Avec l’amour de tonton et de mamama

Mon frère, futur tonton impatient, m’a offert à Noël « mon kit couture de naissance » de Marie-Eve Dollat. Il s’agit d’un mini-livre de couture comprenant 4 patrons pour bébé de la taille naissance à 1 an : un pyjama, un bonnet, une gigoteuse et une brassière (qui est en fait tout simplement la partie haute du pyjama). Je me devais donc de coudre au moins une de ces pièces pour Njüt avant son arrivée !

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Oui mais seulement voilà… Je n’avais pas envie de passer du temps sur un pyjama qui ne serait porté qu’à la maison, le bonnet servirait assez peu vu que le printemps arrive déjà à Rome, j’avais déjà cousu une gigoteuse, la brassière ne m’emballait pas plus que ça… Par contre j’adore les petites combinaisons en jersey, qui me paraissent parfaites à la belle saison pour que bébé soit à l’aise toute la journée sans être pour autant en pyjama. Et pour cause : une combinaison n’est jamais qu’un pyjama sans les pieds ^^

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Donc j’ai décalqué le pyjama en taille 3 mois mais sans les pieds. Ouah, mais quelle customisation de folie !

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Il fallait évidemment un tissu à la hauteur de l’amour du tonton. Du coup j’ai coupé dans ce qu’il me restait d’un jersey de coton bio vert amande à rayures blanches (acheté au printemps dernier chez Lil Weasel, je l’avais déjà utilisé pour me coudre un tee-shirt plantain que je n’ai jamais blogué). Une tuerie de douceur, avec une couleur à tomber. Pas de difficulté particulière concernant la couture, en suivant les instructions calmement tout se passe bien. Les arrondis de mes deux devants ne se chevauchent pas parfaitement, mais je suppose que j’ai dû déformer mes pièces soit dès la découpe, soit en les bordant de biais. Pour remédier à ce problème qui créait un gros décalage au niveau de l’encolure, j’ai simplement ajouté une pression invisible à l’encolure. Bref, rien de dramatique pour un projet que je compte garder égoïstement pour moi mais si je couds un jour ce modèle pour l’offrir il faudra que je sois plus soigneuse.

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Pour réveiller un peu ce tissu à la couleur tendre, j’ai utilisé un transfert moustache que la future mamama (grand-mère en alsacien, un titre auquel tient particulièrement ma mère, d’autant plus que mes propres grands-parents ont préféré être appelés par la version française) m’a ramené du salon Création & Savoir-Faire et des pressions en résine noires. C’est justement au moment de poser ces dernières que tout est parti en vrille… La première paire de pression tout juste posée, je me suis rendue compte que je risquais de très vite déchirer le jersey en ouvrant la combinaison. Du coup j’ai donné dans le cache-misère de dernière minute : j’ai ajouté des petits ronds de jersey supplémentaires en posant chacune des pressions suivantes (ma phrase n’est pas très claire, désolée, mais regardez la photo d’en-dessous et vous comprendrez ce que je voulais dire). C’est moche à l’intérieur, mais indécelable de l’extérieur ^^. Donc encore une fois, heureusement que ce projet était destiné à ma pomme et pas à un cadeau.

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Je trouve le résultat final bien mignon et, malgré ses gros défauts, j’en suis tout de même bien contente. La petite voix au fond de moi me susurre « de toutes façons, elle ne va pas servir bien longtemps la combinaison alors bon, tu y as passé bien assez de temps comme ça ». Certes petite voix, certes. Mais le plaisir est au moins autant dans la couture et l’anticipation du jour où je pourrai enfiler mon oeuvre sur mon autre oeuvre, non ? Et c’est bien pour ça que j’ai encore plein de petites choses à vous montrer dans les prochains jours ^^

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PS : si je disparais du jour au lendemain ne vous inquiétez pas, le terme est dans… Une semaine. HaaaaaaAAAAAaaaaaaa !!!!!!! Tout est prêt à la maison mais haaaaaaAAAAAAaaaaaa quand même !

ZE livre que tout tricoteur en taille mini se doit de posséder

Chose promise chose due, nous retournons aujourd’hui dans l’univers de la taille bébé et donc du projet vite fini (en tricot du moins ^^) avec ZE livre que tout tricoteur en taille mini se doit de posséder. Oui, rien que ça ! Je sais bien que ça peut paraître un poil exagéré mais il n’en est rien, c’est tout simplement le reflet de mon enthousiasme (un brin débordant, je vous l’accorde, mais néanmoins tout à fait sincère). Ce livre c’est « tricots pour mon bébé » de Catherine Bouquerel. J’en profite pour dire encore une fois un grand merci à Queynos, qui me l’a offert pour fêter ma soutenance de thèse. Queynos, tu n’aurais pas pu tomber plus juste !

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Ce livre compte pas moins de 48 projets tricotés pour bébé, principalement des vêtements, certains projets comptant en réalité plusieurs pièces. Il y a de tout : du mixte, du franchement féminin et du franchement masculin. Vous pouvez feuilleter quelques pages du livre, dont le sommaire en photos, juste ici pour vous faire une idée. De mon point de vue c’est un trésor. La plupart des modèles sont tout simplement à tomber et les explications des modèles sont claires. Je vous montre ceux sur lesquels j’ai craqué et qui ont rejoint la garde-robe de Njüt :

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Avant de vous montrer nos versions de ces modèles, j’aimerais tout de même soulever deux points négatifs.
Le premier, c’est que les explications des modèles sont certes claires mais pas forcément pratiques. Je m’explique : quand le livre dit « à partir du 5ième rang, continuer au point mousse en faisant une augmentation tous les 4 rangs », je préférerais lire « continuer en point mousse en faisant une augmentation aux rangs 5, 9, 13 et 17 », ce qui me parait beaucoup plus agréable à suivre tout en tricotant. Du coup, j’ai ré-écrit les explications des modèles que j’ai tricotés dans « mon » langage, histoire d’avoir des instructions simples à suivre rang par rang. Mais c’est purement une question de goût personnel sur ce coup-là.
Le deuxième souci, c’est que les modèles proposés ne vont que de la taille naissance au 6 mois, et même 3 mois seulement pour certains ! Du coup, impossible de s’y prendre au dernier moment en se disant qu’il n’y a qu’à faire plus grand et que ça ira au bébé l’année prochaine. Si vous voulez tricoter un cadeau de naissance mettez-y vous dès l’annonce, et si vous tricotez pour votre propre petit bout mettez-y vous dès le début de la grossesse ! Ceci dit, j’ai quand même bien envie de tenter le coup en jouant sur la taille de l’échantillon pour faire plus grand, histoire d’équiper Njüt l’automne/hiver prochain.

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Pour commencer j’ai voulu tricoter le gilet cache-coeur liberty de la page 22, en 3 mois. Avec les manches à même, aucun risque de faire des coutures d’emmanchures trop serrées qui rendraient l’enfilage du gilet inconfortable voire simpossible ^^. J’ai utilisé le fil super baby de phildar en double avec des aiguilles 3,5 (pour obtenir le bon échantillon), dans un coloris gris clair. Aucun souci concernant cette laine, elle est agréable et se tricote facilement. Après concertation avec le futur papa, je n’ai pas posé le biais le long de l’encolure mais en ai fait des sortes de pattes de boutonnage horizontales. Non seulement j’aime bien l’effet graphique, mais ça permet aussi de renforcer assez le tricot pour utiliser des pressions en résine 😉

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Je ne peux pas encore vous dire si la taille est bonne, je n’ai pas encore de bébé auquel enfiler ce gilet, mais il m’a l’air très confortable. Le point mousse semble bien douillet et l’absence d’emmanchure me parait vraiment être quelque chose de confortable pour un tout petit.

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Dans la foulée, pour que Njüt ait de beaux habits assortis et pour utiliser ce qu’il me restait de laine après le gilet, j’ai tricoté les chaussons de la page 87. J’ai simplement zappé les motifs en dentelle (trop féminins à mon goût). Ce modèle est sympa et uuuultra rapide à tricoter, un vrai bonheur. J’espère que les côtes autour des chevilles permettront de bien les faire tenir en place !

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J’ai donc un joli petit ensemble mignonnet pour réchauffer Njüt pendant les fraîches soirées de printemps… Mais ça ne s’arrête pas là, non non non ! Comme je suis du genre grosse veinarde, il se trouve que ma mère avait craqué sur ce livre en le découvrant à la bibliothèque (si ça ce n’est pas une preuve que ce bouquin est une pépite !) et, sans savoir que je le possédais, m’avait proposé de tricoter pour son futur petit-fils ! Comme je suis du genre honnête je lui ai dit que j’avais le livre, mais comme elle est du genre gentille elle a tout de même tenu à contribuer à la garde-robe de Njüt.

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C’est ainsi que j’ai récupéré en début d’année une salopette chocolat en laine bien chaude, la culotte à bretelles de la page 136, et les chaussons assortis. De quoi réchauffer Njüt les premières semaines ! Vous noterez le choix des boutons, seul élément imposé par la future grand-mère qui, est-il besoin de le préciser, travaille chez Météo France  ^^

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C’est aussi grâce à ma mère que je vais bientôt récupérer la combinaison pour enfant sage de la page 124. Elle est en coton bleu et blanc cassé de chez phildar, avec à l’encolure des boutons en métal en forme de dés pour attendrir le futur papa (un matheux qui est dans les probabilités), et des boutons blancs simples à l’entrejambe. J’ai particulièrement hâte de voir Njüt là-dedans ! Parce que si la génétique n’est pas juste une vaste fumesterie alors il devrait avoir la peau pâle et le cheveux blonds ou roux (au moins les premières années) alors il devrait être particulièrement canon avec cette combinaison sur le dos ^^

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Bref, si vous avez l’occasion de mettre la main sur ce livre n’hésitez pas mais n’oubliez pas que les modèles s’arrêtent au 6 mois maximum !

Bonnet aviatrix

Pfoulala, avec tout ce que j’ai encore à vous monter, il va falloir que j’accélère la cadence de rédaction des articles ! Et puis que je planifie tout ça, ça vous fera de la lecture pendant que je ferai connaissance avec Njüt ^^.

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Aujourd’hui on revient vers du tout petit mimi. J’avais repéré le bonnet aviatrix il y a biiiiiien longtemps, probablement à peu près au moment où j’ai découvert ravelry. Avec l’arrivée annoncée d’un petit garçon, il fallait que je tricote ce modèle de bonnet choupi qui couvre bien les oreilles et devrait rester bien en place sur une petite tête grâce à la petite lanière.

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Le patron, qui est gratuit, est une petite pépite. Non seulement il est très clair et facile à suivre (en anglais), mais en plus il présente différentes variantes pour la lanière, des tailles allant de « naissance » à « 4 ans et plus » et des explications correspondant à 3 épaisseurs de laine différentes !

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J’ai voulu utiliser une pelote de laine à layette bleue claire qu’on m’avait offerte. Manque de bol, mon échantillon ne correspondait à aucun des trois proposés… Forcément… Après moult règles de trois, j’ai pu déterminer qu’en suivant les explications de la taille « 18 mois » en laine type DK sport mais avec ma laine et des aiguilles 3 et 3,5, je devais obtenir une taille 3 mois.

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Le bonnet est au final trois fois trop grand pour Gudule, mon mannequin d’un jour, mais ça me parait correct pour du trois mois. Dans le doute, j’ai cousu trois petits boutons blancs plutôt qu’un seul pour accrocher la lanière, ça me laissera un peu de latitude de réglage. Et puis je trouvais ça joli ;-).

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J’ai beau chercher, je ne trouve rien de plus à dire sur ce bonnet… Sa réalisation a été très simple et l’inventivité minime. Un super tricot pour le cerveau de poule dont je dispose actuellement !

A peine né, déjà chevalier !

C’est drôle comme attendre un enfant nous renvoie à nos propres madeleines. Ces derniers mois, Cherzétendre et moi nous retrouvons souvent à parler de ce que nous aimions étant petit, ce avec quoi nous jouions, ce que nos parents faisaient avec nous, les rituels qui rythmaient notre enfance. Et, petit à petit, nous nous constituons une base de données de « ça, on ne le fera pas », « ça, on le fera », « ça, on lui fera découvrir ».

Dans cette dernière catégorie figure l’univers des chevaliers, qui nous a longtemps accompagnés tous les deux. Vous auriez dû voir Cherzétendre regarder amoureusement les châteaux-forts Playmobil la dernière fois que nous sommes passés devant un magasin de jouet, c’était adorable ! Mais il faudra encore quelques années avant de (peut-être) voir Njüt recréer des tournois au milieu du salon…

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Photo d’illustration du patron

Pour faire patienter le papa et profiter du temps où les goûts du fils en matière de jeux ne seront pas bien développés, j’ai tricoté un heaume pour le chevalier Njüt ! J’ai choisi le patron « little knight, newborn purple hat » de Olha disponible gratuitement sur ravelry. Il se tricote en rond. Des alternances de mailles tricotées normalement et de mailles tricotées par le brin arrière (ktbl, ou knit through back loop) dessinent la partie basse du heaume relevée. Ça me parait un bon compromis : pas trop déguisement mais pas trop standard non plus (dit la fille qui a acheté une combinaison nounours pour protéger son petit Ewok du froid, arf).

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Dans un souci de respect du thème (et pour faire plaisir au papa), j’ai choisi de la partner baby grise qu’il me restait d’un précédent projet. Pour obtenir un échantillon satisfaisant, j’ai dû la tricoter en double avec des aiguilles 5 et 5,5, au lieu des aiguilles 3,5 et 4 recommandées par le patron. J’ai tricoté un deuxième bonnet pour l’offrir et, le bébé étant né récemment, je suis en mesure de confirmer qu’en ayant le bon échantillon on arrive à un bonnet taille naissance ^^

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Ce heaume a peut-être l’air d’être un peu petit sur les photos, mais en réalité il est très extensible. Il y a un détail dans ce patron qui est tout bête mais qui m’a semblé bougrement intelligents : les premiers centimètres sont tricotés avec des aiguilles une taille en-dessous de celles utilisée pour la suite. Cela donne en bas du bonnet un bandeau un poil plus serré qui permet au bonnet de rester bien en place sur la tête du bébé.

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Je n’ai pas grand chose de plus à dire sur ce heaume, dont le tricot a été rapide et sans difficulté majeure (pour tout vous dire, il a été tricoté sur un aller-retour Rome/Paris, dans la salle d’embarquement comme dans l’avion). Comme en prime le rendu est sympa, c’est un projet bon pour le moral (et l’extermination des restes de laine ^^).

J’espère que vous n’en avez pas encore trop marre des tricots pour bébé, j’en ai encore 3 à vous présenter, 1 en cours et 1 en projet 😉

Mise à l’amande

Note : merci de me pardonner pour le jeu de mot pourri. C’est la faute de mon père, ce sont ses gènes qui s’expriment ici.

Lorsque j’ai appris que j’étais enceinte, j’ai tout de suite pensé tricot et couture pour le bébé à venir ! Mais quand on lit les statistiques de fausse couche au cours des trois premiers mois, on se dit qu’il vaut mieux attendre un peu, être raisonnable, ne pas se précipiter, garder la tête froide… A plus forte raison quand on est en train de boucler sa thèse et qu’on a donc franchement autre chose à faire que se perdre dans les modèles de layette ! Mais j’avais ce besoin viscéral de commencer à « faire quelque chose » pour Njüt, comme s’il ne pouvait pas exister réellement tant qu’il n’aurait pas fait son entrée dans mon principal loisir.

Alors je suis allée faire un tour dans la boutique phildar qui était toute proche de mon boulot, en catimini, pendant ma pause déjeuner. J’ai rêvassé devant les catalogues et les pelotes, pour choisir ZE projet qui allait transformer cette marque sur le test de grossesse, cette idée abstraite d’un bébé générique, en mon Njüt à moi, bien réel.

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J’ai craqué sur la brassière n°3 du mini-catalogue phildar n°579 (collection layette printemps-été 2014). Comme je ne me sentais pas d’humeur spécialement aventureuse, j’ai choisi de rester sur la laine préconisée, la partner baby. Niveau couleur, je voulais du neutre : non seulement je ne savais pas encore si Njüt serait un garçon ou une fille, mais en prime le jour où il y aura un second (un jour, pas là maintenant tout de suite mais un jour) je veux pouvoir lui mettre aussi ce que j’aurai tricoté de mes blanches mains (surtout qu’avec un premier à gérer, il y aura probablement moins de temps pour faire de la layette pendant la deuxième grossesse, me trompe-je ?). Je me suis donc décidée pour un vert amande à tomber, mais qui visiblement n’est plus vendu !

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Niveau réalisation, pas de difficulté particulière : pour peu que l’on parle le phildar, il suffit d’obéir bêtement ! Du jersey, du point de riz, rien de bien sorcier. Au vu des gabarits que Cherzétendre et moi-même avions à notre venue au monde, j’ai zappé la taille naissance et tricoté direct du trois mois ! Il paraîtrait que je ne suis moi-même jamais rentrée dans une taille naissance ^^. Seule petite modification : j’ai zappé la fermeture/ceinture à enrouler autour de la taille, qui me paraissait peu pratique, et je l’ai remplacée par des liens à nouer.

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Une fois que j’ai eu fini ce gilet, je trouvais trop bête de m’arrêter en si bon chemin alors que j’avais encore de la laine. Bon, d’accord, j’avoue, en fait j’avais dès le départ acheté plus de laine que préconisé pour pouvoir tricoter les chaussons et le bonnet assortis ^^

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Les chaussons sont tirés du livre Tricots pour mon bébé. Ce livre est une petite tuerie ! Je ne vais pas détailler cela maintenant parce qu’on en reparle très vite dans un prochain article, mais je peux d’ors et déjà vous dire que c’est mon préféré dans le domaine. Il s’agit des chaussons de la page 87 en taille trois mois, dont j’ai simplement remplacé la dentelle (qui ne me bottait pas plus que ça) par du jersey tout simple. La construction de ces chaussons est très ingénieuse : ils se tricotent « à plat », sans avoir à relever de mailles mais seulement à tricoter ensemble des mailles « de travail » avec des mailles qui avaient été laissées en attente un peu plus tôt, puis se ferment par une unique couture qui court sur le dessous et l’arrière du pied. Très rapide à tricoter donc, et sans prise de tête ! Avec la section de côtes au niveau de la cheville, j’espère qu’ils tiendront bien aux pieds.

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Le patron du bonnet tout simple vient du site PurlBee, je l’ai trouvé par l’intermédiaire de ravelry. Attention, grosse innovation fantaisiste de la mort qui tue : j’ai tricoté quelques centimètres d’I-cord en fin de bonnet pour en faire un petit nœud ! Aucune difficulté ici, il suffit de savoir tricoter en rond. Avant je faisais toujours ça avec des aiguilles double-pointes, mais ça c’était avant (désolée, pas pu m’en empêcher) que Lili the Banyan Tree ne me donne l’astuce ultime pour tricoter en magic loop : quand on fait coulisser l’aiguille de travail d’une moitié des mailles à l’autre, pour éviter de se retrouver avec des mailles distendues à cet endroit il suffit de tirer sur le fil avec lequel on tricote jusqu’à ce que les 2 dernières mailles soient serrées sur le câble. Deux mailles, ni une ni trois. Ça marche à tous les coups, c’est imparable !

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Voilà donc le premier petit ensemble tricoté avec amour pour notre petit Njüt (désolée mais les hormones ça me rend cucul la praline, c’est plus fort que moi). J’ai commencé tout ça dans la clandestinité du début de grossesse et thésarde; j’ai rentré les derniers fils future maman ouvertement déclarée et docteur. Au fait, je l’avais dit sur instagram mais pas ici : Njüt est un petit garçon !

La Walkyrie du tricot

Comme vous le savez si vous passez ne serait-ce que de temps en temps par ici, je suis testeuse pour Deer&Doe. Et j’adore ça ! Moi qui n’ai pas le caractère pour me lancer dans une telle entreprise, je suis admirative de celles qui le font et j’adore apporter ma pierre à leur édifice, d’autant plus que le processus de mise au point d’un patron est quelque chose de très intéressant.

Du coup, quand Lili du blog The Banyan Tree m’a dit qu’elle allait écrire le tuto de son gilet Brunehilde en plusieurs tailles, je me suis immédiatement proposée ! Aujourd’hui, elle a mis en ligne le tuto gratuit JUSTE LA, donc je vous montre enfin ma version ! Une précision tout de suite : tous les soucis que j’ai pu avoir (erreur dans les comptes de mailles, rendu qui n’allait pas, explications pas claires) ont été résolus et pris en compte dans le tuto,  vous pouvez le suivre les yeux fermés, tout y est ! Tant que j’y suis j’en profite pour vous prévenir : ce post est trèèèèèèèèès long. Mais, vu le temps qu’il m’a fallu pour tricoter ce gilet, ce n’est que justice ^^.

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Brunehilde est un gilet gigantesque et chaud, dans lequel il fait bon se lover. Je le porte comme gilet en plein hiver (au boulot sur un slim ou, comme sur les photos, sur un legging pour rester au chaud à la maison) et comme veste de mi-saison en ce moment. Je n’ai finalement pas mis de bouton pour le fermer, quand je veux éviter les courants d’air j’utilise un pic à cheveux ou un manche de pinceau. Une broche ferait aussi très bien l’affaire, mais je n’en ai aucune qui aille bien avec ^^. Quand je vois à quel point Eowyn aime s’y lover sur mes genoux, je me dit que ce modèle de gilet est aussi parfait pour les mamans qui portent leur bébé en écharpe et les femmes enceintes !

J’ai tricoté la taille 2 indiquée pour un 40/42, sachant que je porte du 40/42 chez Deer&Doe et plutôt du 38 chez Burda. Avec ça j’obtiens un fit bien loose comme prévu ! Mais de toutes façons pas de panique, le gilet se tricote en topdown (corps de l’encolure tricoté du haut vers le bas en allers-retours, puis manches tricotées en rond, puis col tricoté en allers-retours) donc vous pourrez l’essayer dès que vous aurez atteint le niveau des aisselles pour vérifier si la carrure vous convient.

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J’aime beaucoup le grand col et les deux pans de devant, qui permettent de bien s’emmitoufler tout en restant stylée. Mais au final, ce qui me botte le plus je crois que ce sont les manchettes bien serrées : ça tient chaud et surtout ça « libère » les avant-bras qui ainsi ne flottent pas dans ce tricot pourtant cocooning et oversize. Grâce à elles, on peut être emmitouflée dans le gilet tout en bossant sur des trucs délicats avec ses mains (couture, tricot, crochet, mais aussi cuisine et ukulélé ^^).

J’ai dû détricoter mes premières manchettes et les recommencer, elles étaient trop larges et pas assez ajustées dans la première version du tuto. Malheureusement, une tendinite s’est déclarée alors que j’étais au milieu du retricotage de la deuxième manchette. Plus moyen de tenir une aiguille à tricoter, alors qu’il me restait seulement 30 rangs pour avoir fini mon gilet ! Du coup j’ai appelé ma maman (on a toujours besoin de sa maman, même à 27 ans ^^) et j’ai pleurniché… (mode remise des oscars ON) Je profite donc de l’occasion qui m’est donnée pour remercier ma maman qui a tricoté les 30 derniers rangs de ce gilet (mode remise des oscars OFF).

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J’ai suivi les conseils de Lili et utilisé de la lima de chez Drops, achetée chez Kalidou. Cette laine est vraiment sympa : il s’agit d’un mélange laine/alpaca qui gratte peu (malgré ma peau sensible, je la supporte très bien), dont le fil se tient bien pendant le tricot et ne dessèche pas les mains. Certes ce n’est pas de la malabrigo sock, mais c’est tout de même un plaisir à tricoter comme à porter. En prime elle ne coûte vraiment pas cher, c’est un super rapport qualité/prix !

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Niveau coloris, j’avais du mal à me décider… J’ai pensé à plusieurs associations mais aucune ne me convainquait vraiment. Après consultation de Cherzétendre, j’ai laissé tomber l’originalité et j’ai bêtement copié sur Lili. Il faut dire que le mélange beige (beige clair mix, coloris 0206) et taupe (brun clair, coloris 5310) fait de ce gilet un bon basique qui va avec tout, ce qui me permet de le porter facilement comme veste.

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Pour ce qui est de l’aspect technique, ça a été un gros challenge pour moi  :
– le plus gros tricot que j’aie jamais tenté
– premier jacquard « classique »
– premier jacquard à deux mains
– 
première bordure en I-cord

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Pour commencer, la taille du tricot. Quand on voit la bête, on se doute bien qu’il faut du temps pour la tricoter. Au bout d’un moment, ça a fini par titiller mon côté scientifique et j’ai essayé de chiffrer tout ça. Sauf erreur de ma part, la taille 2 de Brunehilde représente 55000 mailles (oui, 55000, il n’y a pas d’erreur de frappe) et m’a demandé entre 70 et 100h de boulot (je n’ai pas pensé à chronométrer mes sessions tricot dès le début, c’est une estimation à la louche). Voilà voilà voilà. En même temps, on a rien sans rien !

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J’ai appris à faire du jacquard « classique » pour les motifs beiges du corps. Vous savez, le truc avec des bobinettes qui pendouillent de partout (le carton avec une fente pour coincer le fil c’est une fausse bonne idée, ça ne tient pas, les vraies bobinettes en plastique en forme de petit poisson c’est mille fois mieux !)… En fait ce n’est pas si compliqué que ça. J’ai juste eu un peu de mal à gérer correctement la tension au moment du changement de couleur, mais le résultat est tout de même tout à fait acceptable. Le seul problème pendant le tricot de la partie jacquard, c’est que l’ouvrage est intransportable. Avec les bobinettes qui pendouillent de partout, impossible de tricoter dans les transports ! Cette phase m’a surtout permis de constater une fois de plus le bon caractère de ma minette : elle dormait sagement sur mes genoux pendant que je tricotais, le tricot reposant sur elle, avec les bobinettes qui partaient dans tous les sens. Pour une chatounette qui adore jouer avec les fils et les rubans, ça tient du miracle !

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Pour les motifs des bras, qui sont tricotés en rond, on ne peut pas utiliser la technique du jacquard « classique » et on passe au jacquard à deux mains : on tient le fil taupe dans la main droite, le fil beige dans la main gauche, on regarde bien les vidéos d’explication de Lili, et roule ma poule ! Le point clé pour réussir cette partie, c’est de ne pas trop tirer sur les fils. De mon côté j’ai fait cette erreur, et mes bandes de motifs sont clairement plus serrées et de plus petit diamètre que le reste des manches. Heureusement ça ne me gêne pas pour enfiler le gilet et ce n’est visuellement pas dérangeant puisque les manches sont de toutes façons très longues et plissent, ce qui cache bien le rétrécissement. Au final, c’est une technique originale et assez sympa. J’ai mis 2h pour tricoter une bande de motifs de manche (soit 13 rangs), ce qui reste raisonnable compte-tenu du fait que c’était la toute première fois que je tentais cette technique.

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Bref, c’est un projet un peu costaud puisqu’il est long et fait appel à différentes techniques, mais en prenant son temps tout ça se fait très bien, d’autant plus que Lili a fait de supers vidéos pour expliquer les deux techniques de jacquard.  Et puis ça vaut le coup, ce gilet est un vrai doudou  ! Donc je ne peux que vous encourager à vous lancer,toutes les ressources nécessaires sont là.

J’ai encore un bonnet et une robe (tricoté et cousue avant la tendinite) en attente de photo, ainsi qu’une sublimissime jupe cousue le week-end dernier. J’étais tellement frustrée du DIY que Cherzétendre m’a donné un coup de main pour que je puisse un peu coudre, cet homme est juste PARFAIT !

L’écharpe sans fin

Il y a un an, je m’étais tricotée l’écharpe doudou ultime à partir d’un vieux modèle Phildar. Dès que les températures baissent je me love dedans avec bonheur. Cela se voit probablement que c’est un pur délice à porter, puisque l’Homme a quémandé cette année auprès de sa femme indigne pour avoir la sienne !

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En revanche, l’Homme voulait une version sans paillettes (ce que je comprends et approuve même ^^). Du coup, au lieu de mélanger de la Phil Light et de la Strass Light, j’ai utilisé deux couleurs différentes de Phil Light : chantilly et souris.  J’ai acheté 3 pelotes de chaque couleur, et roule ma poule !

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Comme la première fois, je n’ai rencontré aucune difficulté technique : c’est du point mousse au kilomètre avec rabattage progressif des mailles pour former une pointe, le tout répété deux fois (on tricote une moitié d’écharpe, puis on reprend les mailles de départ pour tricoter la deuxième moitié). Mais qu’est-ce que j’en ai bavé ! Ce truc est IMMENSE (pour vous donner une idée, sachez que l’Homme approche le mètre 90), bien plus grand que mon écharpe (je me suis visiblement un peu détendue depuis un an, je tire probablement moins sur mon fil qu’avant en tricotant), j’ai bien cru ne jamais en venir à bout ! En prime c’est uuuuuultra monotone et inintéressant, du coup j’ai alterné avec d’autres projets tricot pour ne pas m’auto-dégoûter de mes aiguilles. Pour tout vous dire, j’ai commencé cette écharpe en Octobre et je l’ai finie le 28 Février !

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Heureusement, l’Homme est ravi : c’est chaud, c’est doux, la couleur est passe-partout, donc il est content (quoiqu’il trouve que cette écharpe laisse un peu trop de poils sur son manteau; mais après quelques jours de portage ça devrait s’arrêter, comme ça a été le cas pour la mienne). Tellement content que j’ai réussi à lui soutirer une séance photo digne de ce nom ^^

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Ces derniers temps, je n’arrivais pas à m’asseoir devant ma MAC et j’ai tout misé sur le tricot, j’ai encore deux ouvrages à vous montrer très bientôt (dès que j’aurai fait les photos ^^) ! Mais rassurez-vous, suite à quelques craquages sur des patrons sublimissimes, le mojo couture est en passe de faire un retour triomphal !

J’avais rédigé ce post il y a une dizaine de jours et depuis une mauvaise nouvelle m’est tombée dessus. L’intensification simultanée de la quantité de boulot sur ordi et de la cadence de tricot m’a été fatale : double double tendinite, c’est-à-dire poignet et pouce de chaque côté ! Je suis donc au repos forcé pour au moins deux semaines. Si je veux continuer à bosser (et c’est le cas, fin de thèse youpitralala), les seuls loisirs autorisés sont regarder la télé (sans tricoter) et lire des livres (mais posés sur un support, je ne dois pas les porter). Bref, gros coup d’arrêt sur le DIY et la musique ! Heureusement, que j’ai deux projets en retard à bloguer ! Et en attendant d’aller mieux, je vais baver sur vos réalisation ^^

Bonnet My Deer

Dans la vie d’une blogueuse, il y a parfois des dilemmes. Faut -il photographier ce qu’on vient de coudre (par exemple un pyjama) comme on aimerait le porter (pomponnée, maquillée et bien coiffée mais le tout avec un rendu super naturel, une petite tasse de porcelaine entre les mains) ou comme on le porte vraiment (les cheveux en bataille, absolument pas apprêtée et vautrée sur le canapé, un mug publicitaire à la main) ? Faut-il dire toute la vérité ou l’arranger un peu/beaucoup ? Aujourd’hui, j’ai pris le parti de l’honnêteté brutale. Au lieu d’un joli shooting dans la forêt, ambiance nature fantastique, je vous sers une séance photo improvisée dans la neige avec tout ce que cela suppose : pas de maquillage, tenue pas flatteuse pour un sou, peau rougie par le froid, goutte au nez et marques de masque sur le front ! Vous êtes prévenus, la Zibusine version « week-end au ski dans la vraie vie » débarque !

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Deux ans après la dernière sortie ski (pour laquelle j’avais tricoté mon bonnet Fiona), Cherzétendre et moi sommes retournés squatter chez notre ami Queynos pour aller voir si la neige est plus blanche en Suisse. Et plutôt que skier, nous avons décidé de renouer avec nos mois profonds véritables, à savoir trois gosses de 5 ans, 6 tout au plus : nous sommes allés luger ! Pour les intéressés : c’est aux Diablerets, la piste fait un peu plus de 7 km et il nous a fallu à peu près 40 minutes pour la descendre. Et c’est trop bien : on peut atteindre des vitesses assez impressionnantes mais sans grand risque (la piste est bordée de remblais en neige et on a de toutes façons les fesses à 30 cm du sol), la sensation de glisse est très agréable et on se prend au jeu en un clin d’œil ^^

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A partir de là j’ai admis ma défaite face à la réverbération et remis mon masque :-p

J’ai profité de l’ambiance « youpi trop bien on va faire de la luge » pour assouvir un de mes fantasmes tricotesques : le deer with little antlers hat. Je bave dessus depuis sa sortie, mais j’avais été forcée de me rendre à l’évidence : impossible pour moi de porter ça au jour le jour (je peux croiser mes élèves à tout moment et, vu que la différence d’âge avec eux est faible, je peux difficilement m’autoriser ce genre de délire vestimentaire). Du coup j’ai rangé ce patron dans la catégorie « je l’aime mais je ne le tricoterai jamais ». Et puis il y a eu la version de Mimolette, qui m’a à nouveau fortement tentée. Du coup, quand l’invitation à aller jouer dans la neige de Queynos est tombée, je me suis ruée sur ravelry pour acheter le patron !

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Je l’ai tricoté en un dimanche après-midi, malade et blottie sur mon canapé sous une couverture de polaire, avec mes restes de Lima de chez Drops (laine que j’ai utilisée pour tricoter le Brunehilde de Lili the Banyan Tree en testknit; je vous montre ça très vite, promis, j’ai juste un petit truc à reprendre d’abord). Tricotée en double, cette laine me donnait pile le bon échantillon ! Les explications sont limpides et, en magic loop, tout ça se tricote sans surprise.

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Malheureusement, j’ai obtenu un bonnet un poil petit (il aurait fallu 1 cm de plus en longueur pour que ce soit parfait) et je n’ai pas réussi à feutrer correctement les bois (soit cette laine ne s’y prête pas, soit c’est moi qui me suis mal débrouillée, c’était mon tout premier essai de feutrage à l’eau et au savon). Mais, vu que je les ai tricotés serrés, ils ont finalement bien assez de tenue comme ça.

Je ne sais pas quand j’aurai à nouveau l’occasion de porter mon bonnet mais au fond je m’en fiche. Je l’ai tricoté puis porté une fois, je suis contente (d’autant plus qu’il ne m’a coûté que le prix du patron, puisque j’ai utilisé de la laine restant d’un autre projet). Je le ressortirai peut-être pour les prochaines vacances de Noël, quand je serai chez les parents et beaux-parents, bien loin de mes élèves ;-).

Vous en avez aussi vous, des bonnets chéris bien que peu portés ?

POMPON !!!!!!!

Cela faisait longtemps que je n’avais rien posté ici… Beaucoup de boulot, du stress… Du coup j’utilise tout mon temps libre pour coudre et tricoter, comme une thérapie. Automatiquement, les photos et leur publication passent à la trappe. Mais je suis bien décidée à profiter de cette semaine de vacances de Noël pour rattraper mon retard ! Avant de partir pour l’Alsace qui, si elle n’est pas ma région de naissance, est celle de ma famille et de mes traditions, j’ai mis dans ma valise pas moins de 5 projets à photographier : un bonnet, une robe, un haut et deux bas !

On commence aujourd’hui avec un projet uuuuuuultra simple mais dont je suis fan : le bonnet à gros pompon ! Il est né un dimanche. J’avais devant moi quelques heures, les restes de la laine que j’avais utilisée pour tricoter mon snood super chaud et une fin de pelote de cascade eco+ quasiment de la même couleur. En revoyant ces pelotes, je me suis souvenue que je n’avais pas de bonnet assorti à mon snood et, quasi simultanément, j’ai ressenti comme une grosse envie de pompon.

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Je me suis donc lancée avec des aiguilles double-pointe n°5,5. J’ai tricoté avec les restes de laine du snood une base de bonnet simplissime en totale improvisation : 2 ou 3 cm de côtes 2/2, puis un tube en jersey, suivi de rangs de diminutions (8 diminutions réparties sur le tour) disposés en essayant le bonnet au fur et à mesure. Le dieu du tricot devait veiller sur moi ce jour-là, c’est tombé nickel du premier coup !

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J’ai ensuite remis la main sur ma vieille « machine à pompon » (en réalité ce sont juste des demi-disques de plastique qui s’assemblent entre eux, en découpant les formes dans du carton ça marche pareil). J’ai fait un grooOOOOOOOoooos pompon (une dizaine de centimètres de diamètre) en mélangeant les deux laines. Pour obtenir un effet « chiné » et pas « bloc », j’ai bobiné les deux fils ensemble sur les demi-disques, comme quand on tricote avec un fil en double, pas l’un après l’autre. Après avoir soigneusement égalisé aux ciseaux ce méga pompon, je l’ai simplement fixé au sommet de mon bonnet. Et voilà, c’était plié !

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Ce projet s’est avéré parfait pour le moral : c’est facile et rapide à faire et le pompon me fait sourire dès que je le sens dodeliner sur le sommet de ma tête. J’aime aussi beaucoup le triturer, c’est encore mieux qu’une balle antistress ;-). En guise de crash-test, je l’ai porté pour arpenter le centre de Colmar et ses marchés de Noël. Verdict : c’est parfait, j’ai eu les oreilles bien au chaud !

Je vous reviens très vite (a priori juste après Noël) avec d’autres photos sur fond d’Alsace. Enfin… Ce sera le cas si j’arrive encore à rentrer dans les fringues que j’ai prévu de porter et photographier pour les repas de Noël, parce que la cuisine de mes beaux-parents compromet mes projets (c’est vraiment trop bon les plats alsaciens bien cuisinés ^^).

Poupée scandinave

J’ai été il y a loooooongtemps à un des nombreux salons parisiens de DIY (parce que j’ai pu entrer gratuitement ^^). Ce que j’avais préféré, c’était les stands des maisons d’édition. Il faut dire qu’en librairie il y a souvent assez peu de titres disponibles, et j’aime feuilleter un livre avant de l’acheter pour éviter les déconvenues. Du coup, là, c’était le pied total : TOUT était là, étalé sur des mètres et des mètres de table.

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C’est sur le stand des éditions de saxe qu’un livre m’a particulièrement accrochée : les poupées en tricot, de Arne & Carlos. Tout est dans le titre ;-). Comme ça coincidait avec une envie de loisir sans aucun enjeu (pas de « il faut absolument que je finisse cette robe avant telle soirée » ni de « est-ce que je vais rentrer dedans ?« ), j’ai embarqué le livre sans hésiter bien longtemps. Si vous voulez plus de détails sur le livre en lui-même et son contenu, vous pouvez lire ici la review que j’en ai faite pour Thread&Needles.

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J’ai profité d’une grosse promo chez Kalidou pour commander de la baby alpaca silk couleur chair (pour que la poupée ait une peau tout douce) et différentes couleurs d’alpaca (pour tricoter une chouette garde robe et crocheter les cheveux). Ces deux laines ont le même échantillon et se tricotent avec les numéros d’aiguilles conseillées dans le bouquin. Pour le rembourrage, au lieu d’utiliser la laine cardée préconisée, j’ai utilisé du rembourrage « classique » (parce que j’en avais un gros sac sous la main), qui se tient un peu moins bien. Du coup, comme cette poupée n’aura probablement jamais besoin d’être lavée, j’ai inséré un cure-dent dans son cou, ce qui lui permet de rester assise bien droite sur le rebord de l’étagère.

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Mis à part ça, j’ai tout fait comme dans le livre, notamment en ce qui concerne les sous-vêtements : au lieu de tricoter une poupée nue, je l’ai équipée d’un méga sous-vêtement noir. Comme ça elle a déjà un tee-shirt et des collants qui n’ajoutent pas d’épaisseur sous les autres habits. Le truc le plus chouette et original, c’était le montage des yeux : on tricote des boutonnières dans la tête, on tricote les yeux à part (un rond de couleur entouré de plusieurs rangs blancs) puis on coud les yeux dans les boutonnières par l’intérieur de la tête. Cela donne un regard très vivant à la poupée. Malheureusement j’avais un peu trop serré mes boutonnières, du coup mes yeux rentrent tout juste dedans… Donc si vous tentez le coup, pensez à tricoter vos boutonnières-orbites bien lâches.

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Capillairement parlant, je me suis lâchée : la poupée a été gâtée niveau crinière ! Il les fallait absolument très longs. Que voulez-vous ma bonne dame, je fais partie de ces femmes à qui leurs rêves de petites filles collent à la peau. Les jupes qui tournent de princesse, les robes longues de princesse, les cheveux longs de princesse… Et comme je rêve d’être un jour une vieille femme aux longs cheveux gris-blancs, j’ai aussi reporté ça sur cette poupée (c’est grave docteur ?). Au final j’aime beaucoup sa bouille, ses mains et pieds tout ronds… Elle me donne envie de l’attraper et de la trimbaler partout (c’est grave docteur ? bis).

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Niveau vêtements, le livre regorge de petites pièces ultra craquantes avec des motifs scandinaves traditionnels. Mais, pour un premier essai, j’avoue ne pas avoir osé tenter le jacquard (technique que je n’ai encore jamais expérimentée, mais mon petit doigt me dit que ça va venir…), j’avais peur de mal gérer la tension et de me retrouver avec quelque chose de beaucoup trop grand ou trop petit… Je me suis rabattue sur une robette tout simple, rehaussée par deux jolis vieux boutons en métal en forme de roses. Il m’a fallu seulement deux soirées télé pour en venir à bout, finitions comprises, et je ne suis pas une rapide.

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Au final, la poupée est un peu longue à réaliser (surtout qu’il faut bien serrer son tricot et la rembourrer au fur et à mesure), mais ses habits sont très rapides à tricoter. Du coup ça peut être une super idée de cadeau « à répétition » pour un enfant : lui offrir la poupée avec une tenue pour une occasion, puis lui offrir de nouveaux vêtements au fur et à mesure pour fêter les petits succès de tous les jours (le vélo sans les petites roues, sa place d’avant-dernier à la compétition de judo…). Mais bon, pas d’enfant à la maison, donc cette poupée-là est pour moi ^^. Par contre il va falloir l’installer hors de portée d’Eowyn… Parce que là elle fait son innocente pour la photo, mais la minette aime visiblement beaucoup lui mâchouiller les cheveux…