Veste 11h, l’heure des petits pois

Ouf, me revoici enfin ! Je ne pensais pas rester loin de ce blog si longtemps, mais des événements indépendants de ma volonté (nausées qui ont joué les prolongations, une semaine de visite des beaux-parents puis une semaine de visite d’amis) ne m’ont pas facilité la tâche… Mais ça y est, je reprends du poil de la bête et le chemin de mon atelier par la même occasion !

La couture que je veux vous montrer aujourd’hui répond à un réel besoin. En effet, l’automne s’est souvenu de l’existence de Rome il y a 10 jours, faisant brusquement passer les températures maximales de 30° à un petit 20°. Oui, je sais, c’est encore pas mal, mais après plusieurs mois très chauds ça semble très frais. Or ma veste de mi-saison est ajustée et fermée par un zip, tandis que Njüt a décidé qu’en cette fin de quatrième mois il était temps que j’aie un bidou de femme enceinte pour que lui ait la place de faire ses galipettes. D’où gros tiraillement sur le bas de la-dite fermeture éclair. Et donc nécessité de coudre une petite veste en urgence. Niveau patron je n’ai pas cherché bien loin, puisque je l’avais déjà en stock : la veste 11h de Deuxième Arrondissement.

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Comme on va encore causer pas mal de cette marque dans les prochains temps et puisque j’en ai déjà cousu 3 modèles (une robe minuit à offrir et deux hauts 13h pas encore pris en photo), je vais vous donner une fois pour toute mon avis sur les patrons Deuxième Arrondissement :
– les explications sont imprimées au dos de la feuille A3 qui fait office de « chemise » autour du patron (pas de petit livret),
– les modèles n’existent qu’en 3 tailles,
– 
il n’y a pas de tableau des tailles (ok, le tour de taille n’a aucun sens, mais le tour de poitrine et de hanche SI) et la phrase « nous vous recommandons de choisir votre taille habituelle (taille d’avant grossesse) » m’énerve au plus haut point (pour commencer on ne peut pas connaître sa taille « habituelle » dans la marque puisqu’elle ne propose que des patrons pour femme enceinte, et comment on fait quand comme moi on est paumé parce qu’on a perdu du poids mais pris de la poitrine et du ventre ? Ce n’est déjà pas forcément facile d’accepter que notre corps change, ce n’est pas sale – référence ICI -, mais là on ne nous facilite vraiment pas la tâche.),

– le patron est dessiné à main levée au lieu d’être informatisé (du coup il manque méchamment de précision),
– les pièces des différentes tailles ne sont pas correctement alignées entre elles, du coup impossible de grader entre deux tailles ou d’extrapoler pour obtenir un XS ou un XL (ou alors il faut commencer par recopier toutes les tailles et les aligner entre elles, mais ça devient de la torture),
– les marges de couture ne sont pas incluses (mais ça c’est une affaire de goût, certaines préfèrent).
En soit rien de dramatique puisqu’au final les modèles que j’ai testés jusqu’ici ont été cousus sans souci (des dessins d’explications – eux aussi à main levée – sont présents au dos de la feuille A3, le montage est expliqué clairement). Mais quand on paye un patron 14€, je pense qu’on est en droit d’attendre quelque chose de mieux fini, de plus professionnel (regardez chez Deer&Doe,  Megan Nielsen ou Colette Patterns par exemple). Bref, l’objet me déçoit… Mais j’adore le design de plusieurs modèles Deuxième Arrondissement. La marque bénéficie d’un état de fait : il y a très peu de marques proposant de jolis patrons modernes pour femmes enceintes. Je suis donc à chaque fois partagée entre le plaisir de me coudre un chouette vêtement et l’impression de m’être faite un peu avoir… 

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Ho, le bidou fait une bosse !

Revenons à la couture. Pour le tissu extérieur, j’ai utilisé un velours milleraies gris anthracite (avec une pointe de violet) à mini pois blancs commandés chez Ma Petite Mercerie. Malheureusement, en ouvrant le carton j’ai découvert que ce tissu était plus fin que ce à quoi je m’attendais. Du coup j’ai décidé de tripler la veste avec un morceau de polaire rouge pétant que j’avais en stock. Idée grandiose : je me suis retrouvée avec 33 pièces de tissu ! J’ai pioché la doublure dans mon stock également, gris perle pour le corps et blanc cassé pour les manches (j’essaye de vider le stock de tissu avec lequel j’ai déménagé, ça se voit ? ^^). Si on s’approche, on devine la polaire rouge à travers la doublure… Mais ce n’est rien de flagrant et c’est totalement invisible quand je porte ma veste donc j’ai décidé de passer outre.

Suite aux commentaires lues sur internet et aux mesures prises sur les pièces de patron comme sur moi, j’ai décidé de rallonger les manches de 8cm (en me disant que je pourrais toujours les recouper par la suite si nécessaire). Mais comme vous pouvez le voir sur les photos, les 8cm ne sont pas superflus. Or je n’ai pas les bras spécialement longs… Pensez-y donc si vous voulez coudre cette veste : les manches sont courtes, n’hésitez pas à les rallonger.

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Même si j’ai bien pesté devant mon patron pour les raisons évoquées plus haut, je dois reconnaître que la couture s’est déroulée sans souci particulier. J’ai eu le classique gros moment de doute juste avant de tout retourner, (mais si, vous savez bien, quand on se retrouve avec une veste en doublure et une veste en tissu extérieur reliées sur le tour et au bout des manches, c’est-à-dire un tas de tissu qui ne ressemble à rien), mais tout s’est bien passé. Cela n’a même pas duré si longtemps que cela : une journée m’a suffit pour découper la triplure (le patron et les autres tissus avaient été préparés un autre jour) et tout coudre ! Il faut dire que Cherzétendre m’a mis la pression samedi matin en me proposant une balade au jardin Borghese le lendemain, soit une occasion idéale d’étrenner et immortaliser ma veste ^^

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Au passage, prière d’excuser le mouchoir qui dépasse de la poche sur quasiment toutes les photos. Cherzétendre s’est beaucoup amélioré en prise de vue depuis que je tiens un blog (il a notamment arrêté de me photographier du haut de son mètre 88 et se baisse pour m’éviter de ressembler à Bonnemine) mais il ne repère toujours pas ce genre de « détails »… Je ne désespère pas, d’ici quelques années peut-être 😉

J’ai fait deux erreurs en cousant cette veste. La première, ça a été d’assembler les pièces extérieures et la triplure n’importe comment le long ma toute première couture (le milieu dos), je me suis retrouvée avec la couture côté tissu extérieur. Ça m’a permis de découvrir que mon velours supportait très mal la dé-couture (il restait de vilaines marques le long de ma piqûre). J’ai donc été particulièrement soigneuse durant la suite du montage. Mais la vraie grosse bêtise que j’ai faite, c’est de laisser une ouverture trop petite dans la doublure pour retourner la veste à la fin. Du coup, durant l’opération j’ai entendu un gros *craaaaaaaaac*. Verdict : 3cm de doublure déchirée dans la continuité de l’ouverture, le long de la couture. J’ai recousu ça à la main, ce n’est pas top propre mais tant pis, ça m’empêchera d’oublier mon erreur.

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Pour en finir avec les détails techniques, je me suis régalée sur les surpiqûres : quadruple surpiqûre le long des coutures dos ! Je crois que je ne m’en lasserai jamais… J’aime le rendu mais aussi le fait que les marges de couture restent bien à leur place (oui, j’ai des origines germaniques ^^). Pour la fermeture, j’ai préféré rester sobre (c’est quand même déjà une veste à petits pois) : bouton noir en plastique et passant en élastique fin noir.

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Niveau taille, j’ai choisi de coudre du M tout simplement parce qu’il me semblait dur à croire que je puisse rentrer dans un S (les nanas bien plus fines que moi, ce n’est pas ce qui manque) ou que j’aie besoin d’un L (surtout après avoir perdu, je suis encore un peu en dessous de mon poids d’avant grossesse). Pour info, je fais un bon 90C en ce moment. Et c’est pile poil ce qu’il me faut : je suis bien dans ma veste, même avec un petit pull/gilet. Je suis particulièrement contente du tombé dans le dos, que je trouve étonnamment pile poil comme il faut.

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Au final je suis bien contente de ma petite veste, qui va m’accompagner jusqu’à ce que les températures descendent trop et qu’il faille passer au manteau d’hiver (devinez ce que je vais coudre dans les prochaines semaines ^^). Non seulement elle est confortable, mais elle souligne aussi joliment le bidou. J’espère d’ailleurs que quand ce dernier sera redevenu plus plat cette veste ne l’amplifiera pas trop, j’aimerais pouvoir continuer à la mettre… J’avais un peu peur au début d’avoir froid au ventre, mais finalement quand on est enceinte on a toujours une couche supplémentaire de tissu à cet endroit-là, que ce soit la bande en jersey du pantalon ou le haut du collant (rah, le collant de grossesse, sexxxxxxxxy…), donc ça le fait.

A venir dans les prochains temps : de la couture pour moi (j’en profite tant que je n’ai pas encore un gros ventre handicapant), mais aussi quelques petites choses en format mini !

Nid d’ange

Aujourd’hui, je vous montre le tout premier projet couture destiné à mon petit Njüt ! Mais commençons par le commencement…

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Le commencement, c’est un mail de Valentine, qui travaille chez Creavea : elle me proposait de recevoir gratuitement des coupons au choix de tissus Christel G. Ces tissus, je les avaient repérés au dernier salon l’Aiguille En Fête mais, comme je n’avais pas de projet précis en tête et que j’avais décidé d’être raisonnable, je n’en avais pas acheté. Depuis je bavais dessus en me disant « le jour où j’ai un bébé à gâter, je fonce ». La proposition m’a donc fait très plaisir, même si à ce moment-là Njüt n’était pas encore entré dans ma vie. J’ai donc choisi de prendre plein de mini-coupons différents, dans l’idée de me faire une série de petits accessoires tous coordonnés : pochette pour le téléphone, couverture de carnet, petit porte-monnaie… Mais deux événements sont venus l’un après l’autre brouiller ce beau projet.

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D’abord, il y a eu une erreur d’envoi  et j’ai reçu la sélection de coupons d’une autre blogueuse. Très gentille, Valentine m’a non seulement envoyé à nouveau ma sélection mais en me permettant en prime de garder les tissus déjà reçus, soit une double dose rien que pour moi ! Avec deux fois plus de tissus, mon projet de mini-accessoires ne tenait plus la route, j’avais envie de coudre quelque chose de plus conséquent. Et juste après cela, alors que je réfléchissais à ce que j’allais faire, Njüt a fait son entrée. Le voilà le bébé à gâter ! Manque de pot, avec lui sont arrivées une extrême fatigue (j’ai été impressionnée, je ne savais pas qu’un début de grossesse pouvait mettre à ce point sur les rotules) et de chouettes nausées. Gérer ça en même temps que le déménagement et la fin de thèse, ça ne me laissait plus de temps pour rien… Et ce n’est qu’arrivée à Rome, une fois la thèse bouclée et le corps habitué à Njüt, que j’ai pu enfin m’installer devant ma table de couture. Bref, tout ça pour dire que j’ai mis un temps fou à utiliser ces tissus….

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Parlons-en de ces tissus. Pas la peine de s’étendre sur le design en lui-même, ça vous parle ou ça ne vous parle pas. Personnellement j’aime beaucoup, alors que le jaune et l’orange ne sont vraiment pas ma tasse de thé à la base. Je trouve ces tissus choupis mais pas cucul, avec une touche de rétro qui me parle. Niveau qualité, rien à redire : le coton se tient bien, il est très facile à travailler. Attention tout de même : il s’agit d’une percale un poil épaisse et pas ultra souple, qui ne me semble donc pas adaptée pour des vêtements (par contre fabriquée et imprimée en France, avec norme oeko-tex, et ça c’est chouette). Ceci dit, après passage en machine mes coupons se sont un peu assouplis donc peut-être qu’en les lavant plusieurs fois avant couture ça peut le faire.

J’avais repéré il y a un bout de temps maintenant le nid d’ange cousu par Mag. Je trouvais ça à la fois adorable et utile, un projet top en somme, que je m’étais promis de faire « le jour où » ! J’ai donc appliqué la même méthode qu’elle : j’ai pris le nid d’ange du magazine Burda de septembre 2013 comme modèle pour les dimensions et le pliage, mais au lieu de coudre le nid d’ange fermé j’ai utilisé des pressions. Et j’ai bien sûr choisi quelques uns de mes beaux coupons à sacrifier.

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J’ai donc commencé par coudre un rectangle avec des tissus Christel G. à l’extérieur, un coton blanc bien doux à l’intérieur et une épaisseur de polaire entre les deux pour réchauffer le tout. Vous noterez la présence du félin familial, qui commence à se dire qu’elle va se faire piquer sa place de plus petite du foyer 😀

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J’ai ensuite plié ce rectangle comme pseudo-expliqué par Mme Burda (devant les instructions incompréhensibles, j’ai fini par plier un petit bout de papier pour être sûre de comprendre ce que j’étais sensée faire) et posé des pressions en résine pour remplacer les coutures initialement prévue sur le modèle (avec la pince qui va bien, ça se fait vraiment tout seul).

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J’ai eu un bol monstre : j’avais des pressions exactement du même bleu/vert pastel que mon tissu ! J’ai tout de même utilisé des pressions blanches pour les trois dernières (celles qu’on ouvre pour installer bébé dans le nid d’ange), histoire de contraster un peu (et qu’on trouve l’ouverture dans la pénombre, ça servira probablement ^^).

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Au final je suis très contente de cette couture ! Le rendu des tissus Christel G. est top et donne un résultat unisexe (Njüt est encore un(e) indéterminé(e)), tendre sans verser dans le gnangnan (ça, je crois que ça va être mon but pour toutes les production bébé-esques à venir, n’hésitez pas à me rappeler à l’ordre si je m’égare ^^). L’objet me semble relativement pratique mais si finalement à l’usage je n’apprécie pas je pourrai toujours m’en servir comme plaid, grâce aux pressions qui remplacent les coutures. On remercie Gudule, qui a donné de sa personne pour tester le nid d’ange !

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Etant donné qu’il parait que les bébés ça salit vite ses affaires et parce que je ne sais pas encore ce que veulent les maternités italiennes (et puis parce que ça me fait bien plaisir, avouons-le), une turbulette est aussi en projet. Il me manque juste un peu de mercerie, mais ça devrait arriver assez vite 🙂 Et je compte bien parsemer les futures affaires de Njüt de tissus Christel G, puisqu’il m’en reste encore plein ! De petits pots en tissu pour ranger le bazar sur la table à langer, des appliqués à droite à gauche, un mobile à mettre au-dessus du lit…

Juno – concours Art Cousu

Enfin du neuf par ici ! Après un bouclage de thèse, une soutenance de thèse, un déménagement de plus de 1000 km pour s’installer dans un pays dont je ne connaissais absolument pas la langue (Paris-Rome), un gros changement de vie (pas de boulot pour l’année à venir o.O) et le lancement d’un grooOOOOOooos projet que je vais vous dévoiler dans cet article, me voici enfin de retour ! Et promis-juré, vous allez beaucoup m’entendre parler (ou plutôt me lire) dans les prochains temps ^^. Parce que dans ma nouvelle vie italienne j’ai du temps, un grand bureau dédié à mes bidouilles au milieu d’un grand salon (parfait pour couper le tissu), ainsi que 3 valises et un gros sac de tissu et 2 petits sacs de laine à vider (pour justifier de les avoir trimballlés jusqu’ici) 😀

On se replonge tout de suite dans le bain avec ma participation au concours Art Cousu de Thread&Needles. Evidemment ma contribution est « off », elle ne comptera pas puisque je fais partie de la rédaction. C’est juste pour le plaisir de participer ! Je suis partie d’un film que j’aime beaucoup : Juno (si vous ne l’avez pas encore vu, foncez). Le pitch très rapidement : une ado tombe enceinte, renonce à avorter mais sait qu’elle ne saura/voudra pas élever cet enfant donc elle trouve un couple voulant adopter un enfant, le film suit cette ado au cours de sa grossesse et ses rapports avec les autres (ses parents, le père -ou plutôt le géniteur- du bébé, les futurs parents adoptifs). L’esthétique du générique est vraiment chouette, la bande son aussi, l’actrice principale très douée, Juno a un humour que j’adore… Un régal. Comme pour le concours il fallait partir d’une image, j’ai tout simplement choisi l’affiche.

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Elle représente bien le personnage principal, Juno, qui ne porte que des tee-shirts de groupe de musique, des chemises à carreaux et des tee-shirts rayés. Donc pour ma pomme ce sera tee-shirt rayé, et voici ma réalisation :

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Maintenant, je vous propose de jouer au jeu des 4 différences.

Différence n°1 : le orange n’est vraiment pas ma tasse de thé… J’ai donc jeté mon dévolu sur un coupon de jersey de coton top qualité rayé bleu marine et gris chiné de chez cousette.

Différence n°2 : de la même manière, le combo jean + jupe ne fait pas partie de mes tenues de prédilection. Je suis donc plutôt partie sur un tee-shirt long, façon tunique.

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Différence n°3 (*** ET GROSSE ANNONCE DU FAMEUX GROS PROJET ***) : Ellen Page porte un très gros faux ventre tandis que le mien est petit mais vrai ! Un petit Njüt devrait nous rejoindre dans 6 mois (oui, Njüt, comme dans la pub Ikéa, c’est son surnom pour le moment, j’aime bien la sonorité et en prime c’est en fait la version suédoise de « carpe diem »). Un petit résumé des 3 premiers mois en quelques mots-clé : marmotte (la sieste de 3h avant le dîner puis la nuit de 12h, ça peut se faire no problemo en fait), beurk (ha, les nausées et le dégoût de la nourriture… Le bon côté c’est que les 3 kilos perdus sont autant d’avance prise sur l’après-naissance ^^), hormones (une fois j’ai pleuré parce que je n’arrivais pas à ouvrir mon oeuf Kinder, et la vanne pitoyable « la dernière mise en garde c’est la dernière demeure de Msaroumane » m’a fait pleurer de rire pendant 30 minutes – pour les non-lord-of-the-ringophiles : Saroumane habite en Isengard –). Mais maintenant ça va mieux, je reprends du poil de la bête (et du ventre ^^), j’ai pu retrouver le chemin de ma table à couture. Et je profite avec délice de cette grossesse dans des conditions royales : pas de boulot donc pas d’obligations ni de contraintes, je n’ai qu’à prendre soin de moi ! Et de Cherzétendre bien sûr !

Différence n°4 (qui découle de la précédente) : contrairement à Juno, je compte garder Njüt donc je pense aussi à l’après-gros-ventre. Du coup, je l’ai équipé d’une trappe à nénés (ou système d’allaitement quand on parle correctement) !

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Je suis partie du patron Plantain de Deer&Doe (patron gratuit je le rappelle) que j’ai pas mal modifié. Pour commencer, je l’ai sauvagement rallongé de 15 centimètres. Ensuite, j’ai coupé le devant en deux pièces par une ligne horizontale sous la poitrine.

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La pièce du bas à été élargie de 14 centimètres puis son bord supérieur haut bordé d’un biais en fronçant 28 centimètres de tissu sur 14 centimètres de biais au milieu (pour revenir à la largeur originale). Le but étant d’avoir pas mal de place pour pouvoir y caser un gros ventre, j’espère pouvoir porter ce tee-shirt trèèèèèès tard. Il s’est avéré que c’était encore trop large (la faute au poids du tissu qui tire sur le biais), j’ai donc encore dû rajouter 2 plis creux (un de chaque côté de la zone froncée).

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Sur le bord inférieur de la pièce du haut, j’ai fixé un grand lien à nouer (de la largeur de mon coupon, donc 1m50, assez long pour le nouer devant comme derrière). Puis j’ai monté le tee-shirt normalement, en faisant bien attention à aligner proprement mes rayures sur le côté (c’est la première fois que je réussis aussi bien, je suis contente ^^) ainsi que les deux parties du haut. Le biais de la partie basse est aligné sur la couture partie haute/lien à nouer, comme ça le lien à nouer recouvre la zone de jointure.

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Bien sûr le poids du tissu fait que le devant bas ne tient pas très bien, si on lève les bras alors là c’est carrément la cata ! Du coup j’ai cousu 3 pressions invisibles pour maintenir tout ça en place. Ces mêmes pressions permettent un accès rapide et relativement discret au sein : pas la peine d’avoir le ventre ou toute la poitrine à l’air !

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Au final je suis très contente puisque mon tee-shirt répond au cahier des charges fixé : je vais pouvoir le porter avant la naissance puisqu’il y a plein de place pour le Njüt en croissance, mais aussi après grâce à la trappe à nénés nouée et pressionnée spécial allaitement discret (parce que je n’ai pas l’intention de rester cloîtrée chez moi après la naissance, Njüt va découvrir Rome lui aussi ! Enfin… J’espère… Ne brisez pas mes illusions svp ^^). Et en prime j’ai soigné mes coutures : elles sont bien droites, les rayures alignées, le biais de l’encolure bien rectiligne ! Et puis le jour où on décidera qu’on en a fini avec les bébés, je pourrai toujours coudre fermée la trappe à nénés parce que je trouve ce tee-shirt somme toute bien seyant même sans gros bidon.

Ne nous faisons pas d’illusion, ce blog va changer dans les prochains temps. On va causer vêtements mignons pour bébé plutôt que dernier patron tendance pour femme, adaptation spéciale gros bidon et/ou allaitement plutôt que sortie aux salons de loisirs créatifs, patrons Deuxième Arrondissement plutôt que Deer&Doe… Mais j’espère que le style restera le même, que ce sera l’occasion de tester de nouvelles choses et que je ne vous gonflerai pas ! En tout cas je reviens très vite avec du nouveau ^^

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Au cas où vous ne l’auriez pas vu, le tout dernier patron Deer&Doe est sorti hier ! Il s’agit de Centaurée, une petite robe d’été à bretelles. Signe distinctif : un superbe corsage avec découpes en étoile. Vous pouvez admirer les versions des testeuses juste ici et il n’échappera pas à votre sagacité que je n’y figure pas : double double tendinite oblige, j’ai dû m’abstenir… En revanche, j’ai eu l’occasion d’essayer la version beige passepoilée de la séance photo, sensée être une taille trop petite pour moi : je rentrais dedans et la fermais, tout tombait au bon endroit mais c’était trop serré. Une taille trop petit quoi, comme prévu ^^. Donc si comme moi vous avez l’habitude de coudre du Deer&Doe en 40-42 les yeux fermés, vous pouvez foncer sur cette robe ! J’essaierai d’en coudre une version dans les prochains temps (cet été, quand il fera beau et chaud, il me la faudra^^), on en reparlera plus en détails à ce moment-là.

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Mais aujourd’hui, je veux vous parler d’une autre couture : une jupe. Une jupe, que dis-je, LA jupe ! Autant vous prévenir tout de suite, je ne suis absolument pas objective quand il est question de ce trésor qui a pris place dans mon armoire il y a plusieurs semaines déjà (voui, je sais, ça fait longtemps, mais la motivation photographique n’était pas au rendez-vous, je me rattrape en vous inondant de photos aujourd’hui ^^). Ca a commencé quand le patron de la Gabriola Skirt est sorti chez Sewaholic Patterns. Une jupe longue, ajustée sur les hanches mais bien évasée et dansante en bas, ça ne pouvait que me plaire ! J’ai immédiatement commandé le patron et commencé à rêver. Cette jupe me faisait tellement envie que j’ai fini par m’auto-convaincre que c’était le projet idéal pour épargner ma santé : plein de coutures toutes droites dans du coton stable et coopératif, c’est parfait pour les mains et poignets fatigués !

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Comme j’étais très limitée dans ce que j’avais le droit de faire (rapport à la double double tendinite, les seules activités autorisées à volonté sont la télé -youpi….- et la lecture SI je ne porte pas le livre à bout de bras), j’ai décidé de me faire plaisir : j’ai acheté du chambray diabolo violette bio par Deer&Doe chez les Trouvailles d’Amandine, dont la couleur me faisait rêver depuis longtemps. A la réception du colis, je n’ai pas été déçue : ce tissu est une tuerie de douceur, il est très agréable à travailler et la couleur est juste parfaite pour moi. Son seul défaut : il est assez difficile à repasser à sec. Mais il suffit d’avoir un vaporisateur à eau sous la main (ou une centrale vapeur pour les veinardes) et ça glisse tout seul, c’est donc un non-problème ^^.

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Les instructions étaient claires, le montage étant de toutes façons relativement évident. Et pourtant, niveau couture, j’ai un poil galéré…. Pour commencer, j’ai voulu tout surpiquer avec un fil blanc contrastant. Du coup, le moindre décalage dans les coutures est visibles. Or la manipulation des épingles était douloureuse donc j’ai limité au maximum leur emploi. Résultat des courses : il y a quelques décalages, on le voit bien sur la photo en gros plan ci-dessus. Mais bon, je n’étais pas capable de recommencer (mal aux poignets) et je peux vivre avec ça alors j’ai laissé tomber… On fera mieux la prochaine fois !

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Ensuite j’ai eu un souci de taille : c’était BEAUCOUP trop grand, alors que j’avais suivi le tableau des tailles. Or les réalisations que j’ai pu voir sur le net avant de commencer la mienne ne me parlaient que moyennement… Après avoir mené une petite étude comparative, le souci est apparu : les couturières sur qui la jupe tombe moins bien sont celles qui la portent avec la taille plutôt basse, celles à qui elle va mieux la porte généralement avec la taille bien haute. J’ai alors refait la couture milieu dos à 3 cm de la précédente. Au final, j’ai donc réduit l’ampleur de 6 cm ! J’ai déjà vu des retours similaires sur la toile, il y a donc peut-être bien un petit souci avec le patron pour ce qui est des tailles. Tant que c’est aussi simple à corriger que ça, ce n’est pas gravissime. Mais si vous voulez coudre une Gabriola, ça peut valoir le coup de faire une toile de l’empiècement de hanche pour valider la taille qu’il vous faut.

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On remercie très fort Cherzétendre, qui a passé une heure couché au milieu du salon (avec le chat qui rampait à côté en essayant de comprendre ce que le maître fichait par terre) pour épingler ce sublime ourlet parfaitement horizontal (Cherzétendre est un tantinet maniaque par moments) : il effleure le sol avec des chaussures plates, ce qui me permet aussi de porter cette jupe avec des talons sans avoir l’air d’aller aux fraises. Sur les photos on a parfois l’impression que l’ourlet n’est pas droit, mais en fait c’est le sol qui est en pente à cet endroit (et re-merci à Cherzétendre, pour les photos cette fois-ci) 🙂

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Niveau ajustement, je suis plutôt contente. Par contre j’ai utilisé un tissu un poil plus épais que préconisé et j’ai surpiqué toute mes coutures, ce qui fait qu’elles sont un poil rigides et « tiennent » (de face, ça fait une petite pointe sur chaque hanche). En prime, les découpes ont tendance à souligner le petit bidou que j’ai sous la taille (quand je prends du poids c’est direct sur le bas-ventre, façon femme enceinte, c’est assez bizarre et occasionne parfois des regards bizarres). Du coup, je ne porterais pas cette jupe avec le haut rentré dans la ceinture, mais avec un tee-shirt qui passe par-dessus, même plus court que celui des photos, c’est nickel.  J’aime par contre beaucoup le tombé de cette jupe sur ma chute de reins (Cherzétendre valide aussi) ^^. Et puis son mouvement quand je bouge. Et puis elle a cette élégance surannée propre aux jupes longues : devoir relever sa jupe pour passer une marche est certes peu pratique quand on a les bras chargés mais néanmoins si joli… Alors je profite de ma vie de jeune parisienne sans enfant qui se déplace en métro pour me faire plaisir : je porte énormément ma jupe Belle !

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Oui, Belle. Parce que Gabriola ça ne me parle pas (je vois une jupe de flamenco, pleine de couleurs vives et de froufrous, pas franchement mon truc). Un matin, alors que je marchais vers le métro avec ma jupe, mes binocles sur le nez et un livre à la main, j’ai surpris mon reflet dans une vitrine du coin de l’œil et j’ai instantanément pensé à Belle de la Belle et la Bête version Disney, la princesse geeko-littéraire par excellence. Petite j’étais à fond sur Cendrillon, Belle était la numéro deux… Mais j’ai grandi et plus j’y pense plus le qualificatif de « princesse geeko-littéraire » me botte ^^. Du coup, je me suis laissée aller sur ma lancée et j’ai utilisé les chutes de chambray pour me faire un groooooos noeud assorti. Résultat des courses : avec cette tenue je me sens moi. A l’aise, pas d’impression d’être ou de paraître déguisée, pas de sensation de noyade dans la masse ou d’uniformisation mais pas non plus de démarcation violente à tout prix.

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Cette jupe aura été un bon reboosteur de moral (les joies de la fin de thèse : un stress permanent qui épuise nerveusement et fait gonfler mais trop de boulot pour avoir le temps d’aller au sport). J’hésite maintenant pour le prochain projet, à choisir parmi quatre prioritaires : les deux premiers sont des robes candidates pour les mariages de l’été (un couple d’ami et un des mes petits frères, j’ai de la soie en stock), les deux autres pièces seraient destinées à ma soutenance de thèse… Reste à voir quelle priorité va l’emporter ! *JINGLE DE JEU TELE* A vous de jouer en répondant à cette question :

Quelle sera la prochaine couture présentée ici ?
Réponse a : robe Centaurée
Réponse b : robe Midsummer Night Dream dress
Réponse c : jupe crayon du livre de Gertie (ou bidouillée à partir de l’Anémone)
Réponse d : chemisier dérivé de la robe Bleuet

 

Anémone de pin-up

On peut dire qu’Éléonore a bien joué sur le suspens mais ça y est enfin : Anémone, le dernier patron Deer&Doe, est sorti aujourd’hui ! La version que je vous montre ici a été cousue mi-décembre, c’est dire si l’équipe de testeuses a dû tenir sa langue longtemps.  Et qu’est-ce que c’est que cette Anémone au fait ?

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Anémone est une jupe taille haute à découpes princesse, présentée en deux longueurs et avec péplum latéral en option. Sur demande de Nessie, j’ai cousu la version courte à péplum. Je dois avouer y être allée un peu à reculons, j’avais peur de l’effet double-hanches-entretenues-à-grand-renfort-de-lardons-et-de-crème que pouvait créer ce fameux péplum sur les côtés.

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Pour ce qui est du topo technique, je n’ai pas grand chose à dire : cette jupe est ultra simple à coudre ! On assemble les panneaux sur la hauteur de la jupe (mis à part au niveau de la fermeture éclair) en insérant éventuellement les pièces du péplum, on fait pareil avec la doublure, puis on pose la fermeture éclair invisible et on assemble le tout. Et, à un ourlet près (et quelques finitions à la main pour fixer la doublure sur l’ourlet), c’est plié ! Du coup, je me suis appliquée et j’ai fait des finitions tiptop : tout a été surfilé, pressé au fer puis caché sous la doublure; cette jupe devrait avoir une longévité de folie !

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J’ai choisi de couper dans un tissu noir type costume dégoté chez Toto Tissus, histoire d’en faire un basique qui va avec tout. Mais au final c’est encore avec un haut noir ajusté que je préfère la porter ^^, je joue sur les foulards pour éviter le total look noir. J’ai également cousu 6 gros boutons noirs au niveau du bidou, pour habiller le tout et ré-équilibrer un peu la silhouette. En effet j’ai la taille très haute donc le haut de la jupe m’arrive juste sous la poitrine, il fallait donc que je marque la zone « milieu du corps » pour ne pas avoir l’air d’être une paire de seins montée directement sur un bas de corps. J’ai utilisé une doublure synthétique pour être sûre que la jupe ne remonte pas (vu qu’elle est déjà bien courte, ça me paraissait être un point important ^^).

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Pour ce qui est de l’effet double-hanches, je ne le trouve finalement pas choquant du tout. On voit bien que le volume vient de la jupe et du péplum et pas du corps qui est en-dessous et par contraste la taille parait très fine, du coup ça me plait ;-). Ici j’ai cousu un 40/42 et j’ai tout de même l’air d’avoir la taille fine, si c’est pas chouette ça ma bonne dame ! Je m’aperçois en regardant les photos qu’il y a quelques plis qui se forment au niveau du creux de la taille. Mais bon, ce n’est pas monstrueux, je suis pas mal déhanchée sur la plupart des photos et je suis de toutes façons super à l’aise dans ma jupe donc il n’y a là rien de dramatique.

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J’ai hésité au début, mais après avoir porté cette jupe dans la vraie vie je suis convaincue : elle est courte mais pas vulgaire grâce à sa largeur (amplifiée par le fait que mon tissu est assez rigide, il me semble d’ailleurs que l’ampleur d’Anémone a été légèrement réduite depuis ce test) et elle a un petit côté pin-up qui me botte bien tout en étant relativement discrète (je peux la porter au boulot sans qu’on pense que je me suis déguisée). Et en prime c’est une jupe qui dessine bien la taille, ce qui visiblement plait beaucoup à Cherzétendre ^^. Bref, ce n’est pas forcément LA jupe parfaite pour moi (notamment parce que cette version courte à péplum fait tout de même très habillée je trouve), mais elle me botte bien (certains jours j’aime avoir le bidou bien tenu, je me tiens plus droite et me sens plus sûre de moi).

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J’en coudrai peut-être un jour une autre version : longue, sans péplum et dans un tissu un peu plus fluide, comme celle portée par Camille sur les photos officielles, pour en avoir une version plus « quotidien friendly » et surtout plus toutes saisons (je n’ose la jupe ultra courte que sur des collants/leggings noirs), d’autant plus que je craque sur le côté 1940’s de la version longue. Et vous, succomberez-vous à Anémone ?

PS : j’espère que le contraste avec les photos nature du précédent post ne vous aura pas trop choqués, j’ai bien conscience que le changement est violent là ^^

Bienvenue !

Cela fait un moment déjà que je n’avais pas cousu… La faute aux travaux qui ont lieu depuis 3 semaines juste sous les fenêtres de mon bureau : après avoir passé une grosse journée de boulot dans le bruit, je n’ai plus envie de mettre en route la machine à coudre le soir. Mais là j’étais forcée : mes encadrants de thèse ont eu un petit garçon tout mignon. J’avais cousu une robe de grossesse pour la maman, je me devais de coudre une bricole pour le bébé !

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Après avoir souvent bavé devant les coutures pour bébé de Saki, je me suis décidé à acheter ZE livre japonais de modèles pour tout petits (de la taille naissance au trois ans) : Chiisaku temo kichinto shita fuku, ou le livre 13 chez les Japan Couture Addict. C’est effectivement une mine : plein de modèles simples et choupimimis, déclinables à l’infini. J’ai particulièrement craqué sur les petits manteaux à capuche *.*.

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Pour le petit Victor, j’ai fini par me décider pour l’ensemble c, une brassière fermée par deux boutons et un pantalon élastiqué. Connaissant la mère, j’ai cherché un tissu qui ne soit pas trop cucul tout en étant tout de même mignon. Pari réussi avec cette cotonnade étoilée dégotée au salon Création & Savoir-Faire (mais je ne me souviens plus du nom du stand, désolée) ! J’ai aussi trouvé une batiste de coton unie assortie (la tenue complète en tissu étoilé, ça aurait été too much). J’ai fouillé dans mon stock de vieux boutons pour trouver deux gros boutons de bottines en plastique blancs, qui viennent réveiller tout ce gris/violet.

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Jusqu’ici, je n’avais jamais cousu plus petit que du 1 an. Alors là, m’attaquer à du 6 mois, ça m’a fait un choc ! Pour commencer, ça a été un plaisir à décalquer ^^. En prime je trouve ça vraiment agréable à coudre : comme c’est petit, on voit bien tout d’un seul coup d’œil et les pièces sont faciles à manipuler. Vraiment, j’ai adoré coudre en taille mini. Je n’ai rencontré aucun souci en cours de route : c’est du japonais, les coutures sont numérotées sur le dessin, c’est ultra-simple à suivre.

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J’en ai même profité pour me faire plaisir sur les finitions : tout est IMPECCABLE. Du coup je vous mets plein de photos, parce que je suis vachement contente de moi ^^. Tout est surfilé, toutes les coutures ont été soigneusement écrasées au fer à repasser, toutes les surpiqûres sont bien droites…. Raaaaah, mais regardez-moi ces fentes ! Finitions au top !

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Comme le petit Victor se fiche probablement éperdument de ses fringues, j’ai aussi cousu un petit doudou lapin tiré du livre Doudous faits main. Avec ses oreilles faciles à attraper et mâchouiller, il a toujours rencontré un gros succès auprès des bébés de mon entourage, j’espère qu’il fera mouche une fois de plus. Je ne lui ai bien sûr pas cousu d’yeux en boutons, bien trop dangereux !

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Il ne me reste plus qu’à donner tout ça à la maman, en espérant que ça lui plaira. En tout cas ça parle à Cherzétendre : quand je lui ai montré tout ça, un « Hooooooooo, c’est trop mignon ! » lui a échappé…. 🙂

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Japanese folk

J’ai profité d’une chouette soirée entre blogo-copines (dont je vous reparlerai, puisque j’en suis repartie avec plein de chouettes coupons troqués à transformer) pour abuser du temps d’Éléonore et lui faire immortaliser ma première cousette de 2014. C’est ce qui s’appelle partir du bon pied photographiquement parlant ! Merci Nessie :-). Du coup, aujourd’hui vous allez avoir droit à un post avec peu de blabla et surtout plein de photos.

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Ces derniers temps, je me suis rendue compte que je partais toujours du tissu : je remarque un coupon et il choisit lui-même son patron. Cela fait des mois que je n’ai pas choisi un patron puis recherché le tissu adapté… Ce coton japanese tatoo, je l’ai repéré sur le stand de Linna Morata au salon Création & Savoir-Faire pendant que la vendeuse me coupait deux mètres de jersey cerfs & biches. Et j’y ai instantanément vu une belladone.

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Il faut dire que ma précédente belladone ne me satisfait pas : je ne suis pas contente du biais que j’ai choisi pour l’encolure et les emmanchures (visuellement ça me semble bizarre mais je ne saurais pas expliquer pourquoi) et l’encolure est bien trop serrée à mon goût (mais je ne l’ai pas modifiée sur la première version puisqu’il s’agissait d’un test avant la sortie du patron). Du coup je ne la porte que très rarement, alors que sur le papier j’adore ce patron.

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J’ai donc recopié mon patron en 40/42 et y ait apporté deux modifications mineures : j’ai creusé l’encolure et j’ai déplacé la fermeture éclair sur le côté. Grâce à ça, j’ai pu couper l’arrière de la jupe en un seul morceau, ce qui me permet de bien mettre en valeur le motif du tissu sans me taper des raccords fastidieux. Niveau finitions, tout est nickel : les coutures sont toutes surfilées et surpiquées. J’ai utilisé un biais en satin noir pour souligner l’encolure, les emmanchures, les découpes du dos ainsi que l’ourlet. Avec le recul, je me dis que j’aurais aussi dû en mettre au niveau de la ceinture, comme du passepoil… Mais je me console en me rappelant que je n’en avais de toutes façons pas assez.

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Cette robe est la pièce la plus flashy et la plus chargée de toute ma garde-robe ! Je ne porte que très peu de motifs figuratifs, et jamais aussi gros. Mais, après l’avoir déjà portée plusieurs fois, je dois bien reconnaître que je l’aime ^^. Il m’arrive de mettre une ceinture noire large par-dessus, le rendu est vraiment sympa aussi. Mais franchement, je ne m’explique toujours pas comment j’ai pu flasher sur ce tissu !

Quand j’ai montré cette robe à l’Homme pour la première fois, il m’a décoché un « ah ouais, c’est sympa, on dirait une chanteuse de rock des années 80 !« . A votre avis, compliment ou vacherie ? Dans le doute, j’ai opté pour la première solution et ai embarqué mon instrument de rockeuse à moi pour le shooting 😉

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Je profite de ce post pour faire deux annonces. La première est que les filles ont réussi, lors de la soirée dont je vous parlais plus haut, à me convaincre de m’inscrire sur instagram. Vous m’y retrouverez donc sous le pseudo de zibusine_pcdp. La deuxième, c’est qu’il se pourrait bien que je vous propose de gagner des places pour un certain évènement parisien couturo-centré un peu plus tard dans la semaine… Stay tuned !

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Jamais deux sans trois

Aujourd’hui, je vous montre enfin ma dernière cousette de 2013. Il s’agit d’une… Aubépine ! Voui voui ! Alors je sais bien ce que vous allez me dire, dans le post de récapépétage 2013 il y avait déjà deux aubépines. Mais que voulez-vous, quand on aime…. C’est une robe à la fois pratique, confortable, présentable et même avantageuse, alors pourquoi se priver ? Et puis du coup ça va être un tout petit post,  vu que je n’ai pas grand chose de nouveau à ajouter à ce sujet ^^

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Pour commencer, je dois dire que tout est de la faute de mon coupon…. Il s’agit d’un coupon de viscose noir à fleurettes roses acheté une bouchée de pain chez Stop Tissu, un chouette coupon tout doux mais surtout ultra-fluide. Bref, ce tissu-là huuuuUUUUUuuurlait qu’il voulait devenir une Aubépine et je n’ai pas pu faire autrement que de l’écouter. D’autant plus que j’avais acheté (toujours chez Stop Tissu) un grand métrage de doublure brun foncé bien fluide.

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Vous noterez au passage la présence des crocs. Elle sont vertes à fleurs roses donc assorties à la tenue, détail glamour s’il en est ^^. Merci maman !

Vu que les deux versions précédentes m’allaient parfaitement, j’ai recoupé un 40 sans me poser de questions. Et, bien sûr, je ne me suis posée aucune question au moment du montage. Je pense maîtriser l’Aubépine maintenant ^^. Par contre j’en ai un peu bavé à la découpe des pièces (les tissus fluides c’est chouette à porter, mais ça se mérite). Du coup je n’ai pas lésiné sur le nombre d’épingles, j’ai utilisé tout mon stock pour en mettre sur tout le tour des pièces, et ça s’est avéré payant. Comme je voyais d’avance la cata que ça allait être d’essayer de coudre les plis religieuse, je les ai zappés d’office.

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Si la couture n’a pas posé le moindre souci, en revanche j’ai regretté de ne pas avoir décati mon tissu : la doublure n’a pas bougé d’un poil mais la viscose a franchement rétréci. Heureusement pour moi, cela n’est pas bien grave sur une Aubépine (qui est de toutes façons plutôt large puis resserrée par un lien). Les manches sont un chouïa plus courtes que ce que j’aime mais, à part ça, tout va bien. Cette robette a déjà beaucoup servi depuis sa couture !

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Nous en arrivons donc à la question que je souhaite poser à toutes celles d’entre vous qui n’ont qu’un tout petit appartement avec un séchoir-tour-à-roulettes-lambda-qui-parait-immense-quand-on-le-met-au-milieu-du-salon-mais-n-est-en-fait-pas-si-grand-que-ça : comment faites-vous pour sécher vos coupons de tissus ? Une astuce ?

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Oui, je sais, cette photo n’a rien à voir mais je l’ai prise en même temps et elle me plait bien, alors c’est cadeau ^o^. C’est ce qu’on voit quand on se met sous le saule pleureur en décembre et qu’on lève le nez. Au passage, vous noterez que j’ai développé une certaine addiction au format carré pendant les vacances. J’espère que vous supportez, parce que ça va probablement encore durer un moment 🙂

A very Deer&Doe tee

Aujourd’hui est pour moi un jour historique : je crois bien que c’est la première fois que je blogue sur un patron Deer&Doe le jour-même de sa sortie ! Pourtant je suis testeuse donc mes prototypes sont finis biiiiieeeeeeeen avant la sortie des patrons… Mais j’ai pris la mauvaise habitude de ne pas faire la séance photo dans la foulée (« boapf, j’ai encore le temps« ), puis ça me sort complètement de la tête et je me retrouve sans rien le jour J (« Et meeeeeeee…. »). Par chance, j’ai pensé à mettre mon tout nouveau tee-shirt dans ma valise à Noël, donc j’ai pu profiter d’une véranda laissant entrer le soleil (ou tout du moins autant de soleil que possible fin décembre en Alsace) pour prendre des photos (ou plutôt pour les faire prendre par Cherzétendre ^^).

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Revenons à nos moutons Deer&Doesques. Le tout dernier patron, sorti aujourd’hui, est un patron de tee-shirt gratuit. Oui oui, gratuit. Vous pouvez télécharger le patron juste là. Plantain est ajusté à la poitrine puis s’évase légèrement pour ne pas rester coincé sur le bidou post-repas-de-famille tout en évitant l’effet montgolfière. Les manches sont proposées en trois versions (courtes, 3/4 et longues) et deux variantes (avec ou sans patch au niveau des coudes). Enfin, pour celles qui ont encore peur de coudre du jersey, le livret d’explications contient les informations de base sur la couture du jersey, notamment à la machine à coudre. Donc plus aucune excuse, lancez-vous !

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Pour ma part, j’ai taillé dans un jersey bio de chez Linna Morata qui huuuuuurlait « Deer&Doe » (pour les non-anglophones, précisons que Deer&Doe se traduit Cerf&Biche). J’avais totalement craqué sur l’imprimé quand je l’ai vu au salon Création et Savoir-Faire, en partie parce que le caribou est le totem de Cherzétendre ^^. Il est un chouïa plus épais que ce qui est préconisé pour coudre Plantain, mais ça s’est tout de même très bien passé. J’ai coupé un 40 en haut/42 en bas, histoire d’être sûre que le bas ne tienne pas de façon inesthétique sur les hanches. J’ai longtemps hésité concernant la longueur des manches puisque j’avais peur que cet imprimé ne finisse par faire pyjama. Mais finalement la cocooneuse frileuse en moi l’a emporté : quand on a un jersey de coton épais et chaud avec un envers tout doux, on en fait un tee-shirt doudou, point barre ! Comme d’hab’, je n’ai pas de surjeteuse donc ce tee-shirt a été cousu à la machine à coudre (point élastique et aiguille spécial jersey) et tout s’est parfaitement bien passé. En prime ce jersey s’est avéré particulièrement agréable à travailler.

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Aussitôt cousu, aussitôt adopté ! Le fit est parfait pour moi, l’encolure dégagée mais pas plongeante pile comme j’aime. En prime, Plantain se marie parfaitement avec Châtaigne ! En prime bis, c’est typiquement le genre de projet vite cousu bon pour le moral ! Que demande le peuple ? Je pense donc que je tiens là mon patron de tee-shirt de base. J’en coudrai encore au moins un, avec un jersey plus fluide, et j’essayerai probablement de l’assaisonner différemment une prochaine fois.

Si on résume, Eléonore nous propose là un patron de base bien taillé, avec en prime un cours de couture de jersey. Le tout gratuit et ayant un fort potentiel de personnalisation (appliqués, peinture, modifications du patron, j’ai plus d’idées et d’envies que de temps pour les concrétiser ^^). Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour ma part je m’attends à une déferlante de tee-shirts Plantain dans les prochains jours !

Short True Colors

Aujourd’hui, on continue la série des projets cousus depuis un moment et enfin photographiés pendant les vacances. Celui-ci est ma dernière grosse réussite couturistique. Du coup il va y avoir plein de photos, je préfère vous prévenir ! Vous noterez également que l’arrière-plan de ces photos à un arrière-goût de Brésil. Mais ne vous méprenez pas, ce n’est effectivement qu’un arrière-goût, je n’ai rien fait d’exotique pendant les vacances. J’ai juste profité du soleil alsacien sur la véranda parentale, qui a effectivement une fâcheuse tendance à se transformer en serre équatoriale au fur et à mesure des années. Mon petit short en lainage était donc bien parfaitement adapté à la météo locale.

Vous l’aurez reconnu, il s’agit donc encore une fois d’un short Châtaigne, modèle on ne peut plus vu et revu sur la blogosphère. Lors du test du patron, j’avais cousu la version à taille basse et revers. Du coup, cette fois-ci, j’ai choisi la version taille haute et festons. Histoire de ne pas avoir deux pièces exactement identiques dans mon armoire ^^

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La version taille haute me paraissait particulièrement intéressante pour l’hiver : avec l’empiècement de taille montant très haut, impossible de prendre froid dans le bas du dos ! Du coup, j’ai poussé mes envies de pièce hivernale jusqu’à couper ce short dans un lainage anthracite France Duval-Stalla. Et grand bien m’en a pris ! Ce tissu est souple, résistant, très agréable à travailler, n’a pas été marqué par le fer à repasser (bon, j’ai fait gaffe bien sûr, mais quand même, il me semble que cela valait le coup d’être signalé). A l’usage, il s’est avéré très agréable à porter et remplit effectivement à merveille son rôle de maintien au chaud de la partie médiane de mon anatomie.

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Passons aux détails techniques. J’ai coupé un 40-42 mais je dois avouer que j’ai dû laisser un peu de mou dans les coutures côtés pour entrer correctement dans mon short. Par contre, comme je n’avais pas de fermeture invisible de 28cm, j’en ai monté une de 22cm (en laissant un peu d’air en haut pour poser un crochet) et ça le fait (comprendre : j’arrive à entrer dans mon short sans avoir à me tortiller pendant des heures en faisant gaffe à ne pas tout casser). Pour que le short soit confortable, je voulais que la doublure de la ceinture soit toute douce. J’en ai profité pour ajouter de la couleur (pleiiiiiiiin de couleurs) en piochant dans mes chutes et petits coupons de liberty et de batiste de La Droguerie : chaque pièce a été coupée dans un tissu différent. Comme ces tissus sont tous de la même qualité, l’assemblage final se comporte comme il faut (il n’y a pas une pièce qui se déforme beaucoup plus ou beaucoup moins que les autres). Et le confort est top !

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J’ai été ÜBER-soigneuse sur cette cousette-ci, à tel point que je me permets même les photos du short en ultra-gros-plan, c’est pour dire. Tout est bien aligné :  les surpiqûres, les coutures, les plis… Tout tombe parfaitement au bon endroit. J’avais un peu peur de la réalisation des festons. C’est vrai quoi, après des heures de travail minutieux, quand tout parait parfait, pourquoi risquer de bousiller son boulot en tentant d’y ajouter des festons certes mignons mais pas indispensables ? J’ai vraiment failli y renoncer… Mais finalement, en y allant calmement, tout s’est bien passé. Il y a juste un creux entre deux festons qui n’est pas parfaitement net mais ce n’est rien de flagrant vu qu’il est sur l’intérieur de la cuisse. En prime, tout est surfilé et vous ne trouverez pas un bord à cru dans ce short ! Avec le temps que j’ai passé à soigner les finitions, j’espère que mon Châtaigne résistera bien à l’usure et aux lavages !

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Si j’espère qu’il fera long feu c’est aussi parce que, comme je vous l’ai dit en début de post, j’ADORE ce short (sens de la mesure, quand tu nous tient). Il est chaud et confortable, s’associe aussi bien avec du large qu’avec du moulant, le haut peut se porter en dehors du short ou dedans (le rendu est très chic, je l’ai porté pour Noël avec un chemisier blanc porté rentré mais je n’ai pas de photos)… Et il y a encore un truc en plus. Un bon point de ce short que je me dois de soulever, ma modestie postérieure dût-elle en souffrir… Ce short fait un super popotin et une chute de rein au poil !!! Cherzétendre, de base très réticent à l’idée de me voir porter un short, est conquis ^^

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Bref, une fois de plus une pièce Deer&Doe entre directement au Panthéon de mes fringues favorites. Et dire qu’il y a encore 3 mois je disais que ce n’était pas mon truc les shorts d’hiver, et que je ne porterai probablement jamais Châtaigne…. Il n’y a pas à dire, ça fait parfois du bien de changer d’avis !

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