un yarn over et un tricotage de maille arrière pour créer le super motif d’éclair, mais à part ça uniquement du jersey ! ZE projet boulet ! Malgré tout, j’ai réussi à faire l’une ou l’autre bêtise… Mais bon, ça ne choque pas visuellement donc tant pis ^^

J’ai utilisé de la « laine » phil écolo : un fil 100% polyester à base de bouteilles plastiques recyclées. Comme de la polaire, c’est très doux et potentiellement très chaud. J’ai choisi le coloris tomette, un rouge/rose/brique absolument génialissime : même les jours de teint de bidet, il donne bonne mine ! J’en ai utilisé 8 pelotes, tricotées avec des aiguilles n°4.

Au final, ce châle vaut le temps qu’il m’a demandé et les crampes des poignets qu’il a causé. C’est un vrai doudou gigantesque, qui se porte de 18000 façons. La palme du meilleur commentaire revient à mes co-bureaux :  » Whaow, trop fort, on dirait la cape de Batman ! « . Voilà voilà voilà…. Appelez-moi Batgirl 😉

Vous aurez noté que ma chatounette avait envie que mon attention soit sur elle plutôt que sur mon appareil photo ^^

Mon nouveau doudou

Non non, il ne s’agit pas de ce mignon petit chien ! Le nouveau doudou que je voulais vous montrer aujourd’hui est le pull rose.

Ce modèle est issu du catalogue Phildar automne n°43 (c’est le pull n°26). J’avais craqué l’hiver dernier et acheté la laine nécessaire : de la phil light (mélange acrylique, polyamide et laine). C’est une laine très fine et vaporeuse, « poilue ». Au lieu du camel utilisé dans le magazine, j’avais choisi le rose poudré que je trouvais très fin.

En jeune tricoteuse consciencieuse, j’ai fait mon échantillon. Et grand bien m’en a pris : il était 2 fois trop petit ! Je tricotais beaucoup trop serré… J’ai alors mis le tricot de côté… Les prévisions d’un nouveau rafraichissement du temps m’ont fait ressortir tout ça il y a deux semaines. Nouvel échantillon et… Bingo ! J’ai appris a tricoter plus souplement durant l’année qui vient de s’écouler ^^

Malgré cela, j’ai tout de même pris des aiguilles 10 au lieu des 9. Ce modèle a une construction assez sympathique. La forme de trapèze est obtenue sans faire la moindre diminution, en changeant le nombre de fil tricotés : on passe de 5 fils (en bas) à 2 fils (en haut) au cours du tricot. En plus de la forme trapézoïdale, ça donne des effets de matière très sympathiques. Pour ma part, comme je trouvais le tricot à 2 fils un peu trop aéré, j’ai gardé trois fils en utilisant des aiguilles 8 sur la dernière section.

Comme je voulais obtenir le même effet loose que sur la mannequine toute fine, j’ai direct tricoté une taille 42 ! Au niveau technique, vous remarquerez la présence d’une rangée de mailles serrées faites au crochet le long de l’encolure (c’est ma moman qui m’a appris le crochet à Noël !). Le bas du tricot roulotte beaucoup mais, vu comme il est long, ce n’est finalement pas un souci ^^

Le résultat m’enchante vraiment : le pull est seyant, ne reste pas coincé sur les hanches, et est très TRES très chaud. Douillet à souhait ! J’attends les températures négatives de demain avec impatience 😉  Ha, j’allais oublier : zavé vus, j’ai une nouvelle coupe !

Le snood de Noël

J’avais tricoté un snood pour Cherzétendre l’année dernière. Grand, chaud, bleu. Et, si le modèle n’avait pas particulièrement plu à ma marraine, elle avait laissé un commentaire qui était en fait une commande de cadeau de Noël :

Super! Ca à l’air de tenir bien chaud…… Il y a des modèles filles? C’est une idée de kdo de Noyel pour ta vieille marraine qui cherche despérément une écharpe qui tienne bien chaud et qui reste autour du cou sans trop serrer quand elle enmène ton trop mignon cousin à l’école en vélo en plein hiver (ben voui, c’est pas écologique de démarrer la voiture pour faire 1 km…. mais du coup il fait froid!)….

 

Comme je suis une gentille fille, je m’éxécute ! J’ai choisi une laine spéciale frileuse : la malabrigo rasta (achetée , coloris coronilla). C’est tout doux, très très chaud, et les couleurs sont sublimes, comme d’hab’ chez Malabrigo. Et comme je n’ai pas trouvé mon bonheur sur internet, j’ai improvisé. J’ai tricoté des côtes de tailles variables, quelque chose de très simple, histoire de profiter des jolis dégradés de couleur de ce fil.

Et maintenant… J’attends les résultats du crash test ^^